TURQUIE / UE
Lisbonne juge que l'Europe doit être loyale envers Ankara
08.06.07 | 23h46
Par Axel Bugge et Sergio Goncalves
LISBONNE (Reuters) - Le président français Nicolas Sarkozy doit comprendre que l'Union européenne doit poursuivre "loyalement" ses négociations d'adhésion avec la Turquie, déclare le Premier ministre du Portugal, José Socrates, futur président de l'UE, dans un entretien accordé vendredi à Reuters.
La gestion de la candidature d'Ankara sera l'un des principaux défis de la présidence portugaise de l'Union, qui succède à l'Allemagne le 1er juillet prochain pour six mois.
Sarkozy estime que "la Turquie n'a pas sa place en Europe". Dans un entretien accordé cette semaine au Figaro, le nouveau président français a précisé qu'il proposerait après le Conseil européen de juin "une stratégie qui permettra de trouver une voie pour ne pas casser l'Europe et, en même temps, ne plus continuer sur la stratégie de l'adhésion".
Mais José Socrates estime lui qu'il n'y a aucune urgence à ce que l'UE ferme la porte aux Turcs.
"L'Europe est dans un processus de négociation avec la Turquie, un processus en cours qui doit être mené de façon loyale et non à la hâte", souligne le chef du gouvernement portugais.
"Peut-être peut-on répondre aux inquiétudes du président Sarkozy tout en restant loyal (envers la Turquie) et sans précipiter les choses", ajoute-t-il sans en dire davantage.
La Turquie a engagé ses négociations d'adhésion à l'Union européenne en octobre 2005; à ce jour, un seul des 35 chapitres de la négociation a été bouclé. L'UE en a suspendu huit autres en décembre dernier après le refus d'Ankara d'ouvrir ses ports et aéroports au trafic provenant de Chypre, membre de l'UE.
"Nous verrons quelle est la position du président Sarkozy, mais il comprendra sans doute que l'Europe est dans un processus de négociation ouvert qui comportent une série de critères qui ne sont pas été faciles à régler", ajoute Socrates. "Mais l'Union européenne doit mener ce processus, comme je l'ai dit, avec loyauté."
Un haut fonctionnaire portugais impliqué dans la préparation de la présidence portugaise de l'Union rappelle pour sa part que les Vingt-Sept négocient avec Ankara sur la base d'un mandat adopté à l'unanimité des Etats membres. A moins, ajoute-t-il, que la Commission européenne ne propose une nouvelle base, il n'y a aucune raison que les ministres européens reviennent sur ce mandat.
"Il nous semble prématuré de dire 'oui' ou 'non' à la Turquie parce que nous savons qu'elle ne sera pas prête à l'adhésion avant un long moment", a dit ce responsable portugais.
L'UE, poursuit-il, ne devrait pas décourager la Turquie dans son évolution vers une démocratie libérale et laïque à l'européenne à laquelle la pousse le processus d'adhésion. "On ne gagnerait rien à claquer la porte au nez de la Turquie."
http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-31214449@7-37,0.html
DARFOUR
Au Darfour, Bernard Kouchner souligne "l'urgence" de la situation des réfugiés
samedi 9 juin 2007, 16h36
GOZ BEÏDA (AFP) - Le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner s'est rendu samedi au Darfour, à l'est du Tchad, où il a souligné "l'urgence" de la situation des centaines de milliers de réfugiés soudanais et déplacés tchadiens.
M. Kouchner s'est d'abord rendu dans le camp de Djabal, installé en avril 2004 près de Goz Beïda, où vivent plus de 15.000 réfugiés.
Là, il s'est enquis avec des responsables du Haut commissariat de l'ONU aux réfugiés (HCR) et du Programme alimentaire mondial (PAM) des besoins sanitaires et des difficultés d'approvisionnement de ce camp et de ceux de la région, notamment à l'approche de la saison des pluies qui commence dans quelques semaines au Tchad.
Dans le site de déplacés de Gassiré, installé en novembre 2006, le ministre français a discuté avec quelques unes des 13.000 personnes qui y vivent.
