Voici les contributions de lecteurs à l'appel du Nouvel Observateur



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P. Muller


Qu'avons-nous fait que nous n'aurions pas dû faire? Que n'a-t-on pas fait qu'on aurait dû faire?

Je tourne en rond. Je fais un inventaire de nos valeurs et il en est une, me semble-t-il, qui n'a pas été suffisamment nuancée. C'est celle auquel je tiens le plus : La solidarité.

Peut-on être solidaire d'un malade du coeur qui fume cigarette sur cigarette? Peut-on être solidaire du diabétique qui mange du chocolat exagérément? Peut-on être solidaire d'un malade qui a trop de tension et qui mange du sel à la louche , façon de parler. Peut-on être solidaire du chômeur installé dans sa vie grâce à des heures prestées en black?... Les exemples abondent.

N'aurions-nous pas dû responsabiliser nos concitoyens en les informant précisément sur l'impact de la solidarité. Celui qui ouvre son portefeuille pour faire face aux malheurs de son voisin, aurait apprécié cette remise en ordre juste. L'effort incombe aussi à celui que l'on secours .Tout ne lui est pas dû. Un nouvel équilibre est à rechercher. Nos pauvres moyens nous imposent cette discipline.
Jacques De Paoli. Belgique.

Réfléchir à la refondation de la gauche, pourquoi pas ?


Mais avant tout, je me pose la question d'une définition précise de la notion de "gauche", en 2007

Un petit patron qui crée des emplois et qui vote Sarko est de droite… Un électeur qui lit Libé et vote Ségo est de gauche…


Tout cela est communément admis, mais pourquoi ? Et par rapport à quelle définition de la Gauche ?

Il me semble que c'est la bien la question préalable: redéfinir!


Christian Castel

Puisque vous demandez aux lecteurs de se prononcer sur la situation actuelle de la gauche, je prends la liberté de vous envoyer la traduction française d’un article sur les élections présidentielles en France, que j’ai publié le 20 mai 2007, à la Folha de São Paulo, un des trois grands journaux du Brésil. Le texte publié, que je reproduit ici, est une version réduite d’un article beaucoup plus long. Les sous-titres, que je conserve, sont de la rédaction du journal.



Réflexions sur la défaite de la gauche dans les élections présidentielles françaises
Dans un texte antérieur (publié dans Folha, le 4/4/07) j’ai commenté la campagne du candidat victorieux, Nicolas Sarkozy, ainsi que celle du centriste François Bayrou. Dans le présent texte, je m’occupe principalement, quoique non exclusivement, du parcours de la gauche.
Ségolène Royal a eu quelques mérites, dont une ouverture vers le centre, entre les deux tours, ainsi qu’une fin de campagne décontractée ; mais dans l’ensemble, elle a déçu. L’aggiornamento de la gauche qu’elle a promu manquait d’équilibre (par exemple, elle a proposé un encadrement militaire pour les mineurs délinquants). Mais il y a eu plus grave que ça : le manque de rigueur. Ce qui était intérêt pour la “démocratie participative“, a dégénéré, en grande partie, en une sorte de populisme médiatique, plus soucieux des apparences et du succès, que d’un discours de vérité. Les résultats ont été mauvais. Parce que, s’il y a effectivement un processus profond de détérioration de l’opinion publique, tel processus n’a pas éliminé une certaine exigence de rationalité ou, au moins, de quelque cohérence et précision, dans la présentation des projets. (On objectera qu’une partie de l’opinion publique a crû aux mensonges de Sarkozy. Mais ceux-ci se fondaient sur une idéologie qui a 150 ans et est, à sa manière, “bien articulée“).

Rigueur perdue


Cette dérive viendrait-elle des difficultés personnelles de la candidate, de son style au niveau le plus profond, ou du Parti Socialiste lui-même ? Un peu de tout cela. Même si dans le PS il y a des gens qui ne méritent pas une telle critique, on peut dire que le parti a perdu pied, pour ce qui est d’une fondation plus rigoureuse de ses positions. Si la liquidation de ce qui restait des illusions révolutionnaires (y compris certaines hésitations vis-à-vis des totalitarismes) a représenté un progrès très important, elle a été accompagnée – malheureusement – par un abandon de tout effort de réflexion théorique. Un bon exemple en a été le quiproquo entre la gauche et la droite, touchant la “valeur travail“. Je ne sais pas qui a introduit ce drapeau ambigu dans le programme de la candidate, pas mauvais par ailleurs.
L’adversaire n’a pas refusé ce drapeau mais s’en est approprié, et en plus a accusé la gauche d’avoir trahi un tel idéal, avec la semaine de 35 heures. Or, il aurait fallu démystifier le discours sarkozyste, en observant que le candidat a joué avec deux sens du terme “travail“. En fait “travail“ est utilisé au sens de “travailleurs“, en opposition à “capital“ (indiquant les capitalistes ou leurs représentants). Mais il signifie également le temps ou la durée du travail. Or, si la gauche a toujours pris la défense du travail au premier sens, elle ne lui a jamais été favorable au second, c’est-à-dire, elle n’a jamais prôné la maximisation du temps de travail. D’où il faut conclure que la loi des 35 heures n’a rien d’une “trahison“. Eh bien, non seulement la candidate et son commandement de campagne ont été incapables de démonter ce sophisme sarkoziste, mais, fait surprenant : aucun intellectuel n’a songé à le faire . Le discours de Sarkozy, qui se présente comme novissime, est, dans ses fondements (ou absence de fondement) le discours de ce qu’on appelle l’“économie vulgaire“ du milieu du XIXe siècle. Son antienne est à peu près la suivante : “Sans doute, je prends la défense de la richesse ; mais comme la richesse vient du travail, je suis le candidat du travail“. L’argument prend parce qu’il correspond à l’air du temps, outre le fait qu’il résonne comme s’il était de gauche. Et pourtant qu’il y ait, en même temps, une discontinuité entre richesse et travail, ou, exprimé d’une autre façon, que, si la richesse vient du travail, elle ne vient pas en général, du travail propre, cela Sarkozy ne l’a pas dit. Mais la gauche ne l’a pas dit non plus, du moins avec un clarté suffisante, ce qui, – une fois constitué l’imbroglio – lui a coûté cher en termes d’hégémonie.
Une fois élu, Sarkozy a fait une croisière à bord d’un yacht d’un millionnaire de ses relations. Ensuite il a constitué un gouvernement incluant des personnalités venant de la gauche, ce qui ne change en fait pas grand chose.

