HYPERCORAL TRANSVERSE
Porteur : Le Dantec (LDO, UBO)
Laboratoires impliqués : ONERA/DOTA, DYNECO, LETG, ESPACE DEV, ECOMAR
Année de première soumission et nombre d'années prévues : APR2013-2014 pour 4 ans
Ce projet cherche à évaluer le potentiel de l’imagerie hyperspectrale pour la cartographie et le suivi des habitats en zone récifale. Plus précisément, le but est de développer un modèle inverse afin d’extraire d’images hyper-spectrales quelques paramètres clefs du milieu pour caractériser les habitats coralliens: profondeur, turbidité de la colonne d’eau, réflectance du fond.
Le comité scientifique du TOSCA a examiné avec attention la proposition engagée HYPERCORAL4 qui est la suite des propositions HYPERCORAL1, 2 & 3. L’état d’avancement des propositions précédentes a été jugé satisfaisant bien que de nombreuses tâches restent en cours de réalisation. A ce stade du projet, l’intérêt principal réside selon le comité TOSCA dans l’exploitation des données du drone, qui a finalement été mis en œuvre, et qui devrait apporter des réponses sur l’apport de l’imagerie hyperspectrale dans le cadre d’applications en domaine littoral. Cependant, un avis réservé a été émis concernant l’évaluation de l’apport de l’imagerie hyperspectrale par rapport à l’imagerie multispectrale. En effet, aucun élément dans la proposition ne permet au comité d’évaluer positivement la capacité de l’équipe proposante à atteindre le but affiché. Par exemple, les méthodes de corrections atmosphériques et les algorithmes d’inversion qui seront appliqués à l’imagerie multispectrale haute résolution, et qui exigent une forte expertise technique et scientifique, ne sont décrits nulle part.
Classement A. Le comité TOSCA juge désormais prioritaire de finaliser le projet HYPEROCORAL, et ce en 2017, et encourage fortement les proposants à valoriser les résultats obtenus jusqu’à présent.
Hyper-Tropik : Consolidation de la mission hyperspectrale HYPXIM pour la thématique "Biodiversité des Forêts Tropicales", apport de la modélisation du transfert radiatif 3D
Porteurs : J.-B. Feret (TETIS)
Laboratoires impliqués : CESBIO, TETIS, AMAP, ECO&SOL, ESE
Année de première soumission et nombre d'années prévues : APR 2014-2015, pour 3 ans
La proposition est très détaillée et fournit une excellente synthèse des travaux déjà accomplis après un rappel des recommandations formulées les années antérieures - recommandations prises en compte de façon tout à fait satisfaisante. Le point est fait sur la collecte de données réalisée sur les 4 sites expérimentaux (mesures sol et enrichissement des bases de données images satellite). Dans tous les cas le travail est effectif, et se poursuit avec l’implication de plusieurs acteurs. Le travail d’intégration des nombreuses variables mesurées (spectres, biochimie…) dans les maquettes destinées aux simulations DART (ou pour en valider des améliorations (biochimie en particulier) est apprécié. Les développements DART sur les plans architecture informatique et scientifique (intégration PROSPECT-D, développement conjoint avec le LIDAR, modélisation de nouveaux capteurs et conditions de vue, images satellite) se poursuivent et les orientations pour 2017 bien identifiées.
Le comité TOSCA reconnaît la qualité des activités DART, menées par un consortium très actif, avec un potentiel fort d’applications variées pour une communauté très large au-delà même d’HyperTropik. Il recommande cependant aux proposants de s’assurer de la coordination et de mutualiser au mieux les activités aéroportées Hyperbio et HyperTropik à l’automne 2016 (report de la campagne 2015 avec Actimar). Par ailleurs, l’implication de SAFIRE dans la campagne Guyane 2017 - qui semble encore à définir- devra être clarifiée très rapidement.
Classement A. Compte tenu de la pression financière, le TOSCA ne peut s’engager à soutenir de façon récurrente un CDD sur les développements de DART. Le budget « stages » (22.8 k€ pour 29 mois) est à réduire.
