Voici les contributions de lecteurs à l'appel du Nouvel Observateur



Yüklə 3,12 Mb.
səhifə11/62
tarix01.08.2018
ölçüsü3,12 Mb.
#65529
1   ...   7   8   9   10   11   12   13   14   ...   62

Françoise Sacré

Ras le bol du parti du NOUI ! Un parti qui nuit gravement à son propre électorat !

La gauche est en miettes, le PS en ruines.

Voilà maintenant des années que l’on nous chante le rassemblement, la synthèse, l’unité...

Mais de qui se moque-t-on ?

La synthèse du oui et du non, il n’y a que les socialistes français pour avoir inventé une telle ânerie !

Ras le bol de cet unanimisme de façade qui consiste à s’aligner pour mieux torpiller. S’il y en a qui croient sincèrement que les 35 heures obligatoires et le SMIC à 1500 € (pourquoi pas 2000 ?) sont les seules manières de réduire les inégalités, que la TVA « sociale » n’est destinée qu’à faire payer les pauvres, qu’ils aillent rejoindre Olivier Besancenot et consorts pour s’installer dans un opposition systématique et une bonne conscience confortable dans l’attente du matin du grand soir !

Pour ma part, et si le sursaut ne vient pas, je quitterai un monde que j’ai accompagné pendant bientôt 50 ans, un monde qui se dit « de gauche » mais dont je me demande s’il n’est pas devenu, en fait, plus égoïste et conservateur que celui qu’il critique.

Merci, en tout cas, au Nouvel Obs pour ses positions courageuses,

Merci à Jacques Julliard pour son refus de la langue de bois.

Mais surtout, ne relâchez pas.
Jean-Louis Gaulle (Meudon)

Vouloir être une socio-démocratie en prenant l'exemple des pays scandinaves en ce qui concerne la politique de l'emploi, comme ce qui semble ressortir non seulement de l'orientation ségoléniste, mais aussi d'une partie de l'intelligentsia de gauche, en occultant la question de la syndicalisation, l'excellente logistique des mesures préventives et accompagnatives du chômage, et la fiscalité, existant dans ces pays, est dommage. Car cela créé un hiatus entre la réalité de ces questions là dans ces pays et le vœu pieux de pouvoir y arriver dans le nôtre sans faire un travail préalable d'aménagement. Avant, ou disons en même temps qu'il est nécessaire de dialoguer avec les partenaires sociaux, il faudrait également renforcer le tissu syndical dans l'opinion et en terme de taux d'adhésions, sinon il paraît illusoire de vouloir plaquer une construction (un modèle social-démocrate) sur une autre en gardant des fondations qui ne sont pas adaptées. De même, dans ces pays, l'accompagnement des chômeurs, semble mieux fonctionner, grâce à une meilleure logistique des organismes concernés (politique de dialogue; décentralisation équilibrée; union des organismes de chômage, d'indemnisation et de formation). Quant au régime fiscal, il est bien éloigné du nôtre, mais là aussi, il y aurait un travail de pédagogie à faire avant de se lancer dans des propositions délicates.

Si ce n'est de pédagogie, il y a un travail d'information et de dialogue à relancer, et je félicite au passage votre hebdo pour son initiative.

Ne pas oublier que le discours de l'actuel président de la république, était à la fois simple, clair ET pédagogique. En dépit des demis ou contre-vérités assénées à longueur de discours le candidat a réussi à convaincre, en dépit, non du bons sens, mais de réalités que seuls des entrefilets dans la presse spécialisée autorisent à constater.


Marlon Brandon

DU PROGRES A LA CONSERVATION, DE LA CONSERVATION AU PROGRES

La contribution de Socialécologie à la refondation de la gauche

A la suite de l’élection présidentielle qui a vu la gauche faire son plus mauvais score depuis 1969, Socialécologie apporte sa contribution à une réflexion sur les conditions de la refondation de la gauche en général, et du parti socialiste en particulier. Ce texte fait suite à notre analyse de la défaite du 6 mai 2007, et précède un travail plus détaillé qui aura vocation à développer nos propositions. Il accompagne également notre « contrat socialécologique », texte enrichi et modifié en permanence dans les ateliers thématiques de Socialécologie.

