Voici les contributions de lecteurs à l'appel du Nouvel Observateur



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André Griset, Ancien premier secrétaire de la fédération socialiste des Yvelines.

La refondation de la gauche ne pourra se faire sans les électeurs et pas seulement avec les militants et les « éléphants » qui ont coûté assez cher à notre cause. Il faut tout repenser en fonction de l’évolution du monde et reprendre à notre compte les notions de travail, de mérite, de sécurité et de sanction que la droite a récupérées. Pourquoi refuser de privilégier l’aide à l’emploi plutôt que l’assistance au chômage par la création de SCOPS (sociétés coopératives ouvrières de production), d’artisans et de très petites entreprises. Il est indispensable enfin de faire positif, donc d’utiliser les finances publiques à aider des créateurs d’emploi en non pas à assister des chômeurs en ne leur laissant que très peu d’espoir.

Mais cela ne doit pas se faire par la contrainte mais par la persuasion et l’aide financière qui permette au plus grand nombre d’emprunter le fameux ascenseur social en tirant le plus grand nombre vers le haut. Il va de soi qu’il faudra également établir des systèmes de bourses de l’Etat pour aider des jeunes (de la France d’en bas) à accéder aux études supérieures et à l’université.

Quelle plus belle promesse à faire à nos enfants et petits-enfants. Alors par pitié arrêtez vos luttes stériles pour des postes dans le parti.

Vraiment, à votre place, je mourrais de honte de mettre le peuple dans le désespoir.

Ecoutez un électeur de 78 ans qui a toujours voté à gauche et qui se désespère du résultat.

Et, Messieurs et Mesdames les éléphants ; pensez surtout à nos enfants et petits-enfants. C’est pour eux que vous travaillez maintenant.
Bernard Charrault (38 Echirolles)

UN ECHEC ANNONCÉ

Toujours surprenant ce Parti Socialiste,

Va-t-il un jour enfin devenir réaliste ?

Se mettre à contempler la vérité en face ?

Et un vrai renouveau peut-il faire surface ?

Quatre échecs successifs aux dernières élections.

Si l’ultime résultat est moindre punition

Il donne l’amertume à tous les militants

Qui ont pour le parti consacré tout leur temps.

Peut-on le refondre voilà donc la question ?

Y répondre requiert toute notre attention.

Mais la tête du Parti paraît bien hésitante

Et pour un changement sa volonté branlante.

On crée une commission qui, tous le savent bien,

Enlise les problèmes en ne résolvant rien.

Bonnes sont les intentions, l’enfer en est pavé.

Sans des actes marquants, le pire peut arriver.

Je doute fortement de la sincérité

De certains qui dirigent en petit comité.

Tous parlent de changement, qui va donc s’en charger ?

Ceux qui pendant cinq ans sont restés sans bouger ?

Bien plus sérieusement s’impose un grand devoir

A tous les militants d’ébranler le pouvoir

D’un sommet archaïque où seules ont compté

Ces luttes d’influence qui ont tant irrité

Nombreux sympathisants et beaucoup d’électeurs

Qui ont en fin de compte porté leur choix ailleurs.

Las je suis de voir ce manque de réalisme ?

Peut-on accepter cette forme de fatalisme ?

Las je suis d’apprendre qu’un cabinet « fantôme »

brillent par leur absence, et c’est là un symptôme,

Là tant la parité que la diversité

« Fantôme de cabinet » pour ce nouvel été.

Réveille-toi, Parti, la bataille reprend

Et le dernier vainqueur, toujours très cohérent,

Brigue un nouveau mandat, et il n’attendra pas

Que les socialistes trouvent enfin le bon pas.
François D’Hermies, adhérant à 20 Euros

Soyons méthodiques et posons d’abord les choses.

Refonder la gauche veut dire quoi :

La gauche citoyenne est une force vive qui a toujours été là et représente environ 1 Français sur deux avec une sensibilité particulière qui la différencie de la droite. Dans un monde qui change, cette sensibilité demeure, ce sont les aspirations les revendications qui évoluent et s’adaptent, d’autres générations arrivent avec d’autres visions, d’autres idées. La refondation concerne évidemment bien la gauche politique, celle des appareils, mais il est important de le rappeler et surtout de préciser et de dire REFONDATION DE LA GAUCHE POLITIQUE, celle qui n’a pas été capable de s’adapter, d’évoluer, d’écouter.

