Tribunal de grande instance toulouse



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- II-3-3-6-1 : les enregistrements électriques ou d'instrumentation :
- L'instrumentation du site :
Au cours de l'information, le magistrat instructeur va s'intéresser aux anomalies ayant pu affecter l'atelier de production d'ammoniac ; suite à une déposition de M. GAMBA, technicien GP qui travaillait au moment de l'explosion dans cet atelier (cote D 3970), il organisait une mesure de reconstitution avec l'intéressé et ses collègues présents sur les lieux.
Compte tenu des perceptions de l'événement décrites par les témoins, et de leur chronologie au regard des anomalies signalées (déclenchement notamment), une mesure d'expertise était confiée à M. COUDERC, professeur en génie des procédés, à l'école polytechnique de Toulouse.
Les conclusions auxquelles il est parvenu, dont il convient de souligner la clarté, et qui n'ont suscité aucune observation ou critique de la part de la défense, l'expert judiciaire ayant, il est vrai, utilisé comme matériaux de travail des analyses faites par M. PALLUEL, responsable instrumentation de l'usine illustrent de manière notable la fragilité du témoignage humain soumis à un tel événement, y compris quand ces témoignages sont censés être "cadrés" par une description de faits et gestes que la personne se souvient avoir accompli entre deux événements : notons qu'il s'agissait là d'une théorie développée par M. ARNAUDIES, contributeur spontané, reprise à son compte par le spécialiste témoignages de la défense, M. DOMENECH: le fait qu'un témoin décrive des gestes ou actes qu'il aurait eu le temps de faire entre les deux perceptions sonores permettrait, selon ces personnes d'accorder davantage de crédit à sa déclaration.
M. Arnaudiès et M. Domenech sont devenus les principales cibles du juge le Monnyer pour donner corps à sa stratégie négationniste vis-à-vis des témoignages. M. Domenech faisait partie de la CEI et est intervenu pour le compte de la Défense… il est étonnant de voir que cet expert de Total ait réussi à échapper au consensus dont parle Le Monnyer… et que ceci ne réveille en rien l’esprit d’impartialité que devrait avoir ce juge. Les témoins qui dérangent sont mis aux oubliettes, ceux qui arrangent sont mis en avant. Cette approche complètement partiale qui dénigre la valeur de témoignages sans aucune argument particulier est indigne d’un tel juge mais elle confirme le paragraphe honteux prononcé par ce juge pour dénigrer des catégories entières de témoignages et de témoins.
En outre, le travail de M. COUDERC s'avère particulièrement riches d'enseignements sur la localisation de l'onde de choc et la chronologie que l'on peut en déduire:
L'expert judiciaire relève notamment que :
1.Les dispositifs de mesure et d'enregistrements de données qui étaient disponibles dans l'usine AZF utilisaient des échelles de temps différentes dont aucune n'avait été synchronisée avec l'échelle de temps légale. M. PALLUEL a proposé de resynchroniser toutes ces échelles, avec une marge d'erreur de l'ordre de 1 seconde. Nous considérons cette synchronisation tout-à-fait ?? satisfaisante. Evidemment : c’est l’un des deux piliers du mensonge officiel La synchronisation interne de J. Palluel repose tout de même sur des concordances de datation d’incidents difficilement contestables même si la complexité de l’interprétation de ces alarmes et datations donne beaucoup de marge de manouvre à ce salarié d’AZF.
2. L'analyse des enregistrements des paramètres principaux qui caractérisent les fonctionnements du réseau électrique et des unités de production met en évidence une baisse de tension sur le réseau et un changement très net de fréquence d'apparition d'alarmes sur les unités de production à un instant dit zéro, dont les valeurs exactes sur les différentes échelles ont été précisées dans le corps de ce rapport.
3. Aucune alarme n'a affecté l'unité de production d'ammoniac au cours des 2 mn et 54 s qui ont précédé l'instant zéro.