"Il faut parler de la situation des personnes déplacés et des réfugiés dans l'est du Tchad, c'est l'urgence", a-t-il déclaré à la presse à l'issue de ses visites.
M. Kouchner a rappelé la nécessité d'un règlement politique au Darfour et répété sa volonté de convaincre le président tchadien Idriss Deby Itno, qu'il rencontrera dimanche à N'Djamena, d'accepter le déploiement d'une force pour sécuriser les camps de l'est du Tchad, en souhaitant que cette force soit européenne.
"Il faut absolument un règlement politique et aider pratiquement, sécuriser. Il faut une opération, sans doute française mais j'espère européenne, qui sera proposée à l'ONU pour faire plus ici", a-t-il dit.
Le Tchad avait fait savoir fin février qu'il refusait le déploiement d'une force militaire que l'ONU souhaitait envoyer pour sécuriser ses frontières avec le Darfour et la Centrafrique.
M. Kouchner a indiqué que sa proposition de "corridors humanitaires" aériens vers le Darfour à partir du Tchad, était "toujours d'actualité", en dépit de la réticence affichée par N'Djamena à ce sujet et des critiques qu'elle a suscitées. Il avait indiqué mercredi qu'il n'était "pas du tout sûr" que de tels corridors puissent être mis en place.
Le ministre a également mis l'accent sur la situation spécifique des déplacés tchadiens. "Les camps de réfugiés sont aidés comme d'habitude, mais les personnes déplacées ne sont pas prises en charge par le HCR qui pourtant s'occupe d'eux" en leur procurant des tentes, des abris, et en s'occupant de l'agencement des sites, a-t-il expliqué.
Le conflit au Darfour (ouest du Soudan), qui oppose depuis 2003 plusieurs groupes rebelles à l'armée soudanaise, appuyée par des milices qui s'attaquent aux civils, a déjà débordé au Tchad et en Centrafrique frontaliers et menace de déstabiliser toute la région.
Plus de 150.000 Tchadiens ont été déplacés par les violences transfrontalières - prolongements du conflit du Darfour - qui se sont multipliées dans l'est du Tchad, où sont déjà réfugiés plus de 200.000 Soudanais ayant fui le Darfour.
L'ONG humanitaire Médecins sans frontières (MSF) avait dénoncé vendredi une "surenchère politique" sur le Darfour et "l'assistance largement insuffisante" dans l'est du Tchad, notamment en direction des déplacés internes.
"J'ai une impression assez sinistre. On voit bien s'installer une situation entre le Tchad et le Soudan qui risque de durer beaucoup", a également souligné le ministre français samedi.
http://fr.news.yahoo.com/09062007/202/au-darfour-bernard-kouchner-souligne-l-urgence-de-la-situation.html
Kouchner visite des camps de réfugiés soudanais au Tchad
NOUVELOBS.COM | 10.06.2007 | 16:32
Le ministre des Affaires étrangères s'est rendu à l'est du pays où il a visité un camp de réfugiés soudanais du Darfour.
Le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, s'est rendu samedi 9 juin dans l'est du Tchad, où il a visité un camp de réfugiés soudanais du Darfour et un site de déplacés tchadiens, pour évaluer les besoins des civils qui y vivent.
Bernard Kouchner s'est d'abord rendu dans le camp de Djabal, installé en avril 2004 près de Goz Beïda (plus de 700 km à l'est de N'Djamena), où vivent plus de 15.000 réfugiés.
Difficultés d'approvisionnement
Là, il s'est enquis avec des responsables du Haut commissariat de l'ONU aux réfugiés (HCR) et du Programme alimentaire mondial (PAM) des besoins sanitaires et des difficultés d'approvisionnement de ce camp et de ceux de la région, notamment à l'approche de la saison des pluies qui commence dans quelques semaines au Tchad.
"Chaque année, il y a une course contre la montre et spécialement cette année, parce que nous avons les personnes déplacées en addition des réfugiés" soudanais, installés depuis 2003 dans l'est du Tchad, a expliqué Catherine Huck, représentante adjointe du HCR pour l'est du Tchad.
