« Les crédits ECTS n’expriment pas la mesure dans laquelle l’apprenant satisfait aux exigences des résultats d’apprentissage. La qualité des performances de l’apprenant est exprimée au travers du système de notation national ou de l’établissement. »
« « Tolérance » ou « Compensation » sont des termes utiles lorsqu’un comité d’examen exempte un étudiant de la réévaluation d’une unité où celui-ci a échoué (ou partiellement échoué) lorsqu’il a obtenu des notes suffisamment élevées pour les autres unités. »
Proposition : le rôle de chacun
L’équipe enseignante évalue le niveau des étudiants
le « jury d’UF » apporte une évaluation des acquis sur l’ensemble de l‘UF:
« acquis avec brio », « acquis », « en voie d’acquisition », « non acquis »
Cette note de l’UF et cette appréciation ne seront pas modifiées par la suite et apparaîtront sur la feuille de note.
Le « comité d’examen » (« jury d’année ») examine l’ensemble des résultats
Il décide du passage au vu des notes, appréciations et situation particulière éventuelle de chaque étudiant ; des critères de passage garanti seront définis (proposition plus loin). Les décisions possibles sont « passage », « autorisation de redoublement », « réorientation », « année blanche ».
Il « valide » ou non les UF de l’étudiant.
Quatre mentions possibles : validée, accordée par compensation, décision reportée en septembre, non validée. Les deux premières (et elles seulement) attribuent automatiquement les crédits afférents à l’UF. Ces mentions apparaissent sur la feuille de notes.
Le jury d’établissement est un jury d’appel
Il examine l’ensemble des décisions des jurys d’année, et, en cas d’appel (par l’étudiant, par un enseignants du jury d’année), il peut changer la décision du jury d’année.
Quelques précisions et conséquences
Les garanties pour les étudiants
Au niveau du jury d’UF:
Des seuils garantissent aux étudiants une appréciation minimale. Ces seuils pourraient être par exemple :
Au dessus de 15 : niveau « acquis avec brio » garanti.
Entre 12 et 15 : niveau « acquis » ou « acquis avec brio » garanti.
Entre 10 et 12 : niveau « en voie d’acquisition » ou « acquis » garanti.
Entre 7 et 10 : niveau « non acquis » ou « en voie d’acquisition » garanti.
En dessous de 7 niveau « non acquis » garanti.
Au niveau du comité d’examen :
Des conditions garantissant le passage de l’étudiant seront définies. Elles porteront sur l’ensemble du « profil » de l’étudiant, et comprendront donc en particulier une condition sur la moyenne générale. Ce pourrait être par exemple : mention au moins « acquis » pour des UF correspondant à un certain nombre de crédits (25 ? 35 ?), moyenne générale supérieure ou égale à 12 (ou 11 ?), éventuellement, comme c’était le cas jusqu’à récemment, définition de groupes d’UF devant avoir un nombre minimal d’UF (ou de crédits) au moins « acquis » dans chaque groupe d’UF.
Validation des UF : Toute UF ayant la mention « acquis » ou « acquis avec brio » se voit validée. En cas de passage, toute UF ayant la mention « en voie d’acquisition » est accordée par compensation, en cas de redoublement, d’exclusion ou d’année blanche, elle est non validée. Toute UF ayant la mention « non acquis » et une note inférieure à 7 (6 ??) est non validée.
Au niveau INSA :
Le jury d’établissement est un jury d’appel, qui ré-examine la situation de l’étudiant à sa demande et au vu de l’ensemble des décisions prises.
Rattrapage, dette
La « dette » devient exceptionnelle
Réservée au cas d’un niveau très faible à une UF (systématique si moins de 7 ? moins de 6 ?, jamais si passage et UF « en voie d’acquisition »), de situations particulières exceptionnelles (?). D’où moins de stress pour les étudiants.
Le rattrapage
Est-il encore nécessaire ?
Certains enseignants estiment que son coût, en terme de calendrier, et en termes de gestion, examens… n’est pas à la hauteur de ce qu’il apporte. D’autres estiment que cela donne une bonne occasion aux étudiants concernés de se repositionner sur l’ensemble de l’UF, et que certains étudiants en tirent grand profit.
