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M. le Président - Merci, Monsieur GILLE.
Monsieur FOURNIER, toujours sur cet amendement, vous avez la parole.

M. Charles FOURNIER - Nous allons donner également une petite explication sur notre position.
Ces deux propositions d’amendement posent des sujets importants.
Pour le premier sujet, il s’agit du logement. Sur la part de sa responsabilité, la Région a déjà engagé des actions, même si elles sont sans doute à améliorer ; je pense à la plateforme « e-logement ». Ce n’est certes pas un outil de référencement de l’offre de logement mais cet outil existe : partons de l’existant et améliorons-le.
Jean-Patrick GILLE l’a dit : ce n’est pas une compétence directe. Vous proposez un « pack », comme si c’était un kit de chez Ikéa avec tous les morceaux pour fabriquer une réponse en matière de logement, mais un enjeu reste très important, à savoir l’intermédiation. L’accès au logement suppose d’avoir des personnes pour accompagner, faciliter les réponses et trouver les bonnes. Cela implique plusieurs acteurs. Rien n’empêche d’engager une démarche mais imaginer que nous aurions un « pack logement » qui serait construit tout de suite me paraît plus une vue de l’esprit qu’une réalité.
Pour le deuxième sujet, Jean-Patrick GILLE évoquait le CRJ. Cela tombe bien, ils ont prévu de se saisir de ce sujet : c’est assez merveilleux ! Ils ont inscrit dans leur feuille de route la mise en valeur des différentes voies d’accès scolaires. Le Conseil régional de la jeunesse comprend des apprentis parmi ses membres. J’inviterai Cathy MÜNSCH-MASSET à les rencontrer et à échanger avec eux sur cet aspect.
De plus, cette réflexion doit s’intégrer dans le Service public régional de l’orientation qui existe déjà. Il pourrait s’appuyer sur de jeunes apprentis mais aussi sur des maîtres d’apprentissage et des formateurs de l’apprentissage afin de valoriser la voie de l’apprentissage.
Nous n’avons pas besoin de cet amendement pour aller un tout petit peu plus loin sur un sujet que nous faisons d’ores et déjà avancer.

M. le Président - Madame GREFF, je vous en prie, vous avez la parole.

Mme GREFF - Merci, Monsieur le Président.
Je n’avais pas très envie d’intervenir mais je voudrais rebondir sur les propos de mon collègue parlementaire qui faisait référence à une proposition de l’un de nos collègues, le président de la Région Aquitaine, qu’il soutiendrait apparemment. Cette proposition me paraît ainsi tout à fait consensuelle puisque notre amendement rejoint une proposition parlementaire.
On sent bien une forme de consensus aujourd’hui. Le CRJ a visiblement été consulté, nous n’allons pas créer une autre commission ; nous les connaissons. Nous sommes des élus régionaux, donc de proximité : nous rencontrons des jeunes, nous ne vivons pas dans un monde irréel, nous vivons avec eux, nous avons même des enfants ! Pour en avoir discuté avec beaucoup d’entre eux, je crois sincèrement que nous savons quels sont leurs besoins.
D’ailleurs, si cet amendement existe, il n’est pas sorti d’un chapeau. Il est tout simplement le reflet du besoin réel et concret des apprentis de notre région.
Je voudrais poursuivre ce propos pour vous dire que ces amendements constructifs, qui sont les nôtres, qui sont une vraie collaboration, ont un autre sens : nous voulons agir.
Arrêtez de palabrer, de nous regarder, de consulter, de créer des commissions et des consultations ! À un moment donné, il faut agir, Monsieur le Président, vous le savez. Nous avons besoin d’agir pour notre jeunesse.
J’ai entendu même Monsieur FOURNIER le dire. Globalement, nous sommes d’accord.
Devons-nous attendre encore longtemps pour agir ? Qu’allons-nous faire ?
C’est surtout le regard de nos concitoyens qu’il faut avoir à notre esprit. Ils ont besoin d’élus responsables qui veulent agir rapidement pour ce dont ils ont besoin au quotidien. Cet amendement est dans cet objectif.
Je remercie mon collègue parlementaire : il a bien spécifié qu’il n’était pas systématique que nos amendements soient refusés. Je crois, et j’espère en tout cas, que cet avis est partagé par l’ensemble de cette assemblée.

