Evaluation par Xavier Litrico (Extérieur, SUEZ)
Acronyme et titre du projet : GEPET-Eau 2
Responsable scientifique (Nom et organisme): Eric Duviella, Mines Douai
Score final (somme des scores des rubriques) :
Appréciation globale (A B C) : B
Commentaire :
Points forts du projet
Le projet est pertinent scientifiquement, et propose une extension des résultats obtenus lors d’un premier projet GEPET-Eau sur la gestion des voies navigables. Il est clairement à visée appliquée, et est construit en partenariat avec un acteur opérationnel Voies Navigables de France (VNF).
Points faibles du projet
Le projet est séparé en deux volets: l’un orienté autour de développements informatiques pour construire un outil, et l’autre orienté autour de recherches amont, et le lien entre les deux volets n’est pas très clair.
L’organisation du projet n’est pas suffisamment détaillée, en particulier le rôle du post-doc à recruter n’est pas précisé.
Appréciation générale justifiant l’avis
L’avis global est que ce projet est une bonne proposition, mais qui comporte plusieurs points d’amélioration possibles, aussi bien sur le contenu du programme scientifique que sur la description de l’organisation.
Evaluation par Beat Burgenmeier (CS GICC)
Acronyme et titre du projet : GEPET-Eau 2
Responsable scientifique (Nom et organisme):
Florine Andrzejewski, Institut Mines Télécom
Score final (somme des scores des rubriques) :
Appréciation globale (A B C) : A
Commentaire :
Ce projet thématise un classique, à savoir le lien entre l’eau et le changement climatique. Il traite l’eau sous l’aspect économique d’un vecteur de transport, ce qui soulève des questions importantes sur le changement modal de moyens de transports polluants et moins polluants. Il propose un outil d’étude de la résilience des voies navigables face au changement climatique, génère des scénarios concrets basés sur des observations passées et anticipées, développe des approches optimales, notamment celles basées sur l’intelligence artificielle, et détermine les zones les plus contraintes du réseau des voies navigables.
Points forts du projet
Ce projet est en rapport direct ave le projet GEPET-Eau de l’APR 2012. Il assure la continuité et poursuit un investissement dans une recherche dont l’importance n’a pas besoin d’être démontrée.
Points faibles du projet
Ce projet reflète une approche scientifique très cohérente qui s’inscrit dans une logique d’optimisation chère aux ingénieurs, sans forcément se soucier ces apports des sciences humaines. Les aspects d’acceptabilité sociale des mesures d’adaptation ne sont donc pas suffisamment pris en compte.
Appréciation générale justifiant l’avis
Ce projet est difficile à juger, car il soulève une question de principe. Faut-il privilégier la continuité et se concentrer sur un nombre restreint de sujets, ou faut-il créer de nouvelles incitations de recherche quitte à superficiellement saupoudrer de nouvelles équipes ? Je soutiens plutôt la première variante où l’on s’attend à un progrès lent et continu.
(20) INDICASH (premier lot)
Titre du projet
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INDicateurs nIvo-Climatiques pour l'Adaptation des Stations de sports d'Hiver
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Acronyme
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INDICASH
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Mots clés (5 à 10)
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Neige, stations, climat, vulnérabilité, viabilité, adaptation, damage, neige de culture
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Nom du coordinateur scientifique
Titre, Fonction
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Samuel Morin
Dr - IPEF, Chercheur et Directeur du Centre d’Etudes de la Neige
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Organisme
Adresse
Téléphone
Email
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Météo-France – CNRS, CNRM UMR 3589 ;
Centre d’Etudes de la Neige, 1441 rue de la piscine,
38400 St Martin d’Hères
04 76 63 79 03
samuel.morin@meteo.fr
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Organisme(s) et Laboratoire(s) impliqués dans le projet
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Météo-France – CNRS, CNRM, UMR 3589
Irstea Grenoble, Unité Développement des Territoires Montagnards
Irstea Grenoble, Unité Erosion Torrentielle, Neige et Avalanches
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Organisme(s) gestionnaire(s) des crédits
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Météo-France (pour CNRM UMR 3589)
Irstea (pour Irstea Grenoble)
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Coût prévisionnel total (TTC) et montant de l’aide demandée (TTC)
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Coût total du projet : 313 k€
Aide demandée : 100 k€
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Cofinancements assurés et/ou prévus (TTC) (y compris autres que nationaux)
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Co-financement INTERREG POCTEFA Clim’Py : 83 k€
(18 mois de post-doc D. Verfaillie).
