Voici les contributions de lecteurs à l'appel du Nouvel Observateur


PARTI SOCIAL-DEMOCRATE ET RIEN D'AUTRE



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PARTI SOCIAL-DEMOCRATE ET RIEN D'AUTRE

Je vois se dessiner depuis longtemps une césure profonde entre la gauche antilibérale (PCF, LCR, LO, Attac, Mélenchon, Emmanuelli...) et la gauche sociale-démocrate (Strauss-Kahn). Arrêtons de faire comme si ces 2 gauches n'en étaient qu'une seule! Que chacun prenne ses responsabilités et assume ses idées.

Ce que les gens ne supportent plus, c'est l'écart entre le discours et les actes. A gauche toute quand on est dans l'opposition et au centre toute quand on gouverne. Cette attitude décrédibilise le PS depuis 20 ans.

La solution que je propose est simple: que les sociaux-démocrates, auxquels je m'identifie totalement, refondent le PS en le rebaptisant tel qu'il devrait s'appeler depuis longtemps le PSD, Parti Social-Démocrate, autour de Dominique Strauss-Kahn par exemple. Ensuite, qui m'aime me suive...

En résumé:

1) assumons-nous enfin comme sociaux-démocrates

2) travaillons à la recherche de solutions concrètes sans tabous, notamment en économie, qui déboucheront inéluctablement sur un vrai programme de gouvernement

3) une fois le programme élaboré, choisissons suffisamment tôt un chef (DSK, ça me va!)

4) faisons-le élire

J'ai longtemps été adhérent au PS et je ne le suis plus car je ne reconnais pas grand-chose avec Mélenchon et ceux qui ont voté non au référendum sur le Traité Constitutionnel Européen. Je ne suis disposé à m'investir à nouveau que dans un parti qui s'appellera Parti Social-Démocrate et rien d'autre.

A bon entendeur, salut...
Jeanyves Scolari

REFONDATION DE LA GAUCHE :

Mise à l'écart de la direction du P.S. de tous les éléphants, quels qu'ils soient en y ajoutant Valls.


Michel Fichou

A la suite des trois publications successives de DSK dans le Nouvel Observateur, vous allez sûrement recevoir de très nombreux avis de lecteurs. Il faut donc faire court.

Pour cela, prenons un seul thème, abordé par DSK dans sa troisième livraison : celui de la laïcité. Pourquoi celui-là? Parce que, à long terme, c'est le plus fondamental pour la République par son rôle dans la formation des mentalités depuis l'école jusqu'aux options politiques citoyennes. Ce n'est pas parce que « les valeurs elles-mêmes ne sont pas épargnées par le mouvement du réel et de l'Histoire » qu'il faut se mettre à marcher à reculons ! Depuis la loi de 1905 sur la Séparation des Eglises et de l’Etat, que de rétrogradations elle a dû subir, surtout par les dispositions réactionnaires du régime de Vichy ! Et pour une refondation du PS : « la doctrine de la gauche doit faire la part entre la fidélité à son héritage idéologique et la prise en compte des nouvelles réalités sociologiques ». Pauvre gauche qui devra tôt ou tard contribuer à l'édification des mosquées ! Et ne croyez surtout pas que Madame Royal diffère de Monsieur Strauss-Kahn sur ce sujet : sa lettre du 25 avril 2007 au Président de la Libre Pensée est explicite : « Quant aux régimes dérogatoires d'Alsace-Moselle ou de l'outre-mer… leur suppression soulèverait plus de problèmes qu'elle n'en résoudrait ». Sarkozy, Royal, DSK, même combat ! Pour une société où l'obscurantisme renaît toujours de ses cendres, il nous faudra d'autres guides.
Maurice Camhi (internet)

C'est la quoi la gauche qui gagne pour le NO ? C'est la gauche matinée d'ultra-libéralisme dont vous vous faites le chantre à chaque numéro du NO ? Un exemple ? Dans un de vos derniers numéros (le numéro 2220) Jean-Gabriel Fredet écrit un article dithyrambique intitulé "Le Blairisme peut-il balayer l'Europe ? sans le moindre recul ni analyse sur les effets du blairisme (après l'immonde Thatcher) sur la classe ouvrière, notamment sur le type d'emploi créé.