M. le Président - Merci.
S’agissant du premier point, chers collègues, je pense qu’il faut être attentifs à ne pas produire un document qui serait en retrait par rapport à l’existant et qui ne serait pas au bon niveau par rapport à « notre » volonté collective pour l’avenir ; je dis bien « nôtre ».
Très franchement, à propos de ce qui est fait autour de « e- » logement, je me projetais à l’instant sur un calcul : la fréquentation actuelle de l’offre « e-logement » montre que près de 200 apprentis sont utilisateurs, donc nous ne partons pas de rien et il faut le valoriser.
Concernant les lycées, nous avons fait l’enquête et la question a été posée. Actuellement, correspondant à la taille et autres, nous avons cinq à six logements disponibles. Il faut savoir que c’est très en deçà de ce qui est simplement nécessaire pour loger les fameux « assistants étrangers » qui viennent dans nos lycées et dont nous avons besoin.
Si nous n’avions que les foyers de jeunes travailleurs, nous savons la charge financière qu’ils occasionnent. Nous devons créer des structures beaucoup plus souples, y compris dans des villes moyennes.
Je vous propose, par rapport à cela, de participer au travail que nous avons engagé pour étudier, dans les contrats de solidarité que nous soutenons, tous les projets qui permettront de faire une offre complémentaire à ce qui existe dans les foyers et chez les particuliers, qui sera l’adaptation de logements existants dans des cœurs de grosses villes-centre, petites villes-centre, etc.
Dans cet amendement, on ne répond pas vraiment à la question. Ce n’est surtout pas un rejet, car nous partageons complètement ce point de vue. Je souhaite que vous soyez associés, de même que les jeunes, à l’écriture d’une vision ambitieuse à ce sujet, puisque c’est une préoccupation partagée.
Très franchement, nous devons faire beaucoup plus en structures que ce qui existe en foyers de jeunes travailleurs et, s’agissant de la plateforme, il faut une communication autour d’elle.
L’intention est là, les réponses ne sont pas préparées. Nous vous associons à cette préparation. Si vous en êtes d’accord, cela nous intéresse.

M. PELTIER - Merci, Monsieur le Président.
Deux réflexions rapides.
J’ai écouté avec attention Cathy MÜNSCH-MASSET et Jean-Patrick GILLE et je vous remercie tous les deux de vos propos pleins de prévention, que je résumerai de la manière suivante : la proposition du groupe UDC est tellement intelligente qu’il serait bien de la retoquer et de la présenter de nouveau dans plusieurs mois ou plusieurs années. Compte tenu de l’urgence de la situation, cela nous semble un peu compliqué.
Monsieur le Président, dans le prolongement de ce que vous venez d’évoquer et puisque nous sommes dans un esprit de compromis qui pourrait nous convenir, c’est-à-dire au service des apprentis de notre territoire et dans le sens du développement, nous pouvons entendre que le premier point de notre amendement soit – et c’est tant mieux ! – insuffisant ou incomplet par rapport à l’ambition que s’est fixée la Région dans les semaines ou mois qui viennent.
Cependant, il me semblerait, ainsi qu’à notre groupe, totalement absurde que le point n° 2 de notre amendement soit retoqué. Il n’engage pas à travers un calendrier précis de quelques jours ou semaines mais vise à engager notre Région à travers vous, Monsieur le Président, à avoir comme volonté et comme vision de créer des ambassadeurs de l’apprentissage. Il s’agit d’apprentis qui ne seraient pas laissés totalement libres dans la nature mais seraient accompagnés, formés et coordonnés par l’entité régionale afin d’aller témoigner dans les collèges et les lycées. Ce serait un symbole fort que de pouvoir voter aujourd’hui, au nom de la Région, cette partie du texte pour affirmer la volonté régionale de formation et d’accompagnement d’ambassadeurs de l’apprentissage.
Nous savons qu’il existe des obstacles et des réticences. Nous les connaissons ensemble puisque je crois que nous avons une connaissance particulière du monde de l’Éducation nationale, mais il nous faudra les lever. C’est l’intérêt général, c’est une obligation urgente et c’est l’intérêt des enseignants et de nos enfants que de pouvoir réhabiliter l’apprentissage, lever les obstacles, corriger les fausses représentations à travers ce témoignage direct d’un apprenti qui irait témoigner devant notre jeunesse.
Sans prendre un engagement de durée, de date ni de calendrier coercitif obligatoire, avoir cette vision de principe me semble pouvoir recueillir l’assentiment d’une large majorité de notre assemblée.

