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M. le Président - J’ai une dernière demande d’intervention de la part de Monsieur BEAUFILS.
Vous avez la parole, Monsieur BEAUFILS.

M. BEAUFILS - Merci, Monsieur le Président.
Je voudrais terminer cette intervention en parlant des SEM patrimoniales, c’est-à-dire celles qui portent l’immobilier dans la plupart de nos départements. Nous disions que, peut-être sur des projets importants, avec des investissements de l’ordre de 10 millions d’euros, voire plus, une structure régionale pourrait avoir tout son sens.
Toutefois, avant d’en arriver là, je souhaite souligner dans cet hémicycle les nombreux effets de manche, mais c’est le travail qui compte.
Dans le département du Loir-et-Cher, je préside une SEM qui a une très bonne structure financière et qui ne peine pas à trouver des financements bancaires sur un projet de l’entreprise Caillau à ROMORANTIN comprenant plus de 400 emplois. Elle fait des colliers de serrage et a failli disparaître en 2004. Depuis, elle a également beaucoup souffert dans la crise de 2008 et 2009, et maintenant dans l’automobile et l’aéronautique. Ce sont des valeurs cycliques et c’est plutôt le bon cycle pour l’aéronautique et l’automobile, donc cette entreprise se porte très bien.
Dans le cadre du développement de cette entreprise qui a besoin d’investir dans du matériel ultramoderne, elle ne peut pas investir dans les locaux.
Les SEM patrimoniales, qui portent l’immobilier à la place des entreprises avec une promesse de bail, quand on construit, et un niveau de loyer.
Je considère normal que Monsieur ROULLET se batte pour le département de l’Indre, c’est le rôle de tous les élus régionaux, mais il faut avoir les éléments essentiels de prise de décision parce qu’il s’agit de sommes très importantes et cela doit s’inscrire, si possible, dans une stratégie globale d’investissement. Dans le cas de l’aéroport, avec Monsieur DELAVERGNE, nous nous rejoignons un peu sur les conclusions et sur le besoin d’avoir une vraie analyse stratégique de tous les aéroports et aérogares de cette région Centre.
Cependant, je veux remercier la Région qui a très bien travaillé avec le Département du Loir-et-Cher, donc les services du Conseil général, maintenant Conseil départemental, avec la Communauté de communes et ses trois collectivités conjuguées. Ils ont permis la conclusion pour la construction d’une usine de 25 000 mètres carrés, dans le domaine industriel, nécessitant 20 millions d’euros d’investissement.
Nous voudrions voir cela se généraliser au niveau de notre région. Je voulais préciser que, dans le cadre de ce que vous allez voter, 1 million d’euros est apporté par la Région à cette SEM que je préside « Territoires et Développement ».

M. le Président - Merci, Monsieur BEAUFILS.
Pour étendre votre propos, on pourrait parler également de l’intervention pour TLD, installé dans le département d’Indre-et-Loire, et poursuivre ainsi. Chaque fois qu’il y a nécessité de conjuguer des interventions financières pour le développement industriel, bien évidemment, nous le faisons. Ce n’est pas contradictoire – pour vous non plus, j’ai bien compris – avec la réflexion s’agissant d’une SEM de niveau régional.
Monsieur le Premier Vice-président, vous avez la parole.

M. BEFFARA - Merci, Monsieur le Président.
Je serai relativement bref pour ne pas prolonger inutilement ce débat sur la Décision modificative, que j’ai trouvée plutôt intéressant et nourri de questions légitimes des uns et des autres, à part quelques débordements, mais il est bien connu que les petites cylindrées montent plus vite dans les tours ; cela explique peut-être les quelques propos parfois un peu outranciers que j’ai entendus cet après-midi.
S’agissant de l’évolution des compétences, Monsieur PERRUCHOT, vous avez raison d’interroger sur les inquiétudes qui peuvent être celles des Régions actuellement vis-à-vis de la façon dont seront financées les nouvelles compétences, mais cela ne porte pas sur l’exercice budgétaire 2016. Elles entreront en vigueur au 1er janvier 2017, donc il n’y a pas à prendre en compte ces évolutions dans cette DM.
De même que sur l’évolution de la DGF, je crois que c’est Monsieur CHASSIER qui a abordé le sujet, la réforme de la DGF ne concerne que sa part communale et pas sur les autres collectivités. Il n’y a pas à anticiper de changement sur ce point.
Petite réponse très précise et technique sur la question de la « Fête de l’Humanité ». La Région ne l’a pas financée. Il s’agissait d’une opération de communication autour de la Loire à Vélo et de la Région Centre, un stand de promotion, un clip exclusivement destiné à faire venir à vélo, à BLOIS ou ailleurs, quelques-uns des 800 000 visiteurs de la « Fête de l’Humanité ». Ce n’est pas forcément une opération que nous pouvons estimer inutile.

