2.6les professions où l'information est au cœur de la valeur ajoutée, mais qui, néanmoins, nécessitent un contact physique ou la livraison d'un objet :
Quelques exemples :
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la vente par correspondance (livres, disques, vêtements, électroménager, …)
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les professions de la santé (télémédecine, suivi des patients, information sur les médicaments, gestion des feuilles de soins et des remboursements, télésurveillance à domicile en cardiologie,...). la e-santé est un marché gigantesque où des mutations majeures commencent à se faire jour
-
les sociétés de recherche sous contrat
-
les formateurs (encore que certains imaginent des formations, même diplômantes entièrement délivrées sur le web)
-
les agents immobiliers (vente ou location)
-
les commissaires priseurs
c'est un domaine où Internet devrait permettre l'émergence d'activités nouvelles
2.6.1.1Parmi les métiers à réinventer : ceux de la chaîne éditoriale 2.6.1.1.1.1Les livres
Cylibris Editions www.cylibris.com éditeur de livres reçoit des "manuscrits" d'auteurs souhaitant être publiés :
- il produit un catalogue sur Internet (www.editions-cylibris.fr )
- à la réception d'une commande il lance l'impression de l'ouvrage
Les manuscrits étant aujourd'hui livrés sous forme de disquettes, travaillant sans aucun stock, il peut se permettre de "publier" des auteurs nouveaux sur lesquels les opérateurs classiques refusent de prendre le risque éditorial
"pour être édité aujourd'hui il faut être connu. Il ne faut pas avoir quelque chose à dire" Jean d'Ormesson
Les moyens d'impression modernes autorisent aujourd'hui une telle production et une vente à l'unité à des prix tout à fait compétitifs (prix de vente 58 F) et néanmoins rentables
00h00.com (www.00h00.com), créé par Jean-Pierre Arbon, (et racheté par l'américain Gemstar) propose pour sa part le choix entre le Téléchargement et l'envoi de l'ouvrage (prix de revient de l'impression par Dupli Print: 30F). en outre il offre forums, éditos et animations spéciales pour la communauté de lecteur qu'il cherche à créer: le livre peut ainsi être prolongé par un débat entre les lecteurs.
Cette nouvelle approche permet également d'éditer des ouvrages spécialisés à faible tirage
De même elle autorise de nouvelles formes d'écriture grâce à l'hypertexte on peut sortir de la narration linéaire
Librissimo (http://librissimo.com racheté par France Télécom) édite les fac similé de livres rares ou épuisés (400.000 titres des Jésuites de Chantilly et des Dominicains du Saulchois) des accords en cours de négociation avec une douzaine de bibliothèques devraient permettre de proposer 1 million d'ouvrages (coût : 500 F à plusieurs milliers de F pour les ouvrages fragiles de grand format)
Chapitre.com www.chapitre.com créé en 1997 par Juan Pirlot de Corbion recherche en outre pour vous, dans son catalogue de 400.000 ouvrages épuisés, chez 250 libraires spécialisés dans l'ancien le livre rare que vous recherchez
Alibabook www.alibabook.com qui fonctionne sur le modèle de la partie librairie d'amazon.com vous permet de choisir parmi 400.000 références et, par des contrats de partenariat est présente sur des centaines de sites dont les visiteurs sont susceptibles d'être intéressé par un livre
Les Editions du Cherche Midi www.cherche-midi.com utilisent internet pour donner une chance aux jeunes auteurs en mettant leur livre en téléchargements gratuitement pour tester les réactions des lecteurs avant d'en réaliser un tirage papier
Le site www.livre.net recense toutes les librairies présentes sur le Net
A travers les cinq exemples ci-dessus, on voit bien que des professions d'intermédiaires comme les éditeurs, les libraires, les disquaires, les critiques littéraires ou musicaux vont devoir complètement repenser leur métier avec cette modification radicale de la chaîne de valeur : jusqu'à présent le risque industriel résidait dans les invendus et le cœur de métier consistait à faire le bon choix. Demain ce risque pourra être évacué.
