Collection : Diasporales
16,5 x 23 cm, 448 pages, présentations, cartes, biographies, index.
ISBN 978-2-86364-196-5
PRIX : 24 €
Septembre 1915, Istanbul. Un soir, on frappe à la porte : « Yervant Odian est-il là ? ». Dès lors, l’implacable organisation génocidaire turque va l’entraîner sur les routes et dans les sinistres camps du désert syrien. Au sein des colonnes de déportés, il rejoint le destin de ses compatriotes arméniens, bien que se considérant presque comme un « privilégié », en raison de son statut d’écrivain reconnu.
Immergé dans un quotidien de tortures, glacé d’horreur devant les situations d’humiliation, les impitoyables persécutions que subissent les déportés et, pour finir, les exécutions et l’extermination, un rare instinct de survie préserve Yervant Odian. L’écrivain satirique et journaliste, survivant à ces « années maudites », ce cauchemar, revient à Istanbul en 1918 au terme d’un long voyage en enfer et retrouve sa table de rédacteur. Aussitôt, il s’attache à consigner ses souvenirs témoignant ainsi au nom de tous ces anonymes disparus, et il sera l’un des rares écrivains arméniens à s’y consacrer au lendemain du génocide. De ce travail de mémoire résulte un récit à la fois distancié, précis et dépouillé, pour surtout « être fidèle à la réalité, n’altérer en rien les faits, n’en exagérer aucun ».
Collection : Diasporales
16,5 × 23 cm, 224 p., 2004.
ISBN 2-86364-122-0
Prix : 18 €
En une nuit, six cents intellectuels arméniens sont arrêtés dans tous les quartiers de la cosmopolite Istanbul. Cette rafle du 24 avril marque le début du génocide de 1915.
La jeune Berdjouhi est l’une de ces épouses qui attendront en vain le retour des déportés. Elle devra vivre seule dans la grande capitale ottomane, devenue hostile.
Le récit débute le jour où son mari, le militant Sarkis Barseghian, est emmené. Suivent alors cinq années de solitude où Berdjouhi va lutter contre le désespoir, surmonter ses peurs et organiser son quotidien. Elle milite avec les autres femmes et participe notamment à la recherche des enfants arméniens enlevés par les dignitaires turcs.
Ce texte constitue un véritable document sur une période dont on ne retient souvent que les aspects purement événementiels. Ici, le témoignage le plus fidèlement autobiographique se nourrit d’un travail de la mémoire : plus de vingt ans après, Berdjouhi ne se lasse pas de raconter, esquissée dans tous les modes possibles, son histoire d’amour dont une narration strictement documentaire n’aurait pas su dire la saturation de douleur et de passion. Les « jours calcinés » de toute une vie commencent ici, à Istanbul, dans les quartiers de pêcheurs, dans les parcs, dans les grandes demeures, dans les hammams, dans un paysage de rives, au sein de ces nombreuses communautés qui ont vécu longtemps leur identité et qui font l’épaisseur historique de la ville.
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Jean-Claude Belfiore -Moi, Azil Kémal, j’ai tué des Arméniens Carnets d’un officier de l’armée ottomane http://www.editionsparentheses.com/moi-azil-kemal-j-ai-tue-des
Collection : Diasporales
16,5 × 23 cm, 208 pages, 2013.
ISBN 978-2-86364-279-5
Prix : 19 €
Le capitaine de l’armée ottomane Azil Kemal est marié à Enza, une Arménienne. En 1915, il reçoit l’ordre de procéder à l’extermination des Arméniens des villages de la région d’Erzeroum. Il va rédiger alors un journal qui relate ces semaines de tourments entre trahison des siens et mission militaire.
Le récit s’articule autour de la traduction de ce carnet retrouvé dans les archives familiales du narrateur qui replace les interrogations d’un des acteurs du crime collectif dans un contexte historique plus large où tous les événements et les personnages rencontrés ou cités sont réels.
De nombreux témoignages et récits ont été consacrés au génocide arménien. Mais, pour la première fois, le texte de Jean-Claude Belfiore met au centre des événements un personnage turc, avec toute la complexité de ses conflits intimes entre destin personnel et devoir d’obéissance. Ou comment la littérature peut aussi éclairer l’Histoire.
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Fethiye Çetin -Le livre de ma grand-mère Suivi de : Les fontaines de Havav http://www.editionsparentheses.com/le-livre-de-ma-grand-mere
Traduit du turc par Marguerite Demird
Collection : Diasporales
16,5 × 23 cm, 128 pages, 2013.
