Comment le public perçoit-il la présence d’images animées dans la collection de la bibliothèque ?
Le public a des besoins, des usages et des comportements différents selon les filières. Les étudiants les plus enthousiastes et assidus viennent des UFR de STAPS et de Médias et culture, suivent ensuite les étudiants de langues étrangères.
Les enseignants font-ils un usage régulier des images animées ?
L’usage des enseignants varie selon les disciplines mais aussi selon les personnes. Les plus impliqués enseignent en filmologie et en langue.
Les images animées sont-elles inscrites dans les bibliographies dispensées par les enseignants ?
Parfois, en filmologie et en langue, un peu en lettres modernes (théâtre filmé).
Organisez-vous des événements autour des images animées ?
Lesquels et pour quel public ?
Nous participons au Mois du film documentaire. Certains enseignants projettent des films dans notre salle collective, dans le cadre de leurs cours, depuis cette année. Leur présence n’est pas indispensable lors de la projection, mais il est nécessaire que la demande émane de l’enseignant.
Le personnel
Quelle est la composition de l’équipe audiovisuelle ?
Une dizaine de personnes sont rattachées à l’espace multimédia dont fait partie le service audiovisuel. Le personnel du multimédia tourne donc sur les fonds vidéo. Il y a une seule BAS pour effectuer les acquisitions et cataloguer les documents.
Quelles formations sont systématiquement dispensées au personnel en charge des images animées ?
La personne chargée des acquisitions et du catalogage est titulaire d’un DEUST « Métiers du livre », a participé au groupe de travail « images animées » de l’ABES et a suivi un stage de Mediadix pour créer une vidéothèque, un stage sur le film documentaire, un sur le film d’animation, ainsi que des journées d’études, par exemple sur les questions juridiques. Chaque année, elle suit une ou deux journées d’études, ou fait un stage : l’objectif est de faire un tour rapide des grandes questions en quelques années. Une personne de la section de Boulogne se rend au Festival du Réel.
Quelles sont les formations les plus demandées ?
Après avoir abordé les grandes questions, les demandes en formations sont plus pointues : une session de projection avec présentation sur le cinéma français par exemple.
Formez-vous essentiellement en interne ou en externe ?
Pourquoi ?
En externe.
Avez-vous des remarques concernant ces formations ?
Il est important de se former aux grandes questions concernant les vidéogrammes. Il est possible de suivre les évolutions grâce aux formations et journées d’étude.
Les droits
Comment gérez-vous les droits de prêt et de consultation sur place ?
Nous passons systématiquement par des catalogues de fournisseurs et achetons toujours les droits à la fois de consultation et de prêt car nous allons mettre ce deuxième mode de communication en place.
Comment gérez-vous le droit de projection publique (devant un public qui ne vient pas toujours de l’université) ?
Nous projetons devant des groupes restreints, sans aucune publicité, uniquement à la demande d’un enseignant dans le cadre d’un de ses cours, et nous projetons alors dans la salle collective de la bibliothèque.
Comment faites-vous pour tenir les droits à jour ?
Nous achetons par catalogue avec les droits négociés, et nous suivons des journées d’études sur ces questions.
Comment l’information concernant ces droits est-elle diffusée auprès des agents, des enseignants et des étudiants ?
Pour l’instant, avec uniquement de la consultation sur place, la question ne se pose pas. Nous avons très peu de documents exclus du prêt, et nous les signalons déjà avec des pastilles rouges, comme tous les autres ouvrages de la bibliothèque qui sont exclus du prêt.
Questions techniques
Quel est le volume du
fonds ?
VHS
DVD
AUTRES
720
480
Comment les prêts fonctionnent-ils ?
Nous ne prêtons pas encore.
Combien de temps prêtez-vous et pourquoi ?
Laissez-vous les supports dans leurs boîtiers ?
Nous laissons seulement les VHS dans les boîtiers sur les rayons. Les DVD sont en communication semi-directe.
Sinon, où les rangez-vous ?
Nous conservons les DVD dans des pochettes plastiques souples et transparentes, dans un tiroir derrière la banque d’accueil. C’est le seul moyen pour les DVD double-face, qu’on ne peut pas antivoler.
Combien de fois prêtez-vous une vidéocassette avant de la considérer comme détériorée ?
Cela dépend de l’usage, mais aussi du non-usage, qui abîme aussi les documents, et des conditions de conservation : la luminosité et la chaleur contribuent à détériorer les vidéogrammes sur les rayonnages.
Comment faites-vous pour vérifier l’état physique des documents ?
VHS
DVD
Nous vérifions que tout se passe bien lors du lancement de chaque consultation. Les lecteurs nous signalent parfois des problèmes. Si le souci est mineur, nous l’indiquons sur un autocollant fixé sur la jaquette, sinon c’est le pilon. Nous n’avons globalement pas de souci, car les documents sont manipulés exclusivement par le personnel.
