Les telephones mobiles



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Seules deux études chez des rongeurs sont décrites, suggérant une réduction du poids de naissance de la descendance, mais ces résultats sont jugés limités par la qualité des protocoles d’exposition. Les auteurs ne rapportent pas d’effet tératogène .

Commentaires du groupe d’expert concernant la reproduction et le développement : les études sont en nombre limité ; ces données ne permettent pas de conclure. Ce registre biologique, particulièrement sensible, nécessite des études expérimentales.




  1. Etudes concernant le système immunitaire

Les investigations concernant le système immunitaire sont assez rares. Trois études sont discutées dans le rapport, dont deux concernent des rongeurs. La première trouve, de manière inexpliquée, des modifications de paramètres immunitaires chez la souris mâle mais non femelle pour un champ de 2 450 MHz à modulation de fréquence ou sans modulation, tandis que la seconde (GSM900) ne retrouve aucun effet sur différents lymphocytes de rats. La dernière étude concerne une exposition professionnelle (personnel utilisant des appareils de diathermie), sans effet observable.


Commentaires du groupe d’expert concernant l’immunité : les études sont en nombre limité mais ne sont pas en faveur d’un effet des CEM-RF sur l’immunité.


  1. Etudes concernant les interférences avec les implants biomédicaux

Conclusions résumées : Une attention plus forte devrait être portée aux interférences électromagnétiques entre les CEM-RF et les dispositifs électroniques biomédicaux implantés. Malgré diverses prescriptions techniques, l’accroissement régulier du nombre de sources entraîne la multiplication des scénarios d’interférence. De nouveaux tests de compatibilité électromagnétique doivent être mis au point.


  • Stimulateurs et défibrillateurs cardiaques. Les technologies utilisées les plus récentes présentent un potentiel élevé de perturbations du fait des impulsions de basse fréquence qui leur sont associées, dont le spectre est proche de celui des signaux électriques cardiaques. Des études in vitro (implants actifs non portés par des personnes malades) ont montré que les téléphones digitaux, plus que les analogiques, peuvent influencer un grand nombre des divers types de pacemakers testés, à courte distance. Les défibrillateurs cardiaques, installés chez des personnes souffrant de tachycardies et de fibrillations posent les mêmes problèmes. Au delà de 20 cm en revanche, aucun appareil n’a été perturbé. Des résultats semblables ont été observés avec des volontaires porteurs de pacemakers, pour des distances inférieures à 15 cm entre l’antenne et l’implant.

En conséquence, il est recommandé aux personnes portant un pacemaker de le porter à plus de 15 cm de leur mobile, et de mettre celui-ci, lors d’un appel, sur l’oreille opposée au côté du pacemaker. Moyennant ces mesures, l’usage des téléphones mobiles devrait être sans risque. Des précautions doivent aussi être prises lors du passage à travers les dispositifs électroniques de sécurité installés à la sortie de certains magasins. Les personnes concernées ne devraient pas séjourner entre les bornes, mais passer rapidement à travers ces dispositifs, en évitant de raser leurs antennes.




  • Neurostimulateurs. Ces implants sont utilisés pour soulager les personnes atteintes des tremblements de la maladie de Parkinson. Des tests sur différents mobiles à 900 MHz n’ont pas montré de perturbations des impulsions, semble-t-il parce que ces implants ne sont pas conçus pour réagir à des signaux physiologiques, contrairement aux pacemakers.




  • Prothèses auditives. L’interférence électromagnétique conduit à des bruits désagréables.

Commentaires du groupe d’expert concernant les interférences électromagnétiques avec les implants médicaux : le rapport met en lumière la nécessité de développer fortement la recherche sur la compatibilité électromagnétique, en raison de l’accroissement prévisible des sources de champs et du nombre d’implants dans la population générale. La sécurité des implants doit être améliorée, et l’information des personnes concernées assurée afin qu’elles puissent prendre des dispositions visant à limiter leurs expositions.




