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GRANDE BRETAGNE


Le Combat d’un Berger Gallois, Arménien d’adoption

mercredi31 octobre 2007, par Stéphane/armenews

Où l’histoire d’Eilian Williams, agriculteur des collines galloises et éleveur de moutons qui est arrivé à concilier son emploi avec un militantisme pro-arménien aboutissant à l’érection du premier Mémorial Arménien de Grande Bretagne ; plus précisément au Pays de Galles à Cardiff.

Avec une chevelure rappelant celles de ses moutons, c’est un bélier qui n’ a pas une goutte de sang arménien dans les veines, mais dont l’esprit est entièrement habité de l’Arménien.

Elevé en Snowdonie, la plus belle et sans doute la plus Galloise partie du Pays de Galles, il s’est intéressé aux arméniens, comme on apprend à l’école, par le biais d’un abonnement hebdomadaire à une encyclopédie.

Ainsi ses premières lectures le confrontent aux massacres de Sassoun en 1894. Puis il lira le livre de la Tragédie arménienne écrit par Llewellyn W. Williams, ancien journaliste gallois devenu homme politique.

En 1894-96 déjà, le Pays de Galles avait été profondément marqué par les massacres perpétrés sur les arméniens. Des manifestations de protestations s’étaient organisées dans tout le pays. La petite communauté arménienne s’employait à fournir des secours. C’est alors qu’Eilian Williams se pose la question : Pourquoi a-t-on égorgé ce peuple ?

À l’âge de 22 ans, lisant le mensuel Ararat dans lequel écrivait, en 1916, le romancier arménien Michael Arlen (Dikran Kouyoumdjian), il est frappé par cette phrase prononcée par le personnage de Sarkis : « "une insupportable tristesse pèse sur votre âme ». De ce jour, il accentue ses recherches, choqué par l’oppression dominante et abusive des Turcs.

La motivation

Les Gallois ont une empathie naturelle pour les Arméniens. Ils ont un proverbe datant du 19ème siècle, qui dit : "Il m’a regardé comme un Turc", ceci pour évoquer le comportement de quelqu’un regardant l’autre avec un air narquois ou diabolique.

Eilian Wiliams avait aussi été intrigué par l’étonnante similitude existante entre les Khatchkars Arméniens et les Croix celtiques Galloises. De même que certaines similitudes linguistiques d’un lointain lien ; comme par exemple : Dwr, en gallois et Tchour(eau) ; Hen, en gallois et Hin (vieux) ; Chwaer, en gallois et Kuir (sœur) ; Carreg, en gallois et Kar (pierre).

En 1997, ce terrien pur cru entreprend alors de créer la Welsh Armenian Solidarity pour promouvoir l’amitié entre les deux peuples. Mais c’est l’injustice envers le Génocide Arménien qui le pousse : l’anéantissement de tout un peuple de ses terres ancestrales.


Objectif : reconnaissance du Génocide des Arméniens par le gouvernement britannique.

Pour atteindre à cette ambition, Eilian Williams saisit l’opportunité qui lui est offerte par la récente autonomie accordée au Pays de Galles en l’an 2000. Il persuade alors un député de l’Assemblée Galloise d’introduire une Motion reconnaissant le Génocide des Arméniens. Une tâche d’un dur labeur qui aboutira au terme de deux années d’efforts.

La première étape est franchie le 24 Avril 2001 quand le Premier Ministre de la nouvelle Assemblée Nationale, Rhodri Morgan, dépose une gerbe de fleurs au Temple de la Paix de Cardiff à la mémoire des victimes du Génocide. Le 30 octobre 2001, avec l’aide du Docteur Rostom Stepanian, une majorité des parlementaires de l’Assemblée Nationale du Pays de Galles signent une Résolution reconnaissant le Génocide et appelle les gouvernements Britannique et Turc à en faire de même. En Mars 2004 un vote unanime de la municipalité de Gwynedd, reconnaît la réalité du Génocide des Arméniens et le 24 Avril 2005 par celle de Cardiff et du Conseil de Comté. Le même jour, le Conseil gallois des Eglises Libres reconnaissait à son tour le Génocide. Et en 2006, la majorité des membres Gallois du Parlement britannique votait à la majorité la Reconnaissance du Génocide des Arméniens.

Pour Eilian Williams, la tâche est loin d’être accomplie.

2007 est l’année d’un intense lobbying en direction du pouvoir britannique dont l’attitude de déni répulse à voir instaurer un jour commémoratif du Génocide Arménien . Mais pour l’infatigable pasteur rien ne saurait être impossible. Contribuant à réunir les quatre formations arméniennes de Grandes Bretagne : British Armenian All Party Parliamentary Group, Wales Armenia Solidarity, Armenian Genocide Trust of Great Britain et Nor Serount UK, avec l’aide de l’Armenian-Assyrian Alliance , ce sont 185 membres du Parlement britannique, sur 460, qui à ce jour ont signé la Early Day Motion 357 reconnaisant le Génocide Arménien dans l’Empire Ottoman. Soit au total 200, en comptant les reconnaissances individuelles. Récemment on apprenait que grâce à l’intervention du député Andrew George (Démocratie libérale), Jim Murphy, en charge du ministère britannique des affaires européennes, a promis d’examiner la question arménienne, dans un esprit ouvert, avec ses collègues du Parlement.

Le Royal cadeau du 3 novembre

Mais ce n’est pas tout. Outre une pétition mise en ligne sur à l’adresse du Premier Ministre britannique, le 3 novembre 2007, toujours sous son impulsion, est inauguré à Cardiff, face au Temple de la Paix, le premier Mémorial de Grande Bretagne dédié aux victimes du Génocide des Arméniens. Une entreprise 100% Galloise sous la direction de John Torosyan. Le monument offert par la communauté Gallo-Arménienne, est une Croix stylisée d’ardoise rose, façonnée par le célèbre sculpteur Gallois Leuan Rees. Elle sera dévoilée en présence de nombreuses personnalités politiques britanniques, galloises et arméniennes, sous la double bénédiction des clergés arméniens et gallois.


Cerise sur le gâteau, le Secrétaire d’État à l’Enfance et aux familles, Ed Balls, proche de Gordon Brown, a envoyé un message souhaitant « tous les succès » à Wales-Armenia Solidarity pour la réussite de l’événement. C’est la première fois qu’un ministre du gouvernement du Royaume Uni adresse un tel message à la communauté arménienne.

Ainsi, à l’issue d’un combat incessant, le fier, tranquille, mais déterminé berger a permis à la communauté arménienne du Pays de Galles de caresser au plus près, le rêve que lui-même avait fait à l’aube de ses 20 ans : honorer le peuple et faire reconnaître le Génocide des Arméniens qui a fait plus de 1 500 000 morts par un acte prémédité du gouvernement des Jeunes Turcs de l’Empire Ottoman.

Merci Monsieur Williams

Jean Eckian

http://www.armenews.com/article.php3?id_article=35781


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