Bruxelles espère l'ouverture de 4 chapitres d'ici juin
La Commission européenne espère que les 27 pourront ouvrir "jusqu'à quatre" des 35 chapitres thématiques de négociations d'adhésion de la Turquie à l'UE d'ici à la fin de la présidence allemande, le 30 juin, a annoncé vendredi un porte-parole de l'exécutif européen.
"La Commission espère que jusqu'à quatre chapitres seront ouverts pendant la présidence allemande, mais cela dépend du Conseil" des ministres, qui doit prendre la décision formelle d'ouvrir ces chapitres, a déclaré Krisztina Nagy, porte-parole du commissaire à l'Elargissement Olli Rehn.
Selon des sources européennes, un chapitre, celui sur "l'entreprise et les politiques industrielles", pourrait être ouvert dès le mois de mars. Ce serait le premier chapitre ouvert depuis la suspension partielle des négociations d'adhésion en décembre.
Les trois autres chapitres ("statistiques", "politique économique et monétaire", et "contrôle financier") seraient ouverts plus tard.
Le ministre turc de l'Economie, Ali Babacan, également négociateur en chef avec l'UE, a lui aussi espéré vendredi l'ouverture de ces quatre chapitres d'ici à fin juin.
Depuis l'ouverture des négociations en octobre 2005, un seul chapitre ("sciences et recherche") a été ouvert et refermé.
L'UE a suspendu en décembre les pourparlers sur huit des 35 chapitres de négociations en raison du refus d'Ankara d'appliquer le protocole qui étend son union douanière avec l'UE aux dix Etats entrés dans le bloc européen en 2004, dont la République de Chypre, que la Turquie ne reconnaît pas.
Les 27 se sont engagés en janvier à reprendre "sans délai" leurs discussions pour lever l'isolement commercial de la République turque de Chypre du Nord, uniquement reconnue par Ankara.
Cette levée passe par le rétablissement du commerce direct entre le nord de l'île et l'UE, rétablissement promis par l'UE en 2004 mais auquel les Chypriotes grecs, au sud de l'île divisée, se sont toujours opposés. (AFP, 2 mars 2007)
http://www.info-turk.be/344.htm#Bruxelles
TURQUIE - ATHENES
Athènes blâme Ankara pour une annulation de manoeuvres de l'Otan en Egée
Athènes a jugé jeudi "inadmissible" le fait qu'Ankara ait demandé et obtenu le report de manoeuvres aériennes de l'Otan dans la région d'Aghios Efstratios, en mer Egée, en invoquant "des questions de souveraineté" sur cette île grecque.
Selon la presse grecque, l'Otan a décidé d'annuler l'exercice après une demande du commandant turc de l'Alliance à Eskisehir (Turquie) soutenant le fait que l'île était une région "démilitarisée".
"L'action de la Turquie est inadmissible et sans fondement selon le droit international et le Traité de Lausanne (1923)" qui fixe les frontières turques, a indiqué le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Georges Koumoutsakos lors de son point de presse hebdomadaire.
"Cette action turque non seulement cherche à contester les droits souverains d'un pays allié mais mine aussi la cohésion de l'Alliance", a-t-il souligné.
Le représentant de la Grèce auprès de l'Otan doit rencontrer prochainement son secrétaire général "pour l'informer sur ce sujet", a-t-il ajouté.
Le chef d'état major grec, l'amiral Panayotis Hinofotis, a adressé de son côté une lettre de protestation à l'Otan.
"L'Alliance n'a pas de compétence sur des sujets réglés par des conventions internationales (...) qui définissent les questions de souveraineté", a-t-il déclaré au journal grec Kathimerini.
Malgré le rapprochement gréco-turc entamé en 1999 dans les secteurs du commerce et du tourisme, les deux pays voisins, tous deux membres de l'Otan, continuent d'avoir de nombreux différends sur des questions de souveraineté en mer Egée. (AFP, 1 mars 2007)
http://www.info-turk.be/344.htm#Otan
FRANCE - CHYPRE
Accord militaire entre la France et Chypre, colère turque
Un accord de coopération en matière de défense a été signé mercredi entre la France et la République de Chypre, ont annoncé jeudi les ministères français des Affaires étrangères et de la Défense.
Ankara a réagi vivement à cet accord, le qualifiant de "préoccupant" et estimant qu'il ne ferait "qu'encourager encore davantage la position intransigeante des Chypriotes grecs et entamerait les efforts en faveur d'un règlement global" à la division de l'île, qui existe depuis 1974.
"Ce texte fixe de manière classique le cadre des actions bilatérales déjà menées dans ce domaine avec notre partenaire chypriote et qui sont normales avec un partenaire de l'Union européenne: visites croisées, échanges d'expériences et de connaissances", a précisé le porte-parole du ministère français, Jean-Baptiste Mattéi.
Il a estimé que l'accord était "proche par son contenu d'autres accords que nous avons conclus avec des Etats membres de l'UE".
"Nous avons évidemment veillé à ce que cet accord soit en tous points conforme aux résolutions des Nations Unies", a encore précisé M. Mattéi.
Selon une source diplomatique, la France a averti la Turquie et d'autres de ses partenaires au sein de l'UE de la signature de cet accord.
Mais le ministère turc des Affaires étrangères a jugé que "l'administration grecque chypriote continue d'être une source d'instabilité dans la région". Il a cependant estimé que l'accord n'aurait pas de conséquences pour la Turquie et pour la République turque de Chypre du Nord (RTCN), qui est uniquement reconnue par Ankara.
Selon le ministère français de la Défense, l'accord a été signé par la ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie et le chef de la diplomatie chypriote Georgios Lillikas, à l'issue d'un entretien mercredi.
"L'accord, qui a été signé le 28 février, est un accord de coopération en matière de défense. Il s'inscrit dans un cadre européen de renforcement de coopération entre les Etats membres", a poursuivi le porte-parole du ministère Jean-François Bureau.
Cet accord, qui doit encore faire l'objet d'une "ratification par le Parlement chypriote", "fixe le cadre des actions bilatérales dont certaines sont déjà menées entre les deux pays et qui est tout à fait normal avec un pays de l'Union européenne", a-t-il dit.
"Il s'agit notamment de visites croisées, d'échanges d'expériences, d'échanges dans le domaine de la médecine militaire", a précisé M. Bureau.
De son coté, le journal chypriote Phileleftheros a affirmé que cet accord prévoyait l'entraînement de haut niveau d'officiers chypriotes par l'armée française, des exercices militaires conjoints, des échanges d'informations et la protection navale contre l'immigration illégale.
Chypre est considéré comme le poste le plus avancé à l'est de l'Union européenne en matière de lutte contre l'immigration en provenance du Proche-Orient et de l'Asie.
Selon le journal, l'armée française aurait également accès à la base aérienne de Paphos, sur la côte ouest du pays, en tant que base logistique.
Chypre a servi de plaque tournante pour l'évacuation de milliers d'étrangers du Liban par la France, lors de l'offensive israélienne contre ce pays l'été dernier.
Ce conflit a montré l'importance stratégique pour l'Union européenne de Chypre avec lequel la France entend développer les liens bilatéraux.
La France "est par ailleurs engagée avec Chypre dans la discussion d'autres accords de coopération. Ainsi, il y a eu un accord de sécurité intérieure signé en mars 2005", a déclaré M. Bureau. (AFP, 1 mars 2007)
http://www.info-turk.be/344.htm#Accord
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