Recueil des résumés retenus par les membres du Conseil Scientifique du gicc le 5 décembre 2016

Evaluation par Gilles Guerassimoff (extérieur, école des Mines)

Acronyme et titre du projet : REPLAY

Réhabilitation Energétique du Parc de Logements Anciens

Responsable scientifique (Nom et organisme): Marion BONHOMME

Ecole Nationale Supérieure d’Architecture (ENSA) de Toulouse

Score final (somme des scores des rubriques) : 15

Appréciation globale (A B C) : A

Commentaire :

Points forts du projet : Projet pluridisciplinaire bien construit ayant une application directe valorisable auprès des acteurs de l’aménagement urbain et notamment de la réhabilitation énergétique des logements sociaux.

Points faibles du projet : manque d’explications sur la potentielle diffusion des outils développés ainsi que sur les méthodes multicritères utilisées.

Appréciation générale justifiant l’avis

Objectifs clairs et complémentaires (développement d’un outil d’aide à la décision et une base de données de capitalisation de l’expérience). Application directe pouvant être reproduite sur tout le territoire et au-delà. Équipes complémentaires avec une grande expérience sur ce type de domaine. Résultats sur l’adaptation au CC clairs et dédiés à une partie de la société qui ne peut que les subir.

Evaluation par Didier Richard (CS GICC)

Acronyme et titre du projet : REPLAY – Réhabilitation Énergétique du Parc de Logements Anciens

Responsable scientifique (Nom et organisme) : Marion Bonhomme, Laboratoire de recherche en Architecture (LRA) - 83 rue Aristide Maillol, BP 10629 - 31106 Toulouse Cedex 1

Score final (somme des scores des rubriques) :

Appréciation globale (A B C) : B

Commentaire :

Points forts du projet : la problématique est claire et les enjeux clairement présentés. L’implication des bailleurs sociaux est intéressante.

Points faibles du projet : les éléments méthodologiques sont un peu faibles, et permettent mal d’évaluer la nature de la plateforme SIG annoncée, entre base de données et véritable plateforme d’analyse multicritère. L’interdisciplinarité mobilisée reste une interdisciplinarité « de proximité », car on ne perçoit pas bien l’implication des équipes qui pourraient être mobilisées sur les dimensions sociales notamment.

Appréciation générale justifiant l’avis

C’est un projet bien ciblé, qui aurait mérité d’afficher plus d’ambition, notamment en matière d’intégration des dimensions sociales de la problématique, et qui souffre de quelques insuffisances dans la présentation méthodologique pour ce qui concerne plus particulièrement le niveau de développement envisagé pour l’analyse multicritères annoncée.

(23) FORADAPT-SIM (quatrième lot)

Titre du projet	Vers une méthodologie générique pour adapter les forêts au changement climatique: Evaluation en région PACA d’une approche basée sur la modélisation
Acronyme	FORADAPT-sim
Mots clés (5 à 10)	Adaptation, forêt, modélisation, atténuation, feu, sécheresse, sylviculture, migration assistée
Nom du coordinateur scientifique Titre, Fonction	Davi Hendrik Chargé de Recherche (HDR)
Organisme Adresse Téléphone Email	INRA PACA INRA, Ecologie des Forêts Méditerranéennes, Site Agroparc, Domaine Saint Paul 04 32 72 29 99 [e-mail]
Organisme(s) et Laboratoire(s) impliqués dans le projet	URFM (Ecologie des Forêts Méditerranéennes), LEF (Laboratoire d’Economie Forestière), FNE (France Nature Environnement), SMAEMV (Syndicat Mixte d'Aménagement et d'Equipement du Mont-Ventoux et de Préfiguration du Parc Naturel Régional du Mont-Ventoux) CNPF (Centre national de la propriété forestière)
Organisme(s) gestionnaire(s) des crédits	URFM
Coût prévisionnel total (TTC) et montant de l’aide demandée (TTC)	Coût prévisionnel total : 398 749€ Aide demandée : 99 083 €
Cofinancements assurés et/ou prévus (TTC) (y compris autres que nationaux)	-
Durée (24 mois minimum – 36 mois maximum)	30 mois