M. le Président - Si j’ai bien écouté l’ensemble des expressions, un sous-amendement compléterait l’amendement.
Premièrement, Cathy MÜNSCH-MASSET y a fait allusion, nous avons actuellement une discussion exigeante en direction du Rectorat afin que les établissements d’accueil fassent complètement place à cela dans leurs programmes d’orientation ; il faut l’intégrer.
Deuxièmement, j’ai entendu que les collègues souhaitaient que des apprentis ambassadeurs soient là, accompagnés des formateurs. Nous le complétons, nous sommes d’accord sur ce sujet et nous l’intégrons.
Nous ne supprimons pas la première partie de votre amendement mais nous la traitons en associant les collègues du groupe UDC dans le processus d’élaboration d’un nouvel axe de nos interventions territoriales pour l’existence d’une offre diversifiée.
Pour le second paragraphe, avec le complément que je viens de dire, nous prendrons le temps de le rédiger ensemble mais c’est exactement l’esprit.
Je mets l’amendement aux voix.
(Mis aux voix, l’amendement est adopté)
Pour : Socialistes, Radicaux et Démocrates / Écologiste / Union de la Droite et du Centre

Abstention : Front National

M. le Président - Le rapport amendé avec le second paragraphe que nous corrigerons ensemble est maintenant mis aux voix.
(Mis aux voix, le rapport amendé est adopté)
Pour : Socialistes, Radicaux et Démocrates / Écologiste / Union de la Droite et du Centre / Front National

M. le Président - Je vous remercie de ce travail.
Nous passons au rapport d’activité et développement durable pour 2015 et au rapport portant approbation du compte administratif et du compte de gestion 2015.
Je vais donner la parole au Premier Vice-président chargé des Finances. Il va nous présenter ces rapports.
Suivra le temps de l’intervention des groupes : j’écouterai les présidents de groupe. Pour la finalisation du débat, à vos questions, etc., et le vote sur le compte administratif, je me retirerai, comme le veut la procédure.
Monsieur le Premier Vice-président, vous avez la parole.

Rapport d’activité et de développement durable pour 2015


- Rapport portant approbation
du compte administratif (et du compte de gestion) 2015

(RAPPORT N°3 ET RAPPORT N°1)