ISBN 978-2-86364-282-5
Prix :18 €
Toute une vie invisible… C’est dans son grand âge que cette grand-mère adorée choisit de partager son secret et de transmettre « l’inoubliable ».
« Mes enfants, n’ayez pas peur des morts, ils ne peuvent pas vous faire de mal. Le mal vient toujours des vivants, pas des morts », disait Héranouche Gadarian devenue Seher, la grand-mère de Fethiye Çetin qui écrit ce livre pour « créer une brèche dans le mur et permettre l’écoute, pour ouvrir le cœur et la conscience des gens en Turquie ». Dans ce pays où, dès que l’on aborde le sujet du génocide de 1915, tout se fige et une atmosphère de peur s’installe, il lui était impossible de raconter sa véritable histoire, dévoiler ses origines arméniennes, révéler dans quelles circonstances elle avait été enlevée par un soldat turc alors qu’elle avait à peine dix ans.
C’est donc sa petite-fille, avocate engagée dans le combat pour la justice et la liberté, qui sera dépositaire de cette vérité enfouie : « En me révélant son histoire, elle a transmis ce poids sur mes épaules... et même si c’est très difficile, je considère que c’est une chance pour moi de connaître la vérité, je ne veux pas laisser ce problème aux générations suivantes. »
Fruit de longs et multiples entretiens familiaux, ce témoignage tout en tendresse et douleur contenue a marqué une rupture dans la mémoire collective turque face à la version officielle imposée depuis tant d’années : il est passé de main en main, a été réédité une dizaine de fois, traduit dans de nombreuses langues.
En postface, le récit de la restauration des fontaines de Havav, village natal de sa grand-mère, que Fethiye Çetin a réussi à mener à bien après le choc provoqué par la publication de son livre.
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Henri Aram Hairabédian -Dis-lui son nom http://www.editionsparentheses.com/dis-lui-son-nom
Collection : Diasporales
16,5 × 23 cm, 160 p.
ISBN 978-2-86364-254-2
Prix : 19 €
L’île de Ré et La Rochelle comme décor. Autour de l’atelier de reliure et Costa, Jean se retrouve plongé dans une obsédante recherche pour recouvrer la mémoire. Une malle, un carnet, des photos jaunies, quelques coupures de journaux, des protagonistes de pays lointains…
À Chypre ou dans les rues d’Athènes, des prénoms d’ailleurs rappellent une douleur et un combat enfouis. Des armes, des diplomates, des attentats… un terrorisme oublié.
Ce récit haletant, enrichi d’éclairages couleur sépia, vient documenter une histoire qui trouve son origine il y a près d’un siècle, ressurgit dans les années soixante-dix et, « le temps passant », se conclut dans une capitale caucasienne à l’ombre d’une montagne symbole.
Dire son nom, c’est toujours retrouver ses origines.
Agenda - Revue d'histoire de la Shoah nº202 - Se souvenir des Arméniens 1915-2015: Centenaire d'un génocide
Agenda - Revue d'histoire de la Shoah nº202 - Se souvenir des Arméniens 1915-2015: Centenaire d'un génocide - Collectif VAN -www.collectifvan.org- La Revue d'histoire de la Shoah nº202 intitulée "Se souvenir des Arméniens 1915-2015: Centenaire d'un génocide" est consacrée au génocide des Arméniens. La rédaction de la revue a choisi de publier, pour commémorer le centenaire de la tragédie, des documents (archives diplomatiques et militaires, correspondances, rapports et témoignages) qui exposent le déroulement des événements caractérisant le crime de génocide en privilégiant une perspective comparatiste. (Les Editions Calmann-Lévy, Parution : 11 mars 2015, 400 pages.)
Les Editions Calmann-Lévy
Revue d'histoire de la Shoah nº202 - Se souvenir des Arméniens 1915-2015: Centenaire d'un génocide
Broché – 11 mars 2015 de Mémorial de la Shoah (Auteur)
Broché: 400 pages
Editeur :Calmann-Lévy (11 mars 2015)
Collection : Diffusés
Langue: Français
ISBN-10: 2916966110
ISBN-13: 978-2916966113
Dimensions du produit: 15 x 3,5 x 24 cm
Après le numéro spécial consacré en 2003 au génocide des Arméniens, nous avons choisi de publier, pour commémorer le centenaire de la tragédie, des documents (archives diplomatiques et militaires, correspondances, rapports et témoignages) qui exposent le déroulement des événements caractérisant le crime de génocide en privilégiant une perspective comparatiste.