A quoi sert la croissance si c'est pour laminer les plus faibles d'entre nous. Bien entendu rien sur le système de santé anglais et les laissez pour compte du soi-disant modèle anglo-saxon.

Cela fait des années maintenant que vous distillez à chaque numéro vos considérations sur les atouts de l'économie ultra-libérale. Croyez-vous que nous avons oublié vos points de vue partiaux et partiels lors des débats sur la Constitution européenne ?

Et pourtant je ne suis pas d'extrême gauche ni idéologiquement radical mais je pense que vous devriez vous abstenir de vouloir essayer de refonder la gauche ? Car vous lui porterez tord. Essayez de simplement faire votre métier librement en donnant à comprendre, à penser et à réfléchir à vos lecteurs. Dans l'histoire de votre journal il est arrivé que vous le fassiez plutôt correctement. Faites votre auto-critique. Je suis persuadé que la reconquête de la gauche passe d'abord par une presse libre et indépendante. Regardez le Canard par exemple. Et pourtant ils ne se privent pas d'égratigner la gauche.
Jean-Noël Ragueb

J'attends toujours avec impatience les chroniques de Jacques Julliard dont j'apprécie la clairvoyance appuyée par une expérience et un bon sens qui sont une bouffée d'air frais face aux dogmatismes.

Ses 2 derniers articles notamment des numéros 2218 et 2219-Réinventer la gauche- et -Feu sur le quartier général- m'ont fait particulièrement plaisir.

Oui les socialistes doivent défendre la solidarité, la justice sociale, oui ils peuvent partager l'analyse des communistes sur les difficultés de la classe ouvrière mais pas plus. Le communisme n'apporte aucune réponse réaliste; il est temps pour les socialistes de se démarquer clairement des propositions fallacieuses et d'adopter une attitude plus pédagogique vis à vis des personnes en difficulté d'ordre social ou économique. Il faut arrêter de promettre des aides générales comme on promet des cadeaux aux enfants et expliquer comment une stratégie économiquement adaptée aux réalités du pays et des actions ciblées seront plus efficaces et plus justes.

Car il y aussi une classe moyenne qui se situe entre le RMI, la CMU et les revenus de 4000€ et qui est celle aujourd'hui qui cherche désespérément par des votes dispersés à attirer l'attention sur son manque d'avenir.

Ségolène Royal l'a très bien compris, elle parle un langage accessible mais responsable, le donnant-donnant doit être encore bien davantage exposé, explicité pour arriver à changer les mentalités. C'est une éducation politique loin des slogans et des doctrines mais compréhensible et fiable qu'il faut dispenser par des contacts dans les quartiers, de courtes rubriques télévisées aux heures normales d'écoute et pas seulement en période électorale.

La gauche est plus nécessaire que jamais mais au-delà des préoccupations électorales ponctuelles elle doit analyser et comprendre le mouvement du monde, réfléchir et s'adapter.
Marie-Pierre Monfort

BON APPETIT, MESSIEURS…

… Ô anciens ministres… Car ils sont tous beaux, gentils, intelligents, modestes et dévoués les éléphants ténors ou barytons de la 25e heure (ils le disent, le répètent !)

Après s’être appliqués à nous persuader que Madame Royal n’était ni compétente ni crédible, pourraient-ils l’être ces contempteurs institutionnalisés, instrumentalisés, du P.S. ou d’à côté, en suggérant ensuite du bout des lèvres de voter pour elle au second tour ? Quant à Yoyo qui n’a pas daigné parler en temps utiles, qu’il se taise à jamais.

Mais qui sont-ils – du P.S. ou d’ailleurs – ces êtres à l’ego surdimensionné, indulgents face à une défaite non catastrophique, ignorant que pour qu’une victoire se répète, il faut commencer par gagner, et tout de suite préparer le combat suivant ?

On ne change pas une équipe qui gagne. N’y a-t-il pas matière à remplacer ceux qui perdent depuis des années ? Car s’ils sont encore là, du P.S. ou d’autre part, dans 5 ans, la Gauche perdra encore.
Pierre Juge-Boirard (St Vincent de Tyrosse)

PETITES IDEES POUR UNE REFONDATION DE LA GAUCHE

N’étant pas personnellement un socialiste convaincu (il m’est arrivé de voter socialiste mais j’ai voté Bayrou au 1er tour puis blanc au second tour de la présidentielle), je suis pour une démocratie vivante et ouverte sur le monde.