Qui doit refonder la gauche politique :

On pourrait dire toute la gauche, mais qui donne l’impulsion, qui organise cette refondation. Logiquement ceux qui la représentent mais le problème est là. Donc ceux là même qui ont conduit par exemple le PS à sa perte et, c’est un comble, qui se posent maintenant en leaders de la refondation. De deux choses l’une,

Ou ils sont capables de changer, et c’est très inquiétant, parce que tout à coup, après une 3ème défaite, et à la demande, et on pourrait même en voir changer de camp, évidemment tous voudrons affirmer et nous faire croire qu’ils ont compris et changé tout en continuant, comme on le voit, à avoir les mêmes comportements.

Ou ils ne sont pas capables de changer, et doivent quitter non pas le parti, où leur expérience et présence peut être utile, mais les commandes.

Donc de nouvelles têtes réellement associées, et incarnant de nouvelles idées devront émerger. Imaginons Chirac se présentant aux élections à la place de Sarkozy et disant « j’ai changé je représente le renouveau. »

Comment refonder la gauche :

C’est un travail qui doit se faire de toute façon à partir de la base, et en aucun cas par les perdants (éléphants & Cie) à partir du haut.

D’abord un état des lieux, une analyse, puis un projet.

Et là, cette initiative du nouvel Obs est tout à fait indiquée.

Le rôle de ceux qui sont à la tête des partis est donc de permettre à la base de s’exprimer et de choisir ses représentants.

Place, à l’expression, aux idées, à l’écoute et aux moyens d’organiser et de canaliser tout cela.
François Moreau

En écoutant les militants de ma section analyser les raisons de la défaite du Parti Socialiste à l’élection présidentielle, j’ai remarqué que ces derniers se contentaient d’un débat « oui-non à Ségolène », en n’évoquant que très superficiellement un problème essentiel, celui du rôle des médias dans cette élection.

Il ne faut pas surestimer la capacité de jugement de nos concitoyens, malheureusement. Le problème dépasse le cadre de cette élection, il s’agit d’un phénomène de société. La majorité des Français n’a, comme source d’information et de loisirs, que la télévision. Or que nous propose cette télévision ? Des journaux de mauvaise qualité, des émissions d’un très bas niveau intellectuel, des séries américaines qui proposent un modèle de société ultra-libéral… Les très rares émissions culturelles sont reléguées en fin de soirée, à l’heure où « la France qui se lève tôt » a rejoint la couette. Le tout copieusement arrosé d’une publicité dont l’impact n’est pas négligeable sur des esprits dénués de sens critique. L’ensemble de ces programmes propose donc un modèle de société basé sur la consommation : on est heureux parce que l’on a, et non parce que l’on est. Et comme la « France d’en bas » ne peut pas avoir tout ce qu’on lui propose, elle vit par procuration : la vie des stars, les paillettes… la font rêver et, plus grave, introduisent dans la société un nouveau sens des valeurs. On retrouve cela chez les plus jeunes : jadis, les enfants voulaient être pompier ou institutrice « quand ils seraient grands », ils veulent maintenant être footballeur, chanteuse de la Star’ac ou top-modèle : l’accomplissement de soi passerait par la célébrité… Le luxe, la richesse sont devenus phénomène de mode, le libéralisme est ressenti comme un « progrès », les intellectuels sont perçus comme des gens ennuyeux, vestiges du siècle passé. Par son côté « paillettes-people-golden-boy », Sarkozy a su s’imposer dans le paysage des Français, et séduire une frange de l’électorat qui n’a qu’une vague idée de ce qu’est un programme politique. Son vocabulaire, volontairement simpliste, ne demande pas d’effort intellectuel de la part de son auditoire. Ses slogans à l’emporte-pièce sont conçus comme des messages publicitaires, et son attitude générale, à la limite de la vulgarité, le font percevoir comme « plus proche » par un électorat populaire. Il n’a fait que copier la méthode Le Pen : ce dernier avait ainsi récupéré une bonne partie des électeurs du PC.