Le renversement du clivage

En France, depuis la Révolution, la gauche a incarné le camp du mouvement contre celui de la conservation. D’abord sur la question des libertés publiques et de la démocratie. Puis, lorsque la République fut consolidée, la gauche s’est identifiée aux conquêtes sociales, pour une redistribution plus équitable des richesses, et à l’émancipation individuelle, qui concrétisait ses idées humanistes. A l’opposé, la droite était la force qui défendait l’ordre établi : d’abord la monarchie et la société découpée en ordres, puis, dans la République, une société inégalitaire et sclérosée.

Récemment encore, quand la gauche allait de l’avant en portant des réformes audacieuses, sur le temps de travail, sur l’abolition de la peine de mort ou sur la construction européenne, elle incarnait le camp du progrès face à une droite conservatrice qui défendait les intérêts des plus aisés et le repli sur l’identité nationale. La gauche incarnait la réforme, la transformation sociale, l’audace, l’anticipation.

Mais le monde a changé : chute du communisme, dérégulation des marchés financiers, triomphe idéologique du libéralisme, baisse des tarifs douaniers, développement des communications et des transports mondiaux… Lorsque François Mitterrand, avant le tournant de la rigueur, voulut appliquer le projet socialiste en France avec une politique d’inspiration keynésienne (grands travaux, nationalisations, État-providence) alors que ses voisins européens suivaient un autre chemin, la perte de compétitivité de notre pays suggéra que ce modèle était inapplicable dans une économie ouverte et dans un seul pays.

La réduction des marges de manœuvre des nations dans la mondialisation libérale porta un coup à la gauche, au pouvoir comme dans l’opposition. Les politiques nationales ont cédé du terrain face à des organismes non démocratiques qui ont défini les règles de la gouvernance mondiale : OMC, FMI, Banque Mondiale.

Alors que l’extrême-gauche dénonçait cette mondialisation, le PS, était partagé entre l’idéal et le pragmatisme, entre la nécessité de s’adapter à un environnement économique contraignant et la volonté de s’y opposer. Le parti n’est pas parvenu à choisir, notamment parce que la question, ainsi posée, risquait de le diviser. Les socialistes, sous François Mitterrand puis avec Lionel Jospin, ont gouverné en bons gestionnaires, tentant de concilier modernisation de l’économie et progrès sociaux (RMI, réduction du temps de travail, CMU). Avec l’Allemagne, ils ont œuvré avec force en faveur de la construction européenne, mais sans remettre en cause ses fondements libéraux. La gauche n’a pas su enrayer les phénomènes qui ont touché l’ensemble du continent européen : chômage de masse, précarité et montée des inégalités. Un bilan en demi-teinte qui a éloigné beaucoup d’électeurs du parti socialiste, accusé d’avoir beaucoup promis et, par conséquent, beaucoup déçu.

Dans l’opposition pendant le deuxième quinquennat de Jacques Chirac, toujours campée sur la défense des acquis sociaux, mais impuissante à convaincre sur la base de son projet de société, la gauche a été largement perçue comme conservatrice ou comme seule force d’opposition, mais rarement comme force de proposition.

De son côté, la droite libérale, décomplexée, a emprunté le langage des partis progressistes et de la transformation sociale, appelant « réformes audacieuses et modernes » toute mesure visant à démanteler le droit du travail ou à augmenter les revenus des plus riches, accusant d’immobilisme tous les opposants à ses réformes non concertées (professeurs, syndicats, étudiants). Ce détournement du vocabulaire des progressistes a permis à la droite de faire illusion auprès d’une partie des citoyens.

Dans ce contexte, la gauche doit aujourd’hui affirmer et enrichir ses valeurs, leur donner un débouché politique crédible et poursuivre une stratégie de reconquête et d’élargissement de son électorat.

