M. le Président - Merci, Monsieur le Vice-président chargé des Finances.
Merci, chers collègues, de ces interventions et de ces réflexions globalement constructives. Merci d’avoir, les uns et les autres, engagé un travail prospectif ; je crois que c’est nécessaire.
Nous allons poursuivre, pour l’Exécutif, pour les commissions, la préparation de ce budget. J’ai dit en ouvrant ces débats qu’il serait marqué par le volontarisme. Si, parfois, j’ai eu quelques hésitations à percevoir le sens de nos débats, c’est parce que je ressentais ici ou là peut-être une petite complaisance à assombrir le tableau mais, globalement, je retiens les postures constructives et offensives ; c’est bien celle que nous aurons pour faire un budget de relance.
J’ai entendu des interrogations sur l’investissement. Oui, la Région Centre, cette année, très clairement, maintiendra globalement son niveau d’investissement.
Vous avez fait des comparaisons de Région à Région. Vous regarderez de quelle manière nous nous situons par rapport à cela. Je vous laisserai juges de cette réalité.
Dans les domaines dont le Vice-président vient de parler et pour lesquels les collègues se sont exprimés, nous serons une Région qui porte des priorités fortes, comme nous l’avons fait dans le budget 2013.
Je fais la différence entre les expressions marquées par la situation ici et ce que vous exprimez sur le terrain, la fierté, Opposition et Majorité, d’être dans une Région qui se bat pour la formation des jeunes, par l’apprentissage ou par l’enseignement supérieur. J’entends ici à ORLÉANS, le maire dire : « C’est très bien parce que la Région est avec nous à l’IUT et partout lorsqu’on remet en centre-ville l’université, etc. » J’entends dire à TOURS : « La Région est avec nous pour la Fac de médecine, etc. »
Je vois aussi que, par-delà tel ou tel point particulier, sur l’action concrète de la Région, face à la réalité et pour la transformer, nous votons ensemble à 90, 95 ou 98 %, mois après mois, les délégations de crédits pour des projets que nous considérons suffisamment légitimes et positifs pour les porter ensemble.
Il y a les positionnements, les volontés de regarder l’avenir avec parfois des inflexions, mais cette Région est aujourd’hui dans une situation saine. Cela n’a peut-être pas été dit assez clairement mais, quand même, quand vous avez, et c’est un audit très fouillé, les auditeurs de la Banque européenne d’investissement, quand vous avez une agence de notation, quand vous avez très régulièrement des observations de notre budget et que nos ratios apparaissent parmi les plus solides et les plus sains, que notre gestion apparaît pour ce qu’elle est, c’est-à-dire solidement tenue, ce sont des indicateurs qui nous donnent confiance, nous rendent optimistes sur la capacité que nous avons à porter nos responsabilités dans ce moment particulier.
J’ai entendu que, parfois, vous trouviez cela excessif, mais vous en demandez plus, je l’entends : nous sommes engagés dans de nombreux chantiers dans cette région, faire que cette Région soit toujours plus au service de tous ses territoires.
Au sujet des TIC, nous sommes une des premières Régions pour l’engagement sur les technologies de l’information et de la communication et pas simplement par la définition du schéma mais par le niveau d’intervention.
On me dit : « C’est de l’argent pris ailleurs. » Oui, nous l’assumons. Une priorité, c’est une priorité, ce n’est pas une facilité qui nous amène à plonger dans l’emprunt toujours plus.
Je sais, Mesdames et Messieurs de l’Opposition, que vous nous avez dit voici deux ans : « Vous avez une opportunité extraordinaire, empruntez, empruntez toujours plus » et que nous l’avons refusée. Nous assumons cela, nous préférons le choix à l’emprunt, nous préférons la gestion tenue pour la relance à la facilité d’aujourd’hui et à la difficulté de demain.