Cette affirmation sème la confusion entre le listing des alarmes repérées dans cette unité et celui des incidents majeurs repérés par les organes généraux de contrôle GTC et TPE. M. Palluel a surtout travaillé sur ces deux organes pour synchroniser les datations internes d’AZF mais il n’a pas pu exploiter tout ce que ces témoins ont réellement vu sur leurs écrans de contrôle des ateliers NH3 faute de mémorisation. La négation des témoignages passent déjà par cette arnaque suggérée par les experts judiciaires, le juge et non contrée par J. Palluel.
4. A partir de l'instant zéro, certaines unités s'arrêtent par défaut d'alimentation électrique. L'unité de production d'ammoniac est ilotée, c'est-à-dire qu'elle est isolée du réseau normal et alimentée par le courant produit par les turboalternateurs. Cet ilotement n’a jamais été prouvé comme avoir eu lieu au moment des premiers symptômes repérés par les témoins.
5. La cascade d'alarmes qui est enregistrée à partir de cet instant correspond, d'abord, aux conséquences de cet îlotage, puis à l'arrêt de l'unité suivant la procédure d'arrêt d'urgence qui était prévue en cas de nécessité et qui a été activée 12s après l'instant zéro. Affirmation gratuite… car rien n’a prouvé pas un traçage la survenue de cet îlotement. Une autre cause extérieure a pu provoqué le démarrage de ces alarmes avant cet îlotement, lui-même provoqué par l’arrêt d’urgence… elle ne sera jamais envisagée par les experts judiciaires.
6. Un traitement détaillé de données relatives à l'évolution dans le temps d'événements électriques permet de démontrer que l'usine AZF a été balayée par une onde de pression aérienne, qui a été induite par une explosion qui s'est produite dans la partie nord, sur le terrain de l'usine ou à son voisinage immédiat, dans un rayon de 300 m autour du centre du hangar 221. Le nombre de datations géolocalisées indépendantes permettant ce constat est toutefois faible (<=4) pour en déduire autant de certitude.
Après avoir soumis les témoignages des deux salariés qui travaillaient au pupitre de la salle de contrôle de l'atelier ammoniac aux deux hypothèses (une ou deux explosions), 1' expert conclut
"A l'issue de ce travail d'expertise, en tenant compte de l'ensemble des éléments qui ont été portés à sa connaissance, l'expert propose trois opinions.

7.4.1 Fonctionnement de l'usine avant la catastrophe

Comme aucune anomalie notable n'a été relevée avant l'instant zéro (AZF), on peut conclure que l'usine fonctionnait de manière normale avant la catastrophe.

7.4.2 Relations entre les alarmes enregistrées sur l'atelier ammoniac et l'explosion du hangar 221

II n'existe aucune possibilité que les problèmes de fonctionnement observés sur l'atelier ammoniac à partir de l'instant zéro aient pu, d'une manière ou d'une autre, contribuer à déclencher l'explosion du hangar 221.

7.4.3 Crédibilité des deux schémas d'interprétation.

L'expert tient à rappeler que le schéma d'interprétation à deux explosions successives n'a été proposé que pour rendre compte de la chronologie exacte rapportée par MM. Gamba et Denis dans leurs témoignages.

Or, sauf à admettre un déclenchement accidentel de la procédure d'arrêt d'urgence, possible mais plutôt peu probable, la qualité chronologique des souvenirs de MM Gamba et Denis doit être mise en doute.

Par ailleurs, à notre connaissance, aucun indice matériel précis ne vient supporter l'hypothèse de l'existence d'une explosion avant celle du hangar 221.

Avec les informations qui ressortent des investigations conduites dans le cadre de cette mission, le schéma n'impliquant qu'une seule explosion est nettement plus crédible que celui qui met enjeu deux explosions successives. En raison de l'ampleur du choc qu'ils ont subi, les témoins ont du conserver un souvenir erroné de la chronologie des événements.... "
Le juge se complait à nouveau à utiliser les arguments de l’expert Couderc insultant la crédibilité de ces deux témoins de l’atelier NH3 qui n’avaient aucune raison d’inventer ce qu’ils ont vécu, surtout que cet atelier très éloignés du cratère a été très peu touché. Ces témoins n’ont jamais été choqué. M. Coudrerc est un menteur. Rien n’a montré dans leurs témoignages et leur vécu cette éventualité. Et on constate que plein d’autres témoins d’AZF, de la SNPE et dans les environs du pôle chimique ont aussi vécu une première salve d’événements plusieurs secondes avant l’explosion du H221.
Divers enseignements méritent d'être soulignés :
- d'une part, il convient d'écarter tout incident de production dans les minutes précédents la catastrophe ; d'une manière générale cet expert qui par ailleurs se verra confier un travail d'expertise sur la question d'un éventuel accident industriel à hauteur de la tour de prilling, souligne l'excellence des systèmes de production, d'instrumentation et apporte un démenti catégorique aux rumeurs d'une usine poubelle ; d'autres experts membres du collège "électrique" ou du collège principal confirmeront cette analyse.