Pour un peu mieux comprendre l’individu qui vous écrit, il me paraît important de me décrire assez rapidement.

D’après les statistiques, avant de partir pour l’Islande, je faisais partie de la classe moyenne (professions intermédiaires). La quarantaine bien sonnée, un niveau d’études situé entre le baccalauréat et le DEUG et une expérience professionnelle d’un peu plus d’un quart de siècle (dans le privé puis dans le public).

Depuis plus d’une année, je suis en congé de mise en disponibilité et travaille en Islande.

Parti à l’étranger car mécontent de l’organisation de nombreux pans de notre société (travail, emploi, immigration, culture, éducation), je ne sais pas si je retournerai un jour travailler dans mon pays de naissance.

Et pourtant, la France possède de beaux atouts mais une trop grande partie de sa classe dirigeante et intellectuelle me semble enfermée dans des prisons mentales ne lui permettant pas d’évoluer et de faire évoluer notre société vers un avenir plus radieux mais au contraire elles engendrent de nombreuses craintes.

La peur n’est que rarement bonne conseillère.

Bon, passons au principal : Refondation de la gauche… :

1) Simplicité :

Il n’est pas facile d’être simple et pourtant cela est nécessaire pour être mieux compris par ceux qui partagent les mêmes opinions et surtout par ceux qui ne les partagent pas.

Tout d’abord, il me semble indispensable de modifier une grande partie de l’organisation de ce parti. Ce parti est trop hiérarchisé, ceci crée trop d’illusions.

Les responsables se prennent pour des demi-dieux et les militants ne sont que d’humbles serviteurs. C’est dangereux pour la cohérence à long terme d’une organisation (cela encourage toutes sortes de stratégies : trahisons, mensonges, déprimes et j’en passe…)

Certes, ceci est aussi l’un des problèmes de notre pays, surtout dans le monde du travail. Les contacts entre les militants et les élus et vice-versa sont quasiment féodaux.

Il est important que chaque individu soit considéré et se considère comme indispensable pour un but clair (la gestion d’une société, ici, dans les meilleures conditions).

Savoir pourquoi on est là, se sentir tout simplement bien avec son entourage est primordial.

2) Interdépendances :

Face à la compétition engendrant souvent plus d’inconvénients que d’avantages (même si un peu de compétition est nécessaire), il est, là aussi, indispensable d’essayer de comprendre que nous sommes tous interdépendants l’un de l’autre. L’égoïsme qui connaît son apogée génère beaucoup d’illusions. Sans les « Autres », un être humain n’est pas grand-chose.

Ce monde pressé, stressé dans lequel nous nous sommes mis apporte la peur du lendemain, de l’autre et pourtant si nous ouvrions un peu plus grand les yeux, nous comprendrions que nous sommes tous liés les uns aux autres, donc interdépendants (pour le meilleur si possible, pour le pire aussi trop souvent – par bêtise –).

Nous pouvons nous libérer d’une grande partie de nos craintes (il faut un peu de peur, un peu d’égoïsme) en essayant de mieux comprendre que personne n’est seul, personne n’est indépendant (ne serait-ce de son dentiste après une bonne rage de dents).

Un dirigeant lambda est une personne importante, soit, mais la personne qui lui nettoie son bureau ou lui apporte son café l’est tout autant, pas plus mais autant. Certes le niveau de responsabilité n’est pas le même, c’est pour cela que la rémunération diffère (là encore dans certaines limites si possible).

Par une véritable compréhension de l’importance des interdépendances autant sur le plan du travail, d’un parti politique, de la vie de tous les jours, d’un pays, de la planète toute entière (par les produits que nous consommons, les voyages que nous effectuons, les idées qui s’échangent etc.), nous avancerons avec moins de craintes et votre parti aura un avenir plus sympathique.

3) L’ouverture :

Etre curieux de ce qui se passe sur notre planète, s’ouvrir au monde autrement que par le commerce doit aussi faire partie d’une dynamique (moderne) ou actuelle plutôt. Il est INDISPENSABLE de se lancer dans la connaissance plus intime de notre planète et de sa population.