M. GRICOURT - Monsieur le Président, chers collègues, le compte administratif 2015, comme écrit dans les documents dont vous disposez, présente le résultat de l’exécution du budget de l’année dernière. Il s’agit donc d’une photo précise de la situation financière de notre collectivité régionale.
C’est un moment important. Cette année, il est assez particulier puisqu’il concerne la dernière année de la précédente mandature et beaucoup d’entre nous n’étaient pas élus dans cette assemblée. Pour autant, évidemment, nous avons regardé avec beaucoup d’intérêt les résultats de l’exécution de ce budget de l’année dernière.
Il me semble important de commencer par rappeler que l’agence Fitch a attribué à la Région Centre-Val de Loire la note « AA », précisant que les perspectives étaient stables pour notre collectivité. Pour la quatrième année consécutive, c’est la meilleure note qui puisse être attribuée à une collectivité territoriale dans notre pays.
Ce rapport relève et précise les performances budgétaires considérées comme solides et stables, avec un faible endettement, une gestion prudente et un profil socioéconomique plutôt favorable pour notre territoire. Je crois que nous pouvons partager cela, au regard des précisions données dans ce document.
En matière de recettes, nous avons l’impact de la baisse de la dotation de fonctionnement avec à nouveau 18 millions d’euros en moins sur l’exercice 2015, pour l’essentiel largement compensés par d’autres fiscalités.
Pour les dépenses, c’est une augmentation de 1,7 % par rapport au compte administratif 2014. À mon sens, il faut retenir le niveau de réalisation très élevé, que le CESER a noté dans son rapport. En fonctionnement, à 94 %, il est identique à ce qu’il était en 2014 ; en investissement, à 99,3 %, nous sommes en augmentation par rapport à l’année précédente. À titre de comparaison, le taux moyen de réalisation s’élevait en 2014 à 78 % dans les collectivités départementales et régionales de la métropole.
Il est important de regarder ce niveau de réalisation sur un niveau d’investissement et une dynamique d’investissement restés très élevés. Nous étions à plus de 300 millions d’euros d’investissement, niveau supérieur à l’année précédente. Tout cela a pu se faire au bénéfice non seulement des territoires qui constituent la région Centre-Val de Loire mais également des entreprises, donc en soutien à l’emploi.
Nous avons d’ailleurs eu le débat, au cours des orientations budgétaires de cette année 2016 et du budget primitif, au sujet du niveau d’engagement de la collectivité en matière d’investissement. Je vous avais répondu que nous étions tous attentifs, dans une recherche de sérieux budgétaire et d’économies de gestion, à faire en sorte d’être en capacité de maintenir un haut niveau d’investissement mais qu’au-delà de l’affichage d’un montant, il fallait aussi regarder le taux de réalisation qui confirmait le volontarisme de la collectivité.
En l’occurrence, nous sommes sur un niveau où l’on peut dire que presque la totalité des engagements pris au moment du budget primitif ont été réalisés.
En matière d’emprunt, le budget primitif contenait une inscription à près de 110 millions d’euros et il a été levé à hauteur de 82 millions d’euros. Les efforts en matière de gestion, que je rappelais, nous ont permis d’arriver à un niveau d’autofinancement à plus de 50 % sur les dépenses d’investissement. Ce sont également des conditions très attractives de contractualisation auprès de la Banque européenne d’investissement qui nous ont permis ce résultat.
Au total, l’encours de dette s’élève à 633 millions d’euros, avec un taux d’intérêts particulièrement bas, à 1,83 % ; il est important de le préciser. Nous étions encore à plus de 2 % fin 2014. Notre capacité de désendettement, comme des collègues l’ont précisé, est à moins de 3 ans, donc bien inférieure à la moyenne nationale des Régions qui s’élève à plus de 5 ans en fin d’année 2014.
Quand on arrête les comptes, le résultat dégagé de l’exécution budgétaire, dont nous avons eu l’occasion de parler dès le budget primitif, nous laisse un résultat net de plus de 5 millions d’euros. Je vous rappelle que nous les avions intégrés dès la préparation budgétaire 2016, au regard de la possibilité qui nous était donné du calendrier de vote du budget.
Ce sont les chiffres que je voulais vous donner.
L’année 2015 confirme la dynamique et le volontarisme de la Région en matière de politiques publiques.
Le rapport d’activité et de développement durable 2015 qui le confirme. Il est présenté, comme habituellement, en complément du compte administratif. Il met en valeur les politiques publiques régionales en rendant compte de notre action. C’est la démonstration d’un engagement fort de soutien à l’économie et l’emploi. Nous avons eu l’occasion de beaucoup échanger tout au long de cette journée sur ces questions qui nous préoccupent, de même que nos concitoyens.
C’est vrai à travers les aides économiques et la formation professionnelle. Ce sont les crédits d’investissement dans une préoccupation réelle de développement durable. C’est aussi tout le portage de nos politiques à travers des démarches de participation des citoyens et de démocratie qui ont fait l’objet de riches débats précédemment.
Je ne vais pas reprendre en détail les montants consacrés l’année dernière sur les grandes politiques publiques, quand on associe à la fois investissement et fonctionnement :