OBS2CO : Observations multi-sites de la couleur des eaux continentales – Appui au CES « Couleur des eaux continentales » du pôle Theia
Porteur : JM Martinez (GET)
Laboratoires impliqués : GET+ partenaires sud-américains.
Année de première soumission et nombre d'années prévues : APR2015-2016 pour 3 ans
L’objectif principal est de développer une méthodologie adaptée pour le suivi de la couleur des eaux continentales (lacs et cours d’eau) par télédétection spatiale à haute et moyenne résolution. La démarche est très solide, et s’articule selon 3 axes : s’appuie
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Axe 1 « Connaissance des propriétés bio-optiques des eaux continentales » pour comprendre les spécificités des eaux continentales en termes de relations couleur/composés optiquement actif ;
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Axe 2 « Modélisation des propriétés optiques inhérentes » pour adapter les codes existants, développés pour le milieu marin, aux caractéristiques des eaux continentales ;
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Axe 3 « Télédétection satellitaire » qui vise à obtenir des algorithmes d’inversion, et n’oublie pas les corrections atmosphériques, pour lesquels différents algorithmes (dont ceux de Théia) seront testés et comparés aux mesures radiométriques in situ.
L’approche d’expérimentation multi-site semble parfaitement appropriée à l’ambition d’obtenir des algorithmes d’inversion de la couleur de l’eau robustes répondant à des problématiques fortes de qualité de l’eau, notamment la forte turbidité et l’eutrophisation. Le souci d’exploiter l’ensemble des capteurs multi/hyper spectraux à haute résolution spatiale est également appréciable.
Peu après la mise en place effective du projet, les avancées sont notables et très prometteuses, y compris en termes de publications. L’axe 3 est ciblé sur la réalisation d’une chaîne de traitement automatisée en Python, démonstrateur d’une future chaîne opérationnelle (séries temporelles et cartes thématiques). Pour 2017, cette chaîne sera réalisée spécifiquement pour traiter les produits MUSCATE / Landsat-8 et Sentinel-2 fournis par le pole Théia.
Classement A. Le comité TOSCA félicite les proposants pour l’excellent travail engagé, mais il insiste sur la nécessité de diffuser les produits obtenus via le portail THEIA, y compris ceux qui s’intègrent dans le cadre HYBAM et sont déjà diffusés par ce biais. Le comité attend donc un bilan ou une proposition sur ce point lors de la prochaine soumission, ainsi que sur l’animation réalisée dans le cadre du CES « Couleur de l’Eau ».
OSCAR : Observation des Surfaces Continentales par Altimétrie Radar) ou Observation et Suivi de la Cryosphère par Altimétrie Radar TRANSVERSE
Porteur : Frédérique Rémy (LEGOS)
Laboratoires impliqués : LEGOS, GEOAZUR
Année de première soumission et nombre d'années prévues : ?
Le projet concerne le traitement et l'exploitation scientifique des données altimétriques sur les surfaces englacées (Antarctique principalement). Un objectif important est d'inter-étalonner les différents altimètres depuis ERS1 jusqu'à aujourd'hui AltiKa en passant par ERS2 et ENVISAT pour obtenir une longue série temporelle la plus homogène possible. Ceci implique non seulement de corriger des effets liés aux différences techniques entre les satellites mais aussi de comprendre la physique du signal car différentes fréquences (S, Ku, Ka) ont été utilisées. Depuis 3 ans, le projet s'intéresse particulièrement à AltiKa qui collecte pour la première fois des données en bande Ka. La physique de la mesure est très différente et reste à comprendre. La version améliorée de simulateur exploitant les MNT haute résolution (SPIRIT) donne les formes d'onde très proches des formes d'ondes observées. Concernant les capteurs futurs, le simulateur de donnée altimétrique SAR (en attendant les données Sentinel-3) est testée avec les données CryoSat-2, les adaptations nécessaires sont en cours de développement.