120.000 Tchadiens déplacés
Dans le site de déplacés de Gassiré, installé en novembre 2006, le ministre français a discuté avec quelques-unes des 13.000 personnes qui y vivent.
Le conflit au Darfour (ouest du Soudan), qui oppose depuis 2003 plusieurs groupes rebelles à l'armée soudanaise appuyée par des milices qui s'attaquent aux civils, a déjà débordé au Tchad et en Centrafrique frontaliers et menace de déstabiliser toute la région.
Plus de 120.000 Tchadiens ont été déplacés ces derniers mois par les violences transfrontalières - prolongements du conflit du Darfour - qui se sont multipliées dans l'est du Tchad, où sont déjà réfugiés plus de 200.000 Soudanais ayant fui le Darfour.
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/international/afrique/20070609.OBS0965/kouchner_au_tchad_pour_evoquer_la_crise_du_darfour.html?idfx=RSS_international
Crimes de guerre au Darfour: le Soudan reste sourd aux pressions
samedi 9 juin 2007, 16h07
Par Mohamed HASNI
KHARTOUM (AFP) - Le Soudan est resté sourd samedi aux pressions de la communauté internationale qui réclame la comparution devant la Cour pénale internationale (CPI) d'un haut responsable et d'un chef milicien pour crimes de guerre au Darfour, région de l'ouest du pays en guerre civile.
Plus généralement, les autorités soudanaises voient dans ces pressions l'expression d'une "campagne hostile" de l'Occident, visant à les contraindre à accepter une force internationale solide au Darfour, dont elles acceptent vaguement le principe mais veulent discuter le mandat.
"La position du gouvernement concernant les personnes recherchées par la Cour pénale internationale est claire et il n'y a de place à aucun marchandage à ce sujet", a déclaré un assistant présidentiel, Nafaa Ali Nafaa, à l'agence de presse SMC, proche des autorités.
Le Soudan s'en tient, a-t-il ajouté, à la position annoncée par le président Omar el-Béchir qui s'est prononcé contre une remise à la justice internationale du secrétaire d'Etat aux Affaires humanitaires Ahmed Haroun et d'Ali Kosheib, un chef de la milice progouvernementale des Janjawids.
Seul M. Kosheib est actuellement, selon des sources officielles, détenu par le Soudan. Cette déclaration intervient après que les pays du G8 se sont dits favorables vendredi à ce que les auteurs d'"atrocités" commises contre les civils au Darfour soient traduits en justice.
Elle fait également suite à un appel jeudi du procureur de la CPI, Luis Moreno-Ocampo, au Conseil de sécurité de l'ONU à faire pression sur le Soudan pour obtenir l'arrestation d'Ahmed Haroun, qui avait occupé le poste de secrétaire d'Etat à l'Intérieur, et d'Ali Kosheib, un chef de miliciens Janjawids accusés d'exactions contre les populations civiles du Darfour, et leur comparution devant la CPI.
Le Soudan considère qu'il revient à sa propre justice de poursuivre tout Soudanais enfreignant la loi, a rappelé M. Nafaa, également vice-président du Congrès national, le parti du président Béchir. Il a affirmé que les appels à son pays à ce sujet faisaient partie des pressions américaines qui se sont concrétisées, selon lui, par de nouvelles sanctions et "une campagne menée par des parties hostiles au Soudan".
Pour sa part, le ministre de l'Intérieur Zoubeir Béchir Taha s'est livré à une violente attaque contre M. Moreno-Ocampo, en déclarant à la presse que s'il était à la recherche de la justice, ce dernier aurait pu s'occuper des "auteurs de crimes de guerre à Guantanamo, en Irak, au Liban et en Palestine". "Je dis à tout le monde que Haroun et Kosheib sont entre de bonnes mains et qu'ils ne seront nullement inquiétés", a-t-il ajouté.
