Quels moyens pour affronter la douleur chronique


Optimisme excessifs concernant la possibilité de soigner les céphalées de tension chroniques



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3.4Optimisme excessifs concernant la possibilité de soigner les céphalées de tension chroniques

Pourtant, face à ce constat peu rassurant, nous sommes fort surpris par l’optimisme déclaré d’un certain nombre de praticiens.


Les malades sont souvent confrontés à des déclarations très (trop) optimistes de la part des médecins et des centres antidouleur, sur leur capacité à soigner la douleur du malade. Si l’on croit les déclarations optimistes des médecins, on arriverait à soigner les céphalées de tension, grâce à la mise au point du bon cocktail mélangeant adroitement usages de psychotropes, de psychothérapies, la psychanalyse et la participation active du malade.
Le Père Jean-Yves THERY49, relate bien ce problème, dans son texte "un double regard sur la douleur chronique", paru en mai 2009 : « […] Quant à la prise en charge médicamenteuse potentielle, lexpérience montre que certaines douleurs chroniques sont très rebelles aux médicaments, voire même « pharmaco-résistantes ». Médecins et patients sont alors fort munis. [… il faut signaler] caractère [ . . . ] trompeur dun certain discours médical trop répandu qui laisse penser que de nos jours la médecine est en mesure dapaiser toutes les douleurs. ».

« J’observe tout d’abord que le corps médical, dans le souci louable de sensibiliser les patients à la lutte contre la douleur, tient souvent un discours trop optimiste et pas assez réaliste sur la question. Pour s’en rendre compte, il suffit de regarder les dépliants édités par les unités de la douleur sur lesquels on peut lire, par exemple, ceci : la douleur n’est pas une fatalité ; la douleur se prévient ; la douleur se traite ; traiter votre douleur est possible. Supporter la douleur ne permet pas de mieux lui résister ; les douleurs altèrent le confort et la qualité de vie ; elles diminuent l’énergie du souffrant et retentissent sur la vie quotidienne (…) Dans cet établissement, les équipes soignantes s’engagent à prendre en charge votre douleur et à vous donner toutes les informations utiles. Bref, on a l’impression que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes !

Dans un premier temps, un tel discours met plutôt en confiance : on se dit qu’une solution va pouvoir être apportée à notre problème de douleur. Mais assez vite il faut déchanter. Certes, ces dernières années, on a progressé dans la prise en charge de la douleur. Certes, des équipes soignantes savent se mobiliser avec efficacité et compétence pour prendre en charge certains types de douleurs : postopératoires, post-traumatiques, douleurs cancéreuses, phases terminales etc. ? … Mais qu’en est-il des douleurs qui n’entrent pas dans ces catégories ? Pourquoi ne dit-on pas ouvertement que certaines douleurs sont très rebelles aux soins et même parfois pharmaco-résistantes ? »50 51 52.
Dans la préface de son livre « Céphalées de tension, rumeur et réalité », page 2, le Docteur Lantéri-Minet partage malheureusement le même optimisme « scientiste » en affirmant « [la] prise [de la céphalée de tension] en charge est efficace si elle est conduite selon une stratégie adaptée individuellement ».
Dans la littérature, on trouve encore bien d’autres déclarations étonnantes comme celle-ci : « Les psychotropes, les psychothérapies et la psychanalyse ont l'objectif commun de restituer ce cerveau magicien, cette fonction hédonistique [i.e. de recherche du plaisir] de la pensée. »53.

Or si les psychothérapies et la psychanalyse pourraient peut-être rétablir le « cerveau magicien » ( ?), cela n’est certainement pas le cas avec les psychotropes (voir nos nombreux constats à ce sujet, dans ce document).




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