Par ailleurs, la notion d’« insécurité » a été introduite par les médias avant les élections présidentielle de 2002, avec le résultat que l’on connaît. Sans être victimes du moindre acte de vandalisme, les habitants des campagnes les plus reculées se sont sentis concernés par les images passées en boucle sur leur écran télé… Prédateur opportuniste, Sarkozy a su récupérer, par médias interposés et grâce à une attitude populiste, les électeurs séduits par les idées de Le Pen.

Il faut également considérer le fait que toutes les chaînes de télévision (à l’exception peut-être de Canal +, dont l’audience reste marginale), assuraient la promotion de Sarkozy, ouvertement ou insidieusement, depuis plus d’un an. Quand je dis insidieusement, c’est que toutes les ficelles de la communication ont été utilisées, sans que le citoyen lambda s’aperçoive qu’il était manipulé. Seuls les professionnels de la communication étaient en mesure de décrypter ce qui touchait pratiquement au subliminal.

Autre facteur déterminant, celui des sondages : jamais élection n’a donné lieu à autant de consultations, dont l’interprétation des résultats allait invariablement dans le même sens. Il ne faut pas oublier que, par paresse intellectuelle, certains électeurs ont voté « comme les autres », considérant que si une majorité avait choisi un candidat, il devait bien avoir une raison, alors pourquoi se poser des questions ? L’effet « moutons de panurge » a joué un rôle non négligeable.

En fait, je pense que, même si le PS avait investi un autre candidat, le résultat aurait été le même (bien que le facteur « sexisme » soit une réalité). Personne n’était en mesure de s’imposer face au rouleau compresseur médiatique mis en place par Sarkozy. Parler d’une insuffisance de programme est vain : les électeurs qui ont fait la différence sont ceux qui ne s’intéressent pas à la politique, et qui n’ont jamais lu une ligne du programme de Sarkozy. Ils ont voté pour une personne et non pour un programme.

Mon propos n’est pas de prendre la défense de Ségolène Royal. Plus proche idéologiquement de Laurent Fabius, j’ai accepté la candidate désignée et j’ai mené campagne pour elle. Le seul reproche que je pourrais lui faire, c’est de ne pas avoir évoqué la TVA sociale et les franchises médicales au cours de la campagne, et plus particulièrement lors du débat télévisé face à Sarkozy. Pourtant, en tant que militante de base « débutante », je me suis servie de ces deux chevaux de bataille lorsque je distribuais des tracts sur les marchés, et j’ai pu remarquer que les gens étaient très sensibles à ces arguments. Alors pourquoi avoir attendu le soir du 1er tour des législatives pour soulever publiquement le problème ?

Cette (longue, je le reconnais) analyse n’a d’autre objet que de faire part, à qui voudra bien la lire, de mon regret de voir le parti se déchirer en voulant réécrire l’histoire. Le problème est bien au-delà de la cuisine interne du PS, il faudra en tenir compte à l’avenir.
Annie Veillerette

Ma vision est que cette refondation serait possible pour la gauche avec 3 conditions :

- affirmer les valeurs qu’elle souhaite défendre (1)

- définir sa stratégie économique par rapport au capitalisme et à l'économie de marché (2)

- proposer un changement de république (3)

(1) La droite a gagné l'élection présidentielle avec la valeur « travail », qui n'est d'ailleurs une valeur ni de droite, ni de gauche mais de notre civilisation.

La gauche doit gagner la prochaine élection avec les valeurs « justice », « solidarité » et « fraternités ».

C'est quoi la « justice » ? Est-il normal que la corruption soit à un niveau aussi élevé dans la société ?

Est-il normal d'avoir une justice pour les « puissants » ?

(2) L'affirmation d'un refus frontal du capitalisme et de l'économie de marché ne sert à rien au niveau d'un pays.

La lutte contre les aberrations du système capitaliste doit être un combat mené par la gauche.

Et il y a tant de combats à mener.

Ces aberrations sont : l'endettement, les paradis fiscaux, la politique monétaire européenne.