Le projet permet de bien valoriser les données des missions altimétriques pour les études cryosphériques, et plus spécifiquement pour le bilan de masse des calottes qui est un des aspects majeurs du changement climatique. Ces données sont très utiles pour la communauté scientifique nationale et internationale. L'approche méthodologique et les résultats de son application font l'objet des plusieurs articles parus ou en préparation. Un nouveau partenaire fait partie de la demande ce qui devrait permettre d'exploiter conjointement GRACE qui fournit une information de masse, et les missions altimétriques qui fournissent une information de volume. In fine ceci devrait permettre de mieux quantifier les incertitudes sur le bilan de masse de la calotte Antarctique qui fait l'objet de nombreux débats.
Classement A. Pour la prochaine soumission annuelle, le comité TOSCA demande que la forme du dossier soit améliorée et que la fiche budgétaire soit complétée en entier, en précisant le terme prévu du projet.
Pléiades CAROLINA : Characterization of multi-scale Roughness using optical Imagery TRANSVERSE
Porteur : S. Jaquemoud (IPGP)
Laboratoires impliqués : IPGP, IPGS, CEA, ONERA-DOTA, IGN, Laboratoire D’Astrophysique de Bordeaux, Centre d’Etude et de Recherche de Djibouti
Année de première soumission et nombre d'années prévues : APR 2014-2015 pour 3 ans
Cette proposition de recherche vise à caractériser la rugosité multi-échelle par imagerie optique depuis l’échelle du terrain (rugosité millimétrique) jusqu’à l’échelle de l’imagerie spatiale THR. Le rift d'Asal-Ghoubbet (République de Djibouti, Afer) est proposé comme site d'étude. L’équipe a été élargie aux chercheurs ayant participé à la campagne de mesure de février 2016 (4 personnes de plus).
Comme l’année dernière le rapport d’avancement est très bien rédigé et structuré. Le projet montre des avancées significatives en 2015/2016 d’une part sur l’analyse mathématique de la rugosité de surface, en s’intéressant à son caractère multi-échelle et en examinant les conséquences sur la BRDF des surfaces naturelles (article en préparation) ; et d’autre part sur la caractérisation in situ grâce à la mission effectuée dans l’Afar en février 2016 (9 personnes) avec l’acquisition de données multiples (MNT fine échelles – drone - pour caractériser la rugosité, radiométrie des surfaces, propriétés optiques de l’atmosphère pour corrections radiométriques des images Pléiades, points de contrôle X,Y,Z identifiables sur les images Pléiades).
Classement A. Le comité TOSCA estime que les travaux liés à l’exploitation des images Pléiades (qui viennent de démarrer en 2016) pourraient avancer plus rapidement pour accroitre le poids du « spatial » et l’adéquation à l’appel d’offre. Le budget est assez peu justifié pour 2017. Il serait souhaitable de savoir à qui sont destinés les missions lourdes (ici l’AGU et la mission dans l’Afar). Ce budget pourrait également être réduit car certains des proposants émargent sur d’autres projets Tosca.
Pléiades VEGIDAR : La végétation en milieu urbain par couplage de télédétection optique à très haute résolution spatiale et Lidar
Porteur : T. Corpetti (LETG/COSTEL)
Laboratoires impliqués : COSTEL, LIVE, IGN, IRISA, OSUNA
Année de première soumission et nombre d'années prévues : APR 2014-2015, pour 3ans (classé B en 2015)
L’objectif du projet est d’exploiter simultanément des données à très haute résolution spatiale optiques et LiDAR afin de proposer de nouvelles méthodologies de détection et de cartographie de la végétation en milieu urbain. Malgré une absence de financement en 2016, du fait d’un dossier de soumission incomplet, le projet avance. Pour la partie « optique », des images Pléiades tri-stéréo ont été commandées, et leur traitement repose sur l’exploitation de la texture selon la méthode développée dans le cadre de la thèse d’A. Lefévre (CNES). L’utilisation de visée angulaire pour accéder aux façades semble toutefois ambitieuse en raison de la taille du pixel projeté sur les façades. Pour la partie « LiDAR », des campagnes ont été faites en 2015 et les données sont pré-traitées, notamment avec l’appui d’un CDD TOSCA obtenu par l’APR 2015-2016.