Le Soudan, qui n'a pas accepté l'acte créatif de la CPI, estime que sa compétence ne peut s'appliquer à ses citoyens. Il ne cesse d'affirmer que sa justice est assez indépendante pour juger les auteurs d'exactions au Darfour, où la guerre civile et ses conséquences ont fait 200.000 morts en quatre ans et 2,1 millions de déplacés, selon des organisations internationales.
Le Soudan conteste l'ampleur des conséquences de la guerre du Darfour qu'il présente comme un simple conflit tribal et non comme un génocide contre les populations africaines, comme l'affirme Washington. Dans son bras de fer avec la communauté internationale autour de la sécurisation du Darfour, le Soudan tient à ce que la force de 23.000 soldats appelée à remplacer celle de l'Union africaine (UA), qui compte 7.000 hommes et est jugée inefficace, reste sous commandement africain.
Or les Nations unies souhaitent que cette force, qu'elles vont financer, ait son système de commandement et de contrôle. Ces questions doivent être tranchées lors d'une réunion entre le Soudan, l'UA et l'ONU, prévue les 11 et 12 juin à Addis Abeba.
http://fr.news.yahoo.com/09062007/202/crimes-de-guerre-au-darfour-le-soudan-reste-sourd-aux.html
Au Tchad, Kouchner tente de sécuriser les camps de réfugiés du Darfour
Le ministre des Affaires étrangères a visité des camps de réfugiés dans l'Est du Tchad. Il plaide auprès du président Deby pour que les militaires français puissent sécuriser la zone.
Par notre envoyé spécial au Tchad, Thomas HOFNUNG
LIBERATION.FR : dimanche 10 juin 2007
Avant de rencontrer ce dimanche midi le président tchadien Idriss Déby Itno, Bernard Kouchner s’est rendu sur la base militaire française de Kosseï, où sont basés des éléments du dispositif Epervier. Au lendemain de sa visite dans l’est du pays, en proie à une crise humanitaire qui s’aggrave de mois en mois, le ministre des Affaires étrangères a demandé aux militaires français de se tenir prêts pour une nouvelle mission : la « sécurisation » des camps de réfugiés du Darfour et des sites de déplacés tchadiens.
Devant le président tchadien Idriss Déby, le chef de la diplomatie française a évoqué ses quelques heures passées dans la zone de Goz Beïda, plaidant pour le déploiement d’une force à même d’empêcher l’extension des violences dans cette zone frontalière du Darfour. En quelques mois, le nombre de déplacés y est passé de 50 000 à plus de 170 000 aujourd’hui. L’ONG Médecins sans frontières évoque une « situation catastrophique ».
Autour de la localité de Goz Beïda, le nouveau ministre français des Affaires étrangères, qui accomplit son premier voyage officiel sur le continent africain, a visité au pas de charge Djabal, un camp de réfugiés du Darfour habitué aux visites de « VIP ». L’actrice Mia Farrow était ainsi sur place il y a quelques semaines. L’ex-French doctor s’est ensuite rendu auprès de déplacés tchadiens dans la localité de Gassire, où 12 000 personnes se sont installées, en janvier dernier, dans des conditions sommaires.
Sur place, le ministre a pris le temps de discuter avec un groupe d’hommes qui ont assuré avoir fui les attaques de « jenjawids », puis avec des femmes en châles chamarrés, qui lui ont raconté leur peur des viols quand elles vont chercher du bois pour cuisiner.
Le ministre des Affaires étrangères a par la suite rencontré les humanitaires, ainsi que les représentants du Programme alimentaire mondial (PAM), qui lui ont demandé l’aide de l’armée française pour transporter des stocks de nourriture. Réponse quasi immédiate : Bernard Kouchner a déclaré ce matin que des transalls de l’armée française allait acheminer dès demain des tonnes de nourriture dans la zone de Goz Beïda avant le début de la saison des pluies qui entrave les déplacements.