Quel est votre système antivol et qu’en pensez-vous ?
Nous antivolons les VHS avec une bande magnétique sous leur étiquette de titre. Cela fonctionne bien.
Remarques / Anecdotes / Conseils…
Lille 1
Nom
BELAID
Prénom
Anne
SCD
Lille 1
Service
Vidéothèque
Fonction
BAS
Contact mail et téléphone
Anne.belaid@univ-lille1.fr 03 20 33 62 37
Nom
GABILLARD
Prénom
Philippe
SCD
Lille 1
Service
Responsable de la salle informatique et du service audiovisuel
Fonction
Conservateur chargé de section
Contact mail et téléphone
Philippe.gabillard@univ-lille1.fr 03 20 33 72 87
Politique documentaire Créer la collection :
En quelle année la bibliothèque
a-t-elle commencé ses acquisitions d’images animées ?
Dès l’automne 1994.
De qui a émané la demande d’acquisition d’images animées ?
Elle émanait du précédent directeur M. Marino. Il répondait à un vœu de l’université de développer une offre à destination des étudiants dans les domaines de l’informatique documentaire et de l’audiovisuel. Une section Centre de ressources et médiathèque (unique en France) a alors été créée au sein de la bibliothèque universitaire de Lille 1. La création de cette section était une façon d’afficher l’importance que l’on accordait aux nouveaux supports documentaires.
Sans y être hostile, le directeur de l’époque n’éprouvait pas un intérêt majeur pour les vidéogrammes. C’était surtout pour lui un moyen d’attirer un nouveau public à la bibliothèque.
En quelle année
a-t-elle inscrit les images animées dans sa politique documentaire ?
En 1994.
Disposez-vous de l’aide d’un expert ou d’une institution - ressource ?
Non.
Organiser la collection :
La bibliothèque a-t-elle une charte documentaire ou des documents de politique documentaire ? Lesquels ?
Nous avons un plan de développement des collections qui inclut aussi l’audiovisuel.
Comment les images animées ont-elles été intégrées à la politique documentaire pré-existante ?
La politique d’acquisition du service audiovisuel se détermine en concertation avec les sections documentaires « classiques ».
Cette conception a-t-elle beaucoup évolué depuis l’intégration des images animées ?
Non. Il y a eu de nécessaires rééquilibrages des acquisitions au fur et à mesure de la constitution des collections audiovisuelles. En effet, l’offre documentaire audiovisuelle est beaucoup plus riche dans les sciences humaines et sociales que dans celui des sciences pures (en particulier en mathématiques et physique). Cela implique une démarche volontariste pour ne pas céder à la facilité et conserver un certain équilibre des acquisitions. Autrement dit, c’est la politique documentaire audiovisuelle qui s’est adaptée à la politique documentaire générale.
Quelles disciplines universitaires possèdent des fonds d’images animées ?
Toutes celles de l’université Lille 1, du DEUG au doctorat : sciences et histoire des sciences, ethnologie, psychologie, enseignement, et bien entendu un fonds encyclopédique.
Un module de japonais a été créé par un professeur, et suite à un don en littérature japonaise, nous avons développé un petit fonds de fiction japonaise que nous continuons à étoffer.
Quelle place accordez-vous respectivement au documentaire et à la fiction, et comment les intégrez-vous dans le reste de la collection ?
Nous n’avons que très peu de fictions (100 documents sur 1500), et ce fonds est très récent. Il se développe lentement mais il est important pour l’équilibre de notre collection et la culture générale des étudiants, friands de fiction.
Prêtez-vous les documents images animées ?
Oui, lorsque les droits sont disponibles pour le support concerné. Nous avons une politique orientée globalement vers le prêt : pour l’instant seules deux fictions sont exclues du prêt.
Les supports :
Excluez-vous certains supports ?
Non, car tout n’est pas disponible sur DVD. Ceci dit, nous achetons du DVD en premier lieu.
Lesquels et pourquoi ?
Nous suivons l’évolution technologique du marché et de notre public. Nous suivons également l’édition.
Acquisitions
Qui gère les acquisitions d’images animées (service, fonction, nombre) ?
La BAS propose une sélection qui est soumise au Conservateur de section, lequel procède aux acquisitions et gère le budget.
Les commandes sont importantes et ponctuelles, elles ont lieu en février essentiellement.
Pourquoi ?
Quels sont le circuit et les modalités d’acquisition des documents ?
Le CNRS pour les sciences pures, le SFRS, l’ADAV.
Parfois les responsables d’autres secteurs apportent une aide à la sélection ou font des propositions.
Pourquoi ?
Nous passons par ces organismes fournisseurs, et notamment l’ADAV, afin de nous assurer des droits, des prix et de la diversité des sujets qui recoupent les enseignements dispensés à Lille 1.