Cependant, le programme de travail présenté dans la proposition porte sur la période avril 2016 à avril 2017, et non sur l’année 2017 sur laquelle porte l’évaluation en cours. De plus, comme pour les soumissions précédentes, la demande de financement n’est pas clairement justifiée, notamment le financement de deux vols LiDAR supplémentaires (initialement quatre vols ont été prévus et … semblent avoir été réalisés sur Nantes, Rennes et sur l’ensemble de la métropole en 2015).
Classement B. Le comité TOSCA estime que le programme de travail présenté est essentiellement le programme de 2016 ; en absence d’un programme clair pour 2017, le TOSCA estime ne pas pouvoir répondre positivement à la demande de moyens pour le fonctionnement et le CDD.
PLEIADES_CO : apports de la télédétection au pilotage des dynamiques spatio-temporelles du carbone organique du sol en territoire agricole péri-urbain via leur amendement en produits résiduaires organiques. Travaux préparatoires à l’exploitation des données SENTINEL1/2 et Pléiades.
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Porteur : Emmanuelle Vaudour (MCF ECOSYS-INRA)
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Laboratoires impliqués : LSCE (C. Ottlé), PRODIG (N. Delbart), IRSTEA-TETIS (N. Baghdadi)
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Année de première soumission et nombre d'années prévues : APR 2014-2015, pour 3 ans.
Le projet vise à estimer la teneur en carbone du sol des parcelles agricoles dans la plaine de Versailles (256 placettes). La démarche repose sur (i) la cartographie détaillée des cultures, (ii) le suivi de la phénologie, (iii) la modélisation des structures de dépendance spatiale puis spatio-temporelle des teneurs en CO et (iv) l’étude de l’influence des états de surface du sol (rugosité, humidité, pratiques de travail du sol) sur l’estimation du CO. La démarche repose par l’utilisation combinée de données spatiales haute résolution (Landsat8, SPOT4 Take 5) bimensuelles, et moyenne résolution (MODIS, PROBA-V) journalières. A partir du cycle saisonnier des cultures on en déduit le type de culture (taux de réussite entre 76 et 87%) puis le stockage du CO dans le sol. Il s’inscrit dans le cadre du groupe «surfaces continentales» et il est susceptible de venir en appui à un Centre d’Expertise Scientifique thématique au sein du pôle THEIA dédié aux «propriétés pérennes des sols».
Le programme des travaux pour 2017 vise à poursuivre ces méthodes en s’appuyant sur des images Pléiades et S1/S2, ainsi que sur des mesures réalisées à l’aide d’un drone. En outre, il est également prévu de consolider la méthode de désagrégation des cycles saisonniers de végétation estimés à partir d'indices de végétation comme le NDVI.
Classement A. Le projet avance et semble bien fonctionner. La demande budgétaire est en revanche excessive notamment sur l’achat de matériel à hauteur de 20 k€ qui devrait être réduit ainsi que le budget mission.
SMOS TE : SMOS Terres Emergées
Porteur : Yann Kerr (CESBIO)
Laboratoires impliqués : CESBIO, ISPA, LGGE, LTHE, IRAP, IMS, LETIS
Année de première soumission et nombre d'années prévues : pré APR 2009-2010…
Le comité TOSCA souligne l’importance de l’évolution des travaux sur SMOS qui s’orientent de plus en plus vers les applications. Cependant, il conviendrait d’alléger le dossier et de le structurer. Beaucoup de résultats sont acquis sur des co-financements et les apports respectifs ne sont pas toujours clairs. De même, le plan par actions facilite la vie du rédacteur mais pas du tout celle du lecteur, car il y a à de nombreux égards des mélanges entre actions en cours et actions nouvelles. De plus, l’action nouvelle qui démarre avec METIS recouvre plusieurs autres initiatives : beaucoup d’autres actions ont déjà été réalisées sur les bassins de l’Amazone et du Congo, sur les zones humides et sur les zones inondées ; de même les travaux prévoyant l’assimilation des données d’humidités du sol pour améliorer les prévisions de risques d’inondation sont assez proches de travaux réalisés par d’autres équipes avec d’autres modèles. Un objectif pour les années qui viennent serait de structurer ces efforts.
