Art science technologie


PROBLEMES SPƒCIFIQUES : Quelques cas particuliers



Yüklə 1,85 Mb.
səhifə57/58
tarix25.10.2017
ölçüsü1,85 Mb.
#13059
1   ...   50   51   52   53   54   55   56   57   58

PROBLEMES SPƒCIFIQUES : Quelques cas particuliers



Problemes de cloisonnement - Politique universitaire : Pourquoi un centre ?

Jean-Claude Risset


Les sciences constituŽes sont solidement Žtablies, et les secteurs qu'elles dŽcoupent sont souvent cloisonnŽs et rarement accueillants pour les disciplines nouvelles. Le poids historique des disciplines, la stabilitŽ des grandes divisions (lettres et humanitŽs subjectives, sciences objectives, arts-loisirs) fragilisent les thmes de recherche et d'activitŽ technologique qui trouvent mal leur place au sein de ces grandes divisions. Il est hasardeux d'implanter une activitŽ hors-catŽgorie ou transcatŽgorie par une incitation seulement temporaire, qui risque de se tarir lorsque changent certains responsables influents (que ce soit un ministre ou un prŽsident d'UniversitŽ). Une politique nationale volontariste risque d'tre ŽtouffŽe si les Žtablissements ne s'attachent pas ˆ la dŽfendre.
Or les UniversitŽs sont conduites par des PrŽsidents Žlus dont le mandat est assez bref. Un nouvel Žlu se prŽoccupe souvent de laisser sa marque en favorisant des projets autres que ceux de son prŽdŽcesseur. Cela fait obstacle ˆ l'Žpanouissement de nouvelles disciplines. Les UniversitŽs sont autonomes, et elles peuvent rŽsister ˆ des incitations - surtout sur des projets AST, qui visent justement ˆ pallier certaines carences dans la tradition et la culture universitaire. Les UniversitŽs sont rarement favorables au recours ˆ des personnalitŽs extŽrieures, dont l'intervention est vitale dans le domaine AST. Les UniversitŽs sont concurrentielles et ˆ la recherche d'images de marque : qu'un projet soit attribuŽ ˆ l'une d'elles, les autres se sentiront moins concernŽes. On a vu rŽcemment une grande UniversitŽ parisienne retenir ˆ d'autres fins des subventions affectŽes par le Ministre ˆ un DEA dans le domaine AST - et se justifier en expliquant qu'elle n'Žtait qu'habilitŽe en second pour ce DEA.
Le souci comprŽhensible de renforcer les UniversitŽs risque de les voir durcir des rgles et des pratiques qui ne sont pas toujours optimales, et surtout pas universelles - les prŽsidents ayant souvent des exigences spŽcifiques ŽphŽmres qui changeront avec le prŽsident suivant. Les problmes spŽcifiques d'un domaine qui n'atteint pas une masse critique risquent de ne pas tre pris en considŽration - pas d'exception aux rgles et aux rŽpartitions, pour Žviter une rŽaction en cha”ne de revendications. Un champ nouveau ou marginal risque d'tre ŽtouffŽ dans ces conditions - ˆ moins de mesures fortes et durables.
Dans le passŽ, pour faire face ˆ des besoins nouveaux ou dŽfendre des disciplines nouvelles, il a ŽtŽ souvent nŽcessaire de crŽer de nouvelles structures hors UniversitŽ ou CNRS - qu'on songe au Commissariat ˆ l'ƒnergie Atomique (CEA), ˆ l'IRIA devenu l'INRIA, ˆ l'IRCAM.
Mme si le montage est long et compliquŽ, une institution forte para”t nŽcessaire pour pŽrenniser des activitŽs d'un type nouveau et faire reconna”tre des disciplines nouvelles.
Pour installer une activitŽ art-science-technologie, il para”t difficile de faire l'Žconomie d'une institution interministŽrielle forte "instituant" de faon officielle le domaine indisciplinŽ - un centre pŽrenne disposant de moyens pour une politique concertŽe de recherche et de dŽveloppement, et faisant le lien avec l'ensemble de la filire professionnelle et Žconomique. Un tel centre devrait pouvoir associer recherche, crŽation artistique et activitŽs pŽdagogiques - incluant la dŽlivrance de DESS, DEA et thses.