Par ailleurs la modification radicale de la chaîne logistique permet une chute drastique des invendus: le taux de retour aux éditeurs passe des 40% traditionnels à 2%!
Le nouveau besoin du client, comme de l'auteur, est ailleurs :
Sans le filtre éditorial la production va exploser, noyant le consommateur sous une masse d'opportunités qu'il ne peut explorer sans aide
D'un autre côté l'œuvre numérisée peut-être très facilement reproduite, se pose le problème de la rémunération du créateur et donc la gestion du copyright au niveau mondial (problème à la fois technique et de principe : la SACEM est-elle bien adaptée à ce changement de paradigme ? d'autres formules se mettent en place à partir de "tatouage" d'œuvres et d'agents intelligents qui parcourent le Web à la recherche d'utilisations non autorisées. (&&b)
Les nouveaux intermédiaires devront donc centrer leur activité sur de nouveaux services :
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moteurs de recherche performants pour retrouver le document
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critiques littéraires ou musicaux pour guider ses choix
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organisation de clubs de personnes ayant des goûts communs pour fidéliser le client
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analyse des goûts du consommateur à travers ses choix d'ouvrages et les questions posées au moteur afin d'être en mesure de lui suggérer des achats
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analyse des envies des clients potentiels pour rechercher, détecter ou fabriquer de nouveaux "talents" et assurer leur promotion (type Spice girls) "the brand is the artist, not the label" Matthias Keudel de Getmusic.com www.getmusic.com
-
performance du circuit logistique (gestion mondiale des stocks, capacité d'impression à la demande, rapidité de livraison, système de facturation adapté à chaque client, …).
2.6.1.1.1.2La musique
Pour la musique la chaîne de la valeur change radicalement car avec les nouvelles techniques de compression (MP3 (MPEG1 layer3 www.mp3.com qui réduit les volumes jusqu'à 12 fois) et l'augmentation des bandes passantes il devient possible de "livrer" la musique "en ligne" et on revient à la logique du chapitre précédent
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Aujourd’hui
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demain
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Rémunération des artistes
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1$
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3$
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intermédiaires
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9$ (Compagnie de disque)
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7$ (site web de softselling)
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pressage
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1$
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0
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distribution
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1$
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0
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Revendeur-détaillant
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5$
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0
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Coût final utilisateur
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17$
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10$
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(mission Thierry Trouvé /Aftel avril 1999)
Avec le standard MP3 pour la musique et DivX pour la vidéo www.divx.com le problème de la gestion des droits d'auteur est loin d'être totalement réglé
L'exemple emblématique de ce nouveau phénomène a été Napster: il proposait un annuaire ou les internautes indiquaient les titres qu'ils étaient prêts à donner, les échanges se faisant ensuite directement entre particuliers. Il a eu jusqu'à 37 millions d'utilisateurs et 1,5 millions téléchargements journaliers au sommet de sa gloire: la plus forte croissance connue du Web. Il a constitué un véritable cataclysme qui a ébranlé l'ensemble de l'économie du secteur. Sur le plan juridique son point faible était de disposer d'un serveur central et la perte de son procès l'a conduit à se vendre à Bertelsman et à offrir un système payant ce qui l'a marginalisé
Le relais a été pris par des logiciels de P to P voir page 36 qui permettent de la même façon un échange de disque dur à disque dur mais sans annuaire central, offrant ainsi moins de prise aux avocats. Ils permettent des échanges de tous types de fichiers (musique, vidéos, logiciels,…)
Les principaux services qui ont pris le relais de Napster en février 2001 se nomment Audiogalaxy, Fast Track, Gnutella et I-Mesh. A eux quatre, en moins de 6 mois ils ont déjà largement dépassé les scores de Napster à son apogée avec 3,05 milliards de fichiers téléchargés et une croissance de 60% par mois et il faut en rajouter de nombreux autres: Kazaa, autres Hotline, bearshare, Limewire, …
des copies du film "American Pie 2" produit par les studios Universal circulaient sous le format DivX sur de nombreux systèmes peer-to-peer (P2P), notamment via un logiciel appelé Hotline, et cela une semaine avant sa sortie officielle aux États-Unis, le 10 août 2001….
