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RENCONTRANT CHRIST DANS LE FEU

"Alors le roi Nebucadnetsar, consterné, se leva précipitamment, [et] prit la parole et dit à ses conseillers : N'avons-nous pas jeté au milieu du feu trois hommes liés ? Ils répondirent et dirent au roi : Certainement, ô roi ! Il répon­dit et dit : voici, je vois quatre hommes déliés, se promenant au milieu du feu, et ils n'ont aucun mal ; et l'aspect du quatrième est semblable à un fils de Dieu".

Daniel 3, 24 25

C'est une histoire à plusieurs volets que celle de ces trois jeunes Hébreux qui rencontrèrent person­nellement et intimement le Seigneur, comme jusque là ils ne l'avaient jamais fait, dans une fournaise excessivement brûlante. Récit captivant qui a tou­jours, et à juste titre intéressé particulièrement la jeu­nesse. Relation pleine de leçons spirituelles.

Le roi Nebucadnetsar avait commandé après la prise de Jérusalem, d'amener à Babylone, d'entre les fils d'Israël, des jeunes gens de la semence royale et de grandes familles. Il fallait qu'ils n'aient aucun défaut, aucune tare. Ils devaient avoir belle appa­rence, être beaux de visage. Est-ce tout ? Non ! Le monarque exigeait que ces jeunes hommes soient instruits en toute sagesse, qu'ils soient férus en sagesse, savants en science et en savoir. En somme, ils devaient être aptes à se tenir dans le palais du roi. On sait comment dans les cours orientales on formait dès l'enfance ceux qui étaient destinés à

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occuper de nombreuses et nobles fonctions très diversifiées.

Le premier chapitre de ce Livre du prophète Daniel raconte comment d'entre les fils de Juda, Daniel, Hanania, Mishaël et Azaria, eurent leurs noms changés. "Et Daniel arrêta dans son cœur qu'il ne se souillerait point par les mets délicats du roi et par le vin qu'il buvait" (1, 8). Pour Daniel et ses trois com­pagnons cette nourriture, bien que qualifiée de "mets délicats du roi" était IMPURE. En Assyrie, dit le pro­phète Osée, on mangeait "ce qui est IMPUR" (9, 3). Le chrétien fidèle rencontre souvent dans ce monde ce qui ne donne pas l'impression de péché et qui pourtant se révèle être incompatible avec la sainteté du Seigneur.

Ces jeunes Israélites furent mis à l'épreuve pen­dant dix jours. A la fin de ce laps de temps ils avaient belle mine et bonne santé plus que les jeunes gens qui mangeaient les mets délicats du roi. "Alors l'in­tendant ôta leurs mets délicats et le vin de leur boisson, et leur donna des légumes" (1, 16). Se garder soigneu­sement de tout ce qui était susceptible d'avoir un pouvoir corrupteur s'était avéré bienfaisant. Et il y a toujours une grande sécurité dans la sainteté pra­tique. Le péché est inscrit au plus profond de notre être. On souffre en pensant que dans le monde, l'éducation est de plus en plus sans rapport avec la morale. Les exigences de cette dernière se rétrécis­sent de jour en jour. Si pour certains, en regard du péché, la moquerie sert de capacité de raisonne­ment, sachons que le mal laisse souvent des cicatri­ces profondes. Les conséquences du péché sont sou­vent irrémédiables. A la gaieté succèdent en bien des cas la tristesse et la peur. De toutes manières le péché a fait que tous les humains suivent l'itinéraire de la mort.

On ne sait pas à quel âge ces jeunes Hébreux à

HS Ri:.\CO\TKAXT CIIKIST DANS LK FEU

la radieuse beauté furent transportés dans cette énorme métropole de Babylone où fleurissait une civilisation raffinée. Quoiqu'il en soit ils n'avaient pas oublié ce qu'on leur avait inculqué et qu'ils avaient ressenti avec leur profond instinct d'enfant. 'Les paroles des sages sont comme des aiguillons, et les recueils, comme des clous enfoncés : ils sont donnés par un seul pasteur" (Ecclésiaste 12, 11). Toutes les vicis­situdes de la vie n'arrivent pas à effacer les souve­nirs d'enfance.