Raideurs administratives

Les autoritŽs de contr™le financier tendent actuellement ˆ durcir leurs instructions vis-ˆ-vis des Žtablissements publics scientifiques et technologiques, en particulier en ce qui concerne les marchŽs ˆ bons de commande. La commission spŽcialisŽe des marchŽs d'approvisionnements gŽnŽraux vient de confirmer au CNRS une doctrine selon laquelle il ne faudrait s'adresser qu'ˆ un seul fournisseur par famille de produit. Une telle restriction est contradictoire avec l'activitŽ-mme de recherche - comment les chercheurs peuvent-ils rester en phase avec les productions industrielles qui sont soumises aujourd'hui ˆ la compŽtition internationale que l'on sait? Il faut rappeler que la protection administrative artificielle d'un marchŽ intŽrieur par le plan calcul a dŽjˆ tuŽ l'informatique franaise. Il est clair qu'une telle mesure est spŽcialement gnante dans le domaine AST. D'autres mesures administratives sont handicapantes : par exemple, si tel fournisseur a dŽpassŽ un certain montant de commandes, le CNRS ne peut plus traiter avec lui - mme pour faire des rŽparations ou maintenances sur un matŽriel que ce fournisseur a livrŽ et qu'il conna”t bien. Certaines des mesures recommandŽes pour l'Žpanouissement du domaine AST concernent plusieurs administrations diffŽrentes : elles risquent de nŽcessiter de vŽritables courses d'obstacles pour tre mises en Ïuvre.


Le Ministre de l'Education Nationale, de la Recherche et de la Technologie a ŽtŽ alertŽ au sujet de la mesure imposŽe par la commission des marchŽs. Les rglementations devraient tre amendŽes pour prŽserver autant que possible une nŽcessaire souplesse et libertŽ de choix.

Problmes de valorisation : un cas



Introduction

Jean-Claude Risset

Comme il a ŽtŽ dit dans le rapport, les enjeux des innovations dans le domaine artistique sont souvent mŽconnus, et les mŽcanismes de valorisation frŽquemment inadaptŽs.
Avant de dŽcrire en dŽtail le cas du "retour d'effort", deux circonstances seront mentionnŽes dans lesquelles des occasions de valorisation ont ŽtŽ manquŽes.
Au dŽbut des annŽes 80, Daniel Arfib, chercheur de l'Žquipe Informatique Musicale du Laboratoire de MŽcanique et d'Acoustique du CNRS, a obtenu un brevet d'invention pour une technique de synthse sonore, la distorsion non-linŽaire avec modulation d'amplitude. Ce brevet a ŽtŽ Žtendu ˆ l'Žtranger, ce qui est cožteux. Quelques annŽes plus tard, il Žtait dŽcidŽ de ne pas prolonger cette extension ˆ l'Žtranger. Peu de temps aprs, la firme japonaise Casio sortait un synthŽtiseur exploitant cette technique de distorsion non-linŽaire.
Dans le mme laboratoire, au cours des annŽes 90, un industriel Žtait intŽressŽ par une retombŽe de la recherche menŽe dans l'Žquipe Informatique Musicale sur les transformations temps-frŽquence et temps-Žchelle : il souhaitait obtenir une licence pour utiliser une mŽthode permettant d'Žvaluer rapidement la qualitŽ du courant Žlectrique du secteur. La mŽthode aurait ŽtŽ mise en Ïuvre dans un mesureur qu'il Žtait prŽvu de vendre ˆ un grand nombre d'exemplaires. Mais la licence n'a pu tre exploitŽe : la personne chargŽe au CNRS des relations avec l'industrie exigeait l'impression sur chaque mesureur d'une longue phrase expliquant la contribution du CNRS, ce que l'industriel a tenu pour absurde compte tenu de la petite dimension de l'appareil.
Le rŽcit qui suit dŽcrit comment ont ŽtŽ manquŽes jusqu'ˆ prŽsent des occasions de valoriser une technologie Žmergente, la rŽtroaction gestuelle ou retour d'effort. Cet historique pourra para”tre anecdotique, mais il est tristement vŽridique et significatif : puissent ces enseignements tre salutaires.


Le cas du "retour d'effort" ACROE :

histoire des Transducteurs Gestuels RŽtroactifs (TGR)
Annie Luciani, Claude Cadoz, Jean Loup Florens
Ds le dŽbut de la crŽation du groupe de recherche qui deviendra l'ACROE, Claude Cadoz et Jean Loup Florens mettent en avant l'importance du geste et de l'instrumentalitŽ dans l'acte musical, et avancent l'idŽe de PŽriphŽriques d'ordinateur pour le Contr™le Gestuel ˆ Retour d'Effort de sons et d'images de synthse.
En 1978 :

Jean Loup Florens rŽalise un Coupleur Gestuel ˆ retour d'effort (Thse INPG).

