Veille pédagogique



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Extrait de la lettre d’actualités d’Educpros.fr – 2 juin 2014

La formation professionnelle à l’heure de la culture zapping

  En 2008, le célèbre éditorialiste Nicolas Carr publiait un article qui allait faire le tour du monde : « Is Google making us stupid ? ». Dans cet article, il analysait l’impact d’Internet sur notre capacité de concentration et … Continue reading →




Extrait de la publication mensuelle du « Café pédagogique », mai 2014

Tablettes tactiles : expérimentation
Dans un souci de mise en commun des ressources autour des tablettes, la Dgesco a mis en place un site vous permettant de référencer d'une part les applications tablette éprouvées en fonction de leurs domaines d'application, et d'autre part les sites de référence à connaître dans le domaine. Cette base est liée à un moteur de recherche qui vous permet de trouver des ressources déjà connues si vous êtes amenés à répondre à des questions. Vous trouverez un paramètre académie qui permet simplement de savoir par quelle académie cette ressource a été référencée, et donc testée pour avoir le cas échéant un retour plus complet.
Pour se connecter, rien de plus simple. Le mot de passe de première connexion est toujours Password (majuscule obligatoire), le nom d'utilisateur est composé par l'initiale du prénom suivi du nom (limité à 7 caractères, sans espaces, sans accents)/@lycee-maurice-ravel.fr
Pour l'utiliser, vous allez sur le site référencé plus bas ; à ce stade Microsoft vous demandera vos identifiants. Et vous arriverez sur un espace réservé sur le site Office365 du Lycée Maurice Ravel qui nous héberge. Il suffit de cliquer dans la colonne de gauche sur le lien "applications tablettes". Puis, vous avez deux onglets sur la gauche selon que vous vous intéressez à une appli ou un site, et un petit formulaire correspondant à droite. La boite filtre tout en haut permet comme son nom l'indique de filtrer sur un ou plusieurs mots-clef (et ce quel que soit leur champ d'origine).

A noter que le site académique de Lyon propose une liste de + de 50 applications pour Android gratuites pour l'Histoire-Géographie.
Le site de la Dgesco
http://lyceemauriceravel.sharepoint.com/sites/dgesco
Le site de Lyon
http://www2.ac-lyon.fr/enseigne/histoire/spip.php?article965




Extrait de la publication mensuelle du « Café pédagogique », mai 2014

Usage pédagogique d'une tablette numérique
Un autre exemple de l'utilisation des nouvelles technologies en classe. Il s'agit d'une façon astucieuse d'optimiser l'utilisation d'une tablette tactile en cours. L'exemple pris est la réalisation de la courbe d'évolution de la température lors de la vaporisation de l'eau.
http://spcfa.ac-creteil.fr/IMG/pdf/Derriere_l_objectif.pdf





Extrait de la publication mensuelle du « Café pédagogique », mai 2014

Un Mooc pour se former au numérique
Co-produit par les ENS de Paris et Lyon, le Mooc "enseigner et former avec le numérique " est maintenant proposé sur la plateforme FUN. " L'objectif de ce cours est de faire le point sur l'enseignement et l'apprentissage avec les technologies informatiques : d'une part fournir un tour d'horizon assez complet des questions associées à l'éducation et aux instruments numériques, d'autre part aider à mettre en place des projets de formation (de toutes natures) utilisant ces technologies. Il est bâti à partir d'un tronc commun de sept semaines suivi de cours spécialisés (formation d'adultes, mathématiques, langues...)."

Le cours est dirigé par Éric Bruillard. On retrouve dans les professeurs des noms connus dans le numérique éducatif : André Tricot, Isabelle Quentin, B Drot Delange, Cédric Fluckiger etc.
Le Mooc
https://www.france-universite-numerique-mooc.fr/courses/ENSCachan/20003/Trimestre_2_2014/about



