M. le Président - Merci, Monsieur CHASSIER.
Monsieur BODIN, vous avez la parole.
M. BODIN - Monsieur le Président, chers collègues, tout d’abord, ce dossier confirme qu’il ne faut jamais laisser partir nos industries, puisque c’est une histoire particulière que je connais pour m’y être engagé personnellement. À l’époque, il a fallu convaincre de l’indispensable maintien de cette industrie dans ce domaine, y compris dans des dialogues avec le ministère, puisque c’est de cela qu’il s’agissait : il fallait qu’Air France s’engage et déjà le sujet des financements était posé. C’est donc de la confirmation.
Le deuxième élément est que nous nous abstiendrons sur cette proposition, y compris parce que dans le texte du groupe Vert, il n’est pas question de ne pas l’abonder mais de ne pas l’abonder tout de suite.
De plus, cela vaut pour d’autres sujets mais la mission de la collectivité territoriale n’est pas de se substituer aux banques, surtout au moment où l’on accuse les collectivités d’être trop consommatrices de crédits.
Dans cette configuration, je considère qu’il serait plus juste et plus pertinent de réserver nos capacités financières aux politiques et aux missions qui sont les nôtres, plutôt que les engager sur des initiatives, même si elles sont tout à fait pertinentes dans leur contenu et dans les objectifs. Je le redis : pour notre groupe, nous considérons que les moyens financiers doivent être apportés par ceux qui jouent un rôle très important dans l’économie ; je pense en particulier au monde financier et aux banques. Il nous semble très précisément que ce devrait être leur rôle.
Vous parliez, Monsieur MAHOUDEAU, d’engagement et de prise de risque. Je trouve que les banques, le système financier ne prend absolument aucun risque et rend les choses plus difficiles.
Voilà ce qui fonde notre abstention, Monsieur le Président, sur cet amendement.
M. le Président - Merci, Monsieur BODIN.
Monsieur DELAVERGNE, vous avez la parole, rapidement, puisque le groupe s’est déjà exprimé. Merci.
M. DELAVERGNE - Je souhaite dire à Monsieur MAHOUDEAU que l’on ne peut pas accepter, alors que Gilles DEGUET a expliqué un point de vue positif sur l’entreprise mettant en œuvre les tracteurs sur l’aéroport, que vous répondiez à une question qu’il n’a pas posée, sans doute parce que vous avez préparé une intervention à l’avance.
En revanche, vous nous avez fait un peu pleurer sur les petites entreprises qui auraient besoin qu’on leur finance l’immobilier d’entreprise. Franchement, vous n’avez absolument pas répondu sur le Galion, c’est-à-dire l’autre grand projet que nous critiquons parce qu’il ne relève en rien de l’économie verte. C’est un projet pour EDF et pour ses services commerciaux, d’après tous les rapports que nous avons jusqu’à présent.
Qu’à TOURS, vous souhaitiez vous faire financer les moyens de faire de l’immobilier d’entreprise par les finances régionales, cela peut se comprendre. Il y a aussi le fait que vous ayez été désigné comme représentant par la Majorité régionale pour représenter la Région dans cette société. Tout peut se comprendre, mais que nous soyons obligés d’accepter d’habiller en vert pour financer des projets, désolé, mais nous ne marcherons pas dans la combine !
(Brouhaha)