Pour cela la culture et l’éducation sont des outils qui peuvent s’avérer efficaces et équilibrer la place trop artificielle qu’a prise l’économie, l’argent aussi.

L’argent, le commerce, l’économie sont des moyens pas des fins en soi. Comment faire ? Peut-être qu’en encourageant les échanges dès la scolarité (primaire) avec des écoles d’ailleurs et l’apprentissage des langues nous pourrions devenir un acteur plus conséquent sur cette petite planète.

Imaginez un moment qu’un enfant de 14 ans aurait été déjà en contact avec des enfants de 5 à 7 pays différents (par exemple : du Japon, de l’Uruguay, du Maroc, de Grèce, d’Ethiopie, des Iles Fidji). Ce serait le début d’une belle aventure humaine, d’un enrichissement culturel et d’une autre façon d’aborder la mondialisation. Ce qu’il manque cruellement à la « globalisation » c’est le volet culturel et éducatif. Le coût de ce changement ne serait pas très élevé (environ 20 euros par mois et par classe).

Petite conclusion :

L’imagination, la curiosité et surtout pas uniquement l’intérêt particulier (qui amène trop d’illusions stupides) doivent être utilisées pour pouvoir avancer.

Le rêve, le rire, le sourire sont des valeurs importantes, le parti qui saura en diffuser plus sera garant d’un avenir meilleur pour lui-même mais aussi pour la France. Ne gâchez pas ce beau bijou qu’est ce pays comme cela a été fait depuis trop d’années par des visions myopes.


Achile (Reykjavik, Islande)

L’appel que vous avez lancé à la réflexion de tous, sur la « refondation de la gauche », était-il surtout une prétexte pour remettre Dominique Strauss-Kahn en position de force ?... J’espère que non… Celui-ci commet dans le NO une série de 3 textes, dont le dernier sort (comme cela « tombe » bien) quelques jours avant le 2e tour des législatives… Je ne peux m’empêcher de penser, avec moins d’appui médiatique, plus de finesse et plus de sincérité sans doute, aux méthodes de Nicolas Sarkozy aidé par ses amis de la presse.

Au lendemain de l’élection présidentielle, la tentative de DSK pour évincer Ségolène Royal n’a pas eu de succès, puis le PS a décidé ne pas tenir compte de la proposition de cette dernière d’être présentée, dans l’élan de la campagne présidentielle, comme la prochaine présidentiable du PS, car il fallait patienter, pour réaliser une quelconque analyse de l’échec de la gauche, jusqu’à la fin des législatives, prenant ainsi, à mon avis, le risque d’un nouvel échec. Et voici que, sans attendre, un seul ténor du PS s’exprime, à ce propos, dans le Nouvel Observateur.

Le sentiment que j’ai eu, pendant la campagne présidentielle, à partir de la date du « coup bas » de la vidéo-pirate, sentiment qui restera à jamais gravé en moi, c’est que DSK (assisté, il est vrai dans cette tâche par F. Hollande et d’autres personnalités du PS) a tout fait pour empêcher S. Royal de devenir présidente, donc pour permettre à N. Sarkozy et à sa droite « dure » de nous gouverner pendant 5 ans. C’est grave et impardonnable. Maintenant qu’il est trop tard et en allant à l’encontre de la décision de son parti, il « analyse » ! Pourquoi avoir attendu des années dans l’immobilisme et le lendemain des élections présidentielles pour s’autoproclamer le meilleur analyste ? N’y a-t-il donc aucun autre talent au PS ?... et pourquoi pas plus jeune ?

A l’instar d’autres lecteurs, j’ai eu envie de lui dire que je ne voterai jamais pour lui, voire que je quitterais le PS si Ségolène était évincée ; par contre, je la suivrais en cas d’éclatement du PS.

Mais avec le recul, considérant qu’il faut savoir surpasser les rancœurs dans l’intérêt général, qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire, que S. Royal n’a peut-être pas non plus favorisé l’entente et qu’un peu trop d’improvisation était difficile à gérer pour ses collaborateurs, j’essaie de temporiser.



Si S. Royal et D. Strauss-Kahn réussissaient à rassembler leurs talents et à s’allier pour cette rénovation, avec l’aval de tout le PS, alors celui-ci repartirait peut-être sur de bonnes bases, avec l’aide et l’enthousiasme des militants et électeurs.