M. PERRUCHOT - Quel montant ?

M. BEFFARA - À hauteur de 40 000 euros, Monsieur.

M. PERRUCHOT - 40 000 euros !

M. BEFFARA - Je ne vous ferai pas l’injure de vous rappeler le montant de la participation de la Région au congrès de l’Association des Agglomérations qui s’est déroulé voici quelques jours à TOURS.
Nous faisons en sorte de soutenir et d’engager. Quelqu’un l’a dit, le tourisme est largement aidé par beaucoup d’opérations de communication. Celle-ci en était une.
Monsieur LEMAIGNEN, je me suis amusé avant cette session, puisque c’était la dernière pour moi, comme pour Monsieur NOVELLI, à regarder les procès-verbaux des cinq dernières années. Ce qui frappe, c’est que vos interventions sont parfois des copié-collé des précédentes. Vous avez une première marotte : celle de nous rappeler que la baisse des dotations était critiquée auparavant et qu’elle ne l’est plus ; votre deuxième est celle de la dette et du crédit-bail ; votre troisième, qui n’est curieusement pas réapparue aujourd’hui, est celle de l’apprentissage.
Peut-être qu’au moins sur l’apprentissage, vous avez entendu les réponses qui vous ont été apportées jusqu’à maintenant ou que vous considérez que les 3,8 millions d’euros supplémentaires accordés aux CFA répondent à vos interrogations.
C’est faux ce que vous dites, Monsieur LEMAIGNEN, vous verrez.

M. LEMAIGNEN - 18 219.

M. BEFFARA - Nous compterons les contrats d’apprentissages à la fin du mois de décembre, période qui clôt la signature des contrats et vous verrez qu’il y aura plus d’apprentis en 2015 en région Centre que les dernières années.
Pour répondre au sujet de la baisse des dotations, Monsieur LEMAIGNEN, expliquez-moi comment vos amis politiques, qui annoncent des réductions de dépenses à hauteur de 100, 120 ou même 150 milliards d’euros pour Monsieur MARITON, peuvent faire croire aux élus qu’ils ne baisseront pas les dotations des collectivités ?
La Majorité actuelle a tracé une voie autour de 50 milliards d’euros d’économies sur trois ans pour les collectivités. Chacun essaie d’y faire face.
Concernant la dette et le crédit-bail, Monsieur LEMAIGNEN, vous avez été une caricature de vous-même ! Quand je dis cela, vous voyez ce que je veux dire !
(Rires)

M. LEMAIGNEN - Non !

M. BEFFARA - Vous avez parlé de gourmandise, vous allez la savourer : vous interrogez chaque fois sur le crédit-bail et je ne comprends pas pourquoi. Remettez-vous en cause son utilisation ?

M. LEMAIGNEN - Non !

M. BEFFARA - Je pourrais vous relire les déclarations d’une personne que vous connaissez certainement, qui disait voici quelques jours : « Je financerai les investissements d’achats de train, soit par l’endettement soit par crédit-bail, selon ce qui sera le plus avantageux, [...]»

M. LEMAIGNEN - Bien sûr, je n’ai jamais dit le contraire.

M. BEFFARA - Elle dit ensuite, dans la mesure où elle a justement choisi le crédit-bail : « [...] ce qui nous permettra de faire tous ces achats, pour un montant d’investissement annuel identique à celui que nous avons aujourd’hui. » Je cite ici Valérie PÉCRESSE.
Monsieur LEMAIGNEN, concernant les crédits-baux, vous ne nous interrogez pas sur le fond, vous faites une forme d’opération d’enfumage généralisé, pour…

M. LEMAIGNEN - ... (Inaudible - hors micro).

M. BEFFARA - Je ne vous ai pas interrompu ! Si vous n’écoutez pas ma réponse, vous risquez de poser la question à mon successeur dans quelques mois, si vous en avez l’occasion.