La stratégie consiste à réduire l'endettement, à supprimer les paradis fiscaux, à revoir les statuts de la BCE.

Le statut des médias doit être revu. La confusion des genres « armement + medias » doit être proscrite.

(3) un changement de république est nécessaire pour assurer un meilleur équilibre des pouvoirs, plus de démocratie, une meilleure participation des citoyens, plus de transparence dans les prises de décision...

Passage à un régime vraiment parlementaire (suppression de Président de la République), introduire de la proportionnelle à l'Assemblée Nationale et la proportionnelle intégrale au Sénat.
Jean-Yves Amaudrut

Le courrier des lecteurs que vous sollicitez afin qu'ils participent du débat, tenu mais surtout esquivé, en d'autres lieux, sur la refondation du PS est symptomatique d'une absence de perspective telle qu'il recrée ce qu'il dénonce, qu'ils adoubent les tenants de prétendus courants qu'ils vouent, violemment, souvent, aux gémonies, reprochant aux fameux éléphants rien de moins que d'avoir saboté par rancœurs personnelles et aigreurs d'ambition le boulot d'une des leurs, la candidate, alors que par ailleurs ils soutiennent les thèses de ceux qu'ils condamnent. Partisans d'un rapprochement avec le Modem en raison de l'inéluctabilité du marché et du système libéral, où d'un flirt poussé avec le mouvement altermondialiste en raison du passé « révolutionnaire » du Parti.



Bref on ne peut qu'évoquer, à les lire, l'agitation d'un quarteron de mouches dans un bocal fermé. C'est assez pathétique.

Cependant si l'on place au début de toute discussion le constat suivant : « Un autre monde n'est pas seulement possible il est indispensable. Pour deux raisons. La première, sociale, est liée au fait que le libéralisme, même bien tempéré, a produit depuis 20 ans qu'il fonctionne dans tous les pays, qu'ils soient riches ou pauvres du premier du deuxième ou du troisième monde, où il est le fondement de l'économie, avec une indéniable augmentation de la richesse globale une non moins indéniable masse sans cesse grandissante d'exclus de tout type, paysans sans terre, chômeurs industriels, migrants déracinés... La croissance de cette masse à la démographie galopante va poser très rapidement au sein des villes où ils se regroupent des problèmes sanitaires (accès à l'eau potable, évacuation des eaux usées, épidémies) et de sécurité dont le coût sera tel qu'il ne pourra plus être pris en compte par les institutions ou les collectivités ». Slavoj Zizek dans l'excellent entretien qu'il donne à Aude Lancelin dans le N.O du 21/27 juin le rappelle «  des centaines de millions de gens échappent désormais à toute régulation étatique. » Et il ajoute « ce n'est pas une bonne nouvelle ». « La deuxième raison est d'ordre écologique. Si grâce à la croissance libérale la moitié du monde atteignait un niveau de consommation égale à la moitié de la consommation moyenne américaine .il n'y aurait sur terre plus de bois, d'eau potable, de pétrole de charbon, de cuivre, de bauxite, de fer. Plus rien. » Visions apocalyptiques à long terme ne répondant en rien aux questions à court et moyen terme d'aujourd'hui ? Ce qui est important n'est pas le nombre de pas que l'on fait sur un chemin mais bien de savoir où il conduit. La réponse à la marginalisation de plus en plus armée, de plus en plus violente, d'un nombre grandissant de personnes tant dans nos cités de pays prospères que dans les pays pauvres appellent à d'autres urgences, analyses et mots d'ordre qu'un appel réitéré à la justice sociale, la prise en compte marginale d'un malaise urbain, un smic à 1500 euros et l'arrêt autoritaire des facilités économiques des localisations. Or les délocalisations ne sont rien d'autre qu'un partage à l'échelle mondiale du travail. Vertu d'un internationalisme prolétarien ! Que la gauche pour autant qu'elle veuille se reformer devrait bien revisiter au lieu d'accepter benoîtement une réalité qu'elle méconnait (l'inéluctabilité du libéralisme mondialisé) et banalise… Lutter contre les délocalisations c'est lutter contre le droit au travail que revendiquent prolos, employés, techniciens, ingénieurs chinois, indiens, brésiliens, sénégalais, largement majoritaires à l'échelle du monde. Que le fait soit orchestré et serve les intérêts d'un impérialisme industriel qui n'a rien de philanthropique ne change rien à l'affaire. C'est donc dans le sens d'une coopération renforcée - plus de mondialisation - que pourra se résoudre le problème. De toute façon il convient dès maintenant de dire que nous n'échapperons pas à l'obligation généralisée de travailler moins pour gagner moins afin de vivre mieux. La forme présentée et débattue depuis longtemps par Todd d'une « étape » qui réintroduirait le protectionnisme à l'échelle européenne, (exception culturelle, économique, sociale etc.) pourrait également dans le même registre être à l'ordre du jour et souder une Europe qui aurait à repenser, ensemble, l'ensemble des problèmes nationaux en termes européens (justice, salaires, protection sociale, droits de l'Homme…)