Une identité à reconstruire

Définir les valeurs de la gauche

De nombreux citoyens, parmi lesquels des sympathisants ou militants de gauche, peinent à exprimer ce que signifie « être de gauche » aujourd’hui. Pour retrouver ses valeurs, la gauche doit replacer l’individu et ses aspirations au cœur de son projet politique. Cet exercice que nous proposons s’inspire des principes que nous avons énoncés dans notre charte.

Notre cadre indépassable est celui de la démocratie et de la représentation politique. La légitimité du pouvoir est celle que lui confient les urnes. Nous prônons également la démocratie participative pour rapprocher les décisions des citoyens.

Notre objectif est de promouvoir une société qui permette aux individus de construire leur bien-être. Pour que ce bien-être soit partagé, nous combattons pour la justice sociale.

Nous voulons une économie au service de l’Homme sans gaspillage des ressources naturelles. Nous voulons vivre dans un environnement capable de subvenir à nos besoins fondamentaux et à ceux des générations futures. Nous pensons que l’écologie est un humanisme. Nous pensons que la culture est une source essentielle d’épanouissement.

Nous sommes internationalistes et croyons en la construction européenne. Pour les mêmes raisons que nous combattons les injustices dans notre pays, nous combattons les inégalités à l’échelle mondiale.

Nous inscrivons notre action politique dans le long terme.

Pour une économie au service de l’Homme

La gauche doit poursuivre son examen des évolutions du capitalisme, de l’actionnariat, de la libre circulation des capitaux et des marchandises. Elle doit actualiser sa critique des rapports entre capital et travail issue des analyses de Marx.

La gauche doit continuer à se battre sans relâche pour la solidarité avec les plus démunis, la réduction des inégalités à la source et de toute forme de discrimination, la défense des droits des travailleurs. Elle doit également faire apparaître de manière plus claire, dans ses discours et ses combats, la remise en question des valeurs négatives issues des dérives du capitalisme : compétition, individualisme, consumérisme, culte de la performance et du profit.

Dans un monde du travail de plus en plus dur sous l’effet de la concurrence mondiale, dans une société structurée par le chômage de masse, l’individualisme, la pression consumériste relayée par les médias, l’accroissement des écarts entre riches et pauvres (au sein des pays riches et entre pays riches et pays pauvres), avec la menace du changement climatique et de conflits sur fond d’épuisement des ressources naturelles, les citoyens veulent croire qu’un autre monde est possible.

Dans notre société, consommer davantage est un moyen de vivre mieux, mais ce n’est qu’un moyen et non une fin. Les socialistes, pour redonner de l’espoir avec leur projet, doivent dépasser la course à l’augmentation du pouvoir d’achat. Ils doivent prôner une économie au service de l’Homme, avec l’objectif de satisfaire les besoins de tous et d’améliorer la qualité de vie et les relations sociales, de préserver les ressources naturelles, et de rendre les échanges économiques plus équitables et respectueux des autres sociétés. En somme, donner un sens à ce que nous produisons et consommons.

Libérer les énergies, briser les rigidités

Le projet socialiste doit répondre au sentiment d’une société qui étouffe. Nous avons relevé un certain nombre de rigidités qui nous empêchent de progresser collectivement et individuellement, parmi lesquelles :

les rigidités d’une économie qui freine la création pérenne d’entreprises, l’innovation, la réalisation de grands projets, la diffusion des nouvelles technologies, notamment dans le domaine environnemental,

les rigidités du monde du travail entravant l’épanouissement professionnel : importance excessive du diplôme, difficulté à se reconvertir au cours de sa carrière, management vertical dans les entreprises, difficultés pour les jeunes, les seniors, les minorités visibles, les femmes,

les rigidités d’une administration encore trop figée et centralisée.