Il ne faut pas oublier que S. Royal a été choisie démocratiquement par les militants pour représenter le PS à la présidentielle ; ils l’ont préférée aux deux autres candidats. Ils ne sont pas des girouettes ; ils ont observé le déroulement de la campagne présidentielle, les attaques de la droite et aussi celles de l’extrême gauche et de son propre camp. Quel score aurait obtenu DSK dans ces conditions ? Il ne fera pas croire à la plupart des électeurs qu’il est temps pour lui de se présenter comme le sauveur de la gauche !

Le premier texte de DSK paru dans le numéro 2221 du NO m’a semblé trop long par rapport au contenu. Je l’ai mal compris et je dois le relire.

J’ai trouvé que le pacte présidentiel de S. Royal tenait compte des nouvelles conditions sociales et économiques de notre époque. Si elle n’avait pas été contrainte de respecter toutes les susceptibilités de la « gauche plurielle » (35h, retraites, impôts…), elle n’aurait pas été critiquée pour son « manque de précision ». (Quand on voit actuellement ce que fait le nouveau président des ses précisions de campagne !)

L’analyse de Ségolène n’a pas été faite de façon doctorale, mais elle l’a « chevillée au corps ».

Attention à ne pas surestimer la fidélité au PS d’électeurs comme moi. Avec mes semblables, partisans de Ségolène, nous pesons plutôt lourd… sans compter la jeunesse qui n’est pas encore majeure mais qui arrive !


Josie François, militante au PS, section de Seynod (74)

REFLEXION SUR L’AVENIR DE LA GAUCHE, DU PS, D’UNE FRANCE QUI NE SERAIT PLUS SOUMISE AU DISCOURS AGITE D’UN PRESIDENT MUSELANT LES MEDIAS

1) le coup de gueule

J’hésite depuis longtemps à écrire ce que je ressens lorsque j’observe la vie politique en France et en Europe.

Parfois j’espère, souvent j’ai honte. Plusieurs années que je me répète écrit une bonne fois peut-être quelqu’un voudra entendre.

Mes nos dirigeants sont sourds alors j’ai attendu et cette fois je pense qu’avec la claque des législatives il y a peut-être un espoir de remise en cause et de vrai changement, d’homme, de stratégie, de vision... 

Ces derniers jours, le ridicule atteint son paroxysme et je comprends mes concitoyens lorsqu’ils votent pour un homme qui a uni derrière lui son parti et maitrise son environnement.

Les disputes de longues dates entre les « éléphants » (quel surnom ridicule) usent les électeurs et les partisans les plus fidèles. Les désaccords affichés le refus de regarder une bonne fois pour toutes les raisons de l’échec nous entraine à regarder avec colère le succès inéluctable de l’UMP et de son maitre.

Ici la colère n’est pas tourné vers le président qui a fait son boulot et plutôt bien lors de la campagne, la colère va aux dirigeants du PS qui enfermés dans leur tour d’ivoire et leurs privilèges ne sont plus capable d’analyser les changements profonds du pays face à la mondialisation et à l’Europe.

Qui pour sauver leur place se contente du consensus mou qui prévaut depuis la fin des années Mitterrand sans voir que ce consensus mou ulcère toutes les classes de la société qui veut du changement sans savoir lequel et qui va donc vers celui qui a su le mieux promettre ce changement.

Au cours de ces dernières années j’ai hésité à plusieurs reprises à entrer en politique, mais pourquoi faire : pour devoir allégeance à quelques énarques squattant les bonnes places tout en glissant des peaux de bananes au voisin pour qu’il n’ait pas plus de pouvoir ou d’influence.

Dans mon entreprise où les valeurs sarkozystes se rencontrent à tous les coins de couloirs je prendrai un risque de m’afficher pour un parti dont les dirigeants n’écoutent que leur égo. Non tant qu’il y aura un PS comme celui d’aujourd’hui je resterai sur le trottoir.

Je profite cependant de cette tribune et de la conjoncture pour donner mon point de vue une bonne fois pour toute.

2) Quid du PS

Concernant le parti, il faut le refondre totalement en commençant par son nom.