Extrait de la publication mensuelle du « Café pédagogique », mai 2014

Le tsunami numérique : Scénario pour une Ecole qui refuse de bouger
Rappelez-vous Kodak. Une multinationale devenue en quelques années une PME parce qu'elle n'a pas voulu évoluer. C'est le sort que pourrait bien connaitre l'Education nationale, prédit Emmanuel Davidenkoff. Spécialiste écouté de l'éducation, il analyse l'effet d'un tsunami numérique sur le système éducatif bouleversant ses bases économiques, ses méthodes, ses objectifs même. On est là devant un des grands livres de l'année. Le tsunami Davidenkoff va-t-il faire bouger l'Ecole ?
Un tsunami numérique ?
"Un tsunami s'apprête à déferler sur nos écoles, nos universités, nos grands écoles... L'écosystème qui a converti en quelques décennies des milliards d'êtres humains au smartphone et à Internet a mis toute sa puissance de travail et d'innovation au service d'un objectif : réinventer l'éducation". Pour Emmanuel Davidenkoff, directeur de la rédaction de l'Etudiant, ce tsunami va changer le modèle économique de l'enseignement, amener la prise de pouvoir de l'usager sur service public et changer le mode de fonctionnement de la structure, la faisant passer du vertical à l'horizontal. C'est cette dynamique de transformation globale qui justifie le mot "tsunami" avec sa puissance financière et innovante.
Une révolution culturelle
A l'appui de sa thèse d'un changement global "plus lointain que ne l'imaginent les promoteurs du numérique éducatif mais plus proche que ne le conçoivent parents et enseignants", E. Davidenkoff met toute sa connaissance du secteur éducatif. Il montre par exemple comment les MOOCs sont en train d'achever la mondialisation de l'enseignement supérieur. Mais il s'attache aussi à montrer que cette évolution impose de changer aussi le logiciel de l'Ecole. Avec le tsunami numérique arrivent de nouvelles valeurs. Par exemple la capacité à innover, l'expression artistique deviennent aussi importants que les valeurs traditionnelles du système. La coopération devient une valeur réellement prise en compte dans un système qui l'ignorait superbement.
Une marchandisation de l'école ?
Mais le noyau dur de la thèse d'E Davidenkoff, c'est que le tsunami numérique apportera une privatisation de l'école. "Le numérique... va faire plonger le sprix et abattre la principale barrière dont l'Education nationale bénéficie pour empêcher le privé de se développer dans le primaire et le secondaire comme il l'a fait dans le supérieur... Que les prix baissent (dans le privé hors contrat) et il n'y a pas de raison que certaines familles ne le considèrent pas comme un choix possible".
L'Education nationale "obscurantiste"
"A force de ne pas entendre et valoriser ceux et celles qui en son sein innovent, l'Education nationale risque le même destin que Kodak". E Davidenkoff décrit une Education nationale engoncée dans ses dogmes, "vivant dans un ahurissant obscurantisme" et "une incapacité à se penser différemment". L'école tente bien des innovations mais est incapable de les soutenir et de les accompagner dans le temps, éreintant inutilement ses personnels. E. Davidenkoff donne de nombreux exemples de cette effrayante vision de l'Ecole et pointe du doigt des responsables, dont les syndicats. C'est donc sur un appel au changement que se clot le livre. "L'Education nationale et l'enseignement supérieur s'ils veulent être à la hauteur de l'investissement que le pays leur consent doivent s'engager sans attendre dans la voie de réelles réformes. Ils en ont les ressources. Puissent-ils, contrairement à Kodak, comprendre que ces dernières sont avant tout humaines".
Parfait connaisseur de l'Ecole, Emmanuel Davidenkoff nous donne un livre fort bien documenté. Il est aussi écrit dans un style direct et enlevé. Alors que le déclin de l'école semble se faire dans l'indifférence du public, "Le tsunami numérique" sera-t-il le début de la réactiin au Pisa choc ?
François Jarraud

Emmanuel Davidenkoff, Le tsunami numérique. Education. Tout va changer! Etes-vous prets ?, Stock, ISBN 9 782234 060548

