Projet Sciences Humaines Monographie Bretagne 0

Les consommateurs et associations

1. Les coûts du très haut débit

La fibre coûte cher à installer, mais les équipements des professionnels et particuliers n’ont presque pas besoin de s’adapter pour avoir la fibre. N’importe quel ordinateur peut recevoir le très haut débit (100 Mbits/s), le seul problème résidera dans les modems et routeurs qui ne supportent pas tous le très haut débit. Les changer ne représentera pas un grand investissement pour un particulier, et encore moins pour une entreprise. L’autre point positif pour les consommateurs est le fait que la différence de prix entre la fibre optique et l’ADSL est minime (20 euros par mois pour les deux en moyenne), en effet les offres les plus chères des opérateurs n’augmentent pas le débit internet, mais le bouquet télévision / téléphonie compris avec. Pour le client, particulier comme professionnel, le passage à la fibre n’est pas coûteux, mais comme expliqué précédemment l’installation de la fibre a un coût plutôt conséquent, ce qui explique la réticence des investisseurs privés à installer la fibre.
La 4G d’un autre côté n’a pas les mêmes avantages. En effet, début 2013, moins de 5 terminaux mobiles supportent cette technologie en Europe. Le client va donc devoir investir dans un nouveau terminal mobile qui supportera la norme 4G. Un autre problème se pose au niveau des bandes de fréquences réservées : les bandes réservées à la 4G changent d’un continent à un autre, par exemple aux Etats-Unis les bandes réservées sont entre 700 MHz et 1700-2 100 MHz, tandis qu’en Europe ce sont les bandes de 800 et 2600MHz qui sont réservées. Par exemple le dernier produit d’Apple, l’iPhone 5, est compatible 4G, mais uniquement aux Etats-Unis. Cependant, les antennes 4G sont beaucoup moins chères à installer sur le territoire que les équipements de la fibre optique, mais certaines associations contre les ondes, comme par exemple Robin des Toits, dénoncent le danger des technologies sans fils (voir partie III.3.3). Outre le potentiel problème de santé engendré par les nouvelles antennes, le consommateur est donc obligé de changer ses équipements pour recevoir la 4G.

2. Le besoin des consommateurs

Les consommateurs ont des besoins différents selon qu’ils utilisent internet de manière professionnelle ou personnelle.
Avec le très haut débit, le particulier pourra profiter de services jusqu’alors inaccessibles comme la télévision stéréoscopique  (en trois dimensions), ou encore la télévision en très haute définition. Le très haut débit permet aussi aux utilisateurs partageant une même connexion internet de profiter de tous les services proposés (jeux en ligne, streaming, téléchargement, télévision très haute définition...) sans aucun ralentissement dans le cas d’une utilisation parallèle.  Un autre avantage du très haut débit est le fait de pouvoir pratiquer la télémédecine ou encore le télétravail. Pouvoir se faire soigner de chez soi, dans un délai très court, dans une zone pauvre en ressources médicales peut s'avérer très intéressant. Quant au télétravail, il s’agit d’une pratique déjà existante dans les pays industrialisés et qui profitera sans doute de l’augmentation des débits internet pour se généraliser.
La 4G, d’un autre côté, permettra aux particuliers d’avoir un accès rapide à tous les services en ligne, comme s’ils étaient sur un ordinateur équipé d’une connexion internet filaire. De plus avec le développement des smartphones, toujours plus puissants, les applications disponibles deviennent de plus en plus lourdes et le débit proposé par la 3G peut être insuffisant pour récupérer ces applications. Un autre avantage de la 4G est la possibilité de la VoIP (Voice over IP, la “voix sur IP”, c’est-à-dire les appels téléphonique via internet, Skype par exemple), c’est à dire qu’on pourra passer des appels partout dans le monde, en illimité et gratuitement, grâce à la 4G (cependant, les opérateurs empêcheront les utilisateurs n’ayant pas droit aux appels illimités grâce à leur forfait d’utiliser la VoIP).
Ces nouvelles technologies n’étant pas exclusivement réservées aux particuliers, les professionnels sont tout aussi concernés. Avec l'arrivée de la 4G un professionnel devant se déplacer dans le monde entier, et n’ayant jamais accès a une connexion internet fixe filaire, pourra alors accéder à toutes les informations dont il a besoin en un minimum de temps. Il pourra aussi prendre, par exemple, le contrôle de son ordinateur à distance avec son smartphone et récupérer des documents importants par exemple.
Le débit filaire est aussi très important pour les entreprises. En effet les firmes multinationales ou les réseaux de recherche implantés dans plusieurs pays pourront transférer des données lourdes (comme des images par exemple) partout dans le monde à très grande vitesse, favorisant les échanges et par conséquent, la vitesse de la recherche, ou l’efficacité du travail. De plus comme mentionné précédemment le télétravail pourrait être beaucoup plus efficace, ce dernier ayant plusieurs avantages pour l’employé. La visio-conférence serait facilitée, rapide et fluide, ce qui permettrait de connecter les gens du monde entier en un instant.
Les particuliers et les professionnels ont tous deux des besoins des deux technologies, même si la plupart des particuliers se contentent d’une connexion ADSL classique.

3. Les organismes s’opposant à la 4G

Le gros point faible de la 4G est les ondes qu’elle émet. En elles-même les ondes propagées par la 4G ne sont pas plus “dangereuses” que celles pour la 3G, mais ce qui inquiète majoritairement les organismes est l’arrivée de nouvelles antennes relais, alors que le territoire en compte déjà énormément.
La dangerosité des ondes a toujours été un sujet sensible sur lequel le débat reste ouvert. Plusieurs associations, comme Robin Des Toits, pensent que les ondes sont vraiment dangereuses pour la santé, et qu’il faudrait en limiter l’utilisation (limiter le nombre d’antennes relais par exemple). Ces ondes sont un sujet sensible car les effets qu’elles provoqueraient sont généralement des cancers, maladies qui peuvent mettre des décennies à être découvertes et dont il est, par conséquence, difficile d’établir la cause. De plus, comme les ondes sont massivement utilisées (WiFi, 3G, 4G, appels et SMS...), les associations tendent à croire que l’industrie falsifie leurs études portées sur la dangerosité des ondes pour ne pas perturber leurs profits.
Par exemple, une étude Britannique a démontré qu’en 10 ans il y a eu une augmentation d’environ 50 % du nombre de tumeurs au cerveau chez les enfants. Dans le même article, on parle d’une autre étude effectuée sur 358 000 personnes qui a démenti le fait que les ondes favorisent le cancer : ils ont observé ces personnes, qui utilisaient souvent leur téléphone portable, sur une vingtaine d’années et le nombre de tumeurs n’était pas plus grand que celui observé en moyenne.
Il y a eu énormément d’études sur le sujet, avec à chaque fois des résultats différents. Les associations tendent à croire que celles faites par des indépendants démontrent souvent que les ondes sont nocives tandis que celles menées par l’industrie des télécommunications montrent le contraire. Peut-on avoir confiance en l’objectivité de ces associations ? Le débat est stérile, et n’avance pas, chaque camp reste sur sa position. Il pourrait être intéressant de faire une étude avec des scientifiques des deux partis et qu’ils arrivent à un verdict commun. Ensuite ils pourront prendre les mesures nécessaires suivant le résultat de l’enquête.