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Le Temps dans les recherches en sciences de gestion



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1.2Le Temps dans les recherches en sciences de gestion.


Le concept de temps est étudié dans de nombreux domaines de recherche tels que l’économie, la sociologie, la psychologie et l’anthropologie etc. Dans chaque domaine, le concept de temps porte un sens spécifique. D’après les travaux de Bergadàa (1988 [6], 1989 [8]), « le temps en économie est un temps externe, le temps du calendrier, et ce temps est objectif…. Les recherches dans ce domaine traite le temps comme un bien en quantité limité et non stockable, il peut être dépensé, gaspillé, même acheté… ; En sociologie, la structure du temps a essentiellement une orientation générale de présent ou de périodes courtes ». Les recherches sociologiques s’interrogent sur l’impact des variables telles que la classe sociale, les caractéristiques personnelles, les critères socio-démographiques, la culture et sous-culture etc. dans le processus d’allocation du temps aux activités. En psychologie, selon l’analyse de Bergadàa (1989, [7]), la majorité des recherches inscrites dans le courant cognitiviste, dont le postulat commun est de considérer que « …la motivation est endogène ; le besoin d’action est inné chez l’individu ; ce ne sont pas les stimuli externes qui incitent l’action ; cela n’engendre que des possibilités de choix. … Pour ce courant, la structure du temps est bien celle d’un temps interne, subjectif, qui donne à l’individu la définition de son projet et des actions qu’il doit mener pour l’atteindre ». Selon ces analyses, la problématique centrale des recherches dans ce domaine est centrée sur l’orientation temporelle (passé, présent et futur) et également sur l’expérimentation de la perception de la durée chez l’individu. Enfin, les recherches au sujet du temps en anthropologie apportent un aperçu des différences entres diverses sociétés vis-à-vis de la perception temporelle des individus (Bergadàa 1989, [7]). Ces domaines d’origine constituent des fondements théoriques du concept de temps qui est étudié dans les recherches en sciences de gestion, et ils justifient la multidimensionnalité de ce concept dans ce nouveau champ d’investigation (les recherches en sciences de gestion).

Dans le champs des sciences de gestion, de nombreuses recherches ont été réalisées, surtout en comportement des consommateurs, pour valoriser le rôle du concept de temps. De nombreuses dimensions du temps ont été identifiées et étudiées. Par exemple, l’économicité du temps (Usunier 1991, [61]) ; la pression du temps (Alice, Treena et Matthew 1998 [2] ; Ravi et Stephen 1999 [51]); l’orientation temporelle (passée, présente et future) (Bergadàa 1990 [8], Davies et Madran 1997 [22]) ; l’organisation du temps, l’anxiété face au temps, la préférence à la gratification immédiate (Usunier et Valette-Florence 1994, [60]), la pression du temps (Brodowsky et Anderson 2000, [14]) ; l’usage mono/polychronique du temps (Kaufman, Lane et Lindquist 1991, [38]) ; la procrastination (Darpy 1997, [20]) etc. Ces dimensions représentent une conception du temps qui est à la fois interne et externe à l’individu (temps individuel et social). Dans le cadre de cette étude, nous tenons à étudier des dimensions temporelles suivantes: l’usage mono/polychronique du temps (MONO)5,6; la procrastination (PROCRA) ; l’orientation temporelle (passée (PASSE), présente (PRES) et future (FUTU)) ; l’organisation du temps (ORGA) ; la ponctualité (PONC) ; la préférence à la gratification immédiate (GRA_IMM) ; et le rapport temps/qualité (TEM/QUA) (ou temps/efficacité) (cette dernière est une nouvelle dimension que nous allons intégrer dans cette étude).



Le temps mono/poly chronique : Ce concept trouve son origine dans le travail de Hall (1959, [32]) et Kaufman, Lane et Lindquist (1991, [38]). Selon ces derniers, le style monochronique désigne les individus qui ont l’habitude de faire une seule chose à la fois. Les expressions telles que « chaque chose en son temps » ou « c’est le moment pour ça » caractérisent ce style. Le style polychronique, au contraire, désigne les individus ayant l’habitude de faire plusieurs choses en même temps. Pour le style monochronique, le temps est souvent perçu comme linéaire et séparable. Ces individus préfèrent se concentrer uniquement sur le travail en cours et s’en tiennent souvent au programme prédéterminé (Usunier 1991, [61]). Pour ce qui est du style polychronique, comme l’écrit Usunier (1991, [61]) dans le monde des affaires, « … les individus peuvent modifier et abandonner facilement leur programme et leur plan de travail préétabli, communiquer avec plusieurs personnes en même temps, et ne pas hésiter à traiter plusieurs tâches en même temps ». L’adoption d’un style ou d’un autre chez l’individu dépend de nombreux facteurs : le sexe et les buts visés dans la vie (Feldman et Hornik 1981, [27]) ; le niveau d’éducation, le statut professionnel (les horaires de travail en plein temps ou en temps partiel) et l’activité sociale (Kaufman, Lane et Lindquist 1991, [38]) ; l’influence de la famille (à l’instar des parents par exemple) (Moore-Shay et Berchmans 1996, [47]) ; ainsi que la culture (Graham 1981, [30]). D’ailleurs, l’individu n’est pas uniquement monochronique ou polychronique, mais il peut changer d’un style à un autre en fonction de la situation. Par exemple, les Japonais, décrit Hall (1983, [34]), passent du style polychronique (en communication entre eux) à celui monochronique (en relation avec les partenaires occidentaux).

La procrastination désigne, en général, la tendance à remettre une tâche ou une décision à plus tard ou au lendemain. Cette tendance semble se trouver chez tous les individus (Tuckman 1989, [55]). En comportement d’achat, ce concept est défini comme « chronique et consiste à reporter ou ralentir un processus d’achat » (Darpy 2000, [21]). Ce concept semble, à notre sens, ressembler plus ou moins (mais dans le sens inverse) à celui appelé la persistance au temps ou la ténacité trouvé par Usunier et Valette-Florence (1992, [62]). Les raisons de cette tendance à la procrastination sont nombreuses. Dans les activités quotidiennes, les raisons peuvent être la fuite de la tâche (task avoidance) ou le manque de temps estimé par l’individu (Ferrari, Johnson et McCown 1995, [28]). Lorsqu’il s’agit des décisions importantes, telles celles d’achat, le report de la décision peut venir de l’attente d’un moment plus propice (un bon moment), du manque d’informations liées à la décision, des conséquences provenant éventuellement de la décision, ou simplement d’un temps insuffisant pour décider (Greenleaf et Lehmann 1991, [31]).


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