Plusieurs Žtats des lieux rŽalisŽs plus tard montrent que ce type de dispositif n'existait, ni dans la tŽlŽopŽration, ni dans l'interaction homme-machine.

Sur ce dernier cas, citons GROPE-I (North Carolina) qui utilise un bras robo-

tique volumineux et lent (dizaine de Hz) :

Batter, J.J. and Brooks, F.P., Jr. GROPE-I : A computer display to the sense of feel. Information Processing, Proc. IFIP Congress 71, 759-763 (1971).



-> Le coupleur gestuel ˆ retour d'effort rŽalisŽ par Florens est le premier pŽriphŽrique d'ordinateur gestuel (1) ˆ retour d'effort, (2) aussi rapide (pour les collisions), (3) aussi petit (sur une table)

Dans le mme temps, le MIT - Architecture Machine Group - envisage de dŽvelopper des systmes similaires :

1. L'article de Atkinson est prospectif mais n'annonce aucune rŽalisation:

Atkinson, W.D., Bond, K.E.,Tribble, G.L., Wilson, K.R. 'Computing with feeling', Comput. and Graphics, 1977, 2.

2. Recherches pour rŽaliser un gant de donnŽes ˆ retour d'effort, tentative restŽe sans effet majeur aujourd'hui. Le gant de donnŽes sans retour d'effort sera vulgarisŽ par Jaron Lanier vers 1986.
Le Ministre de la Culture reconna”t l'innovation de l'ACROE et finance son dŽveloppement.
En 1980 :

Avec le soutien du Ministre de la culture, l'ACROE rŽalise un deuxime prototype, "la Touche", plus compact que le premier. Il est le plus compact et le plus performant mondialement.


En 1981, devant la tiŽdeur des scientifiques franais face ˆ cette innovation, Annie Luciani Žcrit ˆ l'Architecture Machine Group du MIT, dirigŽ par Nicholas Negroponte, pour leur prŽsenter (en dŽtail) le concept et l'innovation. La rŽponse fut immŽdiate et enthousiaste : une invitation pour toute l'Žquipe de rejoindre ce laboratoire. L'Architecture Machine Group allait devenir trois ans plus tard un composant du Media Lab.
Devant cet accueil, l'ACROE se demande s'il n'est pas trop tard pour publier et pour breveter. Beaucoup de personnes, de personnalitŽs, de responsables d'institutions ont "touchŽ" la touche ˆ retour d'effort.
Discussions au sein du laboratoire d'accueil de l'Žcole d'ingŽnieurs ENSERG :

-> Pas de financement pour dŽposer le brevet.

-> Pression pour publier plut™t que de breveter.

-> La "Touche" est publiŽe et non brevetŽe.


En 1981

L'ACROE publie ses travaux sur le retour d'effort et sa premire rŽalisation:

CADOZ (C), LUCIANI (A) & FLORENS (JL), "Synthse musicale par simulation des mŽcanismes instrumentaux. Transducteurs Gestuels RŽtroactifs pour l'Žtude du jeu instrumental", Revue d'Acoustique N¡ 59, pp. 279-292. Paris 1981.
En 1982 :

De 1981 ˆ 1988, l'ACROE diffuse largement ses mesures, ses concepts, ses rŽalisations, son savoir-faire et ce, SANS PUBLICATION NOTABLE car LE DOMAINE N'EXISTE PAS, hormis une seule publication internationale dans le domaine trs spŽcifique de l'informatique musicale :

CADOZ (C), LUCIANI (A), FLORENS (JL), - Responsive Input Devices and Sound Synthesis by Simulation of Instrumental Mechanisms : The Cordis System - Computer Music Journal, 8, N¡3, pp. 60-73. M.I.T. Press, Cambridge Mass. 1984.
En 1982 Žgalement :

Lors de leur visite ˆ Grenoble, les travaux de l'ACROE sont remarquŽs par Nicholas Negroponte et Seymour Papert, invitŽs par J.J. Servan-Schreiber ˆ crŽer le Centre Mondial de l'Informatique en France. Ils demandent que le groupe de l'ACROE rejoigne le CMI. Au CMI, les discussions avec Margaret Minsky conduisent celle-ci, ˆ son retour aux USA, ˆ rŽaliser un petit systme retour d'effort peu performant, mais qui sera publiŽ au SIGGRAPH