A ce stade des discussions, nous ne prenons pas position. La possibilité d’un rattrapage en septembre (pour les UF décidées par le jury d’année), qui restera assez marginal, est peut-être une bonne solution intermédiaire.
Une vision chacun à son niveau, une plus grande souplesse d’appréciation
Pour les étudiants
Les choses sont claires : le niveau « normal » pour valider une UF, est 12. Cependant une UF « en voie d’acquisition » (et même une UF « non acquis » si son niveau est supérieur à un certain seuil) sera accordée si le niveau général de l’étudiant est suffisant pour permettre le passage.
En cas de redoublement, seules les UF « acquis », ou « acquis avec brio » ne sont pas repassées.
Pour les enseignants
Chaque organe de décision a un niveau de visibilité adapté à sa décision : copies pour l’attribution des notes, ensemble de l’UF pour l’appréciation sur l’UF, ensemble de l’année pour le jury d’année, ensemble de l’INSA pour le jury d’établissement.
Excepté pour le calcul de la moyenne de l’UF (et de la moyenne de l’année), chaque niveau a une souplesse d’appréciation, encadrée (sauf pour l’attribution des notes et pour le jury d’établissement) par des contraintes, nécessaires pour une meilleure clarté vis-à-vis des étudiants… et une prise de décision plus compréhensible et plus facile.
Cette proposition est en tous points conforme aux instructions sur les ECTS :
Les textes cités sont clairs, et mentionnent la possibilité de l’attribution des ECTS d’une UF en fonction de l’ensemble des résultats de l’année, ce que l’on peut tout à fait comprendre comme la décision de passage (puisque nous fonctionnons en année).
D’autres écoles d’ingénieur ont une procédure proche de celle-ci
Références, points semblables et points différents (à compléter)
La CTI « n’aime pas » la compensation.
Nous pensons que les membres de la CTI peuvent entendre nos arguments, en particulier qu’un tel règlement des études permet une amélioration du niveau, une certaine souplesse, et est bien meilleur qu’un le système 60/60 tel que nous l’avons géré jusqu’à présent à l’INSA. Le fait que d’autres écoles d’ingénieur font un raisonnement assez analogue sans être recalées par la CTI nous semble clair à ce sujet.
Cette proposition est plus conforme aux « valeurs de l’INSA »
Meilleure attention, chacun à son niveau aux spécificités de chaque étudiant. Moins d’automatisme
Quelques modifications envisagées
Suppression totale des dettes :
En accordant par compensation toutes les UF, même sous un seuil bas, en cas de passage.
Avantage : suppression d’un système stressant (dettes) et que l’on prend mal en charge puisqu’il n’y a pas d’enseignement pour les étudiants en dette
Inconvénients : laisse la place à de vraies impasses (ne pas venir aux examens par exemple).
Donne un argument à la CTI comme quoi les UF peuvent être données, et donc à rejeter le système.
Pour les UF « en voie d’acquisition » et en cas de décision de passage, le jury d’année décide s’il valide l’UF ou s’il l’accorde par compensation
Avantage : plus de souplesse.
Inconvénient : cela valide des UF estimées par le jury d’UF non complètement acquise.
Sans conséquence sur la scolarité de l’étudiant
Bien sûr modification des seuils indiqués
Constitution de groupes de matières, avec valeur minimale (moyenne, nombre minimal d’UF « acquis », nombre de crédits concernés par « acquis »…) dans chaque groupe
Avantage : c’est un peu comme cela que nous raisonnons : compensation à l’intérieur d’un groupe cohérent de matières, niveau mini pour chaque groupe. Alors pourquoi ne pas l’indiquer clairement.
Inconvénient : complexification (apparente)…
Quelques remarques et appréciations
Evite deux « catastrophes » du (des) système précédent :
incitation à la médiocrité
redoublement très mal utilisé
Subsidiarité :
Chacun son rôle, sa responsabilité, à la hauteur de sa vision des choses et de ses responsabilités.
Système plus clair, plus simple… et plus souple :
Chacun garde une marge de manœuvre dans ses décisions, pratiquement pas de décision « automatique »