D.3.1.1 Ressource en eau
La région de Saint-Louis recèle un potentiel important de ressources en eau comprenant les eaux de pluies, les eaux de surface et les eaux souterraines.
D.3.1.1.1 Eaux de surface
Les eaux de surface de la région sont constituées essentiellement par le fleuve Sénégal et ses réservoirs annexes que sont ses affluents et défluents et le lac de Guiers qui alimente Dakar et certaines autres localités du Sénégal.
Le fleuve Sénégal est le plus grand fleuve de l’Afrique du Nord Occidentale, la superficie de son bassin versant est d’environ 300 000 km², avec une longueur de 1 800 km. Avec la création de l’OMVS, les barrages de Diama et de Manantali ont été réalisés pour permettre de mieux stabiliser le niveau d’eau du fleuve.
La moyenne vallée a un réseau hydrographique réduit par rapport à la haute vallée, à cause d’une part de la faible pluviosité généralement inférieure à 300 mm/an mais aussi de sa faible pente (0,03 % en moyenne).
L’avènement des barrages de Diama mis en service en 1986 situé à 27 km en amont de Saint-Louis et de Manantali mis en service en 1988, est venu accroître le potentiel en eau de surface au niveau de la moyenne vallée. Diama est un barrage anti-sel qui permet aussi l'irrigation en double culture ainsi que l'amélioration du remplissage du Lac de Guiers. En effet, le débit moyen interannuel du fleuve Sénégal est à ce jour de 732 m3 /s, soit un volume d’eau correspondant à 23 milliards de mètre cube contre 432 m3/s pour un volume d’eau correspondant à 13 milliards de mètre cube avant la mise en service des barrages de Diama et Manantali.
Ainsi, l’aménagement du fleuve Sénégal grâce aux périmètres hydro-agricoles, pose de nombreux problèmes environnementaux et socio-économiques qui risquent de compromettre la ressource et la santé des populations. Les problèmes majeurs y découlant sont :
La régulation du fleuve Sénégal qui :
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limite l’importance des terres inondées et cultivables en période de crue ;
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réduit l’ampleur et la durée de la crue ;
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modifie le gradient de salinité dans le delta (effet barrage de Diama) et diminue qualitativement et quantitativement la faune itchyologique et réduit par conséquent les potentialités de la pêche fluviale.
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