Brèves
Un pilotage au doigt et au sel
Comment diriger des microparticules en solution dans un fluide ? Avec une pincée de sel, ont répondu récemment dans la revue Nature Materials les physiciens du Laboratoire de physique de la matière condensée et nanostructures (LPMCN, CNRS / Université Lyon-I) et de l'unité Gulliver (CNRS / ESPCI Paris). Ils ont piloté la migration de particules, leur vitesse et leur direction, uniquement par l'intermédiaire de différences de salinité entre le fluide porteur et un fluide externe en contact avec lui. Alliés à une description théorique du phénomène, ces travaux promettent des applications notamment pour les fameux « laboratoires sur puce », des appareils pour l'analyse biologique ultraperformants et ultraminiaturisés.
La diversité génétique se dévoile
Une équipe de l'Institut de génétique humaine (IGH) (Institut CNRS Université de Montpellier 1 et 2) de Montpellier vient de localiser l'un des chefs d'orchestre du mécanisme de « recombinaison » chez la souris. De quoi s'agit-il ? Lorsque les cellules germinales se divisent pour créer les gamètes – spermatozoïdes et ovules –, leurs chromosomes (ici, en vert) – qui portent l'information génétique – se rapprochent, le temps de s'échanger des fragments entiers d'ADN contenant des dizaines voire des centaines de gènes, pour ensuite se séparer. Cette recombinaison (dont les sites sont visibles en rouge) favorise la diversité génétique puisqu'il en résulte des chromosomes hybrides, nouveaux et uniques. Selon Bernard de Massy et ses collègues, le gène responsable de ces chambardements se trouve dans une petite région du chromosome 17. Prochaine étape : l'identifier et le relier à ses complices, d'autres gènes déjà connus pour intervenir dans le dessin de la carte génétique.
Contact : Bernard de Massy, bernard.de-massy@igh.cnrs.fr
Les transferts technologiques récompensés
Trois équipes du CNRS ont reçu le 12 mars dernier le prix de la valorisation de l'IN2P3, catégorie « Transfert de technologie » : celle de Jacques Pelletier, du Laboratoire de physique subatomique et de cosmologie, à Grenoble, pour ses travaux sur les sources d'ions et de plasmas, et celles de Marc Winter, de l'Institut pluridisciplinaire Hubert Curien, à Strasbourg, et de Rémi Barbier, de l'Institut de physique nucléaire de Lyon, pour leur développement de nouveaux détecteurs.
Nouvel accord avec Bayer Cropscience
Le 30 mars dernier, à Paris, le CNRS et Bayer Cropscience – une filiale du groupe Bayer leader dans l'innovation en protection des cultures et en biotechnologie des plantes qui emploie à elle seule 18 000 personnes dans le monde – ont reconduit pour quatre ans l'accord-cadre signé en 2005. Les recherches communes porteront sur l'alimentation de la population mondiale dans le cadre du changement climatique, l'idée étant d'améliorer la tolérance au stress des plantes et d'augmenter les rendements des récoltes. L'entreprise investira ainsi environ 4 millions d'euros dans des projets communs avec différents laboratoires du CNRS, dont l'unité « Microbiologie, adaptation et pathogénie » (Unité CNRS Université de Lyon 1 Bayer Cropscience Insa Lyon). Selon Arnold Migus, directeur général du CNRS, pour qui le bilan des quatre premières années est largement positif, « le renouvellement de cet accord-cadre doit permettre d'accroître les interactions scientifiques et technologiques, notamment dans le domaine de la santé des plantes et des procédés respectueux de l'environnement ».
La science entre en Seine
Du 26 au 31 mai, la science envahit la capitale ! C'est en effet la 5e édition du Festival Sciences sur Seine, organisé par la Mairie de Paris et dont le CNRS est partenaire. Une nouvelle fois, le grand public est convié à la découverte des sciences et du patrimoine scientifique parisien, aussi bien dans des salles de spectacles que dans la rue et les jardins publics. Parmi les temps forts du festival : une nuit d'observation du ciel au parc Montsouris, une soirée de projection de courts-métrages scientifiques sur le parvis de l'Hôtel de ville, deux grands débats publics au cloître des Cordeliers, ou encore le 10e Salon des jeux mathématiques sur la place Saint-Sulpice. Au total, ce sont une cinquantaine de manifestations gratuites et accessibles à tous qui attendent les Parisiens, dont des promenades instructives sur la géologie de la capitale, et des soirées mêlant science et théâtre. Franciliens, un autre événement est à noter sur vos agendas : Futur en Seine, une grande fête populaire consacrée au numérique. Organisée par la Mairie de Paris, la Région Île-de France et le pôle de compétitivité Cap Digital, elle aura lieu du 29 mai au 7 juin à Paris et dans toute l'Île-de-France. À découvrir par exemple : une démonstration par Christian Jacquemin, du Laboratoire d'informatique pour la mécanique et les sciences de l'ingénieur (Laboratoire CNRS Universités Paris 6 et 11), d'un système de « réalité augmentée mobile » : une balade au fil de l'eau dans un univers d'images mouvantes…
Analyses brésiliennes
Les chercheurs du tout nouveau laboratoire international associé créé au Brésil par le CNRS et l'Universidade Estadual de Santa Cruz veillent au grain ! L'Institut de recherche et d'analyses physico-chimiques (Ifap) va en effet s'assurer – pour l'Amérique latine et la Guyane française – de la qualité des produits d'exportation et d'importation tels que les produits agricoles, les viandes et poissons, ou encore les matières premières. Un des objectifs de l'Ifap sera ainsi de créer un centre de référence associé au Service central d'analyse du CNRS (lire aussi « L'enquête » de ce numéro). Mais il formera aussi des spécialistes de haut niveau en instrumentation, et développera de nouvelles méthodologies en analyses chimiques et physico-chimiques, pour de nombreux secteurs allant de l'environnement à la médecine, en passant par l'agriculture et les industries chimique et pétrolière.
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