Classement A. Le comité TOSCA recommande que ce dossier soit dorénavant présenté par application, en mettant en avant les produits et les équipes qui y contribuent, et que les cofinancements sur ces produits soient très clairement identifiés.
SWOT Cycle Global : Towards an improved understanding of the global hydrological cycle using SWOT measurements
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Porteur : Aaron Boone (CNRM)
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Laboratoires impliqués : CNRM, CERFACS, LEGOS
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Année de première soumission et nombre d'années prévues : APR SWOT 2015-2016, pour 4 ans
Le projet poursuit les études visant à anticiper les prochaines mesures SWOT dans le système de modélisation ISBA-TRIP-FLAKES du CNRM. L’acheminement de l’eau des continents vers la mer et les océans doit être fait à la bonne vitesse, ce qui implique une détermination correcte des coefficients de friction et des délais introduits par la présence de lacs. Deux actions sont proposées dans le projet, l’une portant sur les rivières, l’autre sur les lacs. Ce projet avance bien, avec un financement justifié (18 k€/an pendant 3 ans, dont 14 k€ de mission et 4 k€ de frais de publication).
Les travaux engagés ont surtout porté sur les aspects rivières notamment sur le bassin de la Garonne (Thèse de Vincent Haefliger, co-financement CNES/Région Midi-Pyrénées) et sur le bassin de l’Amazone (Thèse de Charlotte Emery, co-financement CNES/Région Midi-Pyrénées). Les résultats ont montré une bonne capacité de l’assimilation à retrouver les coefficients de frottement (Manning Strickler) sur les différents tronçons de la Garonne. Sur l’Amazone, l’influence d’autres paramètres géomorphologiques (pente, largeur, longueur du tronçon) sont étudiés, ce qui montre que les hauteurs d'eau simulées par le modèle sont principalement impactées (dans l'ordre de leur importance) par le coefficient de Manning (friction), la pente de la bathymétrie du fleuve et la largeur du fleuve. Les travaux sur les lacs n’ont pas tellement progressé (le module FLAKES a été intégré à SURFEX, l’étape suivante consiste à introduire une masse de lac dans SURFEX pour avoir un bilan d’eau).
En 2016-2017, l’accent sera mis sur l'exploration de la correction d'autres paramètres géomorphologiques (tels que la hauteur de plein bord, la pente de la bathymétrie ou de la largeur) et sur l’assimilation de débit et de cote d’eau estimés à partir de données altimétriques. Sur les lacs, une intercomparaison avec VIC (qui a déjà le bilan de masse des lacs) et un modèle de lac hydrodynamique détaillée comme référence (TELEMAC par exemple) est prévue.
Classement A. Le comité TOSCA regrette juste que la suggestion d’introduire trois autres bassins versants à la proposition (le Gange-Brahmapoutre, le Yangtzé, et l’Ob) n’ait pas été prise en compte.