Quel nouvel équilibre naîtra-t-il des procès en cours? Morpheus, KaZaA et Grokster utilisent le réseau FastTrack, téléchargés plus de 34 millions de fois, et c'est 1,5 milliards de chansons et de films qui ont été échangés rien qu'en l'espace du mois d'août 2001.
La tâche des majors sera beaucoup moins facile qu'avec Napster, Scour et Aimster, trois autres "pirates" déjà réduits au silence par la justice. En effet, la société FastTrack est basée à Amsterdam, hors de portée du tribunal de Los Angeles où la plainte a été déposée mardi soir. De plus, contrairement à Napster, le réseau FasTrack ne repose pas sur un serveur central, et pourrait survivre à la mort de l'entreprise qui l'a créé. http://news.cnet.com/news/0-1005-200-7389552.html?tag=nbs
Le standard SDMI, secure digital music initiative www.sdmi.org , avait tenté d'apporter une réponse mais en quelque jours il a été "cassé" avant même sa sortie
Cette nouvelle approche commerciale permettra de réactiver les fonds de catalogues des éditeurs, riches de plusieurs millions de titres (qui ne sont aujourd'hui plus proposés à la vente),
Elle permet également d'éditer de jeunes auteurs qui, dans l'économie du système actuel, ne peuvent l'être :
Spinner.com ( www.spinner.com) nouvelle forme de radio sur internet (120 chaînes différentes) lance 125 artistes nouveaux…par jour
Goodnoise www.goodnoise.com vend chaque chanson téléchargée en MP3 pour 99cents
Un autre modèle totalement révolutionnaire, celui de la société britannique StarGig.com http://StarGig.com diffuse gratuitement les jeunes artistes sur le web qui vient d'être lancée en août 1999 avec une mise initiale de 3 millions de £ par Terry Ellis en partenariat avec le Business angel Damian Aspinall.
Il vient d'acquérir Register.com http://Register.com (qui recense 250.000 groupes indépendants dans le monde). Son credo: libérer les jeunes artistes des 5 grandes compagnies de disque et leur permettre de trouver un public et de se créer de la notoriété qui leur permettra de vivre de leurs concerts et tournées…
Aujourd'hui plus de 100.000 sites sont consacrés aux artistes
2.6.1.1.1.3la valeur attachée à la connaissance du client
Bien entendu il n'échappera à personne que la connaissance extrêmement fine du client que permet ce métier (des goûts, mais aussi de la personnalité à travers la démarche d'achat et les lectures ou de ses préférences en matière de couleur cf http://www.couleurs.com/) peut être puissamment valorisée en étendant largement la gamme des produits ou services offerts :
comme nous le verrons plus loin, amazon.com www.amazon.com . le célébrissime libraire de l'Internet après ses développements dans les CDROM et les produits informatique a par exemple étendu son offre aux … produits pharmaceutiques et cosmétiques en prenant une participation de 46 % dans Drugstore.com (le Monde, 5 mars 1999 voir page 97)
2.6.1.1.1.4De nouveaux modes de rémunération : les liens marchands, affiliation
De nombreux sites, que ce soit les grands "portails" d'entrée et d'orientation sur le Web (moteurs de recherche (yahoo!, alta vista, …) ou fournisseurs d'accès (AOL, Wanadoo, …) les sites spécialisés (golf, chasse, électronique, …) ou, à l'autre bout de l'échelle les micro-sites personnels voudront offrir à leurs visiteurs la possibilité d'acquérir des ouvrages et un lien vers le site des libraires fournira ce service :
Il est clair que dans la démarche commerciale le fait de "rabattre" ainsi le client est un élément essentiel qui justifie une rémunération.
