Revue de presse des journaux scolaires et lycéens



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L’Obsédé textuel – Mars-avril 2005 – Lycée Eugène Delacroix – Maisons-Alfort (94) – Académie de Créteil

(Texte figurant uniquement dans l’édition électronique)
Les lycéens dans la rue
« Lycéens en grève ! ! ! », une formule scandée par des milliers de jeunes ces dernières semaines, qui semble être devenu un rite, un passage obligé pour chacun d’entre nous, à en juger par le retour cyclique des lycéens dans la rue, tous les ans ou presque. Au risque d’étouffer des revendications diverses. Afin de mettre les choses au clair, je suis donc allée à la rencontre de ces jeunes grévistes.

Au fil des rencontres les arguments se multiplient, certains parlent d’un « malaise général », car après tout : « les lycéens ressentent que quelque chose ne vas ». Mais ces cortèges défilent-ils seulement pour manifester d’une peur pour leur avenir ou plutôt pour défendre leur idée du lycée ?

Les lycéens ne sont pas les seuls présents, parmi eux se glissent des étudiants, ceux-là viennent réclamer la possibilité de travailler à côté des cours, ce qui s’avère pour eux impossible à cause du système de contrôle continu à la fac. Ils dénoncent également la fin des débouchés pour tous les étudiants qui envisageaient de devenir professeurs d’arts plastiques, de musique… du fait de la suppression progressive de ces options particulières dans les lycées.

On le voit, les revendications sont multiples.

J’ai également rencontré le collectif de la coordination des lycéens toulousains qui a pu m’expliquer en quoi, pour eux, la loi Fillon serait une pression et desservirait l’éducation. Parmi leurs critiques : le retrait des DGH, mise en place d’un contrôle continu comptant pour le bac, la suppression des … des TPE qui enthousiasment certains manifestants. Certes la mise en pratique n’a pas toujours été la hauteur, mais pouruoi supprimer avant de chercher à améliorer ?

Faut savoir que ce type d’organisations lycéennes doit faire appel à d’autres dicats pour les aider financièrement, ils précisent cependant que cette aide ne les influence en aucun cas quant à leurs idées…

Ces lycéens impliqués dans cette action et au courant des lois existent, ils mettent qu’une grève le mercredi après-midi ou le samedi aurait moins d’impact et surtout serait moins suivie.

On peut alors dire combien des lycéens présents aux manifestations savaient lement pourquoi ils étaient là ? La polémique n’est sans doute pas là, car tout ce ne sont pas les élèves qui criaient en cœur « Fillon on t’enc… » quels il faudra prêter attention mais plutôt ceux qui connaissent le but de leur action. Tous les lycéens que j’ai rencontrés s’accordent à dire que ceux seulement là pour sécher finissent par discréditer le mouvement. Il est clair que ce type de comportement ne sert encore une fois qu’à donner de nouveaux arguments aux opposés à la grève.

A en juger par le rabâchage des médias sur les casseurs lors des manifestations à Paris, on pourra regretter la médiatisation de cette événement.

Enfin, si tout le monde veut une réforme, personne n’a vraiment su m’expliquer sur quoi elle devrait réellement porter… Nous sommes pourtant les mieux placés pour proposer une amélioration, alors le moment ne serait-il pas venu de faire de réelles propositions, avant que la couverture médiatique ne s’affaiblisse ?

Aurélie

Pour que chacun puisse s’informer et se forger une opinion : www.loi.école.gouv.fr
AlternaviFrances – lycéen Saint Sernin – Toulouse – Académie de Toulouse
(Texte figurant uniquement dans l’édition électronique)
Pour essayer de se rapprocher un peu plus des élèves du lycée, chaque mois, si tout se passe bien et que ça vous plaît, on dressera le portrait d’un élève, surveillant, prof ou agent d’entretien. Ce mois-ci, j’ai fait la connaissance de Simon Brault, élève à Gambier depuis 8 ans.

Nous sommes en novembre. Simon et des amis à lui, lancent un appel à la grève aux lycéens par le biais d’affiches accrochées dans le lycée. Mme Benbassa, voyant les affiches, les arrache et convoque Simon qui avait laissé ses coordonnées sur les affiches !

Elle l’avertit que selon la loi, il n’a pas le droit d’accrocher des affiches sur les murs sans son consentement. Ignorant son avertissement, il repart du bureau, reprend ses affiches et les raccroche pour continuer son appel à la grève.

