Graphique 11 : Evolution de la productivité du travail
Le taux de marge3 s’est apprécié de 0,6 point en 2017 en se chiffrant à 49,0% contre 48,4% en 2016. Cette situation s’est traduite par une amélioration de la productivité. Il s’est accru dans les BTP (4,1 points) tandis qu’il s’est légèrement abaissé dans les autres macro- secteurs. Le repli du taux de marge dans le
commerce a eu des effets négatifs sur la
2010 2012 2014 2016 2018
Total INDUSTRIES BTP ET ANNEXES COMMERCE
SERVICES
création de richesse dans le secteur ayant entrainé la baisse de la valeur ajoutée.
Source : BDEF / ANSD
La productivité du capital 2 qui mesure l’efficacité avec laquelle les entreprises utilisent le capital pour créer de la richesse, s’est maintenu sur sa tendance haussière de
2016. Elle est ressortie à 2,64 en 2017 contre
2,43 en 2016 avec une moyenne de 2,40 sur la période 2011-2017.
2 Productivité du capital = valeur ajoutée /
amortissements
3
Taux de m arg e
m arg es brutes
Chiffre d ' affaires
Graphique 13 : Evolution du taux de marge par macro-secteur
Source : BDEF / ANSD
100,0%
50,0%
0,0%
2010 2012 2014 2016 2018
Total INDUSTRIES BTP ET ANNEXES COMMERCE
SERVICES
3. Structure financière des entreprises
Une légère dépréciation de la capacité de remboursement des dettes
Le ratio « capacité d’autofinancement des entreprises sur dettes financières » s’est dégradé de 0,5 point en 2017 en ressortant à
15,8% contre 16,3% en 2016. Cette baisse est liée à un accroissement plus important des dettes financières (+4,6%) par rapport à la Capacité d'Autofinancement Global (CAFG) (+1,8%). Toutefois, son niveau indique qu’environ six (06)4 exercices sont nécessaires pour le remboursement des dettes à long terme.
Au niveau sectoriel, la dégradation de la capacité de remboursement a été notée dans les industries (-0,3 point), le commerce (-4,5 points) et les services (-1,9 point). Par contre, au niveau des BTP, la capacité de remboursement des dettes s’est consolidée avec une amélioration de 4,1 points.
Le nombre d’années d’exercice nécessaires pour le paiement des dettes à long terme est plus faible dans le secteur des services (04 années) contre plus de 6 années d’exercice dans les autres secteurs dont 8 ans dans le
4 L’intérêt de la Capacité d'Autofinancement pour les banques est qu’elle leur permet de calculer un ratio de remboursement d’une dette. Si une entreprise, s'est endettée à hauteur de 100 et possède une CAF de 20 alors sa capacité de remboursement s’élève à 5. Cela signifie qu’elle mettra théoriquement 5 ans à rembourser
secteur de l’industrie, 11 ans dans celui des BTP et 14 ans pour le commerce. Ainsi, les entreprises du secteur formel supportent un endettement lourd compte tenu de la rentabilité qu’elles génèrent.
Graphique 14 : Evolution du ratio de remboursement des dettes
40,0%
30,0%
20,0%
10,0%
0,0%
2010 2012 2014 2016 2018
-10,0%
Total INDUSTRIES BTP ET ANNEXES COMMERCE SERVICES
Source : BDEF / ANSD
Une amélioration du poids des dettes financières des entreprises
Le poids des dettes financières des entreprises, mesuré par le ratio « dettes financières sur total passif », s’est amélioré de
les dettes avec la Capacité d'Autofinancement qu’elle a actuellement. Il est recommandé en général d’obtenir un ratio de remboursement autour de 2-3 dans son secteur.
1,5 point en 2017, ressortant à 24,8% contre
26,3% en 2016.
Au niveau sectoriel, les services (+0,5 point) ont enregistré une légère progression tandis que les industries (-4,6 points), les BTP (-0,2 point) et le commerce (-0,2 point) ont connu des abaissements. Le niveau d’endettement des entreprises sénégalaises demeure encore satisfaisant, relativement à leurs passifs, ce qui laisse entrevoir qu’elles disposent d’une marge d’endettement avec toutefois une capacité de remboursement limitée.
propres et les dettes à long terme, a augmenté de 4,8 points en 2017 en s’établissant à 80,1% contre 75,3% en 2016. Toutefois, les capitaux propres des entreprises ne suffisent pas à compenser leurs dettes à long terme.