Ce type de liens commerciaux, rémunérés en fonction des ventes qu'il génère devient une modalité de plus en plus importante de rémunérations des "nouveaux intermédiaires" (affiliation) : Amazon a dépassé 600.000 sites affiliés en 2001 dans son "Associate Programme" www.amazon.com/exec/obidos/subst/partners/associates/associates.html
Celui-ci est usuellement rémunéré par une commission allant de 5 à 15% du montant de la vente selon l'importance de la "plus value" apportée en matière de sélection et de conseil.(jusqu’à 20% pour le site de l’auteur qui assure lui-même la promotion de son livre, soit une somme plus élevée que le droit d’auteur lui-même)
Quelques fournisseurs de solution: www.affiliate-channel.com, www.befree.com, www.404found.com
2.6.1.2Les intermédiaires du marché immobilier
Les professionnels de cemarché ont pour mission de rapprocher une multitude de propositions de logement, ayant chacune leurs spécificités, et une multitude de clients géographiquement dispersés : c'est à l'évidence un domaine où l'Internet est à même de participer au rapprochement de l'offre et de la demande de façon particulièrement efficace et bon marché
Aussi, aux Etats Unis tout d'abord (www.allapartment.com &w, www.realtor.com,…maintenant réunis sous la bannière de Homestore.com) puis en Europe et en France se sont développé d'innombrables sites:
depuis les petites annonces: www.lacentrale.fr, www.pap.fr, www.indicateurbertrand.com, www.ibneuf.com, www.immobiliereentreprise.com, www.seloger.com, www.bellesdemeures.com, www.domusnet.com, www.immoweb.com, www.unsipetitmonde.org, …
¤les sites conçus pour les propriétaires: rediffusion des petites annonces vers les dizaines de sites où celles-ci sont publiées (voir ci-dessus), news, shopbots (robots d'achats) spécialisés dans la recherche de biens immobiliers à acquérir (ImmoBot), information et conseil juridique, gestion d'un bien donné en location selon les mêmes modalités qu'un compte bancaire avec une disponibilité 24/7, crédit immobilier, assurance www.directgestion.com
¤ les annuaires www.pagesimmo.com,…
¤ jusqu'à des sites spécialisés comme ceux des notaires: www.immobilier-notaires.presse.fr, www.paris.notaires.fr www.maisons-France.presse.fr,…
¤ ou ceux des organismes professionnels www.anil.org, www.snpi.com, www.fnaim.fr,…
¤ sans compter les 400 à 500 sites d'agences immobilières comme www.colliers.auguste-thouard.fr, www.john-taylor.fr, www.astime.com, www.bourdais.fr, www.rival-immo.com, www.hestia.fr, www.advalorem.com, www.annonces2000.com, www.real-estate-paris.com,…ou les promoteurs et architectes www.cogedim.fr, www.franceconstruction.fr, www.meunier-promotion.fr, www.stimbatir.fr, www.igloo-France.com, www.anthonybechu.com,…
¤ …avec quelques innovations comme les visites en vidéo : www.immo-by-tel.com, www.immovision.com, www.etnet.fr/not-net…
(voir étude de Netsurf avril 1999)
Début 2000 les Echos titrent : "au train où vont les choses il sera bientôt plus facile de compter les professionnels qui n'y sont pas": mais l'obligation de transparence et de productivité conduira sans doute à de nombreux regroupements comme cela s'est produit aux US
Cette surabondance est le signe d'un manque de maturité du marché, c'est la période du premier engouement pour l'outil ou chacun jette son offre sur le Web sans trop se soucier du problème du client, de tatonnement, de bouillonnement et d'opacité.
Nous verrons plus loin une approche totalement orthogonale qui s'est développée outre atlantique. Il ne s'agit pas alors de vendre ou de louer un bien immobilier mais d'offrir au client une solution globale à l'ensemble du problème de l'acquisition ou de la location de son logement voir page 120
2.6.1.3Les entreprises et professions concernées par la e-santé
La santé est un secteur d'une importance à la fois sociale et économique majeure. Il concerne chacun d'entre nous et des entreprises ou organismes publics ou privés de toute taille: Laboratoires Pharmaceutiques, professions libérales, cliniques et hopitaux, organismes de sécurité sociale et assurances….