  • plus de 100 millions d’euros à la formation ;

  • plus de 62 millions d’euros fléchés sur l’économie, l’innovation et le soutien aux filières, aux entreprises et à l’économie sociale et solidaire ;

  • près de 30 millions d’euros à l’enseignement supérieur, la recherche et la vie étudiante.

L’année 2015 a connu une amplification de l’action de la collectivité en matière écologique sur les déplacements doux, les transports ferroviaires, l’aménagement du territoire, la biodiversité et les économies d’énergie. Cela a été des actions de solidarité entre les générations, à travers les politiques que nous portons, par le biais des politiques contractuelles avec les autres collectivités, donc la recherche de solidarité entre nos territoires urbains et ruraux. Cela a concerné les lieux de formation, le soutien au sport et à la culture, ainsi que les contractualisations que j’évoquais, à la fois avec l’État et les collectivités.


Ce rapport rappelle la place de notre Région dans l’Europe et la mobilisation des fonds européens. Certes, comme l’a relevé le CESER, à juste titre, nous avons eu un taux de réalisation sur les crédits européens que l’on peut considérer insatisfaisant puisqu’il était de 42 % l’année dernière. C’était dû au démarrage tardif de la programmation des fonds. Comme je vous l’ai exprimé ce matin en évoquant un autre dossier, nous faisons le constat en ce début d’année 2016 d’une dynamique réelle et d’un bon niveau d’engagement de ces crédits européens.
Au-delà de la place de notre Région dans l’Europe, ce rapport rappelle l’ouverture au monde et nos actions de coopération internationale.
Tout cela ne pourrait se faire sans l’engagement de l’ensemble de nos agents qui ont su s’adapter aux démarches d’amélioration de l’organisation et de la gestion de la collectivité, décisions prises par le Président dans la dernière partie de la précédente mandature concernant les systèmes d’information décisionnels, la simplification et l’optimisation. Avec les organisations syndicales, nous avons eu le partage d’un plan « travailler et vivre ensemble » dans le domaine de la gestion des ressources humaines ; nous continuons d’ailleurs à le partager quasiment au jour le jour.
Enfin, comme nous l’avons vu au compte administratif, dans un contexte budgétaire plus contraint, nous avons maintenu les grands équilibres financiers.
Pour ce qui est de l’action de la collectivité régionale dans la fin de la dernière mandature, qui symbolise bien ce qu’a été le portage politique du précédent mandat, on pourrait conclure avec quelques mots : confirmation des engagements pris, ambition et bonne gestion.
Voilà, Monsieur le Président, en résumé et avant un échange avec nos collègues, ce que je voulais dire du compte administratif et de ce rapport d’activité et de développement durable pour l’année 2015.

M. le Président - Merci, Monsieur le Premier Vice-président.
Je note les prises de parole des groupes.
Madame de PÉLICHY, vous avez la parole.