Il est évident que les témoignages du NH3 sont à même de déranger GP puisqu’ils suggèrent entre autres choses la possibilité d’un incident précurseur sur le site même d’AZF et sans relation évidente aucune avec d’autres types d’événements également précurseurs.

Examiner ces faits dérangeants pose problème à la direction de GP et de TOTAL qui s’est félicitée tout comme le juge du consensus pour une version excluant tout phénomène précurseur à l’atelier NH3. Tout cela sur le dos de témoins de l’usine… pas glorieux tout de même pour la justice et la direction de GP ainsi que son responsable électricien devenu quasiment le seul expert électricien des données AZF de toute l’enquête.
- d'autre part, il est déterminé très précisément qu'une seule onde de choc a été perçue par l'instrumentation et s'est déplacée du nord vers le sud, dont l'origine se situe aux alentours du bâtiment 221 dans un rayon de 300 mètres (ce qui exclu, s'il en était besoin, toute implication d'une onde de choc provenant de la SNPE);
- par ailleurs, et relativement à la considération du double bang, ces travaux permettent d'écarter tout lien entre ce qui serait un bruit précurseur et une 1° onde de choc distincte de celle provoquée par la détonation du NA;

Qu’il n’y a jamais de première onde de choc traversant le site d’AZF ne présente tout de même pas un scoop et n’empêche nullement d’étudier l’éventualité d’explosions ou de phénomènes destructeurs locaux à plusieurs endroits de l’usine AZF et de la SNPE.
- enfin, elle met en exergue l'extrême fragilité des témoignages des personnes qui étaient à proximité immédiate de la catastrophe, les témoignages de MM. GAMBA et DENIS, étant radicalement invalidés par les enregistrements techniques et les travaux de M. COUDERC.

Faux car les témoins étaient loin du cratère dans cet atelier et M. Couderc n’a absolument rien montré. Il a émis selon lui une hypothèse qui lui a apparu la plus probable pour expliquer ce qui a été enregistrés. Comme tout n’a pas été enregistrés et que tout n’a pas été exploré sur le site et dans l’analyse des dizaines de témoignages d’AZF posant problème, les certitudes de M. le Monnyer ne reposent que sur sa partialité.
Ces enseignements doivent être rapprochés d'un point acquis aux débats, à savoir qu'hormis le h est aspiré la détonation du filtre de la tour N 1C, sur laquelle nous reviendrons, il n'existe aucune trace d'une détonation alentour du cratère susceptible d'avoir créé une onde de choc d'une telle puissance, avant d'emporter le nitrate stocké au bâtiment 221. Quel scoop !
- Les enregistrements électriques : La détermination précise de l'heure de la catastrophe par le CEA allait permettre de répondre à la question de savoir si les désordres électriques évoqués par certains témoins pouvaient être considérés comme étant en lien avec la survenance de la catastrophe ou n'en était que la conséquence. Il est intéressant de voir que le juge Le Monnyer s’appuie bien sur les travaux de l’annexe 2 du collège Lacoume du rapport du CEA pour cette datation officielle précise de 10h17’55.455. Sachant qu’elle repose sur de grosses arnaques de M. Feignier du CEA Militaire dans son rapport, on comprend alors la fragilité du système général de datation absolue de la version officielle.
Parallèlement, des travaux d'une ampleur considérable (défauts à la terre), étaient réalisés à la demande des juges d'instruction pour s'assurer qu'aucun défaut sur un site proche de l'usine ne soit en mesure d'initier une réaction catastrophique à supposer que le nitrate soit sensible à la sollicitation électrique.
La défense de GP a réitéré, à l'audience, que les travaux du collège d'experts en électricité permettaient d'exclure tout lien causal entre un éventuel défaut sur le réseau électrique et la catastrophe du 21 septembre ; selon la défense, une dernière incertitude persiste au niveau de la SETMI.

