Quels moyens pour affronter la douleur chronique


L’inexistence de traitement efficace pour les céphalées de tension chroniques



Yüklə 1 Mb.
səhifə4/36
tarix27.10.2017
ölçüsü1 Mb.
#15910
1   2   3   4   5   6   7   8   9   ...   36

3.1L’inexistence de traitement efficace pour les céphalées de tension chroniques



Il existe des médicaments antidouleur très efficaces, du moins au début de leur administration, en particulier les dérivés morphiniques. Malheureusement, à la longue, ils perdent leur propriété et efficacité antidouleur et entraîne des effets de dépendances29 et d’accoutumance30. Car à la longue, il faut ingérer des doses de plus en plus élevées pour obtenir les mêmes effets qu’au début du traitement. Par ailleurs, lors de leur sevrage31, ils provoquent des problèmes de « manque »32, en particulier surtout, si le sevrage a été brutal. Ce dernier cause alors le phénomène désagréable de « céphalées de rebond », assez douloureuses, voire d’autres douleurs indésirables (dont parfois des douleurs dorsales, des douleurs dans les membres etc.).
Sinon, pour certaines d’entre nous, les céphalées de tension chroniques peuvent se manifester par des contractions musculaires intenses (contractures pouvant être très douloureuses), totalement automatiques et autonomes, et surtout totalement rebelles à toute thérapie _ en particulier aux techniques de relaxation et d’hypnose _ ou aux traitements médicaux. Il semble qu’il n’existe pas de médicaments qui arriveraient à desserrer suffisamment l’étau de la contracture musculaire33. C'est à-dire que certaines céphalées de tension chroniques et anciennes sont particulièrement pharmaco-résistantes. Or ces derniers cas sont insuffisamment décrits dans la littérature (nous en reparlerons).
Au sein de l’association « Papillons en cage », plusieurs membres ont effectués successivement et régulièrement :


  1. Des exercices de relaxations prolongés _ tels que training autogène, biofeedback, hypnose, autohypnose, exercices de relaxation avec étirement des muscles du cou etc.,

  2. Des thérapies analytiques et comportementales (effectuées sur plusieurs années).


=> Sans aucun réel résultat qui pourrait contribuer réellement à la diminution durable et notable de leur céphalée.

3.2Inefficacité des psychothérapies et des méthodes de relaxation

Note : Bien sûr, certaines thérapies analytiques apportent certains soulagements moraux _ dont celles de certaines douleurs morales _ ou des solutions à certains problèmes psychologiques (névroses, addictions etc.), mais dans l’immense majorité des cas, elles ne réduisent, pas d’un iota, l’intensité de la céphalée ( !).



Quand la douleur et la céphalée de tension est trop forte toute relaxation est impossible. Certains membres peuvent réussir, par exemple, à obtenir une grande relaxation de tout le corps _ avec relâchement de tous les muscles du corps (et induction de bâillements) _, sans jamais toutefois pouvoir parvenir, un seul instant, à diminuer la tétanisation des muscles crâniens (cause de leur douleur).

3.3Inefficacité des psychotropes & problèmes posés par leur usage

Le plus souvent, pour le traitement des céphalées de tension, les médecins utilisent des médicaments psychotropes34, en général à base de substances psycho-actives, proches des alcaloïdes, appelés benzodiazépines, sauf à quelques exceptions _ tels qu’antidépresseurs (comme le Laroxyl …), antiépileptiques (Rivotril …), neuroleptiques (Solian …), anxiolytiques …. Ils ne doivent toujours être délivrés que sur prescription médicale. Le malade devrait être en étant informé sur les effets à en attendre et sur les effets secondaires (ce qui est souvent loin d'être le cas)35.


Le médecin devrait faire en sorte que le malade se sente impliqué et actif dans une démarche de soin pour aller mieux : se prendre en charge, changements d'hygiène de vie, ouverture aux autres, psychothérapie, etc. (ce qui est aussi loin d'être le cas).
Sinon, les psychotropes à haute dose, peuvent procurer, au patient, un relatif voire un réel effet antidouleur.
Mais leur effets secondaires, surtout à haute doses, sont loin d’être anodins ou agréables36 37. Le plus souvent, malheureusement, ces effets secondaires peuvent nettement contrebalancer les effets antidouleur de ces derniers (voir ci-après) :


  1. la plupart des psychotropes réduisent nettement les capacités intellectuelles, détériore la mémoire _ on parle de troubles mnésiques _, la capacité d’apprentissage, voire abrutissent réellement _ on parle de baisse de la vigilance et des performances attentionnelles. Avec eux, l’élocution du patient devient plus difficile, l’expression orale est laborieuse, le malade cherche continuellement ses mots. Il oublie fréquemment. Par exemple, il oublie régulièrement le nom de l’interlocuteur avec qui il parle. Il est comme dans une sorte de brouillard intellectuel permanent38. Ces médicaments induisent souvent le désintérêt, incapacité à l’action.

  2. ils induisent presque toujours, à haute dose, une forte somnolence,

  3. voire, ils peuvent induire des hypersomnies « irrésistibles » (comme avec le Solian …).

  4. Ils agissent sur l’humeur, certains peuvent rendre boulimique (le fait d’avoir toujours faim, comme avec le Solian) ou au contraire anorexiques (le fait d’avoir perdu l’appétit, anorexie, comme avec Epitomax …),

  5. ils peuvent induire le fait d’avoir la bouche pâteuse et yeux constamment secs (comme avec le Laroxyl),

  6. voire, ils peuvent induire des phases psychotiques (comme des crises de paranoïa, comme l’anticonvulsivant Epitomax, surtout en cas de sevrage brutal de ce dernier …).

