2.3L'Internet au service tant de la compétitivité que de l'expansion 2.3.1.1Les technologies de l'Internet et la compétitivité
Internet, outil de transactions, permet de réduire les coûts de télécommunications (téléphone, fax, transmissions de données) d'informatique (en échappant aux logiciels "propriétaires" ).
Cisco, une des entreprises les plus engagées dans Internet (CA sur Internet 7,9 milliards de dollars en 1999) considère qu'elle économise chaque année 70 millions de dollars de téléphone.
Mais il permet également de gagner en flexibilité, coûts de gestion, de stocks, de logistique en coût des approvisionnements, de SAV, de financement.
Dell www.Gigabuys.com qui vend 50M$ par jour en 2000, arrive ainsi a faire tourner son stock 61 fois par an!, c'est un atout majeur dans sa compétition avec Compaq. On peut même considérer que son stock est négatif puisqu'il vend son ordinateur avant même que la plupart des pièces pour le fabriquer ne soit approvisionnées de ses sous-traitants
Heineken www.heineken.com a fait passer son délai de livraison aux US de 12 à 6 semaines grâce à son extranet Hops (Heineken Operational Planning System) qui le relie avec ses 400 distributeurs
2.3.1.2Les technologies de l'Internet et le développement
L'ouverture sur le monde qu'offre le World Wide Web et ses outils de publication et de navigation permettent d'accéder à des nouveaux clients, de nouveaux marchés, à de nouveaux partenaires, à de nouveaux collaborateurs, ou à de nouveaux fournisseurs.
2.3.1.3Internet et la création d'entreprises :
Pour les nouveaux créneaux de marché, qu'il offre, le développement de nouveaux outils qu'il suscite, Internet est également un gigantesque réservoir de création de nouvelles entreprises voir page164
Certaines entreprises prisonnières de leurs structures ne sauront pas s'adapter et disparaîtront, d'autres ne prendront conscience de ce défi que trop tard : il faut que de nouvelles entreprises s'apprêtent à prendre la relève
Il peut s'agir
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soit de petites entreprises de service, de conseil ou de formation ayant vocation à garder une taille modeste mais très nombreuses
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soit d'entreprises qui atteignent rapidement une envergure mondiale et des capitalisations se chiffrant en dizaines de milliards de dollars (valeurs début 2000)
Aol 350 milliards $, Yahoo! 115 milliards $, Cisco 580 milliards $, soit plus quela valorisation cumulée de Ford, General Motors, DaimlerChrysler et Fiat), Dell 109 milliards $, Amazon.com 34 milliards $, e-bay 24 milliards $, E-trade 12 milliards $, sans parler de Microsoft qui a atteint un sommet de 600 milliards de dollars:
Les 10 premières start-up, toutes américaines, toutes (sauf une en 7ème position dans les biotechnologies) sont dans le domaine de l'Internet et ont une capitalisation qui approche 1.000 milliards de dollars.
Rappelons pour fixer les idées quelques capitalisation de grands groupe traditionnels en milliards de $: Bayer 31 Unilever 30, Saint Gobain 12, walt Disney 72, Michelin 5, Fiat 10, Usinor 3, Accor 8, Peugeot-Citrën 10, Air Liquide 12, Carrefour 56
Certes la plupart des gens sérieux prévoient pour bientôt un séisme boursier et ils auront nécessairement raison un jour, mais notons toutefois que cette prévision de catastrophe imminente était déjà faite mi-96 et que depuis cette époque les capitalisations ont été multipliées par plus de 10: la chute des cours de 57% d'amazon.com entre avril et août 1999…limite sa progression à 267% sur 1 an !!
Il faut avoir les nerfs solides pour ce type d'investissement et certains traders embauchent des psychanalystes pour leurs clients: l'actualité montre que ce n'est pas toujours suffisant (13 morts à Atlanta en juin 1999 à la suite de la déprime d'un épargnant déçu)
Un financier aussi avisé que George Soros a perdu au premier semestre 700M$ en pariant sur la baisse des cours depuis longtemps imminente des valeurs internet…
Les Echos citent la prévision d'un magazine spécialisé dans les hautes technologies, le célèbre Red Herring, qui, en septembre 1996, pariant sur l’« éclatement prochain de la bulle spéculative » illustrait son propos par le cas du moteur Excite, indiquant "la société est aujourd'hui valorisée à 177 millions de dollars mais son futur ne semble pas aussi brillant que son présent" : elle vaut aujourd'hui 8 milliards de dollars.
2.3.1.4Faire une distinction entre PME et PMI n'apparaît pas pertinent
Il ne serait donc sans doute pas judicieux de s'en tenir pour cette réflexion à une définition trop restrictive de la PMI: le champ pertinent ici semble être la PME, avec une attention toute particulière pour celles qui sont directement ou indirectement confrontées à la concurrence internationale (services à l'industrie, plate formes commerciales, tourisme, industries culturelles, agroalimentaire,...)
De même il convient de souligner, comme le rappelle Christophe Lambrecht que les TPE (Très Petites Entreprises) sont particulièrement bien placées pour saisir ces opportunités et bénéficient de mécanismes décisionnels particulièrement bien adaptés à la réactivité nécessaire dans ce domaine (et nous avons pu constater au cours de cette mission, comme de nombreux exemples l'illustreront plus loin de très remarquables réalisations de micro-entreprises)
Il convient néanmoins de distinguer différentes catégories d'entreprises selon leur positionnement dans le champ de l'information
2.4Les entreprises directement concernées par le fonctionnement d'Internet: nous n'avons sans doute rien à leur apporter mais beaucoup à apprendre d'elles
Quelques exemples :
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opérateurs de Télécom (encore que certains des opérateurs historiques n'ont que très récemment pris conscience de cette mutation qui remet radicalement en cause tant la structure technique de leur réseau que leur stratégie et même leur culture),
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fournisseurs d'accès internet
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consultants, formateurs, …
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fabricants de matériels contribuant à Internet : carte à puce (Gemplus à Géménos, près de Marseille - www.gemplus.fr ), modem (Olitec à Nancy www.olitec.com ), boîtier pour téléphonie IP (Aplio à Sarcelle: www.aplio.com),..
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producteurs de logiciels Internet : moteurs de recherche, (Spirit, echo, lokace), logiciels de sécurisation des transactions, d’intelligence économique,…
Certaines d'entre-elles (fabricants de cartes, de terminaux, … ou de tapis de souris comme NOVA Mouse Pad à Novalaise en Savoie (www.novasmic.com ) sont confrontées à des problèmes sensiblement identiques aux PME travaillant dans des secteurs traditionnels: Il serait sans doute instructif de voir comment elles exploitent l'atout que représente pour elles l'immersion dans le contexte Internet (en particulier pour le fonctionnement en réseau, l' "écoute" du client et l'organisation de communautés virtuelles).
Elles ont une vocation naturelle d'avant-garde et de défricheurs.
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