Le chapitre 3 nous entretient d'une ACTION cru­ciale, c'est-à-dire fondamentale, d'un fait qui permet de conclure d'une façon décisive touchant l'histoire morale de ces trois jeunes Hébreux, Shadrac, Més-hac et Abed-Négo. Le temps passe et avec lui souf­fle le vent de l'histoire. L'heure va donc sonner où une confession PUBLIQUE devra être faite de la foi de ces jeunes gens. Ils auront à témoigner de leur allégeance à LEUR DIEU et non plus seulement au Dieu plus ou moins distant de leurs pères. Car jusqu'alors nul n'avait la preuve formelle que ces jeunes personnes connaissaient par expérience l'ineffable PRESENCE de Celui qui s'était révélé comme le Dieu d'Israël. Sans doute avaient-ils prié du sein de leur détresse et Dieu avait entendu la voix de leurs supplications et y avait-il répondu. L'occa­sion leur sera fournie de confesser leur foi, quand Nebucadnetsar pensa assouvir son avidité insensée d'adulations et de louanges.

Le roi s'était-il souvenu de la statue composite de ses songes ? Il fit une statue d'or colossale et ordonna que TOUS se prosternent et l'adorent (3, 4 - 7). Un châtiment exemplaire atteindrait les désobéissants (v. 6). Les trois jeunes Hébreux furent accusés d'avoir refusé de se courber jusqu'en terre devant l'odieuse idole. Le roi demanda avec colère s'il en était bien ainsi (v. 13 - 15). Mais ces jeunes gens

RENCONTRANT CHR1.SÏ HANS l.K FKl' 17

défièrent ouvertement le roi, disant : "Nebucadnet-sar, il n'est pas nécessaire que nous te répondions sur ce sujet. S'il en est [comme tu dis], notre Dieu que nous servons peut nous délivrer de la fournaise de feu ardent,et II [nous] délivrera de ta main, ô roi ! Et sinon sache ô roi, que nous ne servirons pas tes dieux, et que nous n'adorerons pas la statue d'or que tu a dressée" (v. 16 - 18). C'était suicidaire, humainement parlant.

Les trois jeunes Hébreux furent jetés dans la four­naise chauffée SEPT fois plus qu'elle ne l'avait jamais été (v. 19).



"Alors le roi Nebucadnetsar, consterné, se leva pré­cipitamment [et] prit la parole et dit à ses conseillers : N'avons-nous pas jeté TROIS hommes LIES ? Ils répon­dirent et dirent au roi : certainement, ô roi." (v. 24). Pourquoi le monarque fut-il ainsi en proie à la stu­peur ? Pourquoi se leva-t-il en toute hâte et interrogea-t-il ses intimes ? L'ordre péremptoire de l'autocrate avait pourtant été exécuté et même les vigoureux soldats qui avaient précipité dans la four­naise Shadrac, Meshac et Abed-Nego avaient été brûlés à mort, tués par la flamme de feu. Il y avait, à ce moment-là, chez le roi, la voix accusatrice de la conscience qui s'était élevée. Il est parfois très dur de lui imposer silence.

Le despote continua, disant : "JE vois QUATRE hommes DELIES, se promenant au milieu du feu, et ils n'ont aucun mal ; et l'aspect du QUATRIEME est sem­blable à un Fils de Dieu" (v. 25)1 ! Le monarque fit deux constatations. Chacune d'elle était un miracle. La première fut que dans la fournaise, il n'y a que les LIENS qui s'étaient consumés. Ainsi en-est-il avec nous. La seconde fut qu'il y avait QUATRE hommes en liberté, et non point TROIS. "Semblable à un fils de Dieu". Le roi reconnaissait qu'il y avait là, dans la fournaise, la PRESENCE d'un surnaturel COMPAGNON. C'était quelqu'UN de plus grand,

18 RENCONTRANT CHRIST DANS LE FEU

de plus majestueux qu'un mortel qui se mouvait là avec les trois jeunes Hébreux. Le roi SEUL eut cette vision. Et les impératifs de sa conscience firent que celle-ci fut un instant éclairée. Une différence de tra­duction n'affecte en rien le sens. Il ne peut arriver aucun dommage à ceux qui sont protégés par le Sei­gneur. Savons-nous ce que c'est que d'être fidèle sur une terre étrangère, au milieu d'un monde hostile ? La haine et la tyrannie du monde se traduisent sou­vent par des souffrances et des persécutions pour le peuple de Dieu. C'est le privilège de tout chré­tien, non seulement de CROIRE mais aussi de SOUFFRIR pour Christ (Philppiens 1, 29). Lecteur ! Permettez-nous de vous demander si vous connais­sez le Seigneur ? La question est là et pas ailleurs.



