2.8.3.1Modélisation du style, de l’interaction, de l’improvisation
Le projet Omax vise à constituer un système d’improvisation automatique qui écoute un musicien jouer, analyse sa substance sonore et son style musical, en construit un modèle formel, et génère ses propres séquences en se référant à ce modèle. Ces quatre opérations doivent être supportées par des processus concurrents et interactifs dans un cadre temps réel de manière à se rapprocher au mieux du système complexe de l’improvisation. A partir du stage de Master de B. Lévy [Lévy09a] puis de son début de thèse en 2010, une nouvelle architecture complètement redessinée et une implémentation en Max et en C sont à l’œuvre. Cette nouvelle approche permet la découverte adaptative d’alphabets d’unités musicale, la séparation du modèle formel (Oracle des facteurs) et des données, et une meilleure heuristique de navigation avec anticipation [Assayag07a, Bloch08a, Dubnov08a, Cont10c, Lévy12a]. Une seconde thèse menée par F. Maniatakos, et soutenue en juin 2012, s’est attachée aux aspects mathématiques de la structure formelle d’Oracle de facteurs dont elle a pu surpasser les principales limitations [Maniatakos 10a, 10b, 10c, 12a]. Un fil de recherche en collaboration avec S. Dubonv (UCSD) et A. Cont, permet d’explorer les potentialités de notre modèle de séquence dans le domaine de l’indexation audio et de la théorie de l’information musicale (Musical Information Dynamics) [Cont07a, 10b, Dubnov11a]. Enfin, une nouvelle branche (SoMax) du projet est portée par Laurent Bonasse-Gahot (Post-Doc ANR SOR2). Il s’agit de dévier le concept d’improvisation vers celui d’accompagnement en contraignant pas à pas la production de l’Oracle selon le flux d’entrées du musicien, avec un modèle appris dans de grands corpus liés à un genre donné.
A ce jour le projet OMax a donné lieu à plus de 50 concerts et a été utilisé par des musiciens de réputation internationale.