Rapport provisoire cges ida pepam


RISQUES ET MESURES PROPOSEES



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RISQUES ET MESURES PROPOSEES

  1. Risques identifiés


Lors des consultations menées dans le cadre de cette étude, le consultant a identifié un certain nombre de risques qui pèsent sur la réussite du programme, sur la base des témoignages et expériences formulées par les acteurs de terrain d’une part et sur les caractéristiques biophysiques des futures zones d’intervention d’autre part.

Il s’agit notamment pour la composante I accès à l’eau potable :



  • des difficultés d’accès aux ressources en eau souterraines profondes dans la zone du socle (Département de Bakel). Cette contrainte a longtemps obligé les différents intervenants à privilégier les forages peu profonds avec de faible débit qui ne peuvent pas satisfaire les besoins des populations ;

  • de la qualité des eaux souterraines du maastrichtien dans la zone du socle sont caractérisée par (i) une teneur très forte en fer total (ouest et centre du département), parfois 10 fois > à la norme OMS (0,2mg/l) ; (ii) une présence de fluor également supérieure à la norme OMS. Ces contraintes peuvent avoir des effets sur la qualité des eaux de boissons et poser des problèmes de santé publique ;

  • du taux du domaine classé du département de Ranérou est très élevé (88% du département) ; ceci limite les possibilités de réaliser des ouvrages hydrauliques étant donné que la législation forestière ne le permet pas alors que le cheptel est assez important et dépourvu d’ouvrages pour leur abreuvement.

Il s’agit pour la composante II assainissement du choix de ne mettre en œuvre que l’infrastructure d’assainissement et de laisser aux bénéficiaires réaliser la superstructure. Cette option peut poser des problèmes d’acceptabilité sociale des ouvrages proposés par le sous-programme.


    1. Mesures proposées


Il est recommandé pour la composante accès à l’eau potable:

  • Que le captage des eaux superficielles soient privilégier pour une adduction d’eau multi-village avec un traitement préalable;

  • Que des unités de déférisation et de défluorisation soient accouplées aux ouvrages de distribution d’eau ;

  • Que le domaine classé soit éviter pour la réalisation d’ouvrages hydrauliques ;

Concernant la composante assainissement, il est recommandé un renforcement de l’IEC pour une meilleure acceptation des ouvrages proposés à défaut de réaliser la superstructure.
  1. LA CONSULTATION DU PUBLIC


Des séances de consultations avec les parties prenantes et les acteurs intéressés ont été organisées en vue de les informer sur le projet d’une part, et de recueillir leurs points de vue d’autre part.

La consultation du public permet la prise en compte du rôle, des capacités, des perceptions, des attentes et des préoccupations de l’ensemble des acteurs concernés dans la formulation du sous programme IDA PEPAM.


    1. Les objectifs de la consultation


L’objectif global des consultations publiques dans le cadre des évaluations environnementales, est d’associer les populations à la prise de décision finale concernant un programme ou un projet.

Quant aux objectifs spécifiques poursuivis par une telle démarche, ils permettent :



  • de fournir premièrement aux acteurs intéressés, une information juste et pertinente sur le programme, notamment, sa description assortie des effets négatifs ;

  • d’inviter les acteurs à donner leurs avis sur les propositions de solutions et instaurer un dialogue.

  • de valoriser le savoir faire local par sa prise en compte dans les choix technologiques à opérer,

  • d’asseoir les bases d’une mise en œuvre concertée et durable des actions prévues au programme.
    1. La démarche adoptée


La démarche a privilégié les entretiens collectifs ou individuels avec les acteurs concernés par le programme.

Ces types d’entretiens individuels ou par groupe de discussion, réalisés sur la base d’un check list préétabli, favorise une grande profondeur des éléments d’analyse recueillis. La souplesse et la faible directivité du dispositif, permettent de récolter des témoignages et les interprétations des interlocuteurs en respectant leur propre cadre de référence, leur langage et leurs catégories mentales.

Le choix des acteurs consultés réside dans leur implication directe ou indirecte à quelque échelon (national, régional, local, niveau village) dans le processus de conception et/ou d’exécution d’un programme d’accès à l’eau et à l’assainissement.

Les structures et acteurs rencontrés sont nombreux et variés. Ils peuvent toutefois être réunis en quatre (4) catégories à savoir :



  1. les services techniques nationaux,

  2. les services techniques locaux de la région de Tambacounda,

  3. les services techniques locaux de la région de Matam, et

  4. les élus locaux, les OCB et les ONG.

Chaque catégorie comprend en son sein plusieurs acteurs.


    1. Le contenu des consultations


Les tableaux 8 rappellent les préoccupations des différents acteurs rencontrés.

Tableau 8 : Récapitulatif des préoccupations

Réactions

Acteurs

Les préoccupations

Les services techniques

nationaux

  • une réduction du paquet technologique qui était proposé dans le programme initial ;

  • un problème au niveau des populations pour honorer la contre partie financière requise pour bénéficier des latrines ;

  • un déficit d’IEC (d’information, d’éducation et de communication) auprès des populations locales pour participer activement à la mise en œuvre du programme.

Les services techniques

de Tambacounda

  • le tarissement de la Falémé en cas de transfert ;

  • les points de passage des canalisations à cause du caractère accidenté du relief ;

  • la création de lacs d’accumulation, des réservoirs et des suppresseurs ;

  • la prévention des conflits potentiels qui pourraient naître de l’usage de la ressource entre la SAED et les populations locales.

Les services techniques

de Matam

  • La présence des réserves forestières dans le Ferlo

Les élus locaux de Moudéry

  • le déficit de compétence managérial de l’ASUFOR qui constitue le comité de gestion ;

  • les difficultés de trouver des moyens financiers pour acquérir des pièces de rechange ;

  • la surexploitation du forage ;

  • la « surlatrinisation » des concessions ;

  • la proximité des puits et des fosses non étanches  dans les maisons;

  • la difficulté de vidanger les fosses pleines du fait de l’inaccessibilité de certaines maisons ;

  • le coût exorbitant de la vidange des fosses,

  • la construction de certaine fosse dans la rue ;

  • la stagnation des eaux pluviales ;

  • le rejet par les populations des édicules publics ;

  • l’inexistence de bacs à laver ;

  • les problèmes d’évacuation des eaux usées.

Les élus locaux de Gabou

  • la difficulté de mobilisation de la contre partie financière pour certaines populations démunies ;

  • l’absence de camions de vidanges ;

  • le problème de gestion des ordures ménagères

Les OCB et ONG de Bakel

  • ressource aléatoire dans la zone du socle ;

  • ressource éloignée dans la zone sédimentaire ;

  • le déficit d’édicules publics dans les lieux publics ;

  • le manque d’eau et l’hygiène dans les édicules ;

  • absence d’étanchéité des fosses ;

  • la prolifération des déchets plastiques

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