A.S.L

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Chapitre V

COMMENCEMENT

DE L'HISTOIRE DU PEUPLE

D'ISRAËL

(suite de la page 214 année 1983)

430 ans après l'appel d'Abraham, nous lisons, à l'égard d'une branche de sa descendance, en Exode 12, 2 celle qui sera issue de son fils Isaac, et de son petit-fils Jacob : "Ce mois-ci sera le COMMENCE­MENT des mois ; il sera pour vous le premier des mois de l'année". C'est effectivement depuis cette date que le peuple juif compte son histoire. Date que l'on peut considérer comme celle de sa naissance, où il prit conscience de son entité, de son unité comme peu­ple mis à part parmi tous les autres, plus précisé­ment en raison de son rachat.

Depuis longtemps tombé sous l'esclavage de l'Egypte, DIEU l'en délivre et l'en fait sortir au cours d'une nuit solennelle. Dans le même moment où le salut par l'efficace du sang de l'agneau pascal placé sur la porte de chaque maison israélite, mettait la famille à l'abri du jugement, l'épée de l'Ange des­tructeur visitait toutes celles des Egyptiens, frappant le fils aine.

C'est par une telle puissance agissant en grâce en faveur de son peuple qu'une délivrance totale de l'oppression tyrannique du pharaon fut obtenue. Un peuple qui comptait 600.000 hommes en âge de por­ter les armes (plus de 20 ans), avec les femmes, les enfants, les petits enfants, outre des troupeaux en très grand nombre, avec toutes leurs richesses, quitte

20 COMMENCEMENT DE L I1ISI0IRE DU PEUPLE D ISRAËL

l'Egypte. Il sera conduit par DIEU lui-même, comme "porté sur des ailes d'aigle", traversera le désert, où il séjournera 40 ans après avoir franchi miraculeu­sement à sec la mer Rouge, il aboutira au pays pro­mis aux pères : CANAAN ou la Palestine.

Les nations ont-elles réalisé l'importance de l'in­troduction dans leur sein de ce petit peuple ? Pouvaient-elles augurer du rôle prépondérant qu'ISRAËL serait appelé à jouer dorénavant dans l'histoire du monde ? Certainement pas ! Aussi aurons-nous à en reparler ultérieurement.

Et d'abord, cette déclaration péremptoire de son DIEU Rédempteur : "Vous m'appartiendrez en pro­pre, d'entre tous les peuples, car toute la terre est à Moi, et vous me serez un peuple de sacrificateurs et une nation sainte" (Exode 19, 5 et 6). Paroles confirmées 40 ans plus tard, en un autre jour mémorable, qui marquait à la fois la fin de son séjournement au désert, et l'entrée en CANAAN, le pays promis : 'Car tu es un peuple saint, consacré à l'Eternel ton DIEU ; l'Eternel, ton DIEU, t'a choisi, afin que tu sois pour Lui un peuple qui Lui appartienne en propre, d'en­tre tous les peuples qui sont sur la face de la terre' ' (Deu-téronome 7, 6 et 14, 2).



Dans ce même livre, on lit encore "Tu as fait pro­mettre aujourd'hui à l'Eternel qu'il sera ton DIEU pour que tu marches dans ses voies et que tu gardes ses sta­tuts et ses commandements et ses ordonnances et que tu écoutes Sa voix, et l'Eternel t'a fait promettre aujourd'hui que tu seras pour Lui un peuple qui Lui appartienne en propre comme II t'a dit... pour qu'il te place TRES HAUT en louange, en renommée et en beauté, au-DESSUS de toutes les nations qu'il a faites, et que tu seras un peuple saint, consacré à l'Eternel ton DIEU comme II l'a dit".

A suivre

Quand vient la fin

Y songes-tu, jeune humme à I ânu; ahièrc ' Telle, au matin, naît la fleur solitaire. Brille un instant, puis sa flétrit, hélas f Tels Ront nosjoun sur cettr pauvre teYre, Cw «ers la fin nous marchons à granJfs pas.

Sois attentif, reconnais ton image ; lians cette fleur qui se fane snudah :! E'i refusant aujourd'hui d'être tage. j Que Jeraa-tu lorsque viendra la fin ?