(Du point de vue scientifique, cet article n'est pas sans reproche, mais c'est le premier publiŽ par le SIGGRAPH sur ce sujet) :

M. Minsky, M. Ouh-Young, O. Steele, F.P. Brooks, M. Behensky, "Feeling and seeing: Issues in Force Display", Computer Graphics, Vol. 24, no. 2, SIG special issue 1990, pp. 235-243.*


-> RŽaction de personnalitŽs franaises vis-ˆ-vis de l'ACROE aprs avoir vu la rŽalisation de M. Minsky : "Vous tes dŽpassŽs"


En 1983 :

La premire expŽrience mondiale de "rŽalitŽ virtuelle vŽritable", multisensorielle en temps rŽel avec retour d'effort, est rŽalisŽe par l'ACROE : le jeu de tennis sonore, visuel et ˆ retour d'effort.


En 1985 :

L'ACROE, toujours sous financement exclusif du Ministre de la Culture, rŽalise une nouvelle innovation ˆ partir des prŽcŽdentes : un transducteur gestuel ˆ retour d'effort ˆ grand nombre de degrŽs de libertŽ, appelŽ le CRM "Clavier RŽtroactif Modulaire".


Dans d'autres laboratoires, les recherches sur ce sujet commencent ˆ prendre une certaine accŽlaration, avec l'Žmergence du thme des RŽalitŽs Virtuelles

J. Foley, "Les communications entre l'Homme et l'ordinateur", Pour la Science, DŽcembre 1987


En 1988 :

L'ACROE rŽalise son troisime prototype de TGR :

- Obtention "ˆ l'arrachŽ" d'un financement du brevet par le Ministre de la Culture, celui-ci estimant qu'il lui est difficile de suivre cette action, de fait assez lourde, aprs l'arrt de la convention entre ce Ministre et l'ANVAR.

- dŽp™t de brevet le 16 Octobre 1988

- dŽmonstration publique le 17 Octobre 1988, 300 personnes, 150 personnalitŽs franaises, reprŽsentant diffŽrents institutions, y compris l'ANVAR et les divers responsables valorisation des UniversitŽs, lors de la manifestation "Semaine informatique et crŽation artistique" ˆ Grenoble.
Depuis 1988 jusqu'en 1996 :
Prospection auprs de l'ANVAR en 1988-89

-> Žchec

L'ACROE dŽmarre elle-mme une Žtude de marchŽ :


-> prospection sur tous les domaines (robotique, tŽlŽopŽration, musique, synthse d'images, interactivitŽ...)

Nouvelle prospection auprs de l'ANVAR en passant par le comitŽ "valorisation de l'universitŽ" en 1992


-> Žchec

Propos du responsable du "p™le "productique" de la rŽgion Rh™ne Alpes, lors d'une rŽunion sur ce sujet ˆ l'ACROE :

"Si vous Žtiez aux USA ou au Japon, vous auriez la queue devant votre porte et ce n'est pas vous qui piŽtinerez aux portes des secrŽtariats... Tentez un projet EurŽka"
Forte de son brevet et de ses 3 personnes (et de sa conviction!!!), l'ACROE contacte des industriels et monte un projet Eureka. Elle trouve un gros industriel motoriste franais prt ˆ s'engager (SAGEM), un industriel italien (Bontempi), un laboratoire et un industriel suisse avec lesquels elle monte un consortium France - Italie - Suisse. Elle rŽdige et fait signer le MOU (Memorendom of understanding).

-> L'Italie et la Suisse obtiennent le label.

Le comitŽ franais EurŽka du Ministre de l'Industrie repousse 3 fois de suite le dossier. Il freine les dŽcisions en tentant de voir si cette opŽration ne pourrait pas aider ˆ remettre ˆ flot un industriel motoriste franais en difficultŽ (Crouzet). Crouzet ne s'engage pas. Sagem est toujours prt ˆ travailler sur ce projet. Le Ministre de l'Industrie lui impose d'tre ma”tre d'oeuvre. L'industriel SAGEM se dŽsengage.


Une raison de la difficultŽ de l'industrialisation ˆ cette Žpoque Žtait le problme du cožt. Bontempi, grand constructeur italien d'instruments bas de gamme, souhaitait un clavier ˆ moins de 20 000 Frs.

