Le renouvellement des référentiels de la régulation économique territoriale, amorcée durant les années 1970 sous l’influence des acteurs économiques locaux (voir supra, 2ème Partie, Section 3), est intégré par les pouvoirs publics urbains à partir des années 1980. Il est mis en application au travers de l’organisation de l’action publique locale et encadre ainsi d’un point de vue conceptuel la montée en puissance de l’intervention économique sur le territoire. Celle-ci est placée sous le signe de la concurrence interurbaine et de la compétitivité territoriale, qui sont essentiellement déclinées selon le registre du marketing et de l’attractivité vis-à-vis des acteurs économiques.
Le transfert des compétences opéré par l’Etat avec la Décentralisation, puis la réorganisation de la coopération intercommunale confèrent une plus grande légitimité aux autorités publiques locales dans la saisine de la problématique de la régulation économique territoriale. Les municipalités et le pouvoir communautaire de l’agglomération lyonnaise autonomisent donc leur capacité d’intervention par rapport à la technocratie étatique et développent leurs propres politiques publiques dans le champ du développement économique local.