Quand des plaisirs aura tan la snurte. Que feras-tu dans ton amer chagrin ? j Sans un Sauveur, sans appui, sont resstwrcti Que feras-tu lormjue. viendra la fin ? ;

Que- feras-tu sans Dieu, sans espérance, U\ cp.ur avide et toujours incertain ? Que feras-tu prmr calmer tu souffrance .' Que. feras-tu lorsque viendra lu fin ."

Y non^s-tu, jeune homme à l'âme ahièie ' Vais, ici-bas tout pusse et tout esf vain. Vii'is ou Sauveur au seuil de ta carrière. Pnur être prêt lorsque viendra hi fii

ERRATUM : Page 240 ligne 6 à 10 il fallait lire : "Le Fils de Dieu est venu... Il nous a donné une intel­ligence afin que nous connaissions le Véritable, et nous sommes dans le Véritable, dans son fils Jésus Christ : lui est le DIEU VERITABLE ET LA VIE ETERNELLE." 1 Jean 5, 20.

Le Salut de Dieu

"Même quand je marcherais par la vallée de l'ombre de la mort, je ne craindrai aucun mal ; car tu es avec moi : ta houlette et ton bâton, ce sont eux qui me consolent. " Psaume 23, 4

"...c'est déjà l'heure de nous réveiller du sommeil... : la nuit est fort avancée, et le jour s'est approché ; rejetons donc les œuvres des ténèbres, et revêtons les armes de la lumière.... Mais revêtez le seigneur Jésus Christ."

Romains 13, 11 à 14


"Veillez donc ; car vous ne savez pas quand le maître de la maison viendra, le soir, ou à minuit, ou au chant du coq, ou au matin ; de peur qu'arrivant tout à coup, il ne vous trouve dormant. Or ce que dis, à vous, je le dis à tous : Veillez.

Marc 13, 35 à 37

"Mais à tous ceux qui l'ont reçu, il leur a donné le droit d'être enfants de Dieu, savoir à ceux qui croient en son nom, lesquels sont nés, non pas de sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l'homme, mais de Dieu."

Jean 1, 12, 13

N° 1230

FEVRIER 1984



Le Salut de Dieu

JOURNAL MENSUEL CONSACREE A L'EVANGELISATION

"Toute ctfifr verra le salut de Dieu"

K.iif Ï2. 10 Luc 1.6


BIBLES ET PUBLICATIONS CHRETIENNES ïfl. rne Château vert. 260AO Valence

SOMMAIRE

FEVRIER 1984

Les désillusions d'Adam 21

Où est l'agneau pour l'holocauste ? 26

Le cordon écarlate 28

Résumé de l'histoire de l'église 30

Commencement de l'histoire du peuple d'Israël 37

Remède au remord 39

LE SALUT DE DIEU


  • REDACTION • ENVOIS D'ARTICLES

  • COMMUNICATIONS

Dr. Claude B. COULERU "Vergés" Lagor, 641 50 Mourenx Biaise PERIER 30, rue Croix Bosset, 92310 Sèvres

EDITION :

BIBLES ET PUBLICATIONS CHRETIENNES 30, rue Châteauvert, 26000 Valence

ABONNEMENTS 1984 AVANT LE 15 DECEMBRE S.V.P.

Pour la France et les pays d'expression française

- au dépôt des Bibles et Publications Chrétiennes,


30, rue Châteauvert, 26000 Valence

C.C.P. Lyon 4485-22 - F fr 40 . Pour la Suisse



- au dépôt : Le Salut de Dieu 4, rue du Nord 1800 Vevey
CCP 18-3008 - F s 12

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■ Librairie Chr. REHOBOTH asbl.

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CCP. 000 011 3892-14 - F b 280 Prière de grouper les envois dans la mesure du possible.


  • Directeur-gérant : C.B. COULERU

  • Commission Paritaire : n° 3192

  • Réalisation : J.C. Bihet, 18, chemin d'Azereix,
    65000 Tarbes

  • Dépôt lésai : 4e trimestre 1983

Nous ne saurions trop recommander à nos lecteurs d'avoir toujours devant eux leur Bible ouverte aux chapitres dont notre feuille les entretiendra, et de chercher avec soin les passages qu'elle ne fait qu'indiquer. C'est le grand moyen de rendre leur lecture vraiment profitable pour eux.