Le parti socialiste ne doit plus laisser à la droite le vocabulaire de la libération des énergies, de l’initiative individuelle, de l’entreprenariat, de la lutte contre les rigidités bureaucratiques. Alors que pour la droite, dynamisme de l’entreprise rime avec disparition des protections associées au salarié et diminution de la participation à la solidarité nationale, la gauche doit proposer une autre vision. Elle doit lutter contre les clichés qui la présentent comme l’ennemie des entreprises. En prenant par exemple appui sur les progrès contenus dans le Pacte présidentiel, elle doit se prévaloir d’une réflexion sur la production de richesses, indissociable d’une ambition de redistribution.

Incarner un renouveau démocratique

Le conservatisme de la droite sur les institutions, tel qu’annoncé par le nouveau Chef de l’Etat, va sans doute accentuer le besoin de rénovation démocratique déjà ressenti lors du dernier scrutin avec le succès du centre. Le parti socialiste doit porter ce renouveau démocratique en étant plus offensif : limitation du cumul des mandats, introduction de la proportionnelle, régime parlementaire, participation citoyenne, démocratie sociale, démocratie dans l’entreprise, renouvellement des élites, nouveau découpage des territoires…

Faire preuve d’audace

Nous devons réaffirmer ces valeurs et les incarner dans un projet de société. Il devra reposer sur un véritable diagnostic :

A quoi ressemble la société française ? Dans quel état se trouve le monde ? Quelle est l’efficacité de notre modèle économique ? Quel est l’état de la démocratie ?

Au regard de nos valeurs, qu’est-ce qui nous convient et ne nous convient pas dans le monde contemporain ? Qu’est-ce qui, pour nous, fonctionne et ne fonctionne pas dans nos sociétés ?

Quel que soit le projet qui émergera de ce diagnostic, deux conditions sont indispensables à la gauche pour qu’elle retrouve sa crédibilité : clarifier ses marges de manœuvre face à la mondialisation néolibérale et briser certains tabous.

Clarifier nos marges de manœuvre face à la mondialisation

Pour être crédibles, nous devons dire quelles sont les limites de l’action politique, ce que peut faire la France seule, et ce que nous ne pouvons faire sans l’accord de nos voisins européens. Entre l’acceptation, ou la promotion, de l’ordre économique existant et le déni des contraintes de la mondialisation, mais aussi de ses avantages, la gauche réformiste doit se positionner. Pour notre part, nous prônons une attitude à la fois volontariste et pragmatique.

Nos débats doivent porter sur les sujets qui posent problème :

attitude vis-à-vis de la mobilité des capitaux, fiscalité sur l’épargne, imposition des entreprises, régulation des marchés financiers et lutte contre les paradis fiscaux,

réponse aux délocalisations et aux plans de licenciements,

attitude face à la spéculation financière et aux grands fonds d’investissement,

règles du commerce mondial, subventions agricoles, tarifs douaniers de l’Union européenne, en intégrant la question écologique et celle de la coopération avec les pays pauvres.

Il s’agit de faire la part entre ce qui relève d’une concurrence utile et ce qui provient des dérives du capitalisme financier. Cette distinction est indispensable pour que la gauche puisse s’incarner dans la modernité tout en refusant certains aménagements de notre modèle économique présentés comme indiscutables devant le dumping fiscal, social et environnemental.

Briser certains tabous

Qu’est-ce que l’égalité ? Comment assurer une solidarité fondée sur des droits et des devoirs ? Quelle relation avec les syndicats ? Dans quels secteurs trouve-t-on que le marché est efficace ?

A partir de ces questionnements, voici quelques exemples de dossiers pour lesquels la gauche doit faire évoluer sa doctrine :

Retraites

Est-on sûr de vouloir refuser tout allongement de la durée de cotisation ? Sinon, comment faire face au vieillissement de la population et aux besoins de financement de notre système de santé ? Ne doit-on pas y consacrer une part plus importante de notre richesse collective ?

Service public

Il faut redéfinir ce qui nous semble intéressant ou indispensable pour assurer une mission de service public : que doit-on garder dans le giron de la propriété publique, quelles obligations pour les entreprises privées qui gèrent un service public, comment permettre une meilleure efficacité des entreprises publiques ?