Pour ce faire, le collège d'experts nommés dans le domaine de l'électricité composé de MM. MARY et ROBERT, auxquels allaient se joindre MM. ROGUIN et MOUYCHARD, allaient pouvoir se fonder sur le travail mené par les techniciens du Réseau du Transport d'Electricité (RTE) et de la Direction Electricité Gaz Services (DEGS), filiales de l'EDF. Ils reconstituent la chronologie globale des désordres qui affectent les réseaux d'électricité dont ils ont la responsabilité à partir d'événements bien identifiés et datés par différents éléments.


Si on imagine qu’EDF est responsable de la catastrophe d’AZF, on peut voir à quel point le staff d’experts judiciaires étaient complètement dépendant des acteurs eux-mêmes impliqués dans les séries des incidents relevés lors de ces événements. Une telle dépendance est bien entendu une honte… elle sera ajoutée à celle d’experts directement lié à la SNPE et aux corps militaires.
C'est ainsi qu'apparaît l'existence de deux séries de désordres:
- une première série débutant à 10h 17mn 56,46 s (à l'usine d'incinération d'ordures ménagères SETMI) certains experts s’en sont tenus à 10h17’56.16 et donc 0,3 sec plus tôt ! et se terminant à 10h 17mn 57, 76 s (défaut monophasé phase 11-terre sur la ligne 63 kV entre le poste Lafourguette et le poste Ramier), Le juge oublie la datation précise un peu plus tardive communiquée par EDF à la police sur la coupure de la ligne Lafourguette – Castanet et daté de 10h17’58.54…

- une deuxième série débutant à 10h 18mn 07, 34 s (défaut biphasé phase 3-phase7 sur la ligne Lafourguette Château Pont des Demoiselles) et se terminant à 10h 18mn 12 s (défaut monophasé phase 7-terre ligne 63 kV Lafourguette Château Pont des Demoiselles),


Le décalage d'une dizaine de secondes entre ces deux désordres est explicité par la cause distincte de ces désordres, le premier étant lié à l'impact de l'onde de choc de la détonation sur le réseau, alors que le second est attribué à un effet "missile", c'est à dire à la percussion de la ligne électrique de la SNCF par un projectile de matériaux provenant du bâtiment 221. La ligne SNCF n’a rien à voir avec cette thèse très hypothétique du « missile » non retrouvé provenant du H221 et voyageant en altitude pendant 11 secondes. C’est la ligne 63 kV d’EDF qui a été sectionnée sur une de ses phases. LE MONNYER se trompe complètement.

Il est très douteux qu’il ait pu y avoir une dizaine de secondes de décalage entre l’impact l’onde de choc et l’impact d’un projectile, qui aurait parcouru une centaine de m voire 200 m au plus. Il aurait fallu que la vitesse moyenne de ces projectiles soit au plus de l’ordre de 60 km/h, ce qui paraît très faible compte tenu de l’impulsion énorme générée par l’explosion sur les éléments de charpente du 221.

Ces datations étant fournies à partir de la référence horaire des équipements, c'est à dire un signal "France Inter" dont la propre référence est 1' horloge atomique située au CNET à LANNION. Plusieurs récepteurs "France Inter " servent ensuite à synchroniser les différents équipements (cote D 2190).

Dans une note reprenant la chronologie détaillée des événements sur le réseau RTE, Gilbert ARRIGONI, directeur du Groupe d'Exploitation Transport Pyrénées (GET) conclut que les événements électriques constatés sont a priori tous postérieurs à l'explosion survenue sur le site de l'usine AZF (cote D 2026). La justice ne tient compte que de ce que EDF propose et n’a jamais cherché à contrôler dans le détail les affirmations de EDF. Sachant que EDF a reconnu ne pas pouvoir disposer de tous les enregistrements d’incidents, notamment sur le réseau 20 kV, on se demande pourquoi le juge tient à faire une telle confiance à EDF.
A l'audience, le collège a présenté ses conclusions ; il en ressort que :
- Sur le site AZF aucun court circuit antérieur au sinistre n'a été détecté sur les matériels et réseaux examinés par les experts.