LES DESILLUSIONS D'ADAM



"Et ils (Adam et Eve) entendirent la voix de l'Eternel Dieu qui se promenait dans le jardin au frais du jour. Et l'homme et sa femme se cachèrent de devant l'Eternel Dieu, au milieu des arbres du jardin. Et l'Eternel Dieu appela l'homme, et lui dit : Où es-tu ? Et il dit : J'ai entendu ta voix, et j'ai eu peur, car je suis nu, et je me suis caché".

Genèse 3, 8 - 10.

La civilisation fait des pas de géants. Si un de nos arrière grand-pères revenait sur la scène de ce monde combien étendue serait sa surprise, son éton-nement, et peut-être même son admiration, lorsqu'il serait mis en présence des nombreuses découver­tes qui ont été faites, depuis qu'il a quitté, lui, son écorce corporelle.

L'hygiène, la médecine et la chirurgie ont fait d'in­contestables progrès. La radiographie, grâce à un perfectionnement technique permet même l'impres­sion par plans successifs des différentes parties du corps. Que dire des diverses utilisations de l'élec­tricité : radiotélégraphie, radiotéléphonie, ondes radioélectriques ?.

Pourtant, si un de nos vieux aïeux revenait, ce sai­sissement passé, il nous semble le voir, hochant sa tête chenue et disant : Après tout, mes amis, plu­sieurs choses n'ont pas changés. L'homme est resté l'homme, avec cette sourde inquiétude qui l'habite,

FEVRIER 1984



11 LES DESILLUSIONS D ADAM

cet incurable ennui qui le ronge, depuis les lointains jours morts, ce qu'on appelle les temps primitifs. Et Dieu lui-même est resté ce qu'IL a toujours été : Lumière et Amour. En lui "il n'y a pas de variation ou d'ombre de changement".

Avant la chute l'homme et la femme n'étaient pas VETUS. Ils n'éprouvaient nul sentiment de confu­sion ou de honte quand ils se trouvaient l'un devant l'autre. Mais Eve fut SEDUITE par le serpent. Adam TRANGRESSA volontairement le commandement de l'Eternel Dieu. Alors les yeux des deux furent ouverts. Ils connurent que pour eux l'harmonie de la création avait disparu. Quel désordre que celui qui fut introduit par le péché. Quelle constatation que celle de ce total état de NUDITE ! La mort spi­rituelle est la première mort que l'ennemi fit entrer dans le monde. La convoitise "ayant conçu, enfante le péché ; et le péché étant consommé produit (litt. : engendre) la MORT" (Jacques 1, 15). Le péril de céder à la tentation existe toujours. C'est très dan­gereux de traiter le péché comme une bagatelle, comme un rien.

"Et ils cousirent ensemble des feuilles de figuier et s'en firent des ceintures" (v. 7). L'homme ne voulait pas s'avouer vaincu. Plein de ressources, d'ingéniosité, il croyait pouvoir sortir par ses propres moyens de la condition douloureuse dans laquelle sa désobéis­sance l'avait mise. Peut-être qu'Adam et Eve s'étaient montrés très satisfaits de leur oeuvre. Les humains étant ce qu'ils sont, cela n'est pas impossible.

Mais que firent en réalité nos premiers parents avec leurs travaux de couture ? Ils inaugurèrent un chemin que tous leurs descendants ont suivi. Qu'en est-il de l'homme "moderne" ? La vie de personne n'a été une réussite sans faille. Le PECHE a fait que la nuit a envahi les ESPRITS, a ruiné les COEURS

LES DESILLUSIONS D'ADAM 23

et dégradé les CORPS. Que de détresses errantes dans les villes et dans les campagnes. Partout on cherche à échapper à la terrible solitude de l'être humain. La vie de tout homme sans Dieu est un écheveau embrouillé. Nul ne peut le démêler. Rien de ce qui vient de l'homme ne peut EXPIER le péché. Le succès dans les affaires ? La vie dans l'opu­lence d'un palais ? Les bains de foule ? L'insolente fortune ? L'adulation de tout un peuple ? Les vivats des masses ? Aucune de ces choses ne peut VETIR une âme NUE ! Ne lit-on pas : "Si toutefois, même en étant VETUS, nous ne sommes pas trouvés NUS" ? (2 Corinthiens 5, 3).



