Le Plan Directeur d’Assainissement de la Ville de Yaoundé proposé par SOGREAH en 1993 fait état des stations sanitaires de quartier qui sont des infrastructures construites pour être partagées par des ménages voisins : Ces stations étaient conçues en fait pour tenir compte de la petite taille des parcelles dans les quartiers à habitat spontané dense (parfois moins de 150 m2), mais elles n’ont jamais pu être expérimentées sur le terrain parce que dans les coutumes des populations il est impossible de partager des latrines avec des voisins surtout lorsqu’on ne les connaît pas, ceci s’explique surtout parce qu’il est communément admis que celui qui a accès aux toilettes de quelqu’un d’autre peut facilement entreprendre des pratiques occultes contre lui.
Les résultats de l’analyse comparative des coûts de construction et de maintenance des différents dispositifs figurent sur le tableau 26. Il faut également prendre en compte les coûts de l’apport énergétique nécessaire au fonctionnement.
L’on peut raisonnablement envisager de mettre en place des systèmes évolutifs permettant de passer du systèmes individuels à des systèmes collectifs décentralisés. Pour cela il est nécessaire de combiner les techniques élémentaires qui sont connues et qui fonctionnent actuellement de manière séparée (par exemple fosse septique et champ d’épandage).
Une alternative consiste aussi à utiliser des latrines sèches à double fosse pour les matières fécales et à évacuer simultanément les eaux ménagères par le réseau d’assainissement pluvial. Cette possibilité présente un certain nombre d’avantages parmi lesquelles on pourrait citer : la prolongation du cycle d’utilisation des fosses, diminution ou ralentissement des vitesses de transmission des germes pathogènes vers les nappes souterraines et l’accélération de la dégradation de la matière organique. Mais, elle requiert des soins particuliers à apporter aux réseaux d’assainissement pluvial ; de plus il faut dans ce cas que la précollecte des déchets solides soit convenablement assurée de manière à éviter l’obstruction des ouvrages. Si elles sont exploitées de manière adéquate, leur utilisation permet d’éliminer des organismes pathogènes avant la vidange. Il n’est donc pas nécessaire de transporter les boues dans un site de traitement.
Tableau n°26 : analyse comparative des coûts de construction et de maintenance des dispositifs d’assainissement
Typologies |
Conditions d’utilisation
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Coût de construction
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Coûts de maintenance
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Bas
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Moyen
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Elevé
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Faible
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Moyen
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Elevé
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B1
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Réseau d’assainissement +
STEP à boues activés
(centralisé)
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B2
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Réseaux d’assainissement +
traitement en fosse +
champ d’épandage ou filtre à sable ou filtre à roseaux
(décentralisé)
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B3
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Réseaux d’assainissement +
fosse septique +
puisard (individuel)
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B4
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Réseaux d’assainissement +
lagunage
(décentralisé)
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B5
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Réseau d’assainissement +
champs d’épandage
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B6
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Latrines sèches à double fosse + réseau pluvial
(individuel)
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B7
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Station sanitaire de quartier
(décentralisé)
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