Présentation
http://www.editions-stock.fr/le-tsunami-numerique-9782234060548





Extrait de la publication mensuelle du « Café pédagogique », mai 2014

Numérique : Individualisme et individualisation avec et par le numérique
Plus qu'une pratique pédagogique, l'individualisation est aussi une évolution de nos sociétés. On peut même considérer que c'est une des grandes tendances de la fin du XXè siècle, fondatrice d'un XXIè siècle qui verrait le passage de groupes sociaux à des groupes d'individus reliés par des moyens numériques, en lieu et place de leur espace de vie et de leurs relations directes. Car c'est bien un des effets du développement de tous les moyens de communication d'avoir amené à repenser la notion de groupe social, de groupe d'appartenance. Les départements ont été créés en référence à la distance d'une journée de cheval pour accéder à son point central. Aujourd'hui, l'instantanéité des communications électroniques, met l'ensemble de la planète à portée d'écran. La notion de collectif n'étant plus physiquement perceptible, c'est donc l'individu qui est devenu premier.
L'une des images fortes de l'informatique est celle de la personne seule devant son écran, parfois considérée comme coupée du monde. Cette représentation sociale de l'usage individuel de l'ordinateur comme forme dominante semble perdurer. La question revient avec force avec les équipements personnels que sont les tablettes, smartphone et ordinateurs portables. Et pourtant l'impression qui prévaut est que, comme avec le livre, où le journal, s'isoler dans une bulle d'action individuelle est essentiel pour chacun de nous, mais très nouveau non plus. La différence qui apparaît désormais avec les écrans connectés, c'est que, outre l'attrait lié au caractère visuel et animé de la surface de lecture, ils offrent désormais des possibilités d'interactions à distance.
Ainsi s'isoler, avec la machine, ce n'est pas toujours se couper des autres. Parfois même bien au contraire. Lorsque l'on croise dans la rue quelqu'un qui parle à haute voix sans se soucier des personnes qui, physiquement, l'entourent, on comprend ce phénomène nouveau, que confirme la vision dans les transports en commun du nombre de pouces et de doigts qui circulent sur les écrans des smartphones (pour écrire, mais aussi pour jouer). Car la particularité de l'environnement numérique c'est d'instaurer le primat de "l'individu relié", comme un paradoxe entre celui qui est là et qui se coupe du là, pour être ailleurs, sorte de triomphe de l'individu sur le contexte dans lequel il évolue.
Mais alors comment peuvent se développer des individus pris par ces nouvelles formes d'interaction humaine instrumentées par la technique ? L'individuation, pour reprendre ce terme cher à Gilbert Simondon, peut-elle s'opérer. Autrement dit comment le numérique interfère avec cette équation du développement humain : la dialectique individuel/collectif. Ou encore, est-il possible, dans le monde envahi par des moyens numériques qui ignorent les frontières, les territoires, que chacun se sente membre d'un collectif et si oui, de quel genre ? In fine, quelle éducation proposer, quelle forme d'action éducative proposer alors que les repères anciens (états, nations, voire famille) s'estompent progressivement. Pour le petit enfant exposé à l'image d'un grand parent sur l'écran de l'ordinateur de ses parents alors qu'il est à l'autre bout du monde, les notions de distance, d'espace et de temps, fondatrice du moi situé, sont à construire différemment que lorsque ces éléments n'étaient perceptibles qu'au prix de "médiations lentes" que sont les lettres postales, ou simplement les voyages longs.
En 1989, lors des entretiens Condorcet, la montée de l'individualisme a été clairement exprimée et située comme un fait acquis à prendre en compte pour l'éducation. Les moyens informatiques en cours de développement dans le grand public ont été alors associés à cette évolution. Depuis Internet et les terminaux personnels mobiles connectés (TPMC) se sont développés et sont devenus des objets du quotidien, des objets individuels. Mais le paradoxe est là, comme l'ont montré plusieurs analyses (cf. Stefana Broadbent ou encore Danah Boyd), que ces moyens de l'individualisme sont aussi des moyens de nouveaux collectifs, de nouvelles communautés. Mais dans le même temps notre système scolaire, fondé sur l'élitisme républicain au sein d'une massification (voulue par Condorcet lui-même), ne sait encore comment construire la réponse à cette équation, pas plus que nos gouvernants qui en évoquant les stratégies numériques qu'ils veulent mettre en place oublient en partie que c'est la forme scolaire qui porte en elle-même l'ancienne approche, issue du livre et de l'école du XIXè.
On peut penser que la réorganisation fondamentale du monde scolaire est souhaitable dans un tel contexte. Si tel est le souhait, il est probable qu'il faudrait d'abord penser l'apprentissage comme une activité qui va du collectif à l'individuel et non pas l'inverse. Mais c'est aussi un système qui inscrit le collectif non pas comme un institué dans lequel on doit se "mouler", ce qui est le modèle traditionnel, mais comme un construit à recommencer tout au long de la scolarité (et bien sur tout au long de la vie). En d'autres termes c'est permettre à chaque individu, aussi individualisé soit-il dans ses usages des moyens de communication, de participer à la construction du collectif qui commence par le groupe d'élève avec lequel chaque enfant va progresser. L'enjeu est de taille : refaire société, refaire la cité, dans un monde largement numérisé.
Bernard Stiegler insiste beaucoup sur l'américanisation du monde par le numérique (et la puissance de ses sociétés privées - cf. Esprit, janvier 2014). On peut aussi aisément entendre que ce modèle de la réussite individuel est inscrit dans ce projet de société. Ainsi ni singer, ni s'opposer, construire le monde demain dans nos pays (en particulier "l'ancien monde !") qui ont des traditions longues, variées et complexes, le numérique peut être une occasion de repenser la forme du vivre dans la cité. L'école, comme lors des débats de l'assemblée en 1791 sur l'instruction publique, y est une des pierres fondatrices. Mais pour l'instant l'instrumentation des élèves (tablettes) passe avant la compétence à instrumentaliser les moyens numériques au service d'un projet collectif.
Bruno Devauchelle




