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Travail mélodique du français



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Travail mélodique du français


L’atelier de phonétique vise l’appropriation conscientisée (c’est-à-dire réfléchie et discutée) de la prosodie du français (mélodie, rythme, intonation, accentuation). Comme cela a été précisé au chapitre précédent, la discrimination auditive des phonèmes du français fait l’objet d’une remédiation personnalisée. En outre, lorsque cela s’avère nécessaire pour un petit nombre d’élèves, des séances de correction phonétique selon la méthode verbo-tonale sont organisées. Pour le travail portant sur la musicalité de la langue, la méthodologie et les exercices sont très largement empruntés au livret intitulé « Mélodie » réalisé par le service formation de la Cimade10 : l’intérêt de l’outil réside dans l’importance que ses auteurs accordent aux aspects prosodiques de la langue.

Par ailleurs, certains nouveaux-arrivants bénéficient d’une séance supplémentaire d’éducation musicale avec un intervenant spécialisé en plus de la séance organisée chaque semaine avec le groupe de référence. La pratique du chant, elle, vise une appropriation plus ludique et inconsciente de la musicalité du français.


Du corps au verbe : expression corporelle et théâtre d’improvisation


Les élèves en difficulté comme les nouveaux-arrivants éprouvent un malaise bien compréhensible à prendre la parole, à entrer en communication et à s’avancer face aux autres, surtout face à leurs camarades experts. L’activité théâtrale entend répondre aux besoins psychologiques et sociolinguistiques. Expression complète du corps, elle permet non seulement à l’enfant de prendre de l’assurance mais elle est aussi un merveilleux médiateur pour l’apprentissage et la compréhension des codes et des comportements socioculturels.

Deux ateliers théâtre sont mis en place, un pour le cycle 2 et un pour le cycle 3. Les objectifs principaux sont :



  • découvrir la relation aux autres au travers de l’expression du corps dans sa globalité (visuelle, gestuelle, olfactive, tactile et sonore),

  • développer son aptitude à exprimer (verbal et non-verbal),

  • dépasser les appréhensions à parler et à communiquer en français,

  • apprendre à communiquer de manière spontanée avec plus d’aisance.

Au début, les activités privilégiées sont les jeux de concentration et d’écoute : mimes, imitations, expériences des sens (toucher, être aveugle, sourd). Ces jeux amènent l’enfant à mieux se connaître (son corps et ses capacités), à oser entrer en contact avec l’autre par le toucher et le geste, puis enfin, par la parole, grâce au théâtre d’improvisation sur la base de situations simples (scènes de vie quotidienne et dialogues courts).

Simulation globale : l’immeuble


« Technique qui consiste à mettre en place un scénario qui permet à un groupe d’élèves de créer un univers de référence (village, immeuble, cirque…) et d’y installer des personnages en interaction et d’y simuler toutes les activités de discours que cet univers est susceptible de requérir. »11

Avec cet atelier je réponds à une demande d’écrit formulée par les enseignants du cycle 3 après que l’évaluation a été faite. A ce niveau de classe, la production écrite demandée aux élèves commence à être conséquente et quelques élèves sont en difficulté (notamment les ex-nouveaux-arrivants). L’approche pragmatique de la simulation globale avec l’utilisation des matrices discursives fait de cette technique un outil idéal pour libérer les élèves de leurs réticences à produire des textes oraux et écrits et pour aider l’enseignant à gérer l’hétérogénéité du groupe.

Comme c’était la première fois que j’utilisais cet outil, j’ai choisi comme lieu-thème l’immeuble pour lequel un guide très renseigné est disponible12.

Evaluation des ateliers


Chaque activité met l’apprenant en situation de production qui fait l’objet du regard des autres (dont l’enseignant). Comme l’activité vise à mettre l’enfant en situation de réussir, l’évaluation est immédiate et formative. L’apprenant observe, s’observe et est observé, et donc il réajuste sa production.

De mon côté, la réussite des élèves, la pertinence des tâches proposées et l’évolution des besoins, ressentie intuitivement, sont les critères qui m’ont permis d’évaluer et de réajuster en continu mon action.

Conscient de la charge que représente une évaluation quantitative, et compte tenu que les ateliers répondent aux besoins ciblés des élèves, j’ai choisi une évaluation finale plus qualitative, basée sur des critères ou des indices qui correspondent aux besoins repérés :


  • capacité à oser, à dépasser ses limites et ses réticences,

  • aisance et fluidité de la parole,

  • discours de l’enfant sur sa production et celle d’autrui,

  • évolution de l’attitude et de l’implication dans la classe de référence,

  • capacité à s’intégrer sur de nouvelles activités.

Cette évaluation finale s’est donc faite oralement, avec les élèves au sein des ateliers, et avec les enseignants des élèves concernés, lors des conseils de cycle et des équipes éducatives.

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ORIENTATION ET SUIVI DES NOUVEAUX-ARRIVANTS


Quand arrive la fin d’année scolaire, l’orientation des nouveaux-arrivants est un vrai dilemme. Par orientation j’entends le choix du niveau de classe et donc le maintien ou le passage. Toute décision doit être motivée et implique de faire des choix en tenant compte de nombreux facteurs : l’âge, le niveau général, la maîtrise de la langue, les capacités de travail, le temps effectif passé en clin, l’accompagnement possible de la famille, de l’école de rattachement. La plupart du temps c’est un compromis entre tous ces facteurs.



Cadre institutionnel


Pour les élèves du cursus ordinaire, les décisions d’orientation se prennent en conseil de cycle après avis des personnes concernées par l’élève. La famille peut s’opposer à la décision de l’école et demander à l’I.E.N. de trancher. Ce cas est à éviter bien sûr. Il faut faire en sorte par un dialogue constant avec la famille que la proposition d’orientation ne soit pas inattendue. L’annonce d’un maintien est toujours vécue comme un échec et donc il faut préparer les parents à l’entendre. D’ailleurs c’est la même chose pour les élèves. Avec les nouveaux-arrivants, j’ai choisi de faire de la question de l’orientation un objet de travail en classe et de maintenir un dialogue avec sa famille tout au long de l’année. En outre, pour consolider mon avis personnel, j’ai trouvé intéressant de travailler avec la psychologue scolaire avant le conseil de cycle afin d’avoir un avis expert qui tienne compte des problématiques personnelles des nouveaux-arrivants.


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