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La bonne trajectoire pour la fusée Ariane



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La bonne trajectoire pour la fusée Ariane


Les équations utilisées pour le lancement d’une fusée sont connues... depuis le 17e siècle. Ce qui n’empêche pas l’industrie spatiale d’être consommatrice de mathématiques de pointe. En témoigne la collaboration entre le Laboratoire de mathématiques, applications et physique mathématique (CNRS / Université d’Orléans) à Orléans, l’université d’Orléans et EADS Astrium aux Mureaux. «Le logiciel utilisé pour calculer la trajectoire optimale d’une fusée Ariane nécessite de calculer des centaines de trajectoires avant de sélectionner la meilleure. Il est de ce fait extrêmement gou and en temps de calcul», explique Emmanuel Trélat, qui collabore sur ce problème avec Thomas Haberkorn. Ce qui peut être l a cause d u report d’un lancement de plusieurs jours lorsque les conditions du tir, par exemple atmosphériques, changent au dernier moment. Afin de s’adapter en temps réel aux aléas d’un vol, le mathématicien développe un nouveau logiciel capable d’effectuer un pré-tri des trajectoires possibles, avant de calculer intégralement les paramètres de la solution retenue. « Le principe de la méthode date des années 1950, indique le scientifique. Mais il demande beaucoup de savoir-faire pour une mise en œuvre dans des situations précises. » Mise sur orbite prévue de ce super-logiciel: fin 2011.

Mathieu Grousson

Contacts :

Thomas Haberkorn thomas.haberkorn@univ-orleans.fr



Emmanuel Trélat emmanuel.trelat@univ-orleans.fr

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Des théorèmes plein les neurones


Les biologistes le savent: pour percer un jour tous les arcanes du fonctionnement du cerveau, l’apport des mathématiques est indispensable. Car cet organe est un parangon de complexité. « Outre le fait que le cerveau possède environ 100 milliards de neurones de différents types, décrit Pascal Chossat, mathématicien au Laboratoire Jean-Alexandre­Dieudonné (Laboratoire CNRS / Université Nice-Sophia Antipolis), à l’université Nice-Sophia Antipolis, ceux-ci sont très connectés les uns aux autres : un neurone est branché en moyenne à 10 000 autres neurones. Ils forment des circuits dont la structure est très variable et dont les connexions elles-mêmes évoluent au cours du temps. Enfin, les aspects dynamiques sont essentiels : par exemple, les signaux électriques qui permettent aux neurones de communiquer entre eux peuvent se renforcer ou interférer. » Les biologistes, aidés des mathématiciens, travaillent d’arrache-pied pour décrypter cette complexité. « L’activité de recherche en mathématiques pour le cerveau est en plein boom », confirme Pascal Chossat, qui appartient à un groupe de chercheurs placés sous la houlette d’Olivier Faugeras, du Laboratoire d’informatique de l’École normale supérieure (Laboratoire CNRS / ENS Paris / Inria), qui tente de décrypter le circuit de la vision par une approche mathématique. Il faut dire que celui-ci reflète à merveille la structure en étages du cerveau: les influx nerveux issus des yeux sont dispatchés en fonction de leur provenance sur la rétine en diverses régions du cortex visuel, elles-mêmes subdivisées en zones spécialisées dans une tâche donnée, comme détecter une couleur ou une forme. Spécialiste de la théorie des bifurcations, discipline qui vise à décrire les changements soudains de comportement d’un système, Pascal Chossat tente d’appliquer ses connaissances aux hallucinations visuelles dont sont victimes les sujets sous l’emprise de certaines drogues (LSD ...) ainsi que certains schizophrènes. « L’idée est de comprendre comment une image apparaît spontanément dans le cortex visuel », commente le chercheur. En travaillant sur le sujet, il a découvert que certains aspects du fonctionnement du cortex visuel pouvaient être représentés par des fonctions définies dans un espace hyperbolique, un type d’espace étrange où deux lignes parallèles à une troisième peuvent se couper. « C’est la première fois que ce type d’objet apparaît en biologie », se réjouit le mathématicien. Si les liens avec la neurobiologie se renforcent aujourd’hui, c’est en partie grâce aux techniques d’imagerie qui permettent de voir les neurones “penser”. Des techniques qui sont sous perfusion des mathématiques appliquées. Et ce, dès que le patient a placé son crâne dans l’appareil d’imagerie: pour pouvoir déduire à partir des trajectoires des particules émises par son cerveau (des photons pour l’électroencéphalogramme ou pour l’imagerie par résonance magnétique [IRM], des protons pour la tomographie par émission de positons...) les zones d’émission de ces particules, une opération mathématique d’inversion est nécessaire. Les sismologues localisent la source d’un séisme à partir des ondes sismiques avec le même genre d’outils mathématiques. L’analyse des images exige elle aussi des mathématiques. Car, aussi nettes soient-elles, les images obtenues par les IRM et les magnétoencéphalographies sont muettes. La tache blanche apparue sur l’IRM est-elle une tumeur bénigne ou maligne? Impossible à dire à partir des seules images. « Le problème, c’est que l’IRM ne donne aucune indication sur des paramètres physiques tels que la dureté ou la conduction électrique, deux paramètres qui peuvent révéler des tumeurs », analyse Habib Ammari, du Département de mathématiques et applications de l’École normale supérieure (Unité CNRS / ENS Paris), qui développe des modélisations mathématiques et numériques de nouveaux systèmes d’imagerie médicale. Le même problème concerne en fait un grand ensemble de méthodes d’imagerie. Pour épauler les médecins dans leur diagnostic, des modèles mathématiques de la réponse des tissus cérébraux aux méthodes d’imagerie ont donc été développés. Ils les aident à prédire l’aspect que prennent sur les images les zones pathologiques. Une autre solution se profile pour améliorer les diagnostics : le mariage de techniques d’imagerie. Avec les équipes de Mathias Fink et de Claude Boccara, physiciens à l’Institut Langevin (Unité CNRS / ESPCI ParisTech/Universités Paris 6 et 7), à Paris, Habib Ammari et son groupe ont ainsi élaboré de nouvelles méthodes d’imagerie mêlant l’emploi d’ondes sonores (comme en échographie) et électromagnétiques. Appliquées au cancer du sein, elles possèdent une excellente spécificité. Autrement dit, elles ne donnent presque jamais de faux positifs, tout en fournissant des images d’une netteté incomparable. Dans le futur, des combinaisons similaires de techniques multiondes pourraient révolutionner l’imagerie médicale. La reconstruction des images étant d’une profonde complexité, les mathématiciens seront partie prenante de cette révolution.

Xavier Müller

Contacts :

Habib Ammari,, habib.ammari@polytechnique.edu

Claude Boccara, claude.boccara@espci.fr

Pascal Chossat, chossat@unice.fr

Olivier Faugeras, olivier.faugeras@ens.fr

Mathias Fink, mathias.fink@espci.fr



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