Extrait de la publication mensuelle du « Café pédagogique », mai 2014

Espaces, locaux, mobilier et numérique
Dès leur arrivée dans les établissements scolaires, les ordinateurs ont été gênants. En premier lieu "ça coute cher" ! Ensuite ils prennent de la place, il leur faut une salle, équipée d'un nombre de prises électriques et bien évidemment une sécurisation. Petit à petit ils se sont imposés dans les bâtiments, mais le plus souvent dans des espaces bien repérés. L'explosion des parcs informatiques a aussi amené à penser des infrastructures : il a fallu créer des locaux spécialisés, réaliser des chemins pour faire passer les câbles des réseaux, percer les murs, installer des boitiers répartiteurs etc.... Bref les locaux scolaires ont d'abord été transformés pour accepter l'informatique. Même dans les classes primaires, avec l'ordinateur au fond de la classe, il a fallu leur faire une place, prise sur d'autres activités, gênant parfois même le déplacement dans la salle de classe.
Les établissements scolaires ont été construits en fonction d'une vision pédagogique bien spécifique. Cette vision s'appuyait principalement sur la transmission magistrale de la parole des maitres, sur le travail d'étude, sur le crayon, le papier et le livre. Au delà il y avait aussi une certaine idée du vivre ensemble, entre soi et en dehors des "bruits du monde", qui, autour d'une cour intérieur, d'un jardin parfois, survivance des cloîtres religieux, ordonne l'espace d'une manière bien particulière. D'ailleurs ces locaux sont parfois simplement des locaux religieux laïcisés ou des établissements scolaires construits selon des plans similaires. Mais cela était sans compter sur le développement de nouveaux moyens de "transmission" qui ont amené une concurrence nouvelle à la forme scolaire et invitent à réfléchir au modèle scolaire et à son environnement architectural.
L'éclosion des CDI, successeurs des bibliothèques des établissements scolaires, avait déjà été l'occasion de repenser autrement les locaux de classe et d'étude. on pouvait mettre en contact direct celui qui apprend et les supports du savoir. Une étude promptement vidée de ses bureaux est rapidement devenu un de ces CDI dont l'agencement est très varié selon les établissements, et aussi selon les murs dans lesquels on a installé le CDI. Là aussi l'arrivée de l'informatique a amené à repenser petit à petit l'espace de travail. Selon les cas, ils se sont imposés dans la grande salle du CDI, ou ont été installés dans des petites salles périphériques.
L'arrivée de matériels comme les vidéoprojecteurs et les TBI/TNI a aussi apporté son lot de questions pour l'aménagement des locaux. Selon les modèles choisis la place prise par l'équipement peut être plus ou moins contraignante. Ainsi les premiers modèles étaient-ils faibles en luminosité et imposaient de faire "le noir" au moins partiel. Certains TBI sont en eux-mêmes des meubles lourds imposants, voire gênants. L'arrivée des vidéoprojecteurs à courte focale à changé la donne, certains appareils proposent même que le sol ou les tables soient les écrans de projection. On se rappelle des séances diapos, puis de la séance télévision ou cinéma dans des établissements n'ayant pas toujours prévu ces pratiques.
Mais tout cela est en train de changer ! La portabilité des matériels, les liaisons sans fil sont les deux premiers facteurs qui vont faire évoluer la question des locaux. Avec les TPMC (Terminaux Mobiles Personnels Connectés) l'informatique s'affranchit des locaux. De là où je me trouve, je veux pouvoir disposer de toutes les ressources dont j'ai besoin : lien avec Internet, accès à l'ENT de l'établissement, outils de productivité, ressources documentaires - numériques de préférence -, possibilité d'afficher le contenu de mon terminal, possibilité de communiquer avec les autres. Autrement dit le problème posé s'est modifié en simplifiant la partie visible (salles, tables, lieux dédiés) pour renforcer la partie cachée (réseaux, serveurs etc...).