SWOT Débits : Modélisation des débits avec SWOT
PI: Crétaux, Jean-François (LEGOS)
Involved teams: LEGOS, GET, Mines Paris Tech, CESBIO, HSM, LTHE, CERFACS, IMFT, IMT, Icube-Insa, EDF/LNHE, IRSTEA/G-Eau, Ecolab, CNRM, M2C Caen, CLS et collaborations avec PNUD au Benin, Autorité du bassin du Niger, Université d’Etat d’Amazonie et université d’Etat de Porto Allegre au Brésil
Année de première soumission et nombre d'années prévues : APR SWOT 2015-2016, 4 ans
En 2015, le comité TOSCA a été unanime sur l’importance de la thématique du débit abordée par ce projet, qui constitue une des innovations majeures de la mission SWOT pour l’hydrologie continentale. Il était également unanime à féliciter le PI pour avoir su fédérer une communauté française élargie, mais aussi à regretter les faibles investissements en homme-mois, et surtout le très important manque d’information sur les actions proposées (objectifs spécifiques et méthodes) et les modalités de coordination. Il a enfin émis des doutes sur la maturité de certaines actions : courbes de tarage basées sur des débits simulés non validés ; modélisation SWAT/plaines alluviales (quasiment aucune information); synergie SMOS/SWOT qui semble cantonnée à l’assimilation d’humidité de surface SMOS.
Peu après la mise en place effective du projet, les avancées sont notables et très prometteuses. Toutes les questions/recommandations ont fait l’objet d’une réponse étayée, et se sont traduites par des évolutions très appréciables de la structure du projet. Le choix de Jérôme Monnier comme coPI est excellent, tout comme l’organisation de réunions semestrielles, et l’augmentation notable des ETP dédiés au projet. Le document transmis cette année est impeccable, l’introduction est passionnante car elle explique vraiment bien les enjeux et difficultés liés à la mission SWOT, et les choix du consortium (modèles, sites, objectifs), tout à faits pertinents pour y faire face et progresser, dans une saine émulation avec les partenaires américains. La partie « rapport d’avancement » est structurée en sections qui rendent bien compte de l’organisation effective du projet, et avec des avancées concrètes ayant donné lieu à une bonne valorisation en termes de publications. Quels que soient les modèles et sites, les travaux entrepris visent majoritairement à identifier/réduire les incertitudes liées aux spécifications de la mission (échantillonnage spatiale et temporel, précision des observations) sur les débits inversés ou produits par assimilation. Dans ce cadre, le comité TOSCA encourage les proposants à ne pas se limiter à des géométries rectangulaires, ou a minima, à caractériser les erreurs liées à cette hypothèse, qui semble être faite dans tous les cas examinés par Garambois et Monnier 2015, et sans laquelle on ne peut pas identifier l’observable SWOT avec une profondeur moyenne.
Le programme 2017 sur les actions/équipes est clair, cohérent avec les objectifs du projet, et le budget (165 kE) est justifié en grande part, surtout en face des 7.35 ETP. Les budgets indiqués pour la participation au ST ne devraient pas être nécessaires puisque la réunion est prévue en France.
Classement A. Le comité TOSCA félicite les proposants pour le travail scientifique et stratégique accompli cette année. Il recommande qu’Aaron Boone, PI du projet SWOT « Cycle global », participe aux réunions d’animation semestrielles du projet SWOT Débit. Il précise cependant que le CNES ne pourra pas financer les 110 kE de vacations qui sont prévues dans l’échéancier financier sur les deux dernières années du projet.
SWOT Estuaires TRANSVERSE
Porteur : M. Laignel (M2C)
Laboratoires impliqués : M2C (Rouen+Caen), IDEES, LETG, LDO, EPOC, LEGOS, GET, SERTIT, CERFACS, Mines Paris-Tech, LNHE/EDF, i-Sea + JPL, RSS (California), BIO (Dartmouth, Canada), IH Cantabria (Spain), CVTU (Germany).
Année de première soumission et nombre d'années prévues : APR SWOT 2015-2016, 4 ans
Ce projet a pour sous-titre “Caractérisation, modélisation et potentialité du satellite SWOT à mesurer les phénomènes hydro-météo-marins dans les systèmes côtiers et estuariens”. Les proposants ont présenté un document clair qui permet de bien comprendre les évolutions du projet et les clarifications en réponse aux recommandations. Le budget a subi quelques modifications mineures, mais l’essentiel est maintenu à la faveur d’une remontée des ETP Laignel et Turki. Une équipe US quitte le projet (projet baie de San Francisco non accepté par NASA-ROSES). Trois nouveaux sites estuariens (Tunisie, Sénégal, USA-Connecticut) sont ajoutés au projet. Pour le Connecticut cela est bien justifié car il sera situé sur la nouvelle orbite SWOT à 1 jour en remplacement du site Seine. La seule campagne AirSWOT utilisée sera celle du Mississipi dont les données sont bien accessibles pour les partenaires français. La thématique souterrain n’est pas délaissée et cela se concrétise par le transfert d’un volet sur la modélisation hydrogéologique de l’estuaire de la Seine depuis le projet SPAWET vers ce projet (resp. N Flipo). Le calendrier reste similaire, si ce n’est que des stages ont permis de démarrer l’axe 2 plus tôt que prévu.