-> L'ACROE n'obtient pas le label sur le projet ˆ brevet franais... Le projet est abandonnŽ
-> 3 ans de travail et d'engagement considŽrable
-> 3 ans de retard ˆ l'industrialisation.

Un laboratoire italien obtient dans le mme temps un soutien important des communautŽs europŽennes dans un projet Esprit pour rŽaliser un bras ˆ retour d'effort.

Bergamasco M., "Glad-In-Art", Esprit IT R&D project n¡ 5363 - Dec 1993
A partir de 1988, Žgalement :
- devant la difficultŽ pour le Ministre de la Culture d'abonder seul ce travail,

- devant l'intŽrt dŽclarŽ et rŽel des responsables scientifiques

- devant la demande explicite du directeur de laboratoire, reconnaissant cette recherche et cherchant ˆ la faire collaborer avec les autres axes du laboratoire,

- en accord avec son conseil d'administration, bien conscient cependant du danger de dŽrive du programme et des missions (AST) du groupe,


l'ACROE entreprend une diversification de ses contrats de recherche.

-> Contrats en robotique d'intervention planŽtaire (le vŽhicule Rocky IV martien Žvoluant sur les terrains sabloneux a ŽtŽ simulŽ par l'ACROE dans un contrat avec le CNES)

-> Contrats "informatique fondamentale"

-> Contrats "interaction Homme-Machine"


Ces contrats "alimentaires", dŽcadrŽs par rapport aux missions de l'ACROE, ont juste permis ˆ l'Žquipe de subsister, c'est ˆ dire de diffuser ses compŽtences. Ils n'ont aucunement amŽliorŽ la pŽrennitŽ ni les possibilitŽs de dŽveloppements de l'Žquipe, car, MALGRƒ L'AUGMENTATION de crŽdibiLItŽ "scientifique"
-> pas de postes supplŽmentaires
-> pas de crŽdits supplŽmentaires pour dŽvelopper en laboratoire un successeur au CRM ˆ retour d'effort
-> pas davantage de succs de l'entreprise de valorisation

En parallle, dŽp™t de divers dossiers pour obtenir des crŽdits pour poursuivre les dŽveloppements nŽcessaires ˆ une industrialisation (fiabilisation et optimisation du dispositif).

-> accueil favorable, mais dossier toujours non prioritaire (!)
-> l'ACROE entreprend son travail sur ses propres ressources (financement d'un thŽsard sur fonds propres)


En 1994, aprs sa thse sur le geste ˆ l'ACROE, Christophe Ramstein part au Canada et y dŽveloppe un systme ˆ retour d'effort aujourd'hui commercialisŽ, "Mouse-Cat".
En 1996 :

L'ACROE refait un tour de piste :

Soumission aux services "valorisation" des UniversitŽs

PrŽsentation ˆ l'ANVAR

Recherche d'un partenaire industriel

PrŽsentation aux collectivitŽs territoriales

-> accueil favorable

-> mais une question nouvelle est posŽe : avez vous des clients prts ˆ s'engager ?


L'ACROE travaille pour dŽvelopper des partenariats (TŽlŽcommunications, chirurgie...). Mais cela signifie qu'elle serait actuellement tributaire, pour lancer une petite sŽrie, d'une dŽclaration "client" dont on s'aperoit qu'elle suppose l'acceptation d'un projet interne ˆ l'entreprise cliente, projet qui se monte souvent ˆ 10 fois le cožt du TGR proprement dit. Ces contraintes sont ˆ nouveau insensŽes.
Or, actuellement, un dispositif ˆ retour d'effort canadien, le bras Phantom (SociŽtŽ Sensable SA, projet canadien) se vend bien car il est tout simplement au catalogue et disponible ˆ la vente. Pourtant son prix est de 180 000 Frs HT pour 3 degrŽs de libertŽ (Contraintes imposŽes ˆ l'ACROE pendant la phase Eureka : 20 000 Frs pour environ 60 degrŽs de libertŽ!!!!)

Pendant ce temps, faute de dispositifs disponibles ˆ la vente, plusieurs commandes (de l'ordre de la dizaine) n'ont pu tre honorŽes.

L'ACROE a comme demande explicite l'obtention d'un soutien significatif pour lancer la fabrication et la commercialisation d'un petite (20) ou moyenne (50) sŽrie de TGR.




