L’extra-muros, une solution ?
Madame Blanchard assure que « plusieurs centaines de logement sont disponibles dans les trois Crous d’Île-de-France ». Concernant les critères d’attribution, elle précise que le lieu est déterminant et que tout est tenté pour attribuer une place en résidence « située à moins de trente minutes du lieu d’étude, quitte à franchir les frontières de l’académie ». Ainsi, un étudiant à la Sorbonne pourrait se retrouver à Cachan et celui dont l’établissement est situé sur la ligne 5 du métro devrait tenter sa chance à Bobigny. Certains sont prêts à accepter de s’éloigner. C’est le cas de Jessica, 20 ans, qui envisage Cachan : « aujourd’hui, j’ai 4 heures de transports par jour, deux heures le matin, même chose le soir. Tout ce qui est sur le RER B m’irait ». Son ami Yannick a opté pour la même stratégie, cela fait trois ans qu’il est en logement Crous à Orsay, il est échelon 1. D’autres ne veulent pas faire le « sacrifice » de quitter Paris même, quitte à se tourner vers le marché du privé. C’est le cas de Salomé, 17 ans, échelon 6 : « soit j’arrive à avoir une chambre intra-muros, soit je me tournerais vers la colocation, sinon ce sera trop loin et je ne veux pas payer plus de transports ». Avec sa mère, Fanny, elles sont arrivés à 6 heures du matin et attendent leur tour. Cette dernière est exaspérée par l’organisation : « pourquoi n’ont-ils pas organisé la file d’attente en fonction des échelons, des priorités ou de l’éloignement ? Là, c’est la foire d’empoigne ».
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