M. le Président - Merci, Monsieur VALLIES.
Dernier intervenant inscrit, Monsieur ROULLET, vous avez la parole.
M. ROULLET - Merci, Monsieur le Président.
Quelques mots pour reprendre la tonalité du discours de l’Opposition qui, à mon sens, développe une vision assez archaïque et fait preuve d’amnésie mais aussi de nostalgie.
En ce qui concerne la vision archaïque, pour la Droite, ce n’est pas nouveau. Je considère qu’elle a une sorte de verrouillage idéologique qui consiste à dire, pour elle, que la Droite serait pour le monde de l’entreprise et que la Gauche serait contre, ce qui serait historique.
Ensuite, au sujet de l’amnésie, qu’avez-vous fait pendant dix années au gouvernement ? Vous pleurez sur le développement ou l’absence de PME. Qu’avez-vous fait pour les PME et pour le monde industriel en général ? Je rappellerai que vous avez 1 000 000 de chômeurs en plus à votre triste bilan, près de 700 000 pauvres, presque 500 000 emplois industriels détruits, donc vous n’avez eu aucune stratégie industrielle. De plus, en dix ans, il y a eu 70 milliards d’euros de niches fiscales, en particulier 20 milliards d’euros d’exonérations de charges sociales pour les grands groupes.
En ce qui concerne ceux-ci, cela ne date pas d’aujourd’hui mais nous sommes dans une situation particulière. Pour la plupart d’entre eux, nous sommes non pas face à des industriels mais face à des actionnaires qui n’ont qu’un seul motif d’action : celui du profit à court terme.
Enfin, la nostalgie : vous parlez de l’entreprise mais chaque fois c’est de l’entrepreneur et du patron. Je crois que vous faites preuve d’une grande nostalgie, vous regrettez en fait le temps des maitres de forge.
(Protestations sur les bancs de la Droite) En ce qui concerne le département de l’Indre, je remarque un élément tout à fait vérifiable : quand on prend de grands dossiers comme MEAD EMBALLAGES, la PARQUETTERIE BERRICHONNE ou l’ensemble des équipementiers automobiles, je n’ai pas vu beaucoup de vos amis de Droite se mobiliser. La seule réponse apportée l’a été par le président de la CAC qui disait aux travailleurs de MEAD EMBALLAGES : « De toute façon, vous allez perdre votre emploi, mais vous trouverez du travail chez les Chinois, puisque j’ai annoncé voici quelques années qu’il y aurait 4 000 ou 5 000 emplois. »
Pour caractériser la tonalité de votre discours, je reprendrai ce que certains disaient dans vos rangs voici déjà quelques mois : il faudrait tirer un trait sur l’esprit et les mesures du Conseil national de la Résistance qui montrent que vous êtes des gens du passé.