Lorsque Mme Benbassa s’en aperçoit, elle reconvoque Simon et lui donne 2 heures de colle.

Pourtant malgré les heures de colle et la désapprobation évidente de la proviseure, Simon et des élèves de Gambier et Cornu font une grève générale et défilent dans Lisieux. La raison de cette grève : la suppression du personnel et la surcharge des classes obligeant les élèves à travailler dans de mauvaises conditions car trop nombreux.
La P’tite Marcel – Février 2005 – Lycée Marcel Gambier – Lisieux (14) – Académie de Caen


(Texte figurant uniquement dans l’édition électronique)
Grève contre Fillon : Boucher-de-Perthes en ébullition
Ce mois de mars fut un mois particulièrement riche en action au lycée Boucher-de-Perthes. Les principaux faits d’armes furent bien évidemment les grèves lycéennes des 1er et 8 mars à Abbeville, appuyées de deux manifestations contre la réforme Fillon. C’est tout d’abord le mardi 1er mars qu’un groupe de lycéens de 1re décide de faire grève. Ce noyau commence à passer dans les différentes classes de leur bâtiment, puis bientôt, c’est tout le lycée qui est surpris par un mouvement contestataire, chaque gréviste tentant d’exhorter les élèves des différentes classes à les rejoindre. Très vite les grévistes s’organisent autour de revendications qui rejoignent celle de la coordination lycéenne nationale. Leur leitmotiv : retrait du plan de réforme de l’Éducation national proposé par le ministre François Fillon.

Les lycéens les plus motivés décident que l’après-midi sera consacré à la manifestation. Boucher-de-Perthes doit pouvoir faire entendre sa voix.

Le tracé de la «manif» est très vite dessiné. La police est prévenue dans les temps pendant que d’autres grévistes s’affairent à bricoler pancartes et banderoles, qui ornent très vite les locaux et les bâtiments des lycées, en attendant de servir l’après-midi. Sans véritable organisation préalable, le mouvement prend vie à mesure que de nouveaux grévistes emplissent le hall du bâtiment B. Les lycéens sont regroupés dans un même combat, tous ensemble et contre Fillon ! Il est totalement aberrant de penser, comme certains médias l’ont laissé entendre, que le mouvement serait né sous l’impulsion de lycéens ou d’étudiants amiénois. Les lycéens abbevillois ont pris l’initiative de faire grève de leur propre chef, un point c’est tout.[…]

Après la mobilisation du 1er mars, les lycéens les plus engagés ont décidé de se doter d’une structure (comité d’action lycéen), dans l’optique de préparer la mobilisation du 8 mars (lancée au niveau national). Rapidement des annonces ont circulé dans le lycée, des tracts ont été distribués au cours de la journée précédant la grève.[…]

La journée du 8 mars fut un franc succès pour le mouvement lycéen : le matin, confection de banderoles, pancartes et autres drapeaux, comme au 1er mars. Côté nouveauté, plusieurs choses : tout d’abord l’auditorium était ouvert aux grévistes afin qu’ils s’informent des revendications du mouvement lancées par le CAL. Cette initiative particulièrement démocratique était un excellent moyen de mettre en place un espace de débat entre les lycéens. Par la suite, des jeunes du lycée professionnel de Rue ont rejoint dans la matinée le lycée pour participer à la grève. Enfin, cette journée d’action fut bien mieux organisée que la semaine précédente et les lycéens ont disposé davantage de matériel pour la manifestation.

L’après-midi, ce ne sont pas moins de 600 lycéens qui ont à nouveau défilé dans les rues d’Abbeville. L’ambiance y était meilleure avec beaucoup plus d’entrain et de détermination chez les manifestants. Le son des djembés donnait le rythme d’une marche rapide et volontaire au sein du cortège, les mégaphones répercutaient les slogans, plus nombreux et toujours aussi véhéments à l’égard du ministre de l’Éducation nationale. Quelques professeurs sont venus soutenir l’action menée par les lycéens et ont profité des «sittings» organisé en ville pour expliquer leurs motivations.[…]

Tostaky
Le Biface N°14 – Mars-avril-mai 2005 – Lycée Boucher-de-Perthes – Abbeville (80) – Académie d’Amiens

(Texte figurant uniquement dans l’édition électronique)
La réforme Fillon : au fait c’est quoi ?
Nous avons réalisé un sondage sur un échantillon de 153 élèves :
Te sens-tu concerné par la loi d’orientation de l’école ?

- Oui 86 %

- Non 14 %
Depuis quand ?