Travail


Quelle part accorder à la flexibilité dans le marché du travail ? Et dans la fonction publique ? Peut-on envisager un système plus flexible, qui permettrait de développer rapidement des filières porteuses d’emplois et de richesse, au détriment de secteurs économiques en difficulté ? Avec quelles contreparties en termes de droits pour le salarié (formation, indemnités, service personnalisé de recherche d’emploi) ? Quel bilan tirer des 35 heures ? Comment partager le travail, et quel nouvel équilibre entre le temps libre et le temps de travail ?

L’harmonie de la société

L’une des préoccupations majeures de nos concitoyens est l’harmonie de la société, menacée par la montée des violences. L’insécurité est loin d’être un problème mineur. Comme lors des élections de 2002, ce thème a joué en faveur du candidat de la droite lors de la dernière campagne présidentielle. Parler d’insécurité ne mettra pas la gauche à la remorque de la droite puisqu’elle portera ses idées propres (équilibre entre droits et devoirs, entre prévention et répression).

A partir de ce travail idéologique, la gauche peut imaginer, promouvoir et utiliser des outils pour porter ses valeurs dans le monde contemporain :

l’investissement public : éducation, recherche, politique industrielle, infrastructures…,

la fiscalité, dont le rôle n’est pas seulement la redistribution, la recherche de l’égalité ou le remplissage des caisses publiques, mais également le changement des comportements économiques,

le soutien à la création d’entreprises, mais également une meilleure répartition des pouvoirs et des bénéfices au sein de l’entreprise.

Conclusion : une stratégie de reconquête du pouvoir

Nous avons lancé quelques pistes de réflexion sur la refondation idéologique de la gauche en partant d’interrogations fondamentales sur les liens qui unissent les individus à la société.

La gauche peut retrouver sa crédibilité en incarnant le renouveau démocratique, en clarifiant son rapport à la mondialisation et en brisant certains tabous pour résoudre ses contradictions internes.

Pour reconquérir les électeurs perdus, elle devra porter des réformes emblématiques et concrètes. Pour convaincre, elle doit mener un véritable travail d’évolution culturelle et d’éducation populaire. Elle devra plus particulièrement s’adresser à ceux qui se sentent abandonnés par la politique : ouvriers et prolétaires des services, commerçants, artisans, agriculteurs, chômeurs. Mais son projet de société ne sera pas découpé en mesures catégorielles.

La gauche, et notamment le parti socialiste, doit être en prise avec la société. Pour cela, elle doit s’investir dans le mouvement social et contribuer à faire émerger un mouvement social européen. Elle doit mettre en œuvre un autre militantisme, plus ouvert sur le monde, moins tourné vers l’ascension de ses propres élites, et moins dogmatique sur la question des alliances électorales.

C’est seulement après une réflexion sur nos valeurs que nous pourrons construire un véritable projet de société, libéré des tabous qui nous empêchent d’avancer. En parallèle, nous aurons engagé une profonde rénovation de nos pratiques militantes et de nos structures politiques. Ce sont des étapes nécessaires pour accéder au pouvoir et transformer la société.

(Socialécologie est une association qui regroupe des militants socialistes de tous les courants, dont le but est de renforcer la prise en compte des impératifs environnementaux au sein du PS. Mais au-delà, elle s’adresse à toutes les personnes soucieuses d’un projet novateur dont l’aspect social et le développement durable sont les thèmes fondamentaux. Elle entreprend une démarche de réflexion sur la refondation de la gauche. Son objectif est d’être volontaire et ferme sur les objectifs, tout en évitant les incantations concernant les moyens. Nous refusons de nous laisser enfermer par les tabous habituels de la gauche. Tous ceux, au parti socialiste et au-delà, qui veulent s’inscrire dans cette démarche peuvent venir consulter nos travaux sur le site www.socialecologie.fr et prendre contact avec nous pour nous rejoindre.)