  7. Les neuroleptiques peuvent induire des tremblements involontaires permanents (surtout avec les neuroleptiques).

  8. A hautes doses, ils peuvent aussi causer des céphalées de rebond ou des dépendances, voire des nausées.

  9. Les psychotropes à hautes doses (en cas de surdosage) sont toxiques, pouvant causer des embolies cérébrales.

  10. Même à long terme, les antidépresseurs peuvent même faciliter le passage à l’acte. Ils peuvent même être utilisés comme auxiliaire au suicide.

Il est d’ailleurs souvent facile de détecter, à son élocution, quand une personne prend ou non des psychotropes.


Ajoutons encore que les psychotropes « shootent » mais ne font ni « planer » ni atteindre la félicité. Ils n’accroissent, en aucun cas, la capacité créative, inventive ou onirique du cerveau39. Les personnes dont les fonctions intellectuelles leur sont importantes pour leur activité professionnelle (tels que les ingénieurs, chercheurs …) ne sont pas opérationnels et sont improductifs sous psychotropes40.
Au sein de l’association « Papillons en cage », la plupart des personnes sous psychotropes reconnaissent que les capacités antidouleur de ces derniers _ même avec les psychotropes antidépresseurs ou antiépileptiques préconisés pour le traitement des douleurs neuropathiques (c'est-à-dire d’origine inconnues), tels que le Neurotin ou le Lyrica _ restent toujours insuffisantes, quelque soit le médicament psychotrope considéré.
Les psychologues spécialistes de la douleur savent que les douleurs intenses bloquent, chez la personne souffrante, toute capacité de concentration, de mémorisation et de réflexion. Et donc, par conséquence, une douleur intense est très handicapante intellectuellement et professionnellement.

Les psychotropes _ surtout à haute dose _, en brouillant les capacités intellectuelles du malade, augmentent encore le handicap intellectuel du malade41 42.
Les céphalées de tension chroniques peuvent être permanentes ou voire réapparaître de façon intense, sur des durées dépassant nettement plusieurs dizaines d’années.

Par exemple, au sein de l’association « Papillons en cage », plusieurs personnes ont des céphalées présentes depuis plus de 20 ans, et même une personne dont la céphalée de tension est apparue à l’âge de 16 ans et qui est présente depuis plus de 50 ans.


Or sur ces très longues durées, on peut « facilement » épuiser l’efficacité de toute une vaste panoplie de médicaments. Par exemple à cause des effets d’accoutumance, des médicaments pris le matin qui avaient un effet jusqu’à 18h, n’ont plus par exemple, au bout de 6 mois, qu’un effet que jusqu’à 14h.
C’est pourquoi, à cause des aspects décevant de tous psychotropes et des effets d’accoutumance, beaucoup de ceux qui souffrent de céphalées de tension très anciennes, en général, renoncent à la longue, finalement, à prendre tout médicament.
Les psychotropes ne sont donc pas la panacée universelle, attendue par les malades, pour le traitement des céphalées de tension.
Ajoutons que le recours systématique aux psychotropes, pour traiter les affections psychiatriques ou psychologiques, ont régulièrement été dénoncés, à de nombreuses reprises, par exemple, par le Professeur, psychiatre et chef de service à l’hôpital de Caen, Edouard Zarifian43, le docteur Philippe Foucras de l’association Formindep44, le docteur Philippe Even _ pneumologue, Professeur émérite à l'Université Paris Descartes, président de l’Institut Necker, ayant participé à des commissions scientifiques de l’INSERM et du ministère de la Santé45 _, certains rapports de commissions sénatoriales46, la revue Prescrire47 48 etc.
Certaines personnes peuvent mal supporter certains traitements. Elles peuvent manifester des sortes « d’intolérances » médicamenteuses, comme, par exemple, avec les dérivés morphiniques _ avec la codéine etc… _ pouvant, par exemple, provoquer des nausées, des vertiges, des malaises, des effets psychiques … chez elles.
Notons que les céphalées de tension de certains malades peuvent être aggravées par les psychotropes et par tout médicament touchant au système nerveux central (tels que les benzodiazépines). C’est en particulier le cas des traitements à base de Laroxyl (qu’il soit en goutte ou injectable), un psychotrope antidépresseur, sensé avoir un effet antidouleurs, très souvent prescrits pour les céphalées de tension.
En résumé :
a) En général, les médicaments prescrits (c'est-à-dire les psychotropes) sont insuffisamment efficaces face aux céphalées de tension fortes et/ou anciennes.

b) Les psychothérapies et les méthodes de relaxation se révèlent inefficaces pour la plupart des céphalées de tension chroniques, surtout si elles sont anciennes, sauf quelques cas très rares (voir cas de Christine plus loin).

b) Donc, quand les médicaments n’ont plus d’effet et pas d’effet suffisamment efficace, face à la douleur, il faut alors tenter de trouver ou de se reposer sur d’autres armes (nous en reparlerons plus loin).


Yüklə 1 Mb.

Dostları ilə paylaş:
1   2   3   4   5   6   7   8   9   ...   36




Verilənlər bazası müəlliflik hüququ ilə müdafiə olunur ©muhaz.org 2024
rəhbərliyinə müraciət

gir | qeydiyyatdan keç
    Ana səhifə


yükləyin