Résumé

L’accord de Paris conclu fin 2015 dans le cadre de la 21e Conférence des parties de la Convention-Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique (CCNUCC), constitue une nouvelle étape déterminante, qui doit nous pousser à engager plus loin et plus efficacement dans les territoires, l’adaptation des écosystèmes forestiers au changement global. Cette adaptation doit se traduire par des choix de sylviculture et la promotion de ressources génétiques forestières capables d’atténuer le changement climatique et de maintenir la pluralité des services écosystémiques rendus par les écosystèmes forestiers.

Une des questions clés posées face au changement global est la capacité des sociétés humaines à anticiper les possibles effets des différents changements en cours : augmentation du CO₂, des températures et des évènements extrêmes (canicule, sécheresse), changement du régime des pluies, et des usages de la forêt (ex. filière biomasse énergie). Tous ces effets peuvent se conjuguer de façon complexe. Pour cette raison, si les approches empiriques basées sur les connaissances des gestionnaires ou sur les relations entre le climat et la présence d’espèces sont utiles et efficaces, elles doivent être complétées par des approches plus mécanistes, tenant compte des acquis les plus récents de la recherche fondamentale.

Le projet FORADAPT-sim a pour objectif de tester une méthodologie en trois temps (modélisation basée sur les processus - estimation des services écosystémiques - recherche participative d’adaptation) sur un cas d’étude précis ancré dans un territoire en profonde mutation. Le principal verrou que nous souhaitons lever concerne le lien entre la recherche fondamentale, les outils qu’elle développe et les besoins opérationnels des acteurs.

Nous travaillerons sur deux écosystèmes en région Provence-Alpes Côte d’Azur (PACA) : la hêtraie-sapinière qui se situe là en limite d’aire de répartition et qui est extrêmement vulnérable au changement climatique, et les peuplements de pin d’Alep et de chêne Vert, typiques de la zone méditerranéenne et plus résistants à la sécheresse, mais sur lesquels le risque d’incendie est important.

Dans la tâche 1, nous simulerons avec le modèle CASTANEA sur la région PACA, sous climat passé et futur les variables suivantes : la séquestration de carbone, la croissance, la recharge en eau des nappes, la reproduction et la mortalité. A partir de ces simulations, nous en déduirons à l’aide du modèle FuelManager et de simulations du modèle FIRETEC l’évolution du risque incendie.

Dans la tâche 2, l’état de la végétation actuel et les sorties de nos simulations seront utilisés pour évaluer économiquement les services écosystémiques (SE). Nous utiliserons les modèles économiques proposés par le logiciel INVEST pour en déduire la fourniture de différents SE et leur évolution avec le changement climatique.

Dans la tâche 3, nous organiserons des sessions de travail avec un panel d’acteurs diversifiés : forestiers, parcs naturels, associations, élus. Ce panel d’acteurs débattra en amont, de la hiérarchisation des services écosystémiques ciblés et en aval, de la liste des mesures à prendre pour l’adaptation des forêts de la région.

Dans la tâche 4, nous traduirons ces mesures d’adaptation dans un plan de simulations pour les modèles basés sur les processus (notamment NOTG modèle 3D permettant de tester l’effet de choix sylvicole), afin de refaire en fin de projet une évaluation des SE une fois les mesures de gestion pour l’adaptation prises en compte.

L’objectif n’est pas tant à ce stade de proposer des réponses robustes et définitives sur la gestion des forêts en région PACA, que de tester la faisabilité d’une démarche multidisciplinaire et consultative associant les acquis les plus récents de la recherche fondamentale en écologie et en économie et les besoins des acteurs.