Par secteur, seules les industries (+8,4 points) ont amélioré leur autonomie financière tandis que le commerce (-4,2 points), les BTP (-15,5 points) et les services (-2,9 points) ont vu leur ratio se dégrader.
Graphique 16 : Evolution de l'autonomie financière financière par macro-secteur
400,0%
Graphique 15 : Evolution du poids des dettes financières par macro-secteur
50,0%
40,0%
30,0%
20,0%
10,0%
0,0%
2010 2012 2014 2016 2018
Total INDUSTRIES BTP ET ANNEXES COMMERCE SERVICES
Source : BDEF / ANSD
S’agissant du ratio « endettement global sur capitaux propres », il s’est légèrement apprécié en s’établissant à 1,53 contre 1,62 en
2016. Cependant, l’endettement global des entreprises reste largement supérieur à leurs capitaux propres surtout dans les industries et le commerce.
Le poids des concours bancaires courants sur l’endettement global des entreprises a connu une augmentation de 0,7 point, passant de
17,7% en 2016 à 18,4%. Cette hausse est observée dans les industries (+2,1 points), les BTP (+1,0 point) et le commerce (+0,5 point) ; les services ayant connu une baisse de 2,1 points.
Une amélioration de l’autonomie financière des entreprises
L’autonomie financière des entreprises, mesurée par le rapport entre les capitaux
300,0%
200,0%
100,0%
0,0%
2010 2012 2014 2016 2018
Total INDUSTRIES BTP ET ANNEXES COMMERCE SERVICES
Source : BDEF / ANSD
Une poursuite de la dépréciation du ratio de fonds de roulement
Le ratio de fonds de roulement s’est dégradé de 3,4 points en 2017 en s’établissant à 87,4% contre 90,8% en 2016. Cette situation est liée au repli noté dans les industries (-6,4 points), les BTP (-0,2 point) et au niveau du commerce (-20,0 points). Le repli a été légèrement atténué par l’amélioration enregistrée dans les services (+0,5 point).
Comme les années précédentes, le niveau du ratio montre que les ressources durables ne couvrent pas les emplois stables dans les quatre macros-secteurs, à savoir les industries (89,3%), les BTP (84,6%), le commerce (79,7%) et les services (87,6%).
140%
130%
120%
110%
100%
90%
80%
70%
Graphique 17 : Evolution du ratio de fonds de roulement par macro-secteur
900
850
800
750
700
650
600
550
500
450
400
350
300
250
200
150
100
50
-
0
50
Graphique 18 : Evolution de l'excédent de trésorerie (en milliards de FCFA)
60%
2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017
Total INDUSTRIES BTP ET ANNEXES COMMERCE SERVICES
Source : BDEF / ANSD
-1002010 2012 2014 2016 2018
Total INDUSTRIES BTP ET ANNEXES COMMERCE SERVICES
Source : BDEF / ANSD
Une légère amélioration de l’excédent de trésorerie
L’excédent de trésorerie s’est amélioré
(+3,7%), passant de 827 milliards de FCFA en
2016 à 858 milliards de FCFA en 2017, sous l’effet de la hausse observée dans les industries (+7,6%) et les services (+0,1%). Le commerce (-23,8%) a enregistré une baisse de son excédent de trésorerie. Concernant les BTP, l’excédent de trésorerie est négatif depuis 2012.
Les services ont enregistré l’excédent de trésorerie le plus important (50,2% du total), suivis des industries (45,4%) et du commerce (5,3%). La part négative des BTP (-1,0%), dénote des difficultés de trésorerie de ce
Une stabilité de la solvabilité des entreprises
Le ratio de solvabilité5, mesuré par le rapport
« capitaux propres sur total bilan », est resté stable, par rapport à l’année 2016 en s’établissant à 19,8%. L’amélioration de la solvabilité des industries (+1,6 point) a été atténuée par la baisse de celle des BTP (-2,1 points), du commerce (-0,6 point) et des services (-0,2 point).
Ce ratio demeure satisfaisant6 car il est en
moyenne de 20,4% entre 2011 et 2017. Il est d’ailleurs toujours assez important dans les BTP où il est ressorti à 30,3% en 2017 et en moyenne à 31,8% sur les sept dernières années.