- sur les sources d'énergie, les réseaux de distribution et les matériels électriques, aucun dysfonctionnement ou désordre antérieur au sinistre n'a été constaté sur les matériels et composants qui n'ont pas été dispersés ou détériorés par les engins de chantier ou qui n'ont pas quitté le site avant leurs recherches;

- sur le site de la SNPE : deux courts circuits ont été relevés :
* sur les barres de 13,5 Kv : sans effet extérieur au site. Aucune trace relevable faute d’instrument ne permet d’affirmer cela !

* dans le poste 63 Kv : sans effet au niveau du cratère.


Les amorçages, circulation de courant, dégradation des matériels et autres anomalies électriques sont tous la conséquence du sinistre.
- à la SEMVAT, l'Hôpital Marchant, Rmet ... outre 42 postes 20 Kv de distribution publique et d'abonnés de la zone, aucune anomalie électrique n'a été détectée antérieurement au sinistre. Aucune preuve sur les données EDF puisque plusieurs des qualimètres ont été reconnus par EDF comme absents ou défectueux ! De plus à la SEMVAT, les 7 caméras à déclenchement automatique qui ont bien fonctionné avant l’explosion n’ont pas vu leur enregistrement fournis à la justice expertisés. Pourtant le responsable sécurité de la SEMVAT a affirmé que même les caméras près de l’entrée nord d’AZF ont été électriquement coupée avant les effets de l’explosion… sachant que si l’explosion d’AZF a provoqué la coupure générale de Lafourguette au plus tôt à 10h17’56.5, on se demande comment le souffle et les vibrations sismiques d’AZF arrivant quelques 1/10ème de seconde avant cette coupure n’ont pas pu être captées.
Ils ajoutent que les courts circuits réalisés intentionnellement sur les réseaux haute tension (20 Kv kV et 63 KV kV) n'ont révélé que des grandeurs négligeables mesurées dans le cratère.
- A la SETMI, les installations électriques n'ont pas subi de dégâts et la déconnexion est postérieure au sinistre.

- à la SNCF, aucun lien n'a été relevé avec la cause de la catastrophe et les dégâts observés en sont la conséquence. Affirmation mal étayée du fait de l’imprécision des datations des traçages électriques de la SNCF.


Les experts concluent que les investigations réalisées ne mettent pas en cause l'énergie électrique dans l'origine de la catastrophe.

La présentation en tableau de la datation des différents enregistrements est spectaculaire (on se demande en quoi … le juge Le Monnyer peut-il être étonné par la précision au 1/1000ème de seconde pourtant toujours assortie de plusieurs 1/100ème de sec d’imprécision ?) : événements datation/TU précision temps relatif datation CEA

8h17 '55.455 s +/- 15 ms To AZF : TR3 de T 24

8h17' 55,533 s +/- 60 ms + 0,078 s AZF: Alarme température de T36

8h17' 55,673 s +/- 60 ms + 0,218 s Lafourguette:déclt.DJ. 63kV T311 (RTE)

8h17' 56.000 s peu précis < à 1,5 s AZF : début défaut T10 (mono)

8h17' 56,372 s +/- 40 ms + 0,917 s Mounède : arriv info îlotage SETMI (DES)

8h17' 56.420 s -60 + 90 ms + 0,965 s AZF début défaut TO

8h17' 57,063 s +/- 80 ms 1,608 s SNPE début défaut 63kV phi 1(RTE)

8h17' 57.685 s +/- 40 ms + 2,230 s AZF Alarme Buchholz TRI

8h17'57,943 s +/- 60 ms + 2,488s RTE(rocade) début défaut 63kV Biphasé

8h18' 07.347 s +/- 40 ms + 11,892 s


A l'audience, M. Meunier, sachant de la défense dans le domaine de l'électricité va confirmer les conclusions des experts judiciaires.