Mais l’objet principal de son voyage au Tchad consiste à obtenir l’accord des autorités tchadiennes concernant le déploiement d’une force militaire chargée de sécuriser les camps de réfugiés, les sites de déplacés et la distribution de l’aide humanitaire. Jusqu’ici, le président Déby s’est montré hostile à cette idée, craignant apparemment de perdre sa propre liberté d’action dans cette région sensible, qui sert aussi des sanctuaires aux rebelles du Darfour. En lui garantissant que cette opération n’était pas destinée à surveiller la frontière avec le Soudan, Bernard Kouchner espérait bien arracher son feu vert.
http://www.liberation.fr/actualite/monde/260257.FR.php?rss=true
Arrivée de Kouchner à Khartoum, dernière étape de sa tournée en Afrique
dimanche 10 juin 2007, 22h43
KHARTOUM (AFP) - Le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner est arrivé dimanche soir à Khartoum, dernière étape de sa tournée africaine, où il s'entretiendra lundi avec le président soudanais Omar el-Béchir de la crise au Darfour.
M. Kouchner, qui rencontrera également son homologue soudanais Lam Akol, "plaidera notamment auprès du Soudan pour qu'il accepte le déploiement de la force hybride" au Darfour, a indiqué une source diplomatique.
Khartoum continue de refuser le déploiement de cette force ONU-UA de quelque 20.000 hommes, Omar el-Béchir accusant les puissances occidentales de vouloir recoloniser le Soudan par le biais d'une force de l'ONU.
Quelque 200.000 personnes sont mortes depuis février 2003 de la guerre civile et de ses conséquences au Darfour, dans l'ouest du Soudan, selon l'ONU, et plus de 2,1 millions d'autres ont été déplacées, chiffres contestés par Khartoum.
M. Kouchner a entamé sa tournée africaine consacrée à la crise du Darfour par une étape jeudi et vendredi à Bamako, où il a assisté à l'investiture du président malien Amadou Toumani Touré. Il s'est ensuite rendu au Tchad où il a visité un camp de réfugiés soudanais du Darfour et un site de déplacés dans le sud-est du pays, puis s'est entretenu dimanche avec le président Idriss Déby.
Le ministre français doit rentrer lundi soir en France.
Le président tchadien Idriss Deby a entrouvert dimanche la porte à une force internationale dans l'est de son pays, contaminé par le conflit au Darfour voisin, un projet que lui a présenté Bernard Kouchner.
Cette initiative doit notamment concerner l'est du Tchad où plus de 160.000 Tchadiens, déplacés par la multiplication des violences transfrontalières - prolongements du conflit du Darfour, qui a également avivé des conflits intercommunautaires - sont venus s'ajouter aux près de 230.000 réfugiés soudanais ayant fui le Darfour.
Après un tête-à-tête dimanche de près d'une heure avec M. Kouchner à N'Djamena, le président Deby s'est dit disposé à discuter de l'envoi d'une force internationale à vocation "humanitaire" dans cette partie du pays. A un journaliste qui lui demandait s'il acceptait le déploiement d'une telle force, proposée par la France, M. Deby a répondu: "La discussion va se faire autour de quelle formule (devra être choisie, ndlr). Sur le principe, nous sommes d'accord sur un certain nombre de points précis qui seront rendus publics avant le 25 juin".
A cette date est prévue à Paris une conférence internationale sur le Darfour, région de l'ouest du Soudan où plusieurs groupes rebelles affrontent l'armée soudanaise, soutenue par des milices "janjawid", accusées de nombreuses exactions contre les civils. "J'ai élaboré avec le président Deby un certain nombre de possibilités que nous allons travailler avec un groupe de trois personnes de chaque côté à Paris dans quelques jours, et ici à nouveau", a précisé de son côté M. Kouchner.
Cette force serait composée "de soldats français, européens et tchadiens ainsi que de gendarmes d'autres pays africains, sous drapeau onusien", a indiqué une source diplomatique. La mission de la force proposée par la France consisterait à "sécuriser" l'environnement des camps de déplacés et de réfugiés, mais aussi "à aider à réinstaller les déplacés dans leurs villages", a ajouté cette source.