Autofinancement Météo-France et Irstea : 130 k€
(salaires de personnels permanents impliqués).
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Durée (24 mois minimum – 36 mois maximum)
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30 mois
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Résumé
Les stations de sports d’hiver représentent aujourd’hui un maillon essentiel de l’économie française avec 54 millions de journées-skieurs vendues en 2015 et environ 120.000 emplois. Plus globalement, l’apport de l’économie touristique hivernale aux exportations commerciales françaises est évalué à 2 milliards d’euros. La bonne santé des stations constitue de fait, un enjeu crucial pour les territoires de montagne. De multiples incertitudes pèsent sur ce secteur économique au rang desquels le changement climatique occupe une place centrale. En effet, la neige, produit d’appel des clientèles, constitue une ressource critique pour le fonctionnement actuel et à venir des stations de sports d’hiver, dont toutes les projections climatiques prédisent la raréfaction. Des méthodes spécifiques de gestion de cette ressource (damage, neige de culture) sont mises en œuvre et correspondent à des leviers d’adaptation, eux-mêmes sensibles à l’évolution climatique. Néanmoins la perception sociétale et économique de l’impact du changement climatique fait l’objet de controverses, liées d’une part aux difficultés intrinsèques de la communication des incertitudes en science du climat, mais aussi à l’inadéquation des indicateurs utilisés à ce jour pour estimer la vulnérabilité de cette filière et son potentiel d’adaptation.
Le projet INDICASH (INDicateurs nIvo-Climatiques pour l'Adaptation des Stations de sports d'Hiver), grâce à une approche combinant des lectures disciplinaires, relevant de la climatologie, de la modélisation du manteau neigeux, de la statistique ainsi que de l’économie touristique, se propose de développer et d’appliquer un cadre interprétatif innovant pour l’étude intégrée d’un des pans socio-économiques les plus directement sensibles à l’évolution du climat, à l’échelle de la France entière. Il s’appuie notamment sur les travaux de la thèse de Pierre Spandre (« Observation et modélisation des interactions entre conditions d’enneigement et activité des stations de sports d’hiver dans les Alpes françaises », soutenue le 5 décembre 2016). Cette thèse a développé une méthodologie permettant de relier les conditions météorologiques et d’enneigement simulées à l’échelle annuelle à la fréquentation des domaines skiables des Alpes, ainsi que des moyens d’estimation du volume de neige de culture nécessaire à l’atteinte d’objectifs annuels d’enneigement, permettant d’en estimer les quantités d’énergie et d’eau nécessaires. Les principaux objectifs du projet INDICASH sont les suivants :
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Généralisation à l’ensemble des massifs montagneux français de la BD Stations (Alpes, Pyrénées, Corse, Massif Central, Jura, Vosges), opérée par Irstea Grenoble, permettant de synthétiser les informations géographiques et socio-économiques pertinentes pour l’étude des stations de sport d’hiver.
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Réalisation de simulations SAFRAN-Crocus pour la neige naturelle et gérée (damage, neige de culture pour plusieurs taux d’équipements des stations) pour l’ensemble des massifs montagneux français, en réanalyse pour la période 1958 – 2016 et en projection pour le 21ème siècle en utilisant un ensemble de scénarios EUROCORDEX (RCP2.6, 4.5 et 8.5) et la méthode de descente d’échelle ADAMONT (Verfaillie et al., 2016).
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Calcul des indicateurs nivo-climatiques résultats du croisement des informations de la BD Stations avec les simulations SAFRAN-Crocus pour l’ensemble des stations françaises, en analyse comme en projection, et analyse des résultats à l’échelle des massifs montagneux au regard de la fréquentation passée des domaines skiables et des retours des acteurs socio-économiques concernés.
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Enrichissement du portail public d’accès à la BD Stations d’Irstea, le Stationosocope, (http://www.observatoire-stations.fr) en y adjoignant la dimension climatique passée et future issue du calcul des indicateurs nivo-climatiques, incluant une représentation explicite de l’incertitude associée aux projections climatiques.
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Enrichissement des portails publics ClimatHD et Drias dont Météo-France est opérateur concernant le climat et l’enneigement en montagne et leurs impacts concernant la ressource en eau et le tourisme.
Les résultats scientifiques et techniques du projet INDICASH permettront d’engager un dialogue fondé sur des bases scientifiques solides, entre collectivités locales, autorités de gestion et de planification, et responsables des domaines skiables, en vue de préciser la vulnérabilité et les capacités d’adaptation de la filière de tourisme de neige vis-à-vis du changement climatique.
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