Graphique 19 : Evolution du ratio de solvabilité par macro-secteur
secteur.
50%
0%
2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017
Total INDUSTRIES BTP ET ANNEXES COMMERCE SERVICES
Source : BDEF / ANSD
5 Ou matelas de sécurité :
6 Un ratio d’autonomie financière d’un niveau de 20 à 25
Ratio de solvabilité
Capitaux propres *100
Total Bilan
20%
% est considéré comme satisfaisant.
Une légère amélioration de l’indépendance financière
L’indépendance financière7, calculée par le
ratio « capitaux propres sur ressources stables8 », s’est légèrement améliorée en 2017 en ressortant à 44,5% contre 42,9% en 2016 soit un accroissement de 1,5 point imputable à la progression dans les industries (+4,5 points). Cependant, le ratio s’est dégradé dans
les BTP (-1,0 point), le commerce (-1,3 point)
Graphique 20 : Evolution de l'indépendance financière par macro-secteur
100,0%
50,0%
0,0%
2010 2012 2014 2016 2018
TOTAL INDUSTRIES BTP ET ANNEXES COMMERCE SERVICES
et les services (-0,7 point). Source : BDEF / ANSD
4. Rentabilité économique et financière des entreprises
Une légère amélioration de la rentabilité économique
La rentabilité économique9 qui mesure la capacité de l’entreprise à dégager un résultat en utilisant l’ensemble de ses moyens d’exploitation s’est légèrement améliorée en
2017 en ressortant à 4,7% après 4,4% en
2016.
Elle a progressé de 1,6 point dans les industries tandis qu’elle s’est repliée de 2,3 points dans le commerce et de 1,4 point dans les services.
Graphique 20 : Evolution de la rentabilité économique
8,0%
7,0%
6,0%
5,0%
4,0%
3,0%
2,0%
1,0%
2010 2012 2014 2016 2018
Source : BDEF / ANSD
Un accroissement de la rentabilité financière
Dans le sillage de la rentabilité économique, la rentabilité financière10, exprimant la capacité des capitaux investis par les actionnaires et associés (capitaux propres) à dégager un certain niveau de profit, a augmenté en 2017 en ressortant à 7,5% contre 3,7% en 2016.
Cette évolution est imputable à un accroissement dans les industries (+16,6 points). En revanche, elle s’est détériorée dans le commerce (-9,3 points) et les services (-1,6 point).
Graphique 21 : Evolution de la rentabilité financière des entreprises
11,0%
9,0%
7,0%
5,0%
3,0%
1,0%
-1,0%2010 2012 2014 2016 2018
-3,0%
Source : BDEF / ANSD
7 Ce ratio doit être supérieur ou égal à 50%
8 Ressources stables = capitaux propres + dettes financières
9 Ratio de rentabilité économique = résultat
d'exploitation / (actif immobilisé + BFR))
10 Ratio de rentabilité financière = résultat net /
capitaux propres
Conclusion
Dans un contexte marqué par une stabilisation de l’économie mondiale et un environnement interne beaucoup plus favorable, la production des entreprises du secteur formel s’est accrue de 11,8%, en relation avec la hausse enregistrée dans tous les macro-secteurs.
Dans le même sillage, la valeur ajoutée s’est appréciée de 8,7% du fait notamment de la préparation de sites et la construction d'ouvrages de bâtiment ou de génie civil (60,4%), des industries extractives (50,6%), de l’énergie (38,9%), des hôtels, bars et restaurants (24,8%) et du transport (8,1%).
En 2017, la rentabilité globale des facteurs s’est améliorée de 1,3 point avec une nette progression dans les industries (+8,4 points). Ainsi, l’autonomie financière a progressé de 4,8 points sous l’effet d’une amélioration sensible du résultat net. Toutefois, la capacité de remboursement des dettes des entreprises s’est détériorée de 0,4 point et elles semblent supporter un endettement lourd compte tenu de la rentabilité générée.
Les délais de paiement des fournisseurs ont dépassé de 57 jours ceux de règlement des clients, induisant un impact positif sur les besoins en fonds de roulement.
La rentabilité économique s’est légèrement améliorée de même que la rentabilité financière en relation avec les bonnes performances enregistrées dans les industries.
En somme, malgré un contexte où l’économie mondiale enregistre un modeste bon du produit mondial brut, l’activité économique interne a affiché un regain de dynamisme en 2017.
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