M. le Président - Merci, Madame BENMANSOUR.
Je donne la parole à Clémence DAUPHIN pour quelques éléments de réponse et des précisions.
Mme DAUPHIN - Je vous remercie de la qualité de ce débat.
Je vais reprendre quelques propos et donner quelques points de vue, peut-être un peu personnels, en tout cas je vais répondre à certains en étant respectueuse.
On a parlé d’occasion manquée, de peu de concertation. Je rappelle que beaucoup de jeunes et d’organismes liés à la jeunesse ont été consultés pour mettre en place ce rapport, notamment la CRJ, la Conférence régionale de la Jeunesse, qui regroupe des jeunes de 16 à 25 ans venant de territoires très différents et ayant des parcours de vie ou professionnels très divers. Ils rendent à chaque session, quand il s’agit de rapports liés à la jeunesse, des avis que vous pouvez consulter dans votre Dropbox. Vous pouvez les voir aussi, comme lors de la dernière session, lorsque le vice-président de la CRJ est venu pour intervenir sur ce rapport.
Ces jeunes ont été présents lors de toutes les phases d’élaboration de ce rapport.
Le but de celui-ci n’est pas d’additionner les choux et les carottes. C’est un peu ce qu’a fait le gouvernement précédent en ce qui concerne la politique jeunesse et toutes les mesures en faveur des jeunes. En l’occurrence, il n’est pas de dupliquer les mesures mais d’approfondir notre travail sur 10 priorités, de cibler les besoins des jeunes en région Centre à travers 10 mesures qui englobent les thèmes phares de la vie des jeunes : l’emploi, la formation, l’orientation qui est très importante et qui a été un peu négligée dans ces débats, le transport, la mobilité et la santé qui est cruciale et est un élément fondamental pour les jeunes de notre région.
Je m’agace un peu de voir que les femmes de l’Opposition applaudissent aux propos de Monsieur NOVELLI s’agissant de la contraception. Si on reprend l’échelle historique, la loi de 1975 de Simone Veil a autorisé la contraception, a permis son remboursement par la Sécurité Sociale et a supprimé l’autorisation parentale pour les mineures.
Il serait plus que temps que toutes ces lois, en tout cas toutes ces idées, entrent dans les mœurs de tous les membres de notre assemblée.
J’ai entendu dire que ce n’était pas une bonne idée de faciliter la contraception des lycéens et que ce n’était pas le lieu approprié « pour cela ». Vous dites « cela », mais n’ayez pas peur des mots ! « Cela », c’est la contraception ; « Cela », c’est l’éducation sexuelle ; « Cela », c’est le sexe. Ce n’est pas un sujet tabou, il est fondamental pour la vie des jeunes.
Je ne veux pas faire du jeunisme, je vais seulement représenter la voix des jeunes, en tout cas celle de la CRJ ou de ceux que je côtoie. Il ne faut pas avoir peur des mots ni de parler de sexe, de préservatifs, de capotes, d’IVG ni de tout ce que vous voulez parce que c’est important pour les jeunes de notre région.