Mme de PÉLICHY - Je vous remercie, Monsieur le Président. Je serai concise ; mes collègues de la Commission des finances et Madame MAINCION iront plus en détail et compléteront.
Comme vous l’avez précisé, Monsieur GRICOURT, c’est une nouvelle mandature et, pour les nombreux nouveaux élus que nous sommes, il est difficile de juger de l’action réalisée lors de la dernière année du mandat. Cependant, nous avons quelques questions.
Il nous est compliqué, notamment pour démarrer une mandature, d’analyser et de juger des comptes administratifs lorsque nous n’avons pas la comparaison avec l’année précédente. En effet, il ne me semble pas avoir vu, en tout cas dans la plupart de vos tableaux sur les comptes administratifs, les chiffres de l’année 2014. Dans un souci de transparence, et cela fait partie de la démocratie, nous aurions aimé avoir cette comparaison. Cela nous aurait notamment aidés à voir dans quelle mesure les dépenses de la collectivité évoluent ; je pense notamment aux moyens généraux qui sont souvent un bon indicateur sur la manière dont les collectivités se réforment.
Je remarque cependant que, dans votre rapport d’activité, en dix ans, à la louche, les dépenses augmentent d’environ 50 %, en particulier celles de fonctionnement, ce qui nous fait nous interroger sur l’efficacité de chaque euro dépensé par la collectivité en termes de services rendus à la population.
Nous avons bien noté la baisse des dotations de la Région. Comme l’ensemble des collectivités, malheureusement, la Région n’y échappe pas. On peut simplement regretter que leur manque soit compensé par le levier fiscal. Une fois de plus, c’est le contribuable qui trinque. Nous aimerions en savoir un peu plus sur les changements en profondeur que nécessitent ces baisses de dotations et qui seront mis en place pour compenser les diminutions ; particulièrement en termes de dépenses, au cours de l’année 2015, des changements ont-ils eu lieu ?
Enfin, j’ai une petite question qui pourrait paraître anecdotique mais qui est importante, puisque vous savez que le patriotisme économique nous touche : où trouver les informations relatives aux marchés publics, en particulier les entreprises de la région qui auraient pu obtenir des marchés de la collectivité au cours de l’année ?
Je n’irai pas plus loin, je pense que mes collègues auront d’autres questions à vous soulever.
Je vous remercie.