M. LEMAIGNEN - Lui, il répondra !

M. BEFFARA - Monsieur LEMAIGNEN, comme j’aime beaucoup les comptes rendus et que je les ai regardés, il se trouve que je vous ai déjà répondu exactement pour cette question lors de la discussion sur le budget.
Vous avez été destinataire d’un mail, en date du 7 mai 2014, qui vous dit : « Lors de la dernière Commission permanente, vous avez demandé que vous soient communiqués les montants restant dus par la Région au titre des crédits-baux ferroviaires. Cette information figure dans le document comptable et annexe, joint au rapport du Budget primitif. Vous trouverez ci-joint cette annexe du BP 2014, le reliquat des engagements pris par la Région au titre des crédits-baux et du CPE qui sont relatés pages 159 et 160. »
Au cas où vous n’auriez pas conservé ces documents, je vous en ai fait des photocopies.

M. LEMAIGNEN - Je n’ai pas reçu ce mail.

M. BEFFARA - Vous ne l’avez pas reçu, mais il y a tout de même un accusé de réception de la part de votre groupe qui dit : « Merci pour cette information que je communique à Monsieur LEMAIGNEN ».
Je suis désolé !
(Applaudissements)
Monsieur LEMAIGNEN ?

M. LEMAIGNEN - Je vous demande de nous transmettre ce que dit la Chambre régionale des comptes, c’est tout !

M. BEFFARA - Monsieur LEMAIGNEN, vous essayez encore, mais pensez-vous que cela intéresse vraiment les gens de cette région ?

M. LEMAIGNEN - Oui !

M. BEFFARA - Que vous n’ayez pas lu vos mails et que vous ne regardiez pas les documents budgétaires, vous pensez que cela les intéresse ?
La question que vous posez est absolument théorique, abstraite et n’a absolument aucun intérêt. Vous demandez quelle serait la valeur de résiliation des crédits-baux, si j’ai bien compris ?

M. LEMAIGNEN - Oui.

M. BEFFARA - Toutefois, personne ici n’a l’intention de les résilier, puisque nous avons besoin de ce matériel ferroviaire.
Dans les documents comptables, vous avez exactement les seules informations importantes concernant le montant des loyers à échoir jusqu’à la fin du contrat. C’est exclusivement cela qui compte.
Vous pouvez ensuite bâtir toutes les constructions intellectuelles pour tenter d’enfumer nos concitoyens et de leur faire croire qu’il y a de l’opacité.
Monsieur LEMAIGNEN, l’ensemble des documents comptables sont à votre disposition et je vous rappellerai les propos de Jean GERMAIN. Il est toujours important de lire les comptes rendus. Il disait : « Vous avez dit : "Cela fait quarante ans que je fais de la comptabilité publique". Je comprends la comptabilité publique à l’Agglomération, je la comprends à la Ville de TOURS et à ORLÉANS mais je ne comprends pas Charles-Éric LEMAIGNEN. »
Vous voyez donc que vos obsessions finissent par éreinter et user les Vice-présidents aux Finances successifs. En tout cas, cela ne fait pas beaucoup avancer le débat.
Madame SOULLIE, pour vous répondre sur des sujets moins polémiques, en tout cas pour nous, concernant l’UROGEC, vous avez fait une intervention à la fois empreinte de satisfaction et de petites pointes de polémique.
Je vois que Madame SOULLIE n’est plus là, mais vous lui rapporterez mes propos.
Oui, nous avons trouvé un accord avec l’UROGEC concernant un possible contentieux sur le financement du forfait d’externat. Madame SOULLIE a dit que nous avions mis beaucoup de temps à traiter cette affaire. Nous avons été saisis par l’UROGEC en décembre 2014 d’une demande concernant les années 2010-2014.
Monsieur LEMAIGNEN, ne dites pas « c’est faux », j’ai le courrier.