Classement A. Le comité note l’intégration de trois nouveaux estuaires et recommande de ne pas multiplier les nouveaux sites d’étude à l’avenir compte tenu 1) des contraintes budgétaires 2) de la difficulté (déjà relevée l’an dernier par le comité) à laquelle devra faire face le PI pour synthétiser les résultats issus des nombreux sites déjà inclus dans le projet.
SWOT Calottes
Porteur : J. Monnier (IMT)
Laboratoires impliqués : IMT, Icube-Insa, NASA-JPL/USA, BAS/UK
Année de première soumission et nombre d'années prévues : APR SWOT 2015-2016, 4 ans
Ce projet vise à mettre au point une méthode d’inversion des propriétés basales des calottes polaires utilisant les données de type SWOT. Les proposants ont avancé sur les deux volets du projet grâce à trois stages. Il est encourageant de voir qu’un cas concret d’inversion de la topographie basale est présenté dans le document (axe 1 du projet). La piste de la compression d’information a été abordée également (axe 2 du projet). La collaboration avec le JPL semble fructueuse notamment à travers la mise à disposition de données. Par ailleurs les proposants ont enrichi leur proposition avec des références aux travaux issus de la communauté des glaciologues. En réponse à la recommandation du comité TOSCA de l’an dernier de se rapprocher de la communauté des modélisateurs français (LGGE) les proposants envisagent l’organisation d’un wokshop en 3e année. Le comité juge cette précaution compréhensible car les méthodes sont encore en cours de développement et doivent encore être consolidées.
Classement A. Le comité TOSCA salue les avancées de ce projet et encourage la poursuite de la collaboration avec le JPL et l’ouverture à la communauté française à plus long terme. Cependant, comme l’an dernier, il recommande la réduction du budget missions qui s’élève à 15kE pour moins d’un ETP.
SWOT-Guiana (ex cal/val)
Porteurs : F Seyler (ESPACE-DEV), S Calmant(LEGOS)
Laboratoires impliqués : France : ESPACE-DEV, LEGOS, Icube-Insa; Brazil : Universidade do Estado do Amazonas, CPRM; USA : US Geological Survey; Italy : INRC
Année de première soumission et nombre d'années prévues : APR SWOT 2015-2016, 4 ans
Il s’agit de la poursuite du projet de cal/val SWOT en Amérique du Sud. Ce projet ambitieux doit permettre notamment d’établir un important réseau de stations in situ pour la cal/val SWOT. Le texte du projet est rigoureusement identique à celui de l’an passé et donc ne répond pas aux (petites) recommandations formulées lors de l’évaluation initiale (discussion sur l’impact des nuages en Amazonie pour la dététection optique des surfaces en eau, modalités de mise à disposition des données in situ, plan de travail du CDD trop chargé). Seul le texte de la demande financière a évolué (2 stages de M2 et 1 CDD). Pour la fin de la deuxième année, il sera de montrer les avancées du projet et ses éventuelles inflexions, répondre aux recommandations, définir le programme des nouveaux stages demandés.
Classement A. Le comité TOSCA ne soutient pas les deux stages rajoutés cette année.
SWOT SELECAO : SurfacE water volume from high resoLution wetland Extent maps Combined with Altimeter Observations.
