M. le Président - Merci, Monsieur MECHIN.
Monsieur BODIN a la parole.
M. BODIN - Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs, chers collègues, j’apporterai simplement quelques précisions aux questions posées.
La première porte sur la situation globale du réseau et notamment toutes les problématiques posées concernant le service, l’information, la ponctualité et la suppression des trains. Nous travaillons de manière très serrée avec la SNCF. Nous faisons le constat d’améliorations dans la dernière période, selon les lignes et la nature des matériels. Notamment sur la ligne CHARTRES – PARIS, la SNCF a fait un travail très conséquent et la ponctualité s’est vue marquée d’une manière beaucoup plus importante. D’ailleurs, c’est une discussion que nous avons eue au comité de ligne que j’ai tenu lundi dernier à Épernon, avec une nombreuse participation. Cette question a été appréciée.
Personne ici ne dit, ni le Président, ni moi-même, ni d’autres, que tout cela est réglé ; nous savons qu’il faut être rigoureux pratiquement chaque jour, en tentant d’être le plus pertinents possible pour répondre aux besoins de nos concitoyens. C’est ce que nous faisons et c’est ce que je vais continuer de faire. D’ici fin novembre, j’aurai réuni les 16 comités de ligne ; j’en ai déjà réuni 5 avec un climat très intéressant et avec des progrès, y compris des échanges d’information. S’agissant de la ligne TOURS – VIERZON – BOURGES, le comité de ligne s’est tenu cette semaine et nous avons apporté des réponses et des améliorations dans ce domaine, y compris sur le type de desserte, avec un nombre plus important. Cette élaboration a été faite en commun avec les usagers, je tiens à le rappeler et à le saluer.
Nous en parlions à nouveau hier, Monsieur le Président, quand nous étions dans le Vendômois pour visiter les travaux DOURDAN – LA MEMBROLLE. Les usagers sont devenus des acteurs de l’élaboration. Le chemin est très important, nous avons tous conscience que ce n’est pas facile, mais j’ai le sentiment que cela va plutôt dans le bon sens, sans me satisfaire et sans dire que tout est réglé. Bien sûr que non !
Un autre élément important a été évoqué, et c’est tout à fait compréhensible d’ailleurs : il s’agit de la situation des travaux en région Centre. Nous sommes sans doute une des régions ayant le plus de travaux. Il n’y a pas un secteur du territoire de la région Centre n’en ayant pas. Soit ils sont initiés par Réseau Ferré de France sur ses propres moyens – au passage, qui proviennent des péages des sillons que les Régions paient –, soit ils sont inscrits dans le Contrat de projets État-Région ; c’était le cas hier, puisque nous sommes allés visiter la dernière tranche des travaux qui y étaient inscrits.
Ce grand nombre de travaux désorganise, nous en avons bien conscience. Il suffit d’être à l’écoute pour comprendre et savoir de quelle manière cela se passe ligne par ligne : beaucoup de travaux avec parfois des difficultés de la part de la SNCF, voire de Réseau Ferré de France, à anticiper suffisamment et beaucoup de difficultés à avoir une information suffisante très en amont afin que les usagers puissent prendre leurs dispositions.
Un aspect viendra dans un dossier à la prochaine Commission permanente : chaque fois que nous avons pu réaliser, nous avons tenté de pallier les difficultés des travaux en mettant ce que l’on appelle des « circulations de substitution », notamment avec des cars. Globalement, les retours sont positifs.
Un car n’est pas un train, c’est bien connu, le débat ne se pose pas de cette façon, mais nous avons, y compris financièrement, engagé des moyens pour rendre moins compliquée cette situation de travaux. Le service annuel 2014 est arrivé à son terme et il a connu des évolutions que nous avons réussi à obtenir. Nous ne sommes pas au bout du chemin, c’est bien évident. C’est un chantier, non pas quotidien mais quasi permanent. À ce jour, nous sommes déjà engagés dans des réflexions sur 2015, 2016 et 2017, avec l’horizon de l’ouverture de la LGV SEA TOURS – BORDEAUX.
Vous voyez le processus dans lequel nous sommes actuellement.
Enfin, une réflexion est venue concernant les matériels, notamment les deux que nous avons acquis. C’était et c’est utile pour notre parc, nous en avons besoin. C’est un matériel électrique et très confortable ; globalement, ce sont les meilleurs matériels que nous avons sur le réseau, y compris au niveau national pour ce qui concerne les Régions.
Évidemment, ce matériel pourra nous aider à desserrer un peu les contraintes sur TOURS – BLOIS – ORLÉANS, mais aussi sur TOURS – VIERZON – BOURGES. L’électrification a été effectuée. On ne s’en souvient même plus parce que c’est fait, mais nous pourrons faire TOURS – VIERZON – BOURGES - NEVERS en matériel électrique, comme TOURS – BLOIS – ORLÉANS, voire ORLÉANS – PARIS, au cas où, mais c’est un autre sujet.
Cela fait partie d’une prise d’initiative, d’acte, de décision, de mobilisation financière pour acquérir ces deux rames. En même temps, cela montre que nous sommes toujours en situation de veille sur ces questions de matériels. À l’heure actuelle, il n’y a pas de matériels sur étagères, donc il faut toujours être un peu en alerte pour savoir ce qu’il se passe dans les régions, savoir si une Région va vendre du matériel. Pour ce qui nous concerne, cela nous permettra d’avoir un parc beaucoup plus cohérent dans son fonctionnement et surtout dans son efficacité.
Voilà, Monsieur le Président, ce que je voulais apporter très rapidement comme précision aux questions soulevées.