M. LEMAIGNEN - On en parlait bien avant dans les conseils d’administration des lycées, pour ceux qui y assistent !

M. BEFFARA - Monsieur PERRUCHOT, la Région a été officiellement saisie par l’UROGEC en décembre 2014 d’une demande de rencontre et de discussion autour du contentieux sur les frais d’externat.
Nous avons, pendant les mois passés, engagé une discussion constructive dans la recherche d’un accord gagnant-gagnant avec l’UROGEC. Quelles étaient les alternatives ?
Vous voyez que je parle sans aucune animosité.
La première était de dire : « Allons au contentieux. » C’est ce que certaines Régions ont fait et elles ont toutes perdu.
La deuxième était d’entrer en discussion avec l’UROGEC, à partir des dépenses réellement effectuées par la Région en direction de l’enseignement privé sous contrat. Vous le savez, nous avons depuis toujours conservé une part de financement des investissements dans les établissements privés sous contrat : en fonction des années, c’était entre 2 et 4 millions d’euros, voire 5 millions d’euros. Cette dépense n’avait absolument aucun caractère obligatoire.
Revenir sur une application stricte de la loi aurait été de dire : « Nous apurons le contentieux mais, à partir de maintenant, nous ne finançons plus l’investissement. » Ceci aurait été tout à fait légal et nous aurions pris les quelques centaines de milliers d’euros qu’il aurait fallu remettre chaque année sur le forfait d’externat. Il n’y aurait plus eu d’investissements dans les établissements privés financés par la Région. Des projets engagés, des projets espérés et des besoins importants pour les élèves qui sont dans ces établissements n’auraient pas été satisfaits et des entreprises n’auraient plus eu ces marchés.
Nous avons souhaité voir, avec eux, comment nous pouvions non pas apurer le passé mais conclure un accord qui préparait l’avenir. Or, c’est celui que nous avons trouvé. Un protocole a été signé par les deux parties, donc accepté par elles. Il permet à la Région de lisser certaines dépenses à l’avenir et, en même temps, aux établissements privés de continuer d’investir parce qu’ils en ont besoin, de même que les entreprises et les élèves.
Là encore, le pragmatisme a prévalu sur l’esprit partisan ou sur les oppositions que certains veulent bien mettre en avant.
Je ne reviendrai pas sur le sujet de l’aéroport de CHÂTEAUROUX, même si, contrairement à ce que certains laissent penser, la Région assume ses responsabilités, et ce, également dans sa responsabilité financière puisque l’emprunt réalisé pour la construction du hangar sera couvert par les loyers qui seront versés.
Vous savez, si l’entreprise a une aversion naturelle au risque, elle a aussi besoin de certaines certitudes.
Vous le savez comme moi, le cercle vicieux qui consiste à dire « il faut un bâtiment pour trouver un occupant, il faut un occupant pour construire le bâtiment » est mortifère pour l’économie. Des entreprises actuellement sur le marché de la maintenance des avions ont besoin de postuler à des appels d’offres, de monter des dossiers pour des clients pour remporter des marchés. Pour cela, elles doivent pouvoir faire état de leur capacité à accueillir ces avions. Le choix a donc été opéré de leur permettre de s’engager sur ces marchés avec des outils adaptés à leurs besoins.
Je conclurai en disant que nous avons abordé beaucoup de points de détail sur cette DM mais je n’ai entendu personne remettre en cause sa cohérence.
Je n’ai entendu personne dire que cette DM permettait de porter l’investissement de la Région Centre à 310 millions d’euros, dans une période où l’on en a bien besoin, alors qu’il était l’année dernière d’environ 300 millions d’euros.
Je n’ai entendu personne dire que cette DM permet de mettre en lumière les 2 millions d’euros d’économies réalisées sur les frais financiers.
Je n’ai entendu personne dire que cette DM permettait de mettre 3,8 millions d’euros de plus sur l’apprentissage et d’aider les CFA actuellement en difficulté, particulièrement les CFA interprofessionnels parce qu’ils ne collectent pas suffisamment de taxe d’apprentissage.
Je n’ai entendu personne dire que cette DM permettait non pas de redéployer mais de financer plus de 2,4 millions d’euros pour l’agriculture.
Je n’ai entendu personne dire que cette DM permettait de mettre 1,4 million d’euros de plus sur la recherche.
Vous le voyez, cette DM atteste d’une Région qui est au travail, qui assume jusqu’au bout ses responsabilités et qui, dans le sérieux budgétaire, ne renonce en rien à ses priorités.
(Applaudissements)
M. le Président - Nous ne voulons pas que Monsieur LEMAIGNEN reste avec une question rentrée dans ce débat budgétaire.
Monsieur LEMAIGNEN, vous avez la parole très rapidement, merci.