Ceci est FAUX, le juge se trompe. La synchronisation des événements électriques n’a pas été faite par les experts judiciaires puis confirmée par Michel Meunier, c’est le contraire et tout repose sur la coïncidence observée par Michel MEUNIER d’un traçage d’un court-circuit sur les enregistrements TPE d’AZF qui lui ont été fourni en 2003 par la CEI, avec le possible court-circuit observé par EDF-RTE lors de la rupture du câble des demoiselles. Emmanuel Fano, de V921 évoquera récemment des doutes très intéressants sur la fiabilité de cette coïncidence en observant de notable différence de comportement sur la phase 11 de chacun des deux enregistrements EDF et AZF.

La question qui demeurerait sans réponse pour la défense est d'expliciter ce qui s'est passé à la SETMI, dont on avait pu penser à la lecture rapide de la déposition du responsable de l'usine qu'il s'agissait d'un événement précurseur à la mise en détonation du nitrate du 221, avant que la chronologie ne vienne très clairement souligner le caractère postérieur de l'îlotage de l'installation à la catastrophe. En effet, compte tenu du court laps de temps s'étant écoulé entre l'événement et la mise en îlotage de l'usine d'incinération, de l'ordre d'une seconde, et de l'éloignement des deux sites, les effets de l'onde aérienne ne paraissait pas, a priori, être directement mis en cause.


Les experts, en analysant dans le détail le réseau et les circonstances autorisant la manœuvre automatique d'îlotage de cet établissement situé à plusieurs kilomètres au sud ouest du site d'AZF détermine de manière certaine que la cause de cet îlotage est nécessairement postérieur au sinistre ; ils émettent deux hypothèses pour en expliquer l'origine :
- soit, un court circuit fugitif sur les parties aériennes ou sur les installations aval, hypothèse qui leur semble peu probable,

- soit par l'ouverture (choc, vibrations ou onde sismique) d'un disjoncteur au poste de Lafourguette séparant la Setmi du réseau EDF, hypothèse qui leur semble probable.


Le juge le Monnyer se contente de cette dernière hypothèse qui n’a jamais été étayée et affirme d’autorité ses certitudes au lieu de montrer justement que rien n’est moins sûr pour expliquer cet événement. Il va donc bizarrement largement au-delà de l’assurance des experts judiciaires eux-mêmes.
Lors des débats, ils ont précisé que de tels défauts avaient déjà été observé sur les réseaux d'EDF lors de tremblement de terre dans les Pyrénées.

Aucune comparaison n’est réellement admissible avec ces phénomènes sismiques naturels : distance, magnitude, type d’ondes sismiques ; tout est totalement différent.

Cela nous conduit logiquement à examiner la question de la propagation par le sol des effets de l'onde de choc et de ses effets.




  • II-3-3-6-2 : les enregistrements sismiques :


Comme souligné plus haut, le problème des enregistrements sismiques est indissociable de cet autre pilier du mensonge qu’est la thèse sismo-acoustique. Madame Annie SOURIAU, directrice de recherches au CNRS et directrice de l’OMP (Observatoire Midi-Pyrénées) était absente de Toulouse le jour de la catastrophe. Elle a ensuite menti une première fois en déclarant n’être rentrée qu’à la fin du week-end. En réalité, avertie de l’événement grâce à son téléphone portable, elle est rentrée le soir même à Toulouse et a pris connaissance d’enregistrements effectués par un vieux sismographe à l’abandon (l’une de ses composantes horizontales était en panne et l’appareil n’était pas calé correctement par rapport au Nord géographique). Le lendemain samedi, elle a participé à une réunion secrète à Bordeaux à laquelle étaient également conviés le procureur Bréard et un haut responsable du CEA DAM (direction des applications militaire) qui contrôle tout le réseau des sismographes de veille nucléaire. Tous les participants savaient qu’un événement sismique important, calibré plus tard à 3,4 sur l’échelle de Richter, s’était produit bien avant la détonation du stock AZF. Cette réalité devait absolument être occultée. C’est Annie Souriau qui été chargée de le faire, en attribuant à la détonation AZF cet événement sismique, qu’il était impossible de dissimuler en raison du nombre des témoins. Elle a donc accepté, en pleine connaissance de cause, d’engager sa renommée scientifique dans la caution d’une thèse mensongère.

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