Budget
Quelle est la part de budget documentaire accordée aux images animées ?
En pourcentage :
En chiffres absolus :
1,06 % (pourcentage très faible car les périodiques électroniques, très coûteux, font considérablement augmenter le budget documentaire.
10 157, 83 €
Cette part a-t-elle beaucoup évolué ces dernières années ?
Non négligeable, au départ, elle a été particulièrement réduite ces dernières années. La documentation audiovisuelle, jugée comme secondaire, est devenue une variable d’ajustement budgétaire en période de vaches maigres.
Les acquisitions d’images animées forment-elles une ligne budgétaire identifiée ?
Pas jusqu’à présent. Ce sera le cas dès l’an prochain.
Accessibilité et visibilité : espace, matériel, catalogue Espace, mobilier et signalétique :
Les images animées sont-elles intégrées à la collection, ou placées dans une salle séparée ?
Elles sont consultées dans des espaces spécifiques, mais ceux-ci sont situés dans la bibliothèque. Il n’y a pas de salle séparée de type vidéothèque.
Tous les documents sont conservés en magasin, mais un catalogue de photocopies de jaquettes est placé près des carrels.
Comment le mobilier et le matériel de consultation sont-ils organisés?
Quatre carrels pour deux personnes maximum (pour une question de place) sont mis à la disposition des étudiants.
Ces carrels sont petits et non insonorisés, ce qui pose parfois des problèmes. Il n’y a pas de casques fournis aux étudiants, mais ils peuvent apporter les leurs.
Y sont proposés le visionnage de chaînes satellites étrangères, plusieurs magnétoscopes, et un lecteur DVD.
Comment rendez-vous visible votre collection audiovisuelle au sein de la collection complète?
Les carrels ainsi que le catalogue de jaquettes sont situés à l’étage de la bibliothèque. Ils sont bien visibles.
Combien y a-t-il de salles de visionnage ?
Il y a quatre carrels.
Comment sont-elles gérées ?
C’est un libre-service, et les étudiants se débrouillent seuls. Le bureau de la BAS est juste à côté et en espace à demi ouvert.
Le matériel :
Quel est le nombre et quelle est la nature du matériel de lecture ?
5 magnétoscopes et 1 lecteur de DVD.Un lecteur DVD (trois autres lecteurs DVD vont être achetés)
Quelle politique a présidé à ces choix de matériel ?
Il y avait 4 carrels audiovisuels à équiper en 1994. À cette époque, il n’y avait pas encore de DVD. Il fallait permettre aux étudiants de consulter les cassettes vidéo acquises par la bibliothèque. Nous nous orientons aujourd’hui vers le DVD et le matériel de lecture va évoluer en suivant la collection.
Quel avenir préparez-vous aux supports les plus obsolètes (vidéocassettes en particulier) ?
Nous nous dirigeons vers une collection qui vise le tout-DVD, sauf exception pour les documents introuvables sur ce support. La VHS a encore de beaux jours chez nous : une partie importante de l’édition de haut niveau (SFRS, CNRS) propose encore la majorité de ses titres sur vidéocassettes.
Le catalogue :
Comment cataloguez-vous les images
animées ?
Nous suivons la norme, cataloguons directement sur le SUDOC en visionnant les documents (nous créons plus de notices que nous n’en dérivons), et fournissons un effort particulier quant à l’indexation matière pour les documentaires.
Ces notices sont présentes sur le catalogue de la BU, qui propose un tri par type de support, mais aussi sur le catalogue audiovisuel que nous sommes en train de construire, qui est également proposé en ligne.
Indiquez-vous le support au moyen d’icônes ?
Non
Liez-vous des extraits ou des textes critiques aux notices ?
Non
Le public
Comment le public perçoit-il la présence d’images animées dans la collection de la bibliothèque ?
Bien, le public fréquente beaucoup ce fonds, surtout les chaînes satellites étrangères. Il y a peu de consultations et beaucoup d’emprunt (de plus les carrels sont souvent saturés).
Le public apprécie la présence de fiction. Cet attrait les amène à légèrement plus de consultation de documentaires.
Les enseignants font-ils un usage régulier des images animées ?
Les emprunts des enseignants ne sont pas décomptés, mais ils font des propositions assez régulièrement.
Il y a peu de demandes pour des projections en amphi : lorsqu’il y en a c’est avec des films qui ne proviennent pas de la bibliothèque.
Les images animées sont-elles inscrites dans les bibliographies dispensées par les enseignants ?
Non
Organisez-vous des événements autour des images animées ?
Lesquels et pour quel public ?
Oui mais sans projection, car nous n’avons pas de place : nous organisons plutôt des expositions thématiques multisupports, auxquelles participe le fonds de vidéogrammes. C’est essentiellement de l’information et de la communication de documents. Ceci s’adresse aux étudiants et enseignants de l’université car les expositions suivent les disciplines enseignées.