Ségolène 2012 -Ségolène prépare dès maintenant son investiture pour les élections de 2012, à contre-courant des projets des “éléphants“ du PS. Ceux-ci ont été accusés de jouer au qui perd gagne pendant la campagne, ce qui est, en partie, vrai. Mais l’attitude de la candidate envers eux a été, aussi, très dure.


Avant de se demander si le PS doit aller davantage à droite, ou davantage vers le centre, je dirais qu’il a besoin de plus de vérité, c’est-à-dire, qu’il lui faut un discours rigoureux, étranger à tout “populisme médiatique“. Ce dernier (comme à sa manière le “totalitarisme“) est un facteur négatif déterminant, qui n’élimine pas la différence entre gauche et droite, mais la complique. Il faut articuler rigueur théorique et flexibilité tactique. Le PS doit aller plus à gauche en ce sens que s’impose un discours plus “radical“, qui ne cache pas ses fondements ; mais en même temps, il faut qu’il s’ouvre vers le centre, parce que l’affaiblissement de l’extrême gauche exige un éventail d’alliances plus vaste. Sur le plan du programme, il faudrait aussi innover dans plusieurs directions : par exemple, la question des régimes spéciaux de retraite, ou celle de la nécessité d’écouter les usagers à l’occasion de la déflagration des grèves des transports – tout en étant des thèmes que la droite hiperbolise et exploite – sont des problèmes réels dont il faut discuter. Sur un autre versant, il serait important de ne pas oublier l’économie solidaire, en particulier les coopératives, sujet sur lequel, sauf erreur, le projet socialiste a fait silence.
La dérive populiste médiatique d’une partie du PS plus la lutte implacable entre ses ailes internes, le succès de l’alliance de la “Loft Story“ avec le grand capital, que représente le sarkozisme, dont la victoire a eu pour base aussi bien les tromperies que la perversion des esprits, sont des augures pas très favorables. Mais si la victoire de la droite a été nette, elle n’a pas été écrasante. La gauche française ne peut pas gâcher ses 17 millions d’électeurs.

Ruy FAUSTO, Boulogne-Billancourt
Philosophe franco-brésilien, professeur honoraire à l’Université de São Paulo, ancien maître de conférences à l’Université de Paris 8.

Le socialisme a toujours été une idéologie progressiste et elle doit le rester.

La défaite du 6 mai 2007 est une tristesse, mais comme tout échec elle doit servir de base à la reconstruction.


Il faut se rendre à l’évidence, Nicolas Sarkozy en grand stratège politique à démystifié, vulgarisé des thèmes qui appartenaient à la Gauche. Mais à part adapter un concept marketing à chaque thème de campagne afin d’attirer l’électeur, et individualiser les citoyens, diviser ses adversaires, il n’a rien proposé de nouveau.
Mais aucun thème de société n’appartient à tel ou tel mouvement.

Rappelons ce qu’est la politique : l’ensemble des options prises collectivement ou individuellement par le gouvernement d’un Etat dans l’intérêt de la majorité des citoyens composant la société.

Ce qui différencie tel ou tel politicien c’est la conviction et la pensée qui se cache derrière. C’est pourquoi qu’on le veuille ou non il y aura toujours un clivage Gauche, Droite. Même si dans l’intérêt national certaines décisions ne doivent par être partisane car elles doivent suivre la réalité et non l’utopie.
La gauche de 2007 n’a pas gagné cette élection car elle n’a pas su s’unifier, car outre le fait qu’elle n’a pas su gérer les batailles intestines de ses membres avides de pouvoir, elle n’a pas su adapter au temps présent ses valeurs et ses convictions : solidarité et non assistanat, travail collectif et non travail individuel, chance pour tous et non misérabilisme, réalisme, espérance et non utopie.
Je pense que la démarche de Ségolène ROYAL est la bonne mais que maintenant il est temps de passer de l’abstrait au concret :

La Sociale Démocratie est une nécessité pour la Gauche. Le PS doit réunir ses partenaires PRG, MDC, Verts pour construire les bases d’un grand mouvement de Gauche

Démocratie participative, Dialogues avec les partenaires sociaux….. structurer ce concept au niveau des Conseils Régionaux qui doivent servir d’exemples au niveau national.

Europe…proposer un vrai programme politique et économique avec la sociale démocratie européenne.


Il est temps de se retrousser les manches la Gauche afin d’avoir une opposition forte dans un pays ou l’UMP et leurs proches détiennent le Gouvernement, le Sénat, le Conseil Constitutionnel, la Magistrature, certains grands médias et bientôt peut-être, l’Assemblée Nationale.

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