- Tu l’as appris par les médias 63 %

- Un ami t’en a parlé 17 %

- On t’a distribué un tract sur le parvis du lycée 19 %
-As-tu lu ou consulté pour t’informer :

- Des articles de presse 27 %

- Des forums sur Internet 14 %

- Le rapport de l’Assemblée nationale 7 %

- Seulement le tract que l’on t’a donné 52 %

Es-tu pour ou contre la réforme ?

- Contre 88 %

- Pour 12 %
Si tu es contre :

- As-tu participé à l’une des manifestations ?

- Oui 56 %

- Non 44 %
Comment réagis-tu ?

- Tu essayes de convaincre tout le monde 30 %

- Tu n’en parles pas trop 36 %

- Tu suis tout le monde 34 %
Si tu es pour :

- Parce que tu n’es pas contre ? 50 %

- Car tu penses que cela peut apporter quelque chose de positif 50 %
Campus JF – N°2 – Mars 2005 – Jules-Ferry – Cannes (06) – Académie de Nice

(Texte figurant uniquement dans l’édition électronique)
Point de vue sur les manifs

La révolte lycéenne - «Grève générale !»
Place de la Bastille, l’ambiance commence à chauffer. Pour la plupart des lycéens présents, c’est leur première grande manifestation, le spectacle est donc époustouflant. Entre ceux qui, perdus, se raccrochent à leur téléphone portable en criant «T’es où ? J’te vois pas !», ceux qui prennent des photos de cette masse humaine, montés sur les feux de signalisation, les poubelles, les arrêts de bus et autres perchoirs en tout genre, ceux qui jouent des rythmes enflammés sur leurs instruments pour accompagner les refrains de leurs camarades qui crient à tue-tête, l’atmosphère est à la solidarité. Ce sont en effet 100 000 lycéens qui ont manifesté dans toute la France jeudi 10 février, un beau pied de nez à ceux qui pariaient sur un essoufflement du mouvement entamé fin janvier. L’ampleur du mouvement a aussi réussi pour la première fois à faire bouger un gouvernement qui a osé dire que : «ce n’est pas la rue qui gouverne». Plus récemment, le 8 mars, une nouvelle journée d’action nationale a été menée. Cette mobilisation qui rassembla environ 200 000 lycéens, fut aussi la scène de violences inadmissibles. En effet, les «vrais» manifestants furent victimes de vols et de violences gratuites, sans aucune intervention des très nombreuses troupes de CRS (3 000). Ce genre d’événements cultivent la peur et les raccourcis faciles qui offrent un terrain propice à la droite qui n’est sans doute pas absente de ces actions et de l’inertie policière empoisonnant la volonté de mobilisation. Mais il faut prendre le pas sur ces obstacles qui masquent nos revendications. Qu’est-ce qui fait bouger les lycéens ? Les grandes lignes de la réforme Fillon sont maintenant largement connues :

- l’amputation des TPE, seule matière du bac qui laissait place à l’imagination et au travail en autonomie ;

- le socle commun des connaissances, sorte de «smic éducatif» qui éloignera définitivement les élèves faibles d’un enseignement complet dans toutes les matières, même non industrielles (histoire, géographie, arts plastiques, sport…). Mise en place, dès la 6e, d’heures de «découverte industrielle» destinant à de futurs emplois sous-qualifiés et rapidement précaires. De nombreuses autres perfides mesures sont contenues dans projet, telle que l’obligation d’apprendre la Marseillaise ou l’apparition de la répression policière dans les établissements scolaires, pour pallier les manques d’effectifs. Mais une telle loi, si elle a de quoi révolter, ne peut pas mettre tant de jeunes dans la rue. La mobilisation actuelle tient aussi son ampleur d’un ras-le-bol général de voir les budgets de l’Éducation sans cesse en baisse, de voir que les aides-éducateurs ne sont pas réembauchés, que des filières ferment (90 000 postes en moins dans l’Éducation nationale depuis 2002) ;
- les jeunes se rendent compte que les priorités politiques ne sont pas à l’Éducation. Dans notre bahut, 5 postes ne seront pas renouvelés à la fin de l’année scolaire !

Continuer la lutte ! Les lycéens de France sont désormais coordonnés à travers les CAL (comités d’actions lycéens), la FIDL (syndicat subventionné par le PS) ainsi que l’UNL (union nationale lycéenne). Dans notre lycée, malgré les obstacles posés par l’administration et l
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