Olivier Dumont

SOCIALISME FRANÇAIS ET XXIEME SIECLE

Je lis soigneusement vos pages à la recherche de qui me console et me permet d'espérer un demain plus efficace ; je fais partie des citoyens de gauche comme J. Daniel « un homme de gauche est celui pour qui les valeurs de solidarité l'emporteront toujours sur les valeurs de la compétition », « il faut défendre les humiliés », mais refuser le dogmatisme et le sectarisme.

Une partie de la gauche semble être restée, comme le dit Z. Laïdi, à l'époque des Trente Glorieuses quand les compromis sociaux entre capital et travail étaient gérés dans le cadre français ; on ne voit de la mondialisation que le côté négatif pour nous en ignorant délibérément la chance historique apportée à des peuples du Tiers monde.

K. Marx n'est pas responsable de la dérive communisme totalitaire en Russie et Chine ; dans les deux pays, le communisme s'est installé dans des pays qui connaissaient un régime féodal cruel au XXe siècle. L'analyse de Marx est toujours valable mais, avec la mondialisation, il n'est plus possible de détruire le capitalisme mais de lutter contre lui en renforçant les protections sociales et, cela, plus facilement au niveau européen, voire international, en pratiquant, comme dit D. Olivennes, un libéralisme (j'ajouterais surveillé) des entreprises et un socialisme pour les travailleurs.

Cette gauche divisée entre anti-libéraux et anti- capitalistes me paraît archaïque ; le gentil Besancenot et la sympathique M.G. Buffet sont dans des combats d'hier. Ils devraient tous se rassembler avec le PS remodelé ou autrement désigné ; les idées ne manquent pas. Le PS lui-même, devrait renoncer à ses courants fonctionnant comme des machines de lutte intestine ; beaucoup des éléphants me semblent des hommes de qualité mais leur rivalité m'assomme et entre lourdement dans la défaite socialiste. Il ne s'agit pas de renoncer à avoir des idées différentes ; la pluralité est une richesse mais on peut discuter sur des idées et choisir une idée sans pour autant adorer son inventeur et le vouloir comme gourou. Ce qui rend nécessaire un travail d'éducation des militants. Nous sommes dans un monde de la compétition perpétuelle, parfois grotesque, il faut en sortir pour vivre une politique moins hystérisée...

Quant à la querelle S. Royal, F. Hollande, elle me navre ; je sentais, dès le début, les risques que leur faisait courir cet engagement. De Gaulle disait, signale J.C. Cambadélis « L'ambition individuelle est une passion enfantine. » Nos hommes politiques n'arrivent pas tous à la maturité ; les media font que plus rien n'est caché !!!

Sympathies socialistes.
PS : notre enfantin Juppé reste pour Bordeaux, touchant, non ?
Line Marié

Quand on voit les éléphants DSK et Fabius, on ne peut que se dire que la limitation des mandats en politique ne peut être que bénéfique pour la société. La question de fond est de savoir si faire de la politique doit être un métier ou pas. Car il ne faut pas se leurrer, à droite à gauche à l'extrême gauche et à l'extrême droite il y a les professionnels de la politique, càd ceux qui en vivent. Ceci explique souvent le décalage de la préoccupation du citoyen avec celui de l'homme politique. Alors je dis bravo à Ségolène pour ses débats participatifs et j'encourage tous les hommes politiques à en faire autant. Je rappelle aussi à Fabius que perdre avec 3% n'est pas une catastrophe surtout avec la fin de campagne menée par la droite voulant faire passer Ségolène pour une demeurée. Je suis d'avis d'arrêter l'illusion d'un programme commun avec l'autre (gauche) et se tourner enfin vers une gauche du 21e siècle.


Yüklə 3,12 Mb.

Dostları ilə paylaş:
1   ...   7   8   9   10   11   12   13   14   ...   62




Verilənlər bazası müəlliflik hüququ ilə müdafiə olunur ©muhaz.org 2024
rəhbərliyinə müraciət

gir | qeydiyyatdan keç
    Ana səhifə


yükləyin