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Porteur : Javier TOMASELLA (INPE, Brazil) et Fabrice PAPA (LEGOS)
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Laboratoires impliqués : GET (F. Frappart), LERMA (F. AIRES), Porto Alegre, Manaus
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Année de première soumission et nombre d'années prévues : APR 2015-2016, pour 3 ans.
L’objectif du projet consiste à analyser le produit mensuel GIEMS-D (500 m de résol.) sur la période 1993-2007 pour mieux comprendre le fonctionnement du bassin amazonien et ce en comparant avec d’autre produits issus de la modélisation (MGB-IPH, ISBA-TRIP, Water-GAP), ou de télédétection (GRACE, AMSR/SMOS, pluie, évaporation). Cela permettra d’étudier la dynamique hydrologique de l’Amazone, et d’apporter à la communauté des données de référence pour l’évaluation de SWOT. Les recommandations (et inquiétudes) énoncées l’année dernière font l’objet d’une réponse en introduction du projet. Le projet a pris du retard notamment pour permettre la recherche de financement coté brésilien.
Classement A.
SWOT SOLE : Synergy between SWOT and L-Band sensors for Wetlands
PI: Al Bitar, Ahmad, CESBIO
Involved teams: CESBIO, LEGOS, GET + IPH (Brazil)
Année de première soumission et nombre d'années prévues : APR SWOT 2015-2016, 4 ans
Le projet est ciblé sur 3 grands fleuves tropicaux (Amazonie, Gange-Brahmapoute, Congo). Le premier objectif est de mieux décrire la variabilité spatio-temporelle des surface d’eau libre (fleuves et zones inondées), en termes de superficie et hauteur d’eau, grâce à la synergie entre les données de télédétection micro-ondes passives (ici SMOS, avec une résolution grossière mais une revisite de 3j, et une capacité démontrée à détecter la fraction d’eau libre même sous une végétation dense) et actives (altimétrie nadir, avec une faible revisite, mais une restitution très précise de l’altitude des plans d’eau sous la trace). Ces surfaces et hauteurs seront ensuite assimilées dans des modèles hydrodynamiques (LISFLOOD-FP et/ou MGB-IPH), pour déterminer si ces infos de type SWOT peuvent permettre de mieux simuler le cycle hydrologique et d'obtenir une meilleure quantification du débit du fleuve principal.
En 2015, le comité TOSCA a validé la démarche, même si les étapes étaient insuffisamment détaillées. Il a notamment soulevé un certain nombre de questions, qui ont fait l’objet d’une réponse cette année, mais beaucoup trop évasive dans certains cas pour être convaincante. Peu après la mise en place effective du projet, mais avec l’appui d’un an de post-doc CNES, le travail s’est limité à l’évaluation des surfaces en eau restituées par SMOS, dans les bassins de l’Amazone et du Congo. Le principal résultat concerne la sensibilité à l’angle d’observation et la polarisation, avec une meilleure détection à angle faible. La comparaison avec des données de surface en eau à l’échelle des bassins (infos statiques tirées de cartes d’OS, ou basée sur JRS1 en 1995-1996 en conditions sèches vs humides) révèle des différences notables entre tous les produits y compris SMOS, mais comme la variabilité temporelle est oubliée en route, on ne peut pas vraiment parler de validation. L’analyse de la corrélation avec des données de précipitation et de débit est très préliminaire, et risque de ne pas renseigner beaucoup sur la qualité du produit, parce qu’on attend une corrélation forte, et que la corrélation ne dit rien de la valeur absolue des fractions inondées, qui sont l’observable d’intérêt.
Les autres tâches n’ont pas avancé, et le travail depuis un an, bien que conséquent, n’a donc pas grand-chose à voir SWOT et beaucoup avec SMOS. L’intérêt de la tâche 2, qui devrait commencer en 2017 sur l’analyse en ondelette des différentes composante du bilan d’eau des bassins, reste peu clair : « L’idée étant d’identifier la connexion entre les différentes composantes et de déterminer l’échelle (taille de sous bassin) dans laquelle l’exercice d’assimilation sera menée. »
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