ii) une action de modélisation déterministe des processus couplant dynamique et chimie atmosphériques. L’originalité de cette action réside dans la finesse de la résolution spatiale nécessaire en raison de la topographie des vallées engendrant des vents de pentes et de vallée. Cette action a demandé la mise en place de cadastres d’émission dans les deux vallées, avec des tailles de maille fines (300 m à Chamonix, 1 km en Maurienne). Une première version de ces cadastres est en cours de finalisation, mais des améliorations seront apportées au cours de la seconde année du programme Primequal. En parallèle, le modèle non hydrostatique de dynamique atmosphérique (ARPS) a été mis en place (description des paramètres de terrain, d’occupation du sol, couplage avec les entrées des données météo du code MM5, imbrications multiples dans des zones géographiques à différentes échelles, compatibilités des schémas numériques, modules de post traitement, …) et testé à une maille de 300x300 m dans le cas de Chamonix. Il a été validé avec les données météorologiques de campagnes d’été. Le module de chimie gazeuse TAPOM a été implanté (en collaboration avec l’équipe d’A. Clappier de l’EPFL, Lausanne, qui l’a élaboré) dans le code et testé lui aussi avec les données de campagne d’été 2003. Le forçage chimique des frontières du domaine dans TAPOM est assuré par le code CHIMERE. TAPOM utilise le solveur chimique RACM qui prend en compte 73 espèces chimiques dans 237 réactions chimiques.
L’ensemble de ces tests de validation donne déjà des résultats très satisfaisants permettant d’étudier des indicateurs chimiques dans la vallée. NOy, les rapports H2O2/HNO3 et O3/NOz démontrent le régime particulier de l’ozone contrôlé par les composés organiques volatils. Les résultats des simulations dynamiques et chimiques entreprises sur l’hiver avec la même méthodologie que l’été sont très encourageants et devraient permettre rapidement d’initier des études d’impact portant plus spécialement sur les composés primaires et les particules. Ce type d’études sera réalisé pour des scénarios spécifiques (une série décrivant les situations météorologiques, une autre les scénarios les plus intéressants du point de vue des émissions dans les vallées). Ces différents cas seront définis lors de cette seconde année du programme.