L'informatique est-elle moins gênante pour autant dans l'espace éducatif et scolaire ? Non car la gène vient justement de cette "omniprésence" des objets numériques et de leurs usages dans l'espace quotidien, personnel, scolaire, professionnel. La connexion permanente est une demande constante. La possibilité d'avoir des sources d'énergie disponible à proximité. Mais ces questions techniques sont assez aisément résolues (la question des liaisons wifi fait encore souvent peur). Par contre la gêne devient davantage "pédagogique". Que font-ils si les élèves utilisent leurs TPMC pendant le temps scolaire ? Certains se sont penchés sur les possibilités d'interdiction, mais ils ont rapidement compris qu'il valait bien mieux accompagner et réfléchir avec les élèves pour définir des cadres d'usages.
Si les objets numériques n'interfèrent plus physiquement de manière directe avec l'espace scolaire, ils posent des questions nouvelles dont la plus importante concerne les espaces communs qui permettent aux élèves de "vivre dans l'établissement" en dehors des temps de classe. Non pas qu'ils doivent être réaménagés, mais que leur fonction première peut être transformée par les usages. Ainsi une cour de récréation ou un foyer peuvent rapidement devenir un lieu de recherche documentaire, de travail collaboratif, ou de travail personnel. Autrement dit le numérique permet d'interchanger la destination des locaux, au moins partiellement. La notion de salle de classe elle-même peut perdre de sa définition initiale pour se transformer en espace d'autoformation accompagné ou encore en lieu de recherche documentaire ou d'espace d'entrainement intellectuel.
Si l'on en juge par les essais de classe inversée, on s'aperçoit qu'il faut déjà changer la place du mobilier dans les salles pour permettre le travail en groupe et s'interdire les classes en rang d'oignon. La circulation des élèves, des enseignants dans les espaces scolaires sont amenés à évoluer progressivement, pour peu que les modèles pédagogiques aillent vers l'hybridation (même dans l'enseignement scolaire). Mais cela n'est pas vraiment nouveau si l'on regarde l'histoire de la pédagogie. Le numérique ne fait qu'ajouter une nouvelle dimension et en particulier permet désormais de s'affranchir aussi du lieu scolaire lui-même. ENT, cahier de texte numérique, outils de gestion de vie scolaire montrent que désormais l'espace scolaire se défait des limites physiques des locaux disponibles et s'étend là ou les TPMC le permettent.
La forme des lieux scolaires peuple l'imaginaire collectif et est au centre de la forme scolaire. Chacun de nous se souvient de ces espaces dans lesquels il revient d'ailleurs, avec émotion lorsque ses enfants y vont. Les rituels n'ont guère changé : les réunions parents profs collectives et individuelles en sont un des symboles fort, les journées de rentrées, etc... Certains établissements ont même réactualisé ces remises de prix transformées en remises de diplômes. Au moment où le numérique laisse envisager un Tsunami pour le monde scolaire, si l'on en croit Emmanuel Davidenkoff, il est temps que l'on réfléchisse à la manière dont on va vivre dans les locaux scolaires dans les vingt prochaines années. Les universités y sont déjà directement confrontées. Jusqu'à présent la plupart d'entre elles avaient traité cette question par le mépris. Désormais avec les Moocs, les ressources numériques en ligne et l'usage généralisé des TPMC par les étudiants viennent interroger la manière d'envisager l'utilisation des locaux, leur destination, les infrastructures à y développer. Des projets comme celui développé à l'Ecole Centrale et l'Ecole de Management de Lyon dans l'espace IDEA, loin d'être des modèles sont des propositions qui rejoignent aussi celle des Learning Centers développés dans plusieurs lieux d'enseignement supérieur comme l'EPFL de Lausanne. Ces approches nouvelles font débat. En s'affranchissant de la dimension idéologique des arguments pour ou contre, il convient malgré de tout de s'interroger sur l'avenir des locaux scolaires et universitaires dans un monde numérisé.
Bruno Devauchelle
Les chroniques numériques de B Devauchelle
http://www.cafepedagogique.net/lesdossiers/Pages/2012_BDevauchelle.aspx


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