La valeur économique d'une entreprise est alors égale à son bénéfice actualisé
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on additionne les rentrées d'argent (Bn pour l'année n), en général faibles les premières années, en les affectant d'un coefficient d'abattement d'autant plus grand que la date en est lointaine. Ce coefficient prend en compte tant l'a rentabilité exigée (I) que le risque inhérent à ce type d'investissement (R)
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on soustrait de la même façon les dépenses (Dn), en général importantes dès les premières années
Le bénéfice actualisé est alors la somme pour les années suivantes de [(Bn-Dn) divisé par (I+R)n], tout le problème étant évidemment dans justesse de la prévision des dépenses (un programme de développement peut "dérapper"), et de recette, qui ne dépend pas que du projet (développement d'un marché, conjoncture, nouveaux concurrents,….)
Ce calcul, relevant de l'économie tout ce qu'il y a de plus traditionnelle, montre qu'une entreprise qui "perd" de l'argent peut avoir une "valeur économique" très élevée: si l'industrie lourde amortissait ses investissements dans l'année elle serait également fortement déficitaire en phase de développement
7.1.1.18.2L'apparent paradoxe: la valeur économique d'une start-up peut être un multiple de ses pertes! 7.1.1.18.2.1Pour une entreprise visant à devenir le standard du marché
Ce paradoxe n'est qu'apparent car, comme nous l'avons vu nous nous trouvons dans une économie de standards où les investissements de départ sont importants (développements techniques et marketing) alors que les coûts de "production" sont extrêmement faibles: il importe donc de prendre le plus rapidement possible 30 à 40 % du marché mondial pour devenir "la référence du secteur".(une entreprise comme Oracle qui a maintenant 40.000 personnes a connu un taux de croissance de 100% par an depuis 10 ans)
Dès la barre fatidique franchie, la rentabilité augmente considérablement (puique les coûts de "production" sont faibles (quasi nuls pour les start-up ne fabricant pas de produits physique et ne vendant pas des prestations de conseil) et les rentrées financières sont proportionnelles au nombre de clients) : c'est déjà le cas de microsoft, d'Intel, de Yahoo, de Cisco, de Nokia, d'Aol ou d'eBay
Par ailleurs les développeurs d'application, soucieux de leurs propres débouchés, capitalisent sur le produit "phare" en délaissant ceux qui représentent une part de marché trop faible, entrainant un phénomène "boule de neige" en faveur du produit qui a su devenir le "standard de fait". On passe ainsi sans grand effort de 30 à 80 % du marché.
La rentabilité devient alors considérable et permet, grâce à cette rente de situation, "d'achever" les concurrents (en les rachetant et en finançant l'amélioration du produit leader afin qu'après la bataille il devienne effectivement le meilleur).
La bataille Microsoft-Apple est sans doute la plus emblématique de cette logique mais elle est loin d'être un cas isolé.
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