  1. Autres effets


Conclusions résumées : Ces différents travaux appellent de nouvelles investigations, notamment auprès de personnes a priori plus sensibles (personnes âgées ou sujets déclarant des symptômes de mal être). La signification sanitaire des effets endocriniens mesurés n’est pas claire.
Lors d’expérimentations avec des volontaires, des faibles variations transitoires des concentrations sanguines de diverses hormones (cortisol ou thyrotropine) ont été retrouvées dans deux études, l’une avec un plan d’exposition de 2 h/j sur 5 jours, l’autre au cours d’une nuit (GSM900).
Divers troubles subjectifs ont été ressentis par des utilisateurs de téléphones mobiles (maux de tête, sensation locale de chaleur, fatigue…). Une étude a été conduite en Suède et en Norvège auprès d’utilisateurs d’appareils GSM et d’appareils analogiques. Cette étude épidémiologique transversale montre une fréquence plus élevée de troubles ressentis pour ces derniers, qui pourrait être reliée aux champs plus élevés émis, et à un effet thermique dû au courant plus important des batteries.
Une autre enquête transversale a été réalisée par interview auprès de populations résidant au voisinage d’un émetteur d’ondes courtes en Suisse. Les plaintes sont plus fréquentes proches de l’émetteur (nervosité, insomnie, fatigue…) ; les auteurs reconnaissent qu’il est difficile de conclure que ces manifestations sont dues aux CEM plutôt qu’aux craintes du public.
Commentaires du groupe d’expert concernant ces autres effets : Les CEM-RF pourraient avoir des effets sur certaines fonctions hormonales sans qu’on puisse, en l’état, dire s’il s’agit d’effets physiologiques d’adaptation ou de signes indicateurs de risques pour la santé. Des travaux devraient être conduits prioritairement sur des personnes a priori plus sensibles, par exemple des personnes prenant des médicaments psychotropes, ayant des antécédents d’épilepsie ou de migraines.
Conclusion générale du groupe d’expert sur le rapport ARCS : bien que très récent, ce rapport présente une synthèse moins détaillée que les documents canadien et britannique. Le rapport complet dont ce document constitue le résumé, n’a pas été consulté. La bibliographie citée ne paraît pas exhaustive, et les critères retenus pour sélectionner les travaux et les critiquer ne sont pas toujours explicites. Les conclusions des auteurs sont cependant en concordance avec les documents précités. Ce rapport est par ailleurs intéressant, en référence aux autres documents de synthèse passés en revue, par l’attention portée aux risques liés aux interférences électromagnétiques, et par les recommandations faites aux porteurs d’implants et de prothèses électroniques.

ANALYSE DU RAPPORT STEWART15
Le rapport Stewart a été rédigé à la demande du gouvernement britannique pour évaluer les effets éventuels sur la santé des téléphones mobiles, des stations de base et antennes relais. Le comité d’experts était constitué de 12 personnes d’horizons divers et de 3 observateurs externes ; il comprenait des spécialistes en cancérologie, en physique, statistique et neurophysiologie, un membre de l’OMS, 2 membres du groupe consultatif du NRPB (National Radiological Protection Board), 2 membres de culture non scientifique (politique et communication sociale). Les observateurs faisaient partie du NRPB, du Ministère de la Santé et du Ministère du Commerce et de l’Industrie. Le comité d'experts a décidé d'organiser un vaste programme de consultations, au Royaume-Uni et à l'étranger ; de scientifiques, de membres du public, de groupes tels que "Friends of the Earth", Powerwatch, the Northern Ireland Families Against Telecommunications Transmitter Towers, de compagnies liées à la téléphonie mobile, des opérateurs, et de la Fédération des Industries Electroniques. Il s'est également appuyé sur les articles de presse, et sur les réunions publiques régionales (5), considérant extrêmement important d'être pleinement conscients des réactions et sensibilités d'une large part de la population. Des avis ont été diffusés dans des journaux nationaux et des journaux scientifiques pour inviter des individus ou des organisations à présenter leur point de vue argumenté. De nombreux avis ou informations ont été reçus par écrit. Un certain nombre d'individus et d'organisations (28) ont été invités à présenter leur point de vue dans des réunions restreintes du comité. L'établissement d'un risque sanitaire de l'exposition aux champs RF dépend d'études scientifiques bien conduites et reproductibles. C'est d'autant plus important que les effets aux niveaux produits par les télécommunications mobiles sont vraisemblablement faibles. De telles études sont principalement publiées dans les revues "à comité de lecture" ; cependant le comité d'experts a considéré toutes les sources d'information dont il a pu avoir connaissance.
Le rapport comprend cinq parties et trois annexes :

  • Partie 1 : Résumé et recommandations

  • Partie 2 : Introduction sur le développement des télécommunications mobiles

  • Partie 3 : Perceptions publiques et inquiétudes

  • Partie 4 : Bases physiques de la téléphonie mobile

  • Partie 5 : "Evidence" scientifique : Mécanismes d'interaction avec les tissus biologiques, Etudes expérimentales in vitro et chez l'animal, Etudes chez l'homme en laboratoire et épidémiologiques, Conduite automobile

  • Annexes : Financement actuel de la recherche, Approche de Précaution, Procédures actuelles de déploiement du réseau, Références bibliographiques, Glossaire, Constitution du Groupe d'Experts, Contributions écrites (174), Réunions publiques (5) et restreintes.




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