M. BEIGNET - Je vous ai laissé parler et vous allez me laisser parler. Je vais vous dire ce que j’ai à vous dire !
C’est franchement invraisemblable, au 21e siècle, d’entendre de telles affirmations.
Je vais simplement revenir sur le rapport parce que je crois qu’il est inutile d’avoir une longue diatribe sur le sujet.
Ce rapport est complexe. Il est vrai que le développement durable est complexe et infiniment difficile à appréhender dans sa globalité, pour une raison simple : il y a des tuyaux un peu partout et, à regarder de loin, cela ressemble forcément un peu à une usine à gaz.
Pourtant, à travers ce rapport, on voit, on mesure un peu mieux ce qu’est la cohérence de la stratégie régionale sur le développement durable et surtout sa mise en œuvre depuis plusieurs années. Nous sommes lancés dans cette histoire depuis une dizaine d’années, puisque la première charte a été adoptée par la Région voici dix ans. Nous avançons de façon significative et très évolutive.
En fin de compte, trois axes sont à retenir :
- à travers cela, on voit que la Région est devenue véritablement une région qui a une stratégie par rapport au développement durable. Celui-ci n’est qu’une stratégie et toujours une confrontation des points de vue de façon à rester dans la logique d’un développement durable. Nous sommes en plein dedans.
- la Région est actrice à part entière de cette action à travers ses politiques publiques, celles qu’elle porte elle-même et celles qu’elle a avec ses partenaires. Elle évalue et réoriente ses politiques. Je trouve que c’est très significatif. Cela ne fait pas tellement longtemps que les collectivités se livrent à ce genre d’exercice.
- la Région est l’animatrice des acteurs du territoire régional dans cette dynamique. Madame MAINCION citait les Pays. Les communes et les Pays travaillent sur l’accompagnement de l’Agenda 21. Bien sûr, tout cela est assez différent d’une collectivité à l’autre, d’un EPCI à l’autre, mais peu importe ! Cela veut dire que les gens commencent à s’imprégner de cette culture, de cette réflexion sur le développement durable et qu’ils coconstruisent ensemble des politiques qui ont du sens, qui ne sont pas simplement sectorielles mais réfléchies, en croisant les différentes dimensions du développement durable
C’est surtout cela qu’il faut retenir de ce document et de cette stratégie du développement durable. Je suis très favorable à la baisse de 40 % des gaz à effet de serre parce que, contrairement à ce que j’ai entendu, même si le méthane est un polluant énorme, le CO2 reste quand même la problématique qui nous concerne.
Je vais vous dire, l’Humanité pourra disparaître, la Terre continuera, il n’y a pas de problème ! Néanmoins, au rythme où nous allons, l’Humanité a vraiment du mouron à se faire, si on ne règle pas ce problème du CO2.
Cependant, je veux bien avoir tort.
(Applaudissements)