Plus d'un millier de soldats français, épaulés par des avions de chasse et des hélicoptères, sont stationnés au Tchad dans le cadre du dispositif Epervier déployé depuis 1986. M. Kouchner leur a rendu visite dans leur base de N'Djamena dimanche matin. Après avoir donné son accord de principe fin 2006, le Tchad avait finalement fait savoir fin février qu'il refusait le déploiement d'une force militaire que l'ONU souhaitait envoyer pour sécuriser ses frontières avec le Darfour et la Centrafrique.
Ce changement d'attitude s'explique par le fait que "cette force a été centrée sur les enjeux humanitaires", selon la source diplomatique, "à l'origine, il était question de sécurisation des frontières, une tâche que les Tchadiens veulent accomplir eux-mêmes". Bernard Kouchner s'était rendu samedi dans un camp de réfugiés et sur un site de déplacés dans la région de Goz Beïda, à plus de 700 km à l'est de N'Djamena.
http://fr.news.yahoo.com/10062007/202/arrivee-de-kouchner-khartoum-derniere-etape-de-sa-tournee-en.html
Darfour : le Soudan espère un accord rapide
NOUVELOBS.COM | 11.06.2007 | 14:44
Le chef de la diplomatie soudanaise, qui a rencontré Bernard Kouchner lundi, dit espérer que son pays, l'ONU et l'Union africaine mettent en place au plus vite l'opération hybride prévue pour régler la crise.
Après un entretien lundi 11 juin, avec le ministre des Affaires étrangères français Bernard Kouchner, le chef de la diplomatie soudanaise Lam Akol a dit espérer un accord rapide entre son pays, l'ONU et l'Union africaine. "Je suis heureux de dire que les trois parties sont en train de discuter en ce moment à Addis Abeba les détails de l'opération hybride et nous espérons qu'elles vont tomber d'accord dans les prochaines heures sur ces détails", a-t-il affirmé. La réunion entre le Soudan l'ONU et l'UA à Addis Abeba est programmée les 11 et 12 juin et le Soudan y participe avec une délégation conduite par un sous-secrétaire aux Affaires étrangères, Mutrif Seddik.
Selon Lam Akol, l'opération de maintien de la paix au Darfour devrait être menée en même temps que le processus de recherche d'une solution politique.
Lam Akol a rappelé que son pays avait donné son accord aux deux premières phases de soutien de l'ONU à la force africaine déjà sur place au Darfour.
"Trop de réfugiés"
Pour accepter la troisième phase qui consistera à mettre en place une opération hybride avec plus de 20.000 soldats pour remplacer les 7.000 africains mal financés et mal équipés, le Soudan exige notamment que cette opération soit maintenue sous commandement africain.
Bernard Kouchner a indiqué pour sa part que l'entretien avait porté sur le cessez-le-feu au Darfour et sur "la force hybride" ONU/UA, ainsi que sur les moyens de "mettre fin à la très difficile situation à laquelle font face les civils au Darfour où il y a trop de réfugiés".
Paris se veut en première ligne sur la question du Darfour, où plus de 200.000 personnes sont mortes et au moins 2,5 millions d'autres ont été déplacées depuis le début des affrontements entre rebelles et milices progouvernementales en 2003.
Ali Sadiq, porte-parole du ministère soudanais des Affaires étrangères, a souligné dimanche queé que Khartoum se réjouissait de l'intérêt que manifeste Paris pour résoudre le conflit. "Nous avons toujours eu des relations bilatérales stables avec la France", a-t-il dit.
(avec AP)
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/international/20070611.OBS1167/darfour__le_soudan_espere_un_accord_rapide.html
Le président Déby accepte l'idée d'une force "humanitaire" dans l'est du pays, voisin du Darfour
LE MONDE | 11.06.07 | 12h23 • Mis à jour le 11.06.07 | 12h23
Le président Idriss Déby a entrouvert la porte, dimanche 10 juin, à une force internationale dans l'est du Tchad, entraîné dans le conflit du Darfour (ouest du Soudan).
