Les produits phytosanitaires répandus par pulvérisation sur les cultures sont devenus une cause de préoccupation de la part des pouvoirs publics et des populations. Ils sont régulièrement retrouvés dans les eaux de pluie. Les mesures par capteurs physico-chimiques sont possibles mais il s’agit de méthodes difficiles à mettre en place au cœur des cultures. L’emploi de bioaccumulateurs croissant naturellement peut représenter une approche nouvelle permettant de mettre en place un suivi et une meilleure connaissance des zones à risques. Les lichens ont été utilisés dans ce but en 1999 mais il est nécessaire de définir un protocole d’emploi pour un nouvel outil pour la surveillance de l’imprégnation atmosphérique. Ce projet, envisagé sur deux catégories de cultures, maraîchères et céréalières, aborde les relations pouvant exister entre le contenu atmosphérique dans les secteurs de cultures et dans les villes les plus proches. Il a été décidé de pratiquer des collectes de thalles du lichen Xanthoria parietinaet de les soumettre, après préparation et transmission à un laboratoire agréé, à des dosages de molécules phytosanitaires, selon les techniques de chromatographie HPLC, GC-NPD ou GC-NED. Il a été retenu de procéder en deux étapes, l’une au printemps pendant la principale période de traitement, et l’autre à la fin de l’été, hors des périodes de cultures intensives. A partir des résultats de 12 échantillons, l’objectif était de définir un protocole de sélection des sites à surveiller et d’améliorer la connaissance de l’imprégnation du milieu à partir des transferts atmosphériques.