"Et ils entendirent la voix de l'Eternel Dieu qui se pro­menait au frais du jour. Et l'homme et sa femme se cachèrent de devant l'Eternel Dieu, au milieu des arbres du jardin" (v. 8). Adam et Eve ouïrent les pas de l'Eternel Dieu qui parcourait le jardin lorsque souf­flait une brise légère. Avons-nous tous été assez attentifs pour entendre ce qui, d'une manière sûre indiquait la Présence du Seigneur ? Il n'y a pas de vraie conversion sans cette nette prise de conscience de la sainte et grande Présence du Seigneur. Pour nous chercher IL se promène là où IL nous a lui-même placés. Dieu descend pour voir les cieux et la terre ! On lit : "// s'abaisse pour regarder dans les cieux et sur la terre" (Psaume 113, 6).

Les arbres sont pour l'homme un incalculable bienfait. Mais la créature humaine est à tel point per­vertie qu'elle cherche à se servir des faveurs divi­nes pour se soustraire aux regards scrutateurs de Celui qui est à l'origine de sa vie.



"Et l'Eternel Dieu appela l'homme, et lui dit : OU ES-TU ? Et il dit : J'ai entendu ta voix dans le jardin, et j'ai eu peur, car je suis NU, et je me suis caché" (v. 9 - 10). En un instant Adam fit trois découvertes d'une importance considérable. En premier lieu ces

1 l I,I-:S DESILLUSIONS D ADAM

ceintures de feuilles de figuier que lui et sa femme avaient cousues ne convenaient absolument pas. Son triste état de nudité demeurait. En deuxième lieu Adam eut la notion très nette que les arbres du jar­din n'étaient pas un lieu secret pour se cacher aux yeux de Dieu. Bien que dans un sens différent David dira dans un Psaume : "Où irai-je loin de ton Esprit ? et où fuirai-je loin de Ta face ? Si je monte aux deux, tu y es ; si je me couche au shéol, t'y voilà" (Psaumes 139, 7 - 8).

La troisième découverte que fit Adam concernait l'inutilité et l'inanité de ses excuses. L'Eternel Dieu demanda à Adam comment il avait appris qu'il était nu : "As-tu mangé de l'arbre dont je t'ai commandé de ne pas manger ?" (v. 11). La pauvreté, la vanité, le néant de ses arguments est un fait patent. Adam répondit en effet : "La femme que tu m'a donnée pour être avec moi, elle, m'a donné de l'arbre, et j'en ai mangé" (v. 12). Manger du fruit d'un arbre paraît être aux yeux des hommes une faute vénielle. Mais c'était en réalité emboîter le pas derrière celui que l'Ecriture appelle l'adversaire (Job 1, 6). C'était pré­férer à l'Eternel Dieu celui qui a pour nom "le dieu de ce siècle" (2 Corinthiens 4, 4).

Connaître le bien et le mal ! Mais au lieu de per­cevoir le mal des sublimes HAUTEURS du bien l'homme perçoit le bien des profondeurs ABYSSA­LES du mal. Depuis l'introduction du péché dans le monde, l'homme voit ce que le mal EST et ce que le bien aurait dû ETRE.

Dans le jardin d'Eden - ce dernier mot signifiant "plaisir", "charme" - a commencé la MISERE des hommes ! Par un effet de Sa bonté Dieu a permis que l'homme ressente qu'au fond le péché était pour lui semblable à un corps étranger. Autrement il n'au­rait pas eu conscience de sa nudité, n'aurait pas cousu ces inefficaces bandes de feuilles de figuier,

LES DESILLUSIONS 1) ADAM

et en définitive n'aurait pas cherché à se cacher.

Cependant, même pécheur, l'homme est resté l'objet de la sollicitude de Dieu. On lit ; "Et l'Eternel Dieu fit à Adam et à sa femme des vêtements de peau, et les revêtit" (Genèse 3, 21). Quelle chose magnifi­que ! Des "vêtements de peau", des victimes ayant donc été immolées ! Quelle annonce de ce que Dieu ferait en Christ pour que nous soyons revêtus de sa Justice parfaite et pure. On pourra dire : "Mon âme s'égayera en mon Dieu ; car IL m'a revêtu des vêtements du salut, ET II m'a couvert de la robe de la jus­tice". (Esaïe 61, 10). Le chêne de toutes les illusions humaines doit être abattu un jour par la cognée du jugement de Dieu. Lecteurs ! Pourquoi ne viendriez-vous pas au Seigneur aujourd'hui même ?



A.S.L.

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