L'amitié? Ils aimeront Dieu plus qu'eux-mêmes, ils s'aimeront les uns les autres autant qu'eux-mêmes, et Dieu les aimera plus qu'ils ne pourront jamais aimer, car eux n'aiment que par lui, tandis que Dieu aime par lui-même.
Aimes-tu la concorde? Ils auront tous une seule volonté car ils n'auront d'autre volonté que celle de Dieu.
Les honneurs et les richesses? Mt 25,21 Dieu établira sur beaucoup de biens ses serviteurs bons et fidèles ; bien plus, Mt 5,9 ils seront appelés fils de Dieu et le seront réellement, car là où est le Fils, là seront aussi Rm 8,17 les héritiers de Dieu et les cohéritiers du Christ.
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Quel grand bonheur que de posséder un tel bien ! Quelle joie pour toi, cœur humain, pauvre cœur habitué à la souffrance et écrasé par les malheurs, si tu regorgeais de tout cela ! Rentre à l'intérieur de toi-même et vois si tu pourrais contenir la joie d'un tel bonheur. Et pourtant, si quelqu'un d'autre, que tu aimerais comme toi-même, avait part à un bonheur identique, ta joie redoublerait, car tu ne te réjouirais pas moins pour lui que pour toi-même. Et si deux ou trois ou beaucoup plus encore possédaient ce même bonheur, tu ressentirais autant de joie pour chacun d'eux que pour toi-même, puisque tu aimerais chacun autant que toi-même. Ainsi donc, dans cette plénitude d'amour qui unira les innombrables bienheureux et où personne n'aimera l'autre moins que soi-même, chacun jouira du bonheur de l'autre autant que du sien propre. Et le cœur de l'homme, à peine capable de contenir sa propre joie, sera immergé dans l'océan de si grandes et si nombreuses béatitudes. Or, vous le savez, on se réjouit du bonheur de quelqu'un dans la mesure où on l'aime ; ainsi, en cette parfaite béatitude où chacun aimera Dieu incomparablement plus que soi-même et que tous les autres, le bonheur infini de Dieu sera pour chacun une source de joie incomparable.
Basile: Tandis que le temps de notre vie s'écoule, en un rythme régulier et incessant, le cours de notre vie nous échappe et nous pousse vers le terme qui est le nôtre. Ainsi, tu dors, et le temps te dépasse en courant. Tu veilles, et tu roules toujours quelque chose dans ta pensée, mais la vie se consume à notre insu. Nous courons une course, et chacun se hâte vers sa fin.
Tu es voyageur en cette vie: tout passe, tu laisses tout derrière toi. Tu as vu, au passage, arbres, prairies, fleuves. Un moment, ils t'ont charmé, puis tu es passé. Des obstacles se sont dressés devant toi: roches, précipices, forêts infranchissables, bêtes féroces, serpents. Un moment, ils t'ont gêné, puis tu les as laissés derrière toi. Telle est la vie: ses attraits ne durent pas, ses peines s'effacent. Cette route n'est pas la tienne, ce qu'on y trouve ne t'est pas destiné.
Aujourd'hui, tu cultives une terre, demain c'est un autre qui la cultivera, puis encore un autre. Regarde ces domaines et ces palais: combien de fois ont ils changé de nom? On dit qu'ils appartiennent à un tel, puis on leur donne le nom d'un autre.
Notre vie n'est-elle pas un chemin qui reçoit tantôt l'un, tantôt l'autre. Ils s'y succèdent, ils passent.
Jean Chrysos / Ps 116 (114-115): Il n'y aura plus ni chute, ni colère, ni tristesse. Désirons cette vie-là, dirigeons vers elle toutes nos actions. L'homme qui est tenu par cet amour, nourri par l'espérance des biens du ciel, ne peut plus faire un faux pas. Chaque jour, il pense à cette patrie et se l'imagine : il réchauffe et avive son désir. Ce qui paraît grave sur la terre, il ne le compte pas pour grave; ce qui passe pour agréable et glorieux, il ne le tient pas pour agréable ni glorieux. Que dis-je: il ne le voit même pas. Il a des yeux «qui voient autre chose», comme le dit saint Paul: , « Ne regardez pas ce qui se voit, mais ce qui ne se voit pas» [2Co 4,18].
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