M. le Président - Merci, Madame de PÉLICHY.
Monsieur Charles FOURNIER a la parole.

M. Charles FOURNIER - Merci, Monsieur le Président.
Chers collègues, l’exercice n’est pas très simple, effectivement, même pour moi qui suis un élu de l’ancienne Majorité et qui ai un peu de regard sur ce qu’il s’est passé avant. Pour ceux qui arrivent, l’exercice est nécessairement plus compliqué.
Madame de PÉLICHY, je vous rejoins et je crois que plusieurs vont intervenir, qui n’étaient pas non plus dans la précédente mandature. Au début, je me disais que c’était déjà une affaire un peu éloignée. En même temps, je ne trouve pas inintéressant de se rappeler le contexte de l’année 2015 et de se redire quelques mots à ce sujet.
C’était un contexte difficile d’un point de vue économique, avec des baisses de dotations qui ont impacté très fortement nos collectivités, un contexte d’austérité mais également un contexte violent avec les attentats de 2015 et un contexte de COP21. Nous avons cette espèce de capacité en France à considérer que, parce que l’événement est chez nous, il est très important et à l’oublier une fois qu’il est passé. Il y a eu des COP de 0 à 21 et la COP22 se déroulera au Maroc. C’est simplement pour le rappeler à tout le monde : la COP21 a fixé un cap mais nous n’avons pas suffisamment avancé sur le sujet et nous devons garder une mobilisation et des intentions similaires, même lorsque cela se déroule ailleurs que chez nous.
Malgré toutes ces difficultés, la Région a su rester extrêmement mobilisée, avec un budget et une réalisation importants puisque nous avons un total d’exécution aux alentours d’un peu plus de 1 milliard d’euros, et ce, dans un contexte difficile.
Tout cela parce que nous avons réussi à desserrer un peu les règles et les contraintes que nous nous étions fixées. Notre gestion le permettait. Nous, les Écologistes, nous avions poussé en ce sens. Nous avons un peu desserré notre taux d’épargne brute et nous nous sommes donné un peu plus de marge avec la capacité de désendettement, ce qui nous a permis de maintenir un niveau d’engagement important, donc de faire avancer nos politiques régionales.
Nous avons aussi eu recours à un emprunt un peu plus conséquent. Cela a été facilité par l’enveloppe de la Banque européenne d’investissement, dont il reste 93 millions d’euros mobilisables jusqu’en mars 2018. Nous avons su tenir nos engagements.
Je ne voudrais pas pour autant que le rapport d’activité passe totalement sous silence parce que les chiffres ne disent pas tout.
Madame de PÉLICHY, dans le document, vous avez des chiffres de 2014 et des éléments qui permettent de comparer, pas dans le détail, je vous l’accorde. S’agissant des programmes, c’est un peu compliqué puisque l’on est dans des engagements pluriannuels. Pour autant, je vous rejoins lorsque vous dites qu’il est important que tout cela puisse être transparent.
Cette année 2015 est marquée, pour les Écologistes, par des avancées importantes. Jean-Philippe GRAND y reviendra mais nous avons poursuivi nos engagements en matière de transition énergétique. Nous avons tenu l’engagement de 15 millions d’euros par an pour l’efficacité énergétique dans nos lycées. L’avenir nous remerciera d’avoir fait cet effort à temps, qui nous permettra demain de générer des économies, de maîtriser nos dépenses d’énergie et de préparer un avenir pour les générations futures.
Nous avons maintenu aussi les engagements du Plan Climat-Énergie ; Jean-Philippe GRAND y reviendra aussi. Ce plan est exigeant et je me félicite que nous ayons été une Région très engagée dans ce domaine.
Au-delà, nous avons poursuivi notre labeur concernant l’efficacité énergétique dans les logements sociaux. Je voudrais rappeler le travail réalisé par un Vice-président qui n’est plus là, Gilles DEGUET. Au nom du Plan Climat-Énergie et de la transition énergétique, il a largement fait avancer ces questions dans notre région. Nous pouvons regarder cela avec fierté.
Nous avons œuvré également dans les lycées, avec l’évolution de dispositifs en direction des lycéens. Le programme « prévention santé » est un dispositif qui permet d’accompagner les jeunes dans la recherche d’une meilleure santé et dans la prévention des conduites à risque. Il continue et ne fait pas débat, il plaît et est très utilisé par les établissements.
CiT’Lycées comportait l’idée de mobiliser les ressources des territoires autour des lycées, afin que ceux-ci aient une plus grande connexion avec leur environnement. Même s’il y avait sans doute une dimension complexe, ce dispositif a fait avancer des projets tout à fait intéressants.
Je mettrai dans la même veine « ID en Campagne », qui a été engagé avant mais l’année 2015 a été un prolongement ; nous en reparlerons à l’occasion des vœux mais il faut pouvoir regarder dans le détail. J’ai partagé des éléments de bilan et je le referai tout à l’heure : des choses extraordinaires et un avenir s’inventent dans nos campagnes. Sortons de la sinistrose ou des alibis de la complexité et cessons de critiquer ce qui répond aussi à la demande des acteurs.
Nous avons fait avancer le tourisme. La Loire à Vélo est un succès remarquable mais nous sommes allés au-delà et nous continuerons nos engagements pour maintenir notre région comme la première du cyclotourisme.
J’ai cité le bilan des élus Écologistes. Nous sommes totalement solidaires des avancées en matière d’économie, de formation et de culture. La mandature qui s’est achevée en 2015 a été la preuve d’un volontarisme important.
Nous avons eu des points de désaccord, je ne vais pas tous les lister mais vous les connaissez, tels les aéroports. Nous avons voté la convention TER sur laquelle nous aurions aimé être plus exigeants et cela reviendra au débat. Pour le POCL, nous avons maintenu notre opposition. Divers sujets de ce type ont fait débat au sein de la Majorité et de cet hémicycle.
Malgré ces petits points de débats, parfois des débats durs, Monsieur le Président, nous sommes solidaires de l’exécution du budget, solidaires du rapport d’activité de l’année 2015, qui est le signe d’une Majorité qui a fonctionné. Elle a tellement bien fonctionné qu’elle est encore en place.


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