Oui, nous avons beaucoup de priorités et nous assumons, par exemple, avec une initiative forte de la Région qui a entraîné l’État et les autres collectivités, être allés sur les maisons de santé pluridisciplinaires : 8,2 millions d’euros engagés. Nous disons qu’à l’avenir, il faut remettre cela parce qu’il n’y en a pas assez. C’est une responsabilité, c’est un choix mais c’est de l’aménagement du territoire.
Vous avez parlé de la ruralité, mais c’est la ruralité concrète. Si nous sommes attendus dans ce domaine, c’est parce que cela change véritablement la vision que les élus et les citoyens ont de leur territoire, lorsque les services de soins sont enfin assurés dans leur pérennité.
Oui, nous avons beaucoup de priorités et nous n’avons pas lâché dans cette région l’aspect de l’économie. Au contraire, cela a été très bien illustré ce matin. Nous ne l’avons pas lâché, nous avons créé des outils. C’est plus difficile en région Centre que dans certaines autres régions. Je discute avec mon collègue de Midi-Pyrénées qui est une belle région industrielle. Lorsqu’il appuie sur l’accélérateur de l’aéronautique, il fait bouger une grande partie de sa région.
Nous, nous avons beaucoup de secteurs, beaucoup de domaines, une grande diversité, beaucoup de PME. Il faut donc des outils diversifiés, innovants et nous y allons.
Lorsque nous pensons à l’enseignement supérieur dans notre région, c’est compliqué puisque nous avons fait le pari de faire progresser ensemble ORLÉANS et TOURS, avec un vrai Schéma de l’enseignement supérieur qui viendra en discussion ; nous l’avons co-élaboré avec les Départements et les Agglomérations. Nous avons la volonté d’un schéma qui irrigue la totalité du territoire, qui parle de CHARTRES, de BLOIS, de CHÂTEAUDUN, de CHÂTEAUROUX, de BOURGES, etc., et nous avons, pour chacun de ces pôles, la volonté du réseau et celle d’avancer. Vous vous souvenez de ce débat, il était intéressant.
L’INSA arrive à BLOIS et à BOURGES. Les collègues qui agissent au niveau national ont dû en entendre parler. Cela fait beaucoup d’envieux à l’extérieur, avec des Régions qui se demandent comment nous avons fait. Nous l’avons réalisé en faisant interagir des territoires et des volontés.
Animer cette Région demande beaucoup de détermination et de ne pas se disperser, même s’il faut aller dans des directions complémentaires.
Encore une fois, nous le faisons dans un contexte contraint. Nous assumons, j’assume les 7,3 millions d’euros en moins. C’est très difficile à vivre mais je l’assume, parce que les milliards dont a parlé le Vice-président, c’est une réalité.
La différence, et ce n’est pas polémique, c’est que, dans la dernière période – qui était difficile aussi mais quand même ! –, nous avions à la fois des prélèvements qui augmentaient et une dette qui se creusait considérablement. Maintenant, nous avons certainement des prélèvements qui ne baissent pas dans un premier temps, c’est une réalité, mais nous avons aussi un endettement de notre pays sensiblement en régression. C’est pour faire baisser très concrètement ce niveau d’endettement insupportable que nous sommes obligés de faire un effort.
C’est un passage difficile pour notre pays et pour notre région, mais nous l’assumons dans une posture qui n’est absolument pas de repli mais de relance, une posture volontariste. Tout ce qui viendra des bancs de l’Opposition, comme de la Majorité, pour construire cette relance, pour ouvrir des voies nouvelles de conquête, sachez, chers collègues, que ce sera entendu et pris en compte.
Merci de votre participation.
(Applaudissements)
Nous abordons maintenant le rapport « maintien du tarif de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques pour 2014 ». J’appelle à nous rejoindre le Président de la commission « Finances ».
Rapport - Maintien du tarif de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiquespour 2014 et maintien de la majorationdu tarif de la taxe intérieure de consommationpour le financement de projets structurants,
dans le cadre de la mise en œuvredu Grenelle de l’environnement
(Rapport n°2 et n°3)
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