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C o S M É T o - C H I M I E - P H A R M A C I E
sont confrontées à des avancées scientifiques et technologi-
ques très pointues, lesquelles font apparaître de nouveaux
besoins. Le tout saupoudré d’un contexte réglementaire et
sanitaire dans un environnement de plus en plus internatio-
nal et exigeant.
Fonctions maintenance : une vraie pénurie
Priorité à la production. Car si la crise touche moins ces sec-
teurs qui restent en croissance, elle propage tout de même
ses effets. «Ces acteurs ne cherchent pas à produire plus mais à
produire mieux en optimisant l’outil industriel. Ils affichent une
vraie volonté d’intégrer des candidats qualifiés», indique Julien
Weyrich, directeur de la division ingénieurs et techniciens du
cabinet Page Personnel. Pre-
mier bénéfice : les bac +5 issus
des grandes écoles d’ingénieurs
ne connaissent pas la crise.
Bien sûr, la quête de candidats
reste aussi importante pour les
métiers de la R&D, de la qua-
lité ou des affaires réglementai-
res. Autre conséquence de cet
engouement pour les métiers
de la production : la tendance se dessine plutôt vers le recru-
tement de formations pragmatiques, «avec une vraie pénurie
sur les fonctions liées à la maintenance qui assure une petite mon-
tée des salaires. Un technicien en maintenance junior démarre
désormais à 25 K€ et une première expérience peut atteindre les
30 K€». Les BTS en contrôle industriel et régulation auto-
matique ou mécanismes et automatismes industriels, ainsi
que ceux qui complètent leur formation par une licence pro-
fessionnelle deviennent très sollicités. Pour ces candidats qui
rêvent de plonger dans les univers prisés de la cosmétologie,
de la chimie ou de la pharmacie, Julien Weyrich prévient :
«Dans ces secteurs, l’anglais devient un réel plus pour les bac +2
et bac +3. De même, le choix du stage ou de l’alternance est
prédominant, comme la personnalité lors de l’entretien car,
outre son diplôme, ce sont les
principaux atouts d’un jeune
diplômé.» Autant de qua-
lités à peaufiner pour ceux
qui ne trouveraient pas le
poste rêvé cette année. Car,
dès 2010 et jusqu’en 2015,
l’effet papy-boom dans ces
secteurs devrait accroître les
opportunités.
S. L.
L’Oréal compte recruter à nouveau 150 jeunes diplômés – dont
45 % de commerciaux, 35 % d’ingénieurs et 20 % de finan-
ciers – et reconnaît certaines tensions sur les populations ingé-
nieurs dans les métiers recherche, production et supply chain.
Chez Arkema, qui attend 70 nouveaux collaborateurs, dont
60 % de jeunes diplômés et premières expériences, un tiers des
postes à pourvoir est dédié à la production. Procter&Gamble
attend plus de 70 cadres, dont des jeunes diplômés bac +5
pour des postes de commerciaux, d’ingénieurs logistique et
production. Après deux belles années de renouvellement des
équipes qui ont bénéficié aux jeunes diplômés, les secteurs
cosmétologie, chimie et pharmacie mettent
l’accent sur l’opérationnel
et les fonctions terrains,
levant un tantinet le pied
sur les embauches de
jeunes diplômés. «Cette
année, nos recrutements ne
seront pas pléthoriques, mais
nous continuons à rechercher
des profils spécialisés, techni-
ciens et ingénieurs extrême-
ment motivés par nos produits,
la R&D étant prépondérante
dans le renouvellement de nos
produits», explique Franck
Chapuis, DRH de LVMH
Recherche Parfums & Cosmé-
tique. En effet, ces industries
Les secteurs de la cosmétologie, de la chimie et de la pharmacie
maintiennent le recrutement de jeunes diplômés, avec une prédilection
pour les métiers liés à la production.
La production
d’abord
L’anglais, le choix
du stage ou de
l’alternance, la
personnalité, sont
les principaux atouts
d’un jeune diplômé.
En savoir plus
Les entreprises
du médicament :
www.leem.org
union des industries chimiques :
www.uic.fr
Fédération des entreprises
de la beauté :
www.febea.fr ou
www.parlonscosmetiques.com
Salon de l’industrie de la beauté
et du bien-être :
Beyond Beauty Paris,
du 13 au 16 septembre 2009
à Paris Porte de Versailles,
www.beyondbeautyparis.com
nous développons surtout
les fonctions amont
CARoLINE VAUTIER, responsable
recrutement du groupe Léa Nature.
«En raison d’une croissance
moyenne de 20% par
an depuis dix ans, nous
avons beaucoup recruté :
160 nouveaux collaborateurs
en 2007 et 2008.
En 2009, nous développons
surtout les fonctions amont,
comme l’achat, la qualité
ou la R&D. Nous allons
recruter une cinquantaine
de collaborateurs, dont des
jeunes diplômés de niveau
licence pro jusqu’à bac +5
spécialisés en cosmétologie,
en nutrition et santé pour
tout ce qui est lié à la gestion
de projet et à la formulation.
Nous renforçons également
nos équipes commerciales
et recrutons dès le bac +2
jusqu’au bac +5 (BTS
Force de vente et écoles
de commerce), avec
notamment le recrutement
de délégués pharmaceutiques.
outre ces diplômes,
nous attachons beaucoup
d’importance au savoir-
être, ainsi qu’à l’adhésion
à nos valeurs : engagement
nature, esprit de découverte,
solidarité, responsabilité.»