Le génocide des Arméniens, perpétré sur le territoire de l'empire ottoman, avait été ourdi depuis plusieurs décennies. Le Parti jeune-turc (Comité Union et Progrès) passe à l’action à la faveur du déclenchement de la Grande Guerre au côté des puissances centrales. Ces documents montrent que, depuis longtemps, en Turquie, flottait dans l’air l’idée de « liquider la question arménienne en liquidant les Arméniens » pour reprendre les mots d’un responsable turc. Sans compter que pour les milieux nationalistes jeunesturcs, la charia était incompatible à la notion moderne d’égalité civique.
Parallèlement, le Comité Union et Progrès avait mis sur pied en 1911 une organisation spéciale (O.S.) chargée des basses besognes. C’est elle qui, à partir du mois d’avril 1915, entreprend l’extermination.
Le processus d’homogénéisation islamique et turc du pays portait en lui (avec parfois la complicité tacite de l’ambassade d’Allemagne) une politique de « purification ethnique » qu’on qualifiera plus tard de génocide. On ne peut lire ces témoignages qu’à la condition de comprendre que le monde turcomusulman n’obéissait pas au logiciel intellectuel occidental. Et que de ne pas avoir entendu ce massacre annoncé a conduit à ce million et demi de morts qui nous interroge sur la force du panturquisme et de la violence propre à un islam conquérant.
Agenda - Parution : deux ouvrages sur le génocide des Arméniens aux Editions Privat
Agenda - Parution : deux ouvrages sur le génocide des Arméniens aux Editions Privat - Collectif VAN -www.collectifvan.org– A l’occasion du 100ème anniversaire du génocide des Arméniens, les Editions Privat publient deux ouvrages pour ne pas oublier : Du génocide des Arméniens à la Shoah – Typologie des massacres du XXe siècle et Histoire de la diaspora arménienne. Le premier ouvrage aborde, entre autres, la reconnaissance de ce génocide, prolongé par l’élimination des Assyro-Chaldéens, des Syriaques et des Yézidis, et mis en relation avec la Shoah et le génocide des Tsiganes. Le second ouvrage montre comment la dispersion des Arméniens, conséquence depuis l’Antiquité d’une périlleuse situation géopolitique, et surtout du génocide, a su conjuguer esprit créateur, intégration et préservation d’une identité profondément humaniste, enracinée dans les valeurs chrétiennes.
Ces deux ouvrages complètent l’oeuvre de mémoire commencée avec l’Histoire du peuple arménien, ouvrage réédité à l’occasion de cette commémoration.
Du génocide des Arméniens à la Shoah
Typologie des massacres du XXe siècle
Sous la direction de Gérard Dédéyan & de Carol Iancu
Premier livre à aborder, sous forme analytique et comparatiste, deux des plus grands génocides perpétrés au XXe siècle qui ont marqué l’histoire : la Shoah et le génocide des Arméniens, cet ouvrage paraît à l’occasion du 100e anniversaire du génocide des Arméniens et du 70e anniversaire de la libération des camps nazis (Auschwitz, Buchenwald, Mauthausen…). Ce livre est un véritable prélude à l’impérieux devoir de mémoire qu’imposent ces crimes contre l’humanité commis au début et au milieu du XXe siècle.
Histoire de la Diaspora arménienne
Sous la direction d’Aïda Boudjikanian & Gérard Dédéyan
Soucieuses, depuis une trentaine d’années, de s’interroger sur la persistance d’une identité arménienne trois fois millénaire mais constamment mise en péril en raison de la situation géopolitique de l’Arménie - trait d’union entre l’Europe et l’Asie - et par là même exposée au choc des grands Empires, voire aux massacres et au génocide, les Editions Privat ont décidé, conjointement avec les Professeurs Aïda Boudjikanian et Gérard Dédéyan, de donner une suite substantielle au livremonument Histoire du peuple arménien, publié par Privat en 1982,et largement actualisé et enrichi en 2007.
TÉLÉCHARGER : Deux livres sur le génocide des Arméniens
Agenda - Vient de paraître "Atom Egoyan et la diaspora arménienne"
Agenda - Vient de paraître "Atom Egoyan et la diaspora arménienne" - Collectif VAN -www.collectifvan.org- Vient de paraître le livre "Atom Egoyan et la diaspora arménienne. Génocide, identités, déplacements, survivances" de Nellie Hogikyan. Cet ouvrage propose d’examiner la culture survivante, en l’occurrence arménienne post-génocidaire, à travers sa transmission discontinue que donne à voir Egoyan.