RŽfŽrences


J.J. Batter, F.P. Brooks (1971). "GROPE-I : A computer display to the sense of feel". Information Processing, Proc. IFIP Congress 71, 759-763 (1971).

W.D. Atkinson, K.E. Bond, G.L. Tribble, K.R. Wilson, K.R (1977). "Computing with feeling", Comput. and Graphics, 1977, 2.

J.L. Florens (1978). "Coupleur gestuel interactif pour la commande et le contr™le de sons synthŽtisŽs en temps rŽel", Thse Docteur IngŽnieur, SpŽcialitŽ Electronique, I.N.P.G., Grenoble, 1978.

J. Foley (1987). "Les communications entre l'Homme et l'ordinateur", Pour la Science, DŽcembre 1987.

C. Cadoz, A. Luciani, and J. L. Florens (1981). "Synthse musicale par simulation des mŽcanismes instrumentaux. Transducteurs Gestuels RŽtroactifs pour l'Žtude du jeu instrumental", Revue d'Acoustique N¡ 59, pp. 279-292. Paris 1981.

C. Cadoz, A. Luciani, and J. L. Florens (1984). ``Responsive imput devices and sound synthesis by simulation of instrumental mechanisms: The cordis system,'' Computer Music J., vol. 8, no. 3, pp. 60-73, 1984.

C. Cadoz, A. Luciani, J.L. Florens (1986). "Exposition systme CORDIS-ANIMA et TGR", Forum des Nouvelles Images - Monte-Carlo 1986.

F. P. Brooks and al (1988). "Grasping reality trough illusion", Interactve graphics serving science - 5th Conf. on Comput. and Human Interact. - CHI'88

C. Cadoz, L. Lisowski, and J. L. Florens (1990). ``A modular feedback keyboard design,'' Computer Music J., vol. 14, no. 2, pp. 47-51, 1990.

F.P. Brooks, M. Ouh-Youg, J.J.Batter, P.J.Kilpatrick (1990), "Project GROPE: haptic display for scientific visualisation", Computer Graphics, Vol. 24, N¡ 4, August 1990.

H. Iwata (1990). "Artificial reality with force-feedback : dev. of Desktop Virtual Space with Compact Master Manipulator" - Computer Graphics, vol.24, n¡4, p. 165-170 - August 1990.

M. Minsky, M. Ouh-Young, O. Steele, F.P. Brooks, M. Behensky (1990). "Feeling and seeing: Issues in Force Display", Computer Graphics, Vol. 24, no. 2, SIG special issue 1990, pp. 235-243.

A. Luciani, C. Cadoz, and J.L. Florens (1994). "The CRM device : a force feedback gestural transducer to real-time computer animation", Displays, Vol. 15 Number 3 - 1994 - Butterworth-Heinemann, Oxford OX2 8DP UK, pp. 149-155.

C. Cadoz (1996). "RŽintroduire les sensations physiques : des interfaces manuelles pour montrer, toucher, palper, Žprouver", NumŽro spŽcial "la Recherche" "l'ordinateur au doigt et ˆ l'Ïil" - n¡285 Mars 1996.



Brevets


C. Cadoz, J.L. Florens, A. Luciani (1985). "ProcŽdŽ et dispositif pour simuler un objet matŽriel et ses interactions avec un utilisateur", Brevet Franais. DŽposŽ le 14 / 06 / 85. N¡ 85 09420 France, Titulaire : ACROE.

C. Cadoz, L. Lisowski, J.L. Florens (1987 et 1988). " Clavier rŽtroactif modulaire et actionneur modulaire plat", brevet franais dŽposŽ le 13 / 10 / 88, France N¡88 14064, US n¡ 07/420 242, Europe n¡ 0 365 441, Titulaire : ACROE.

C. Cadoz, J.L. Florens, A. Luciani (1994). "Piano ElectromŽcanique", dŽp™t le 7 mai 1993, France/ n ¡ 93 05796, Demande PCT Europe-USA-Japon du 4 mai 1994 n¡ PCT/FR94/00514, Titulaire : ACROE.


Yüklə 1,85 Mb.

Dostları ilə paylaş:
1   ...   50   51   52   53   54   55   56   57   58




Verilənlər bazası müəlliflik hüququ ilə müdafiə olunur ©muhaz.org 2024
rəhbərliyinə müraciət

gir | qeydiyyatdan keç
    Ana səhifə


yükləyin