Le projet lui a été présenté par le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, en visite à N'Djamena dans le cadre d'une tournée en Afrique, notamment destinée à définir les contours d'une "initiative française" sur le Darfour, ravagé par la guerre civile depuis 2003.
Cette initiative doit concerner l'est du Tchad, où plus de 160 000 Tchadiens, déplacés par la multiplication des violences transfrontalières, sont venus s'ajouter aux quelque 230 000 Soudanais ayant fui le Darfour.
Après un tête-à-tête de près d'une heure avec M. Kouchner, le président Déby s'est dit disposé à discuter de l'envoi d'une force internationale "humanitaire" dans l'est du pays. Il a précisé que "la discussion va se faire autour de la formule (qui devra être choisie). Sur le principe, nous sommes d'accord sur un certain nombre de points, qui seront rendus publics avant le 25 juin". M. Déby avait déjà accepté cette idée lors d'une visite de Dominique de Villepin, alors premier ministre français, à N'Djamena, sans que cela soit suivi d'effet. La force internationale serait composée "de soldats français, européens, tchadiens et de gendarmes d'autres pays africains, sous drapeau onusien", a indiqué une source diplomatique.
Le 25 juin est prévue, à Paris, une conférence internationale sur le Darfour, qui accueillerait un "groupe de contact" réunissant les pays d'Afrique concernés, des pays occidentaux et, espère M. Kouchner, la Chine, très influente au Soudan. Dimanche et lundi, le chef de la diplomatie française devait s'entretenir à Khartoum avec le président soudanais Omar Al-Bachir au sujet de l'envoi d'une force hybride ONU-UA (Union africaine) de 20 000 hommes au Darfour, que les autorités soudanaises tardent à autoriser. - (AFP, Reuters.)
Article paru dans l'édition du 12.06.07.
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0,36-921826,0.html
Darfour : Début d'une réunion à Addis Abeba sur le déploiement d'une force hybride dans la région
ADDIS ABEBA (MAP) - Une réunion entre les Nations unis, l'Union africaine (UA) et le gouvernement soudanais sur le déploiement de quelque 23.000 soldats au Darfour a débuté dans la matinée à Addis Abeba par des consultations entre l'ONU et l'organisation panafricaine.
Des représentants soudanais vont participer dans l'après midi à ces consultations, qui ont pour but de ""régler"" les questions de l'accord final et la logistique à mettre en oeuvre pour les opérations de la force hybride ONU/UA, approuvée le mois dernier par le Conseil de sécurité des Nations unies, a-t-on appris auprès d'un responsable de l'ONU ayant requis l'anonymat.
""Nous espérons parvenir à un accord sur toutes les questions relatives à ce déploiement, pour lequel le Soudan avait déjà donné son accord de principe"", a ajouté le responsable onusien, qui a précisé qu'il subsiste toutefois des différences dans l'interprétation du mandat de cette force hybride.
Il a souligné de même la détermination des Nations unies et de l'UA à procéder rapidement au déploiement de cette force, une fois que le gouvernement soudanais aura donné son accord.
A l'issue de ces consultations, une mission du Conseil de sécurité va effectuer la semaine prochaine une visite dans la région.
Mercredi dernier, l'ONU et l'UA avaient conclu un accord provisoire sur le déploiement de cette force devant comprendre 23.000 membres, après avoir réglé la question du commandement, en nommant le général nigérian Martin Agwai au poste de Commandant en chef de la force conjointe du Darfour.
La nouvelle opération représentera l'étape finale d'un processus en trois phases au terme duquel les Nations unies s'étaient engagées à soutenir et à renforcer la Mission africaine au Soudan (AMIS), mal équipée et sous-financée.
La force sera également chargée de contrôler le respect de l'Accord de Paix sur le Darfour, signé en mai 2006 et de surveiller la frontière entre le Soudan, le Tchad et la République centrafricaine.
Publié le: 11/06/2007 à 10:03:46 GMT
Source : MAP
http://www.avmaroc.com/actualite/darfour-debut-a85593.html
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