Faisant largement appel à des masses considérables d'informations très évolutives, à des échanges commerciaux portant sur des produits périssables peu pondéreux et à très forte valeur et devant être livrés très vite et avec des exigences de traçabilité, à la gestion de situations d'urgence, à de nombreux flux financier et à une gestion administrative très complexe, il est naturel que l'Internet y apporte de profonds boulversements malgré les blocages liés aux traditions des petits et à l'inertie des gros … et à une aisance financière de nombreux acteurs qui ne les incite guère aux remises en cause
"En arrachant le monopole de l'information des mains du corps médical,l'Internet permet brutalement à des millions d'individus de passer du statut de petit actionnaire de leur capital santé à celui d'actionnaire majoritaire" Gwenn Bézard
D'innombrables sites ont vu le jour: plus de 10.000 sites aux US (1.500 en France) et sont consultés par un internaute sur deux soit 50 millions de personnes (Medline, 9 millions d'articles, a vu le nombre de requêtes passer de 7 millions en 1997 à 120 millions dès 1998).
Le malade atteint d'une maladie grave communique directement avec le producteur de médicament et accède à la même information que son médecin
Mais celui-ci peut dorénavant s'appuyer sur des sites d'aide au diagnostic comme WorldCare www.worldcare.com associe les spécialistes des 10 plus prestigieux hopitaux Américains comme Johns Hopkins. Cout dune consultation: environ 1000$)
Il peut s'appuyer aussi sur des communautés de praticiens comme Physicians Online www.po.com qui compte déjà 200.000 membres (et permet par exemple à un médecin de fabriquer son site en 5 minutes). Ce site communautaire, véritable portail médical, offre des services également aux patients et aux assureurs-santé
Des sites comme Thriveonline www.thriveonline.com DoctorDirectory www.doctordirectory.com ou HealthGrades www.healthgrades.com surveillent la qualité des soins des hopitaux et des cabinets médicaux afin de les noter en fonction de leur efficacité médicale pour les patients (le "Michelin" médical)
Le malade peut sur des sites communautaires discuter des options de traitement avec d'autres patients: il est frappant de noter que contrairement à ce que suggère l'image "froide" d'un ordinateur, un des premiers apports de l'Internet vu par les personnes interrogées, souvent isolées dans le monde réel, est la chaleur humaine qu'elles trouvent dans ces communauté de soutiens qui existent pour toutes les pathologies chroniques: un millier de groupes de soutiens attirent chaque mois plusieurs millions de malades (NIH's CancerNet http://cancernet.nci.nih.gov Granny Barb and Art's Leukemia www.acor.org/leukemia/ WebMD www.webmd.com AllHealth www.allhealth.com…)
"les patients déclaraient dans une enquête du SHN www.shn.net recevoir plus d'information sur leur maladie, leur diagnostics et leur traitement via les communautés que via le corps médical"d'autres études ont montré que ce soutiens moral permet de diminuer le nombre et la durée des hospitalisations
Ces communautés permettent également aux patients d'avoir un poids leur permettant d'influer sur les décisions
la création en fev 2000 de l'Alliance pour les maladies rares en France, qui rejoint Eurocordis au niveau Européen et Nord aux US (National Organization for Rare Disorders), se donne comme objectif de pousser les pouvoirs publics à favoriser la recherche sur les médicaments destinés aux maladies rares
Il pourra également discuter sur de nombreux sites avec des spécialistes la pertinence du diagnostic de son docteur: Americasdoctor www.americasdoctor.com où la "salle d'attente" virtuelle voit défiler les publicités…, a donné 2 millions de consultations en 1999, Mediconsult www.mediconsult.com, 200$ la consultation, Cyberdocs.com www.cyberdocs.com, 50 à 75$
A l'inverse, il pourra aussi continuer à consulter son propre médecin lorsqu'il est en voyage