M. LEMAIGNEN - Je vous remercie, Monsieur le Président, sachant que j’ai été mis personnellement en cause, en disant que je ne comprenais rien à rien et que j’étais obsédé.
Je voudrais expliquer les choses très clairement et très simplement.
Nos concitoyens ont le droit de connaître la dette d’une collectivité publique, quelle qu’elle soit.
Pour financer un équipement, on a deux solutions :


  • soit on fait un emprunt, on rembourse une annuité et le capital restant dû est la dette au sens commun du terme ;

  • soit on peut le financer par crédit-bail et c’est parfois…



M. BEFFARA - Auquel cas on rembourse par un loyer.

M. LEMAIGNEN - Permettez-moi, je peux le dire tout seul, sans avoir besoin de me faire souffler la réponse !
Soit on le finance par crédit-bail et on paie un loyer, avec la faculté de racheter au terme du contrat.
La Chambre régionale des comptes dit simplement qu’il est à peu près identique de financer par un emprunt ou par un crédit-bail. La dette, c’est soit le capital restant dû sur un emprunt, soit la valeur de rachat du crédit-bail. C’est ce que dit la Chambre régionale des comptes et c’est ce que je vous demande.
Ce qui est dans le compte administratif, ce n’est pas du tout cela, c’est simplement le montant du loyer.
Comme la Chambre régionale des comptes, et elle n’est pas complètement idiote – elle a aussi une logique, une cohérence et une connaissance des dossiers –, je vous demande de me donner la valeur de rachat qui doit s’ajouter au capital de la dette et qui permet de remettre en cause le ratio que vous vous donnez chaque année, de pouvoir rembourser votre dette en trois ans d’épargne brute.
C’est ce que je vous demande, c’est tout simple et c’est ce que vous refusez systématiquement de me donner. Je trouve cela scandaleux et, tant que je n’ai pas la réponse, je poserai la même question, bien évidemment.

M. BEFFARA - Je vous invite à la poser assez régulièrement. Il vous reste quelques semaines, faites-le et je me ferai le plaisir de vous formuler la même réponse chaque fois, Monsieur LEMAIGNEN.
La comptabilité publique a ses règles que nous appliquons et la Chambre régionale des comptes a validé nos comptes.

M. LEMAIGNEN - Non, elle vous a dit qu’il fallait donner ces chiffres.

M. le Président - Non, vous savez très bien ce qui a été dit. Deux présentations sont possibles. En effet, la Chambre régionale des comptes a indiqué qu’il serait possible ou souhaitable de coaguler les deux éléments mais elle a validé les comptes de la Région, bien évidemment.
Un amendement à cette Décision modificative va être présenté.
Préalablement, je voudrais indiquer trois éléments.
Premier élément : il a été évoqué l’apprentissage, le Vice-président l’a souligné, à travers un engagement à nouveau très important dans ce domaine. À nouveau et de manière polémique, les chiffres qui circulent sont faux : s’agissant des jeunes de notre région, nous sommes fiers d’être la deuxième Région pour l’apport par apprenti et la quatrième pour la place de l’apprentissage.
Chers collègues, je voudrais vous mettre tous d’accord. Effectivement, notre région a connu une baisse de ses effectifs, comme partout en France, mais il est mensonger et nuisible pour l’apprentissage de dire et d’écrire qu’elle en a perdu 30 %, alors que c’est totalement faux et chacun le sait. 30 % de 20 000, faites le calcul, cela représente 7 000 apprentis.
Qui peut croire ou laisser dire ou laisser penser que nous avons perdu 7 000 apprentis dans cette région ?!
De grâce, Mesdames et Messieurs, si vous avez le sens de vos responsabilités, ce que je crois, ne laissez pas traîner des propos aussi calomnieux sur la politique régionale et aussi affaiblissante pour la politique de la Région.
Puisque je veux être positif, je vous donne un élément : en sortant de cet hémicycle, dites à tous et à toutes que notre Région reprend cette année à la hausse ses effectifs d’apprentis. Les indicateurs que nous avons sur l’ensemble des secteurs de l’apprentissage montrent qu’en première année d’apprentissage – c’est elle qui compte –, nous repartons à la hausse et nous aurons, au 31 décembre, des chiffres supérieurs à ceux de l’année passée.
Nous avons en ce moment une situation particulière et favorable. Elle correspond à la politique de l’apprentissage que nous menons, ainsi qu’à l’amélioration de la situation économique de certains secteurs. Nous avons repris la marche en avant et je veux le dire avec beaucoup de force.
Deuxième élément : je reviens sur ce que Jean-Marie BEFFARA disait à l’instant : oui, il faut que nous disions très fort hors de ces murs que notre Région est à près de 15 millions d’euros d’investissements supplémentaires. On parle d’un plan de relance. Il paraît que les Départements veulent en faire un mais regardez la somme de ce qu’ils ont fait en matière d’investissement sur cette année !
Nous, nous avons augmenté de 15 millions d’euros notre investissement. Nous avons rendu possibles des réalisations avec l’assouplissement des critères dans les différents contrats régionaux de solidarité. Nous faisons en sorte, et c’est très important pour l’enseignement privé :