Atom Egoyan et la diaspora arménienne Génocide, identités, déplacements, survivances
Eclectique, fragmentaire et multi/intermédiale, la production filmique d’Atom Egoyan incarne l’esprit diasporique par excellence. Malgré cette dispersion symptomatique d’une culture survivante, ou peut-être grâce à elle, le travail d’Egoyan maintient une continuité et une cohérence percutantes. En effet, parmi son oeuvre cinématographique, l’on peut identifier un genre spécifique au cinéaste, celui du post-exil, mettant en scène les structures émotives de la dissociation que seules l’itération et la mêmeté de ses acteurs et actrices pourront transmettre. La perte dans le monde d’Egoyan est structurante. Ce paradoxe de l’itération des mêmes personnages diasporiques d’une part, et des histoires d’absence d’autre part, est au coeur des problématiques chères au cinéma égoyanesque.
Cet ouvrage propose d’examiner la culture survivante, en l’occurrence arménienne post-génocidaire, à travers sa transmission discontinue que donne à voir Egoyan. L’auteure se limite à l’analyse des quatre long-métrages (Next of Kin, Family Viewing, Calendar et Ararat) dans lesquels le cinéaste filme, ouvertement et parfois moins directement, les diverses représentations des identités de la diaspora arménienne, mais toujours dans un Canada multi/interculturel.
L’AUTEUR
Nellie Hogikyan est titulaire d’un doctorat en littérature comparée de l’Université de Montréal (2007). Elle a co-dirigé l’anthologie Femmes et exils : formes et figures avec Dominique Bourque en 2010 et le collectif La Survivance en héritage : passages de Janine Altounian au Québec, avec Simon Harel et Michel Peterson en 2013.
Contact Service de promotion et de diffusion
Raphaële Lombard
5, rue de l’Ecole polytechnique 75005 Paris
Agenda - L’Étrangère : Premier roman de Valérie Toranian
Agenda - L’Étrangère : Premier roman de Valérie Toranian - Collectif VAN - www.collectifvan.org - Valérie Toranian, la narratrice, retrace alternativement le destin d'Aravni, sa grand-mère, et ses propres souvenirs d'enfance à ses côtés. Aravni a échappé de justesse au génocide arménien et ne s'est ouverte à sa petite-fille que peu de temps avant sa mort, à l'âge de 96 ans. Le premier roman de Valérie Toranian, L’Étrangère, paraîtra chez Flammarion le 6 mai 2015.
Publié le 02 avril 2015
Flammarion
Littérature française - L'étrangère - Flammarion éditions
Valérie Toranian, la narratrice, retrace alternativement le destin d'Aravni, sa grand-mère, et ses propres souvenirs d'enfance à ses côtés. Aravni a échappé de justesse au génocide arménien et ne s'est ouverte à sa petite-fille que peu de temps avant sa mort, à l'âge de 96 ans. Premier roman.
Petite-fille d'Arméniens rescapés du génocide qui ont débarqué à Marseille dans les années 1920, Valérie Toranian a une grand-mère paternelle arménienne, Aravni, couturière à domicile pour des façonniers du Sentier. Pigiste au milieu des années 1980, Valérie Toranian signe en 1989 ses premiers articles dans Elle. En 1994, elle dirige la rubrique beauté du magazine, devient rédactrice en chef en 1998, puis directrice de la rédaction en 2002. Après avoir épousé et vécu avec Ara Toranian, avec qui elle a deux enfants, elle devient la compagne de Franz-Olivier Giesbert.
En septembre 2014, Valérie Toranian quitte ses fonctions de directrice de la rédaction du magazine Elle. En décembre, elle devient directrice générale de la Revue des deux Mondes.
Son premier roman, L’Étrangère, paraîtra chez Flammarion le 6 mai 2015.
Bibliographie Pour en finir avec la femme, Grasset, 2004
Agenda - Revue des deux mondes/"Génocide arménien, Kurdes, Daesh : la Turquie face à ses tabous"
Agenda - Revue des deux mondes/"Génocide arménien, Kurdes, Daesh : la Turquie face à ses tabous" - Collectif VAN -www.collectifvan.org- La Revue des Deux Mondes est la plus ancienne revue vivante d'Europe, dans laquelle ont écrit toutes les grandes signatures depuis le XIXe siècle. Le nouveau numéro de la mensuelle aborde le thème du génocide arménien et de son déni par l'Etat turc, dans le dossier entitulé "La Turquie face à ses tabous".
Revue des deux mondes "Génocide arménien, Kurdes, Daesh : la Turquie face à ses tabous"
Sommaire
Avril 2015
Éditorial Valérie Toranian — Voltaire est-il la solution ?