Il peut mettre sur un site les éléments de son dossier médical qu'il souhaite rendre accessible aux médecins n'importe où dans le monde en cas d'urgence (PersonnalMD www.personnalmd.com )
Des consultations en ligne ont été mises en place (dans le cadre du système de santé Britannique) voire des prescriptions en ligne (fortement encouragées en Australie ou l'habitat très dispersé peut nécessiter un déplacement en avion d'un "flying doctor" pour une consultation médicale, aussi on y compte 250 sites de télémédecine fin 2000)
Des e-Pharmacies ont vu le jour par milliers:
D'un côté elles peuvent être un facteur d'économies substantielle en rationnalisant la logistique et en assurant un meilleur suivi des malades
D'un autre elles peuvent ouvrir la porte à toutes sortes d'abus pouvant poser problème en matière de santé publique (l'exemple emblématique en est la commercialisation du Viagra par 240 e-pharmacie sans que l'on soit certain que la consultation médicale préalable ait été effectuée dans des conditions satisfaisantes)
Les conséquences économiques sont difficiles à prévoir :quelle sera la balance entre les économies dues aux visites médicales ainsi évitées et celles qui auront été initiées par un site d'aide au diagnostic?
D'après les études citées par la revue de l'Atelier BNP-Paribas 75% des visites chez le médecin pourraient être évitées, une e-consultation coute la moitié du "face à face", 20 à 50% des médicaments sont prescrits inutilement, 250 Milliards de $ pourraient être économisés grâce à Internet
Une étude menée par la compagnie d'assurance Kaiser Permanente www.kponline.org a mis en évidence parmi les internautes utilisant ces sites que 15% avaient évité une visite médicale et 46% un appel téléphonique…. Mais 20% des utilisateurs avaient été incités à s'adresser à un prestataire de soin.
En tous cas on peut espérer des gains significatifs sur tous les couts logistiques et administratifs.(15 à 20% des primes servent aux US à payer les frais de gestion)
Quelques sites majeurs sont en train d'émerger aux US (fusion de Synetic &&w avec Medical Manager http://www.systemsplus.com/press/press39.htm pour 1,3 milliard de dollars et de Healtheon et WebMD pour 5,5 Milliard de dollars) : eux aussi fournissent toute la gamme de produits et services nécessaires pour les professionnels de santé et une très riche information (communication des feuilles de santé, logiciels d'organisation, consultation sécurisée des résultats d'analyse, obtention du feu vert des assureurs et des sociétés de gestion de santé pour certaines opérations,….)
La Mayo Clinic www.mayohealth.org (1,5 millions de visiteurs par mois)a ouvert des services spécifiques pour les réseaux internes (intranets) d'entreprise
avec quelques échecs là aussi bien entendu comme DrKoop www.drkoop.com
en France notons planetmedica.fr www.planetmedica.fr, 33docavenue.com www.33docavenue.com, notredocteur.com www.notredocteur.com, Med In Web www.medinweb.fr, Comsanté www.comsante.com, AtMédica (Havas) www.atmedica.com, Medisite www.medisite.fr 200.000 visiteurs,a levé 110MF en sept 2000
Notre Réseau Santé Sociale peut y trouver là matière a réflexion quant à ses marges de progrès potentielles
en France les principaux sont www.caducee.net, www.comsante.com, www.medinweb.fr, www.medimania.com, www.medisite.fr, www.planetmedica.com, www.psychonet.fr, www.vitago.fr
voir également l'étude de l'Atelier BNP-Paribas d'octobre 1999 www.atelier.fr dont une partie des informations ci dessus sont extraites
Mais les outils de l'internet peuvent aussi très prosaquement apporter leur concours tout au long de la chaine de santé pour rendre plus efficace la logistique, favoriser le maintien à domicile par un monitoring technique mais aussi un soutien psychologique permettant de rompre l'isolement, diminuer les stocks, assurer la traçabilité, écraser les couts administratifs et apporter un outil précieux pour gérer les situations d'urgence
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