  • de ne pas aller au contentieux ;

  • d’affirmer que, durant toutes les années passées, nous avons accompagné l’enseignement privé, fonctionnement et investissement, au-delà de ce que nous devions faire de par la loi ;

  • de faire le lissage de tout cela avec une augmentation de l’investissement.

Il faut que ces propos favorables au dynamisme économique de la Région sortent de ces murs.


Troisième élément : puisqu’il a été fait état de la bonne santé de la gestion de notre Région, je tiens à vous dire que nous devons en être collectivement fiers et à exprimer au Premier Vice-président chargé des Finances à quel point je suis reconnaissant du travail constant qui a été réalisé pour que nous soyons dans cette situation et l’en remercier très fortement.
(Applaudissements)
S’agissant de la Décision modificative et de l’amendement, il est porté par le groupe Europe Écologie - Les Verts. Vous en avez été destinataires.
C’est Monsieur DELAVERGNE qui le présente.

Amendement présenté par le groupe Europe Écologie - Les Verts



M. DELAVERGNE - Mesdames et Messieurs, Monsieur le Président, lors du vote du budget, en décembre dernier, nous avions déjà soumis un amendement sur cette question des 40 000 euros consacrés à « l’Open Agri…bouffe ». À l’époque, vous aviez dit que nous ne pouvions pas le déposer car il n’était pas dans le budget. Or, nous le déposons maintenant puisqu’il y est.
Est-il besoin que j’épilogue beaucoup ? Chacun connaît les enjeux du débat.
Est-il vraiment besoin que plus de 100 000 euros d’argent public aillent financer cette opération de greenwashing de l’agriculture productiviste, alors qu’elle trouve très bien ses financements privés de l’UIPP (les industries des pesticides), de Sofiprotéol, du Crédit Agricole, de McDonald’s, de Leclerc, etc.
Cette année, le thème est « consom’acteurs ». Vous voyez bien de quelle manière Leclerc, McDonald’s et le Crédit Agricole sont des piliers des idées de consommateurs !
En revanche, on voit qu’avec l’argent public, on récupère les idées de ceux qui essaient de transformer un peu les choses, comme le fait la publicité dans l’ensemble du système dans lequel on vit et dans le consumérisme.
Nous proposons de ne pas affecter à cet argent public à cette opération, car ce n’est pas nécessaire.
En revanche, nous voudrions mettre en avant l’Ecopôle qui a fait la démonstration de son efficacité pendant ce mandat et rendre hommage, à travers cela, au travail qu’a effectué notre camarade Pascale ROSSLER dans ce domaine, mais aussi à celui réalisé par toutes les associations, qui ont accepté de se fédérer au sein de cet Ecopôle. Elles n’ont cessé d’optimiser les 135 000 euros de dotations régionales mais aussi l’ensemble du travail que font ses membres qui se sont professionnalisés pour élaborer une véritable stratégie commune en grande synergie.
La création de l’Observatoire régional de la biodiversité est désormais un fait. Cela a été réalisé à budget constant et c’est copiloté État/Région. Franchement, notre premier objectif, avant de déposer cet amendement, qui est surtout celui de Pascale ROSSLER, a été de veiller à la pérennisation nécessaire du travail au sein de cet observatoire.
Pour autant, un poste manque, franchement. Le travail accompli est remarquable, mais il ne peut guère être connu car il n’est guère communiqué. Il y a une collection de données à l’observatoire mais il manque la capacité à les faire connaître et à les communiquer.
Puisque 40 000 euros sont disponibles, manifestement, nous proposons d’utiliser cet argent à créer un poste supplémentaire au sein de l’Ecopôle pour cette communication. Avec 40 000 euros, on doit parvenir à faire quelque chose de correct dans ce domaine.

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