Le terme socialiste même s’il véhicule des idées nobles ne correspond plus au monde dans lequel nous vivons. C’est une conception du XX siècle et nous sommes aujourd’hui au XXIe siècle. Si une preuve devait illustrer ce point, il suffit de voir la chute du PCF qui a porté tout au long du XXe siècle les valeurs du socialisme.

Le social ne doit pas être mis de côté mais le socialisme ne doit plus être le porte-drapeau des idées de gauche du XXIe siècle.

Mettre en œuvre un projet social démocrate ou avec un autre nom mais ne plus communiquer sur ce nom qui n’a plus de signification car vidé de sa substance initiale et ne correspondant plus à la situation de la France en 2007.

En tout cas un projet clair, simple à décrire à nos concitoyens et correspondant à leurs attentes : en termes d’éducation, de sécurité, de reconnaissance sociétale, de travail, de salaire...

Avec ce projet, il faut un chef ou une chef qui soit légitime et qui porte le projet vers les Français pendant les 5 ans qui viennent pour que la prochaine campagne électorale ne soit plus aussi « bordélique ». Un devant et tous derrière, c’est ce qui a fait la force de l’UMP alors allons-y.

3) Ce que je pense pour mon pays et pour l’Europe

Pour subir le moins possible la mondialisation la France doit retrouver une place de leader au sein de l’Europe car notre pays ne peut s’en sortir tout seul face aux grandes nations nouvelles et anciennes (USA, Chine, Inde...)

En étant moteur nous pourrons ainsi impulser nos idées vers nos partenaires pour une Europe plus sûre, plus compétitive, plus juste.

Le projet de la France doit prendre en compte les évolutions dues à la mondialisation ainsi que les attentes des Français.

Il faut construire un projet durable pour nos enfants et petits-enfants. Le retard de notre pays en termes de recherche, d’enseignement supérieur, le besoin de salarié qualifié avec une valeur indiscutable face au low coast mis en place avec la mondialisation sont des éléments à prendre en compte.

Le projet doit avoir pour centre de gravité l’école et plus globalement la formation.

Ce point central me semble indiscutable car c’est au sein de l’école, qui a été et doit redevenir le cœur de la république, le lieu privilégié de l’intégration, le vecteur des valeurs de liberté, égalité fraternité, que se construisent les générations d’aujourd’hui et futures.

Hors l’école, les maitres, les professeurs n’ont plus l’autorité et la reconnaissance suffisante pour inculquer des valeurs fortes hors c’est au cours des 10 premières années que se construisent les hommes et femmes de demain et la démission récurrente des parents devant leur enfant laisse ceux-ci à la portée des valeurs véhiculés par les médias de masse et par exemple les émissions de téléréalités (argent facile, sélection arbitraire…)

Je pense donc que l’école doit devenir le pivot de notre système au travers de son enseignement mais également et grâce à des services sociaux adaptés pour aider les parents en difficulté face à l’éducation de leur enfants avec pourquoi pas des récompenses en aide scolaire pour les familles les plus impliquées dans la réussite scolaire de leurs enfants. Nous ne pouvons plus nous masquer les yeux devant ce fait le duo maitre ou prof/parent ne fonctionne plus et pourtant c’est cela qui doit pousser l’enfant vers une meilleure éducation donc une meilleure intégration et pour notre pays de meilleures compétences pour notre économie avec en parallèle une baisse logique de la délinquance.

Des sanctions (mais le mot est peut-être un peu trop fort) devraient encourager les parents trop indigents à profiter des structures sociales pour reprendre en main leur famille (j’ai peut-être du mal à exprimer mon idée mais si elle plait je serai heureux de pouvoir détailler).

Par ailleurs les NTIC ont une importance stratégique pour l’avenir de notre pays et chaque établissement scolaire (de la maternelle à l’université) doit être équipé suffisamment pour donner à chacun la possibilité de maitriser cet accès à l’information.

Nous ne pouvons également pas investir dans tous les domaines technologiques car certains pays ont déjà une trop grande avance sur certains sujets. Par contre les NTIC et surtout l’écolo-économie sont des axes importants de développement en termes de recherche et surtout de potentiel business pour les années à venir. Rater les premières marches et nous ne profiterons pas des marchés et des créations d’emplois associés.

Je ne me sens pas capable aujourd’hui d’aller plus avant dans ma réflexion, mais si mon discours attire l’attention je pourrai le faire.


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