Événement - Voltaire suffit-il ? Régis Debray, Franz-Olivier Giesbert, Valérie Toranian — GRAND ENTRETIEN - Régis Debray. Contre les fanatismes
Charles Dantzig — La manière Voltaire
Michel Delon — Comment Voltaire est devenu voltairien
Marin de Viry — Le premier prince de gauche
Hervé Loichemol, Yves Laplace — Représenter Mahomet : généalogie d'un désastre
Dossier - La Turquie face à ses tabous Jean Marcou — La diplomatie turque entre déconvenues et repositionnement stratégique
Jean-François Pérouse — Les enjeux de l'éducation depuis l'avènement de l'AKP au pouvoir
Dorothée Schmid — L'AKP et les Kurdes : l'ouverture inachevée
Fatma Müge Goçek — Génocide arménien : le déni de l'État
Ahmet Insel — La société civile turque face aux tabous de l'histoire
Raymond H. Kévorkian — L'expérience des Arméniens dans la turquie kémaliste
Sema Kaygusuz — Abel enseveli par le corbeau
Études, reportages, réflexions Eryck de Rubercy — Peter Sloterdjik et la conscience malheureuse de la France
Philippe Trétiack — La destruction, un acte constructif ? Partout sauf à Paris
Annick Steta — Le mariage renforce-t-il les inégalités ?
Critiques Frédéric Verger — Livres - Le piège
Patrick Kéchichian — Livres - Un père en vaut-il un autre ?
Marin de Viry — Livres - La trajectoire nihiliste et ratée des ambitieux à tête de vent
Jean-Luc Macia — Disques - Bach, jeunes pianistes et stars
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Génocide arménien : le déni de l'État
Numéro : Avril 2015
Auteur : Fatma Müge Goçek
Sujet : Dossier - La Turquie face à ses tabous
Le déni, disent certains, est la phase ultime du génocide. À travers lui, les dénégateurs empêchent les victimes d’entamer le processus du deuil ; à cause de lui, les victimes vivent enfermées dans un passé violent sans pouvoir espérer de guérison. Mais les dénégateurs en souffrent eux aussi : le refus de rendre des comptes pour les violences passées conduit à l’institutionnalisation et à la normalisation de la violence dans la société, laquelle peine alors à devenir véritablement démocratique. Ce type de déni existe dans de nombreux pays, en particulier dans les États-nations dont les élites ont tiré avantage des violences. On peut citer, par exemple...
Fatma Müge Göçek est professeur de sociologie à l’université Ann Arbor du Michigan. Dernier ouvrage publié: Denial of Violence: Ottoman Past, Turkish Present, and Collective Violence against the Armenians, 1789- 2009 (Oxford University Press, 2014).
Agenda - Arménie, mémoire de la Bible - Collectif VAN -www.collectifvan.org- Cent ans après le dramatique génocide arménien, Le Monde de la Bible publie un livre numérique sur l’exceptionnel patrimoine religieux et scripturaire de l’Arménie, première nation chrétienne dans l’Histoire.
Arménie, mémoire de la Bible
Livre umérique
La longue mémoire arménienne
Première nation chrétienne selon la volonté du roi Tiridate dès 301, l’Arménie possède un patrimoine à nul autre pareil. L’héritage d’une longue histoire, vieille de plusieurs millénaires si l’on remonte jusqu’au Royaume d’Ourartou (XIIIe siècle avant J.-C.), sur une terre aujourd’hui semée d’églises et de monastères aux styles caractéristiques et dont les plus anciennes remontent au VIIe siècle.
Mais l’héritage qui nous intéresse prioritairement dans ce livre numérique est littéraire et scripturaire. Ce patrimoine a vu le jour sous la main du moine Machtots qui, au seuil du IVe siècle, traduit les proverbes de Salomon selon une écriture arménienne qu’il a lui-même inventée. Depuis c’est non seulement toute la Bible qui fut traduite dans la foulée, mais bien d‘autres textes grecs, de Platon aux Pères de l’Eglise, en passant par les grands auteurs du judaïsme hellénistique dont Philon d’Alexandrie.
Malgré les heurts de l’Histoire, l’Arménie a su conserver le fonds et la mémoire de cette riche bibliothèque qui possède des textes (traduits) parfois plus complets que les originaux hérités de Byzance. Des textes mais aussi une liturgie, celle de Jérusalem, vers qui ses regards sont toujours restés orientés.
A travers l’histoire de l’Arménie, de ses textes, de sa liturgie, des signes de sa présence en Terre sainte… ce livre numérique permet de découvrir dans toute sa profondeur et sa spiritualité une vieille nation restée fidèle à elle-même.