Enfin l'urgence écologique fait paraitre bien dérisoire les efforts longs et désespérés d'une Ministre de l'environnement pour sauver quelques canards sauvages. C'est de croissance dont il est question. La Gauche ne s'y intéresse pas sauf en termes d'augmentation qui pense-t-elle favorise les emplois alors qu'elle les gomme et les fait disparaitre. Modem ou Trotskards ? Le choix n'est pas là. Il faut, plus que jamais, mettre l'imagination au pouvoir. (Zut ! soixanthuitard, j'suis ringard).

Enfin dans son grand manteau de mansuétude et la recherche désespérée de verges pour se faire battre il serait bon également que le PS en reviennent à quelques « fondamentaux », comme la contradiction capital/travail, que l'on cherche avec quelque succès à renvoyer aux calendes grecques comme si l'avènement triomphant d'un impérialisme financier succédant au « stade suprême » lui faisait perdre tout sens, même si le capital connait ses propres contradictions (capital financier / capital industriel) même si le travail fait de même (en avoir ou pas, niveaux de revenus si l'on intègre dans le travail la contradiction entre possession et propriété).

Un mot enfin des nécessaires modifications constitutionnelles qui loin de toucher comme nos beaux abbés de cour du PS le proclament les relations législatif / exécutif (dont on vient de voir avec quel maestria le nouveau Président de la République bouleversa les données réalisant de fait dans la quasi indifférence générale un coup d'état institutionnel de premier ordre par sa présidentialisation du législatif) devraient s'attaquer aux relations infiniment troubles, lourdes et coûteuses entre commune / communauté de communes / canton / circonscription / département d'une part et d'autre part interroger l'utilité du Sénat, cimetière-mouroir d'éléphants politiques, de petits malins et de vieux lèche-plats dont personne ne veut plus.

Un tout dernier mot, celui de la colère plus que désenchantement. Comment peut-on avoir l'outrecuidance et la bêtise arrogante de vouloir boycotter les jeux de Pékin au prétexte que la Chine entretient des relations coupables avec le Soudan alors qu'elle n'intervient pas directement dans ce pays mais occupe très directement depuis des dizaines d'années le Tibet et qu'elle réprime violemment en son sein tout expression non conforme. S'il y a des raisons de boycotter, elles ne se trouvent pas du côté du Darfour.
J.L. Erick Pessiot

Il me semble que la refondation indispensable du PS, pour qu’enfin l’électeur des classes moyennes et défavorisées comprenne et adhère à son projet, devrait se faire suivant deux directions : une concerne le « relationnel », l’autre la « méthode d’élaboration du projet pour 2012 ».

Sur le relationnel :

Du côté des militants, le PS devrait repenser l’organisation du parti pour que leur expression soit enfin prise en compte et faire en sorte que l’intérêt d’une idée ou d’une proposition ne soit plus jugé proportionnellement au positionnement géographique ou statutaire du militant qui l’a formulé. Cette refondation de la liaison « militant/parti » est essentielle car c’est d’elle que viendra le renouvellement des idées indispensable à l’élaboration du projet.

Du côté des électeurs, la relation devrait également être repensée de façon à ce que l’électorat mesure l’intérêt du projet non pas seulement à l’aune du discours sur les valeurs mais à la qualité des propositions qui sont sensées les justifier. Moins d’intellectualisme dans les attendus et plus de pédagogie dans le descriptif complet des actions.

Il me paraît également important de définir le champ du participatif, son mode de saisine et ses modalités d’intervention dans l’élaboration du projet.

Le PS a besoin de toutes les compétences y compris bien sûr de celles des « éléphants ». Il faudrait cependant organiser les prestations médiatiques autrement et ne pas mettre les « grognards » en première ligne…

Sur l’élaboration du projet :

La méthode d’élaboration devrait d’abord tenir compte du fait que le quinquennat, ajouté au clivage gauche/droite induit par le système électoral à deux tours, place le président en « patron » du gouvernement. Il devient l’unique responsable de l’exécutif, il n’y a plus de fusible. Ce constat impose que le projet du parti soit le projet du candidat à la présidentielle, ce qui implique qu’il ne soit pas contesté à l’interne du PS et qu’il soit reconnu par l’ensemble de la gauche. Tout naturellement, le candidat à la présidentielle devrait donc être le premier secrétaire du PS élu(e) au prochain Congrès.

Le projet, dans sa construction, devrait d’abord préciser la vision et les ambitions du PS, à partir de ses valeurs, sur la position de la France en Europe et dans le monde. Il devrait ensuite situer exactement le public auquel il s’adresse et fixer les objectifs qu’il souhaite atteindre pour que ce public (défavorisés et classes moyennes) participe en responsabilités à la vision et aux ambitions précitées. Il devrait enfin s’inspirer de la démarche initialisée par Ségolène Royal afin de compléter le projet par des propositions répondant aux besoins exprimés par nos concitoyens. Mais, sur ce point, il faudra éviter de remettre en cause les ambitions et objectifs du projet.

Les militants devraient participer à l’ensemble de la démarche et à la validation de ses différentes phases au moyen de débats type « table ronde » ou « «forum thématique » en utilisant plutôt les procédures d’amendement que celles des motions qui cristallisent les conflits de courants.
Jean Cliquet (Lambersart)

Il faudrait que les responsables du PS aient le courage de regarder enfin la France telle qu'elle est.

il me semble nécessaire d'examiner tous les problèmes sans tabou en appelant un chat un chat, sur tous les sujets de société, éducation, délinquance, immigration, sécurité, travail, retraite, protection sociale, minima sociaux etc. et formuler des propositions réalistes sans faux fuyants.

La refondation du PS ne se fera que si quelques courageux ont l'audace de risquer leur avenir, en décidant par exemple de s'afficher clairement social démocrate, de dire que des alliances nouvelles doivent être nouées, notamment au centre - centre gauche, laisser à leurs utopies les marxistes et autres gauchistes qui n'ont pas l'intention de gouverner. Dès lors, ceux qui se reconnaîtront dans ce nouveau PS ou PSD seront les bienvenus, et les autres formeront un autre parti ou rejoindront l'ultra gauche.

J'ai été durant plus de 20 ans adhérant du PS je l'ai quitté avec d'autres de mes amis, justement parce qu'il n'était pas possible de le changer de l'intérieur, nous étions "Rocardiens" en fait sociaux démocrates. Nous sommes nombreux prêt à nous réengager dans un parti social démocrate moderne ouvert généreux mais réaliste, alors est-ce qu'il y a dans ce parti des gens courageux pour relever ce défi? Il faut se mettre à la tâche le plus vite possible sans attendre je ne sais quelle échéance il y en a presque tous les ans, si on ne le fait pas maintenant on ne le fera pas plus tard, déjà, et même si l'on peut se réjouir du résultat des législatives, on voit bien que certains finalement y trouvent de bonnes raisons pour attendre et en fait souhaitent ne rien changer.

Je suis pessimiste car je ne vois pas pour l'instant de leaders décidés à faire sauter les verrous, j'ai toujours voté à gauche et je continuerai certainement, seulement j'entends autour de moi des gens qui en ont assez et qui vont se lasser et fuir la gauche, certains l'ont déjà fait, cessons l’hémorragie.


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