Jeanne Goigoux, une institutrice laïque retraitée (Clermont-Ferrand)
DIFFERENCES ENTRE LA GAUCHE DEMOCRATIQUE ET LA DROITE
Gauche / Droite
Vivre ensemble / Egoïsme
Contre les inégalités / Pour les inégalités
Sens de la justice / Ne comprend pas le mot justice
Sens de la communauté immédiate (voisins) et générale (planète) /
Plus de réflexion / Plus d’action
Intelligence / Vision à court terme, manichéisme. Peu de scrupules
/ Pas de sens de l’éthique
Ni sadisme ni masochisme / Sadisme masochisme
Trop d'idéalisme et de rêverie / Plus terre à terre
POINTS SUR LESQUELS NOUS NOUS REJOIGNONS :
Amour
Plaisir : beauté, nourriture, confort, soleil, rire, sexe, alcool...
Luc Sallent
JE SUIS EN COLERE !
Refonder la gauche, oui ; mais sur des valeurs solides et communes, sur des idées.
Le monde a évolué, il faut en tenir compte ; rassembler et se rassembler mais pas sur n’importe quoi et avec n’importe qui en y perdant notre âme.
La gauche et le parti socialiste n’est pas une secte qui s’unit derrière une pétroleuse qui se croit investie d’une mission en terminant son discours à Charlety par « aimons-nous les uns les autres » et qui a commencé la campagne pour les législatives par « esprit de Privas es-tu là ? »… On a vu ce que déjà le 1er tour des législatives a donné !
La bonne dame de Melle a fait perdre la gauche aux présidentielles (% de voix inférieur à Jospin en 95), c’était un vote artificiel, et elle continue à faire reculer la gauche en maternant les électeurs... Gardons-nous des facilités ; abandonner tous les dogmes peut conduire à une disparition totale ; refonder, oui mais pas se fondre.
Michèle - Paris
UN NOUVEL HORIZON
2007 : en politique, un cycle se termine. Il avait été ouvert à la mort de Pompidou en 1974, il se ferme avec la victoire de Sarkozy. Pour la droite, c’est la fin du gaullisme, dans sa version chiraquienne. Pour la gauche, ce devait être la fin du mitterrandisme, mais le cadavre bouge encore ! La gauche se survit par l’ambiguïté. La campagne de Ségolène Royal en a été la meilleure preuve : référence et révérence à Mitterrand, méthode nouvelle, plus proche de la 2ième gauche, à travers la démocratie « participative » et la rupture avec le socialisme dogmatique1. D’où un sentiment de bascule permanente, avec Ségolène en fléau de la balance…
La droite a – jusqu’à présent – réussi sa mutation libérale. La gauche – pour le moment – ne se définit que par son opposition : elle paraît vouée à un rôle quasi syndical de correction du libéralisme, avec deux ailes, l’une plus à gauche qui défend une alternative néo-communiste, l’autre plus proche de la droite, dans une participation conditionnelle. Le Parti Socialiste est à la fois le lieu de la confrontation entre ces deux tendances et un vaste centrisme de gauche qui gère des clientèles faute de pouvoir représenter une alternative crédible au pouvoir de la droite.
La gauche est pourtant nécessaire, non par simple souci d’alternance, mais parce que la société connaît des inégalités, des injustices, des conflits mortifères : une force politique doit à la fois les exprimer et contribuer à les résoudre ou du moins à trouver les compromis les plus favorables. Sinon, il n’y a plus de démocratie et, pour nous, il ne peut plus y avoir de socialisme.
CHOISIR UNE NOUVELLE VOIE
Plusieurs voies se présentent pour la rénovation ou la refondation de l’organisation capable de porter le projet socialiste.
1) Rassembler toute la gauche : soit à la façon des Assises de la transformation sociale ou de la transformation politique dans les années 1993-94, soit à la façon de la FGDS à la fin des années 60. La première démarche paraît vaine, tant l’écart est grand entre les tendances néo-communistes et les tendances que l’on dit social-libérales ; il y faudrait plus qu’un conflit social, au moins un conflit mondial ! La seconde démarche s’apparente au cartel électoral : François Mitterrand en était l’artisan, mais Mai 68 l’a convaincu qu’il fallait un parti et non une fédération, d’où le congrès d’Epinay.
2) Rénover « la vieille maison » : ravalement de façade ou rénovation programmatique. Le Parti Socialiste, avec ses nouveaux adhérents et ses anciens élus, reprend la route vers 2012. Il cherchera à être l’axe d’une opposition absolue, puis d’une alternative crédible, en passant des alliances avec le Parti Communiste, le Parti Radical, le Mouvement Démocrate et diverses petites formations, soit en fonction des échéances, soit sur la base d’un nouveau Programme commun conçu comme une plate-forme minimum de gouvernement.
3) Constater l’existence de deux pôles pour la gauche, l’un de radicalité qui rapprochera ceux qui avaient dit non au référendum de mai 2005 à travers une « refondation communiste » (par analogie avec le parti italien du même nom), l’autre de réformisme social-démocrate : ce dernier peut soit se relier avec le MoDem par des accords électoraux, soit s’unir avec lui plus étroitement à la mode du Parti Démocrate (à l’italienne encore !) Le prochain congrès du Parti Socialiste constaterait alors une scission ou des départs et de nouvelles instances verraient le jour autour de ces deux pôles de la gauche française.
La première hypothèse paraît peu crédible : le rassemblement de la gauche n’est pas porteur d’un projet politique. Chaque composante ne peut faire l’économie d’un examen critique. Avant de vouloir transformer la société, chacun doit être capable de se transformer lui-même !
La seconde voie n’a évidemment aucun intérêt : elle est conservatrice et limite le Parti Socialiste à n’être qu’une machine électorale au service des élus locaux qui aspirent à un destin national. Ce serait la caricature de la SFIO, aux pires moments de son histoire.
La troisième voie a le mérite de la simplicité. Elle permet de distinguer une gauche de protestation et une gauche de gouvernement. Chacun peut ainsi se classer ou se reclasser. C’est faire bon marché de la réalité sociale qui, par définition, n’est pas d’abord politique. La gauche se définit par ses choix à l’égard de la société. C’est pourquoi il lui faut d’abord la comprendre. Il lui faut aussi définir sur le plan politique les conditions de la transformation sociale : la requête du pouvoir est une conséquence de ces choix, non un principe d’existence. Elle ne se définit pas seulement par une volonté de gouverner : elle doit référer cette volonté à son enracinement dans la réalité sociale. Elle doit donc être à la fois radicale et gouvernementale.
La difficulté, c’est qu’aujourd’hui, l’extrême-gauche française est à la fois trokskyste et altermondialiste. C’est la révolution mondiale qui l’intéresse et les conflits qui traversent nos sociétés ne sont que des aliments pour nourrir la flamme de la révolution. Cette radicalité est porteuse d’une utopie qui entre nécessairement en contradiction avec la démarche réformiste qui est celle de toute action gouvernementale. Pour elle, la requête du pouvoir dans les institutions existantes, est inopérante : tout juste peut-elle permettre de renforcer les conflits sociaux pour les rendre plus opératoires. Se définir à priori comme une gauche de gouvernement, par distinction avec « une autre gauche », c’est prendre le risque d’abandonner à l’extrême-gauche le combat social qui est naturellement l’aliment essentiel du combat politique de la gauche.
LA QUATRIEME VOIE !
Il existe une autre voie encore, la quatrième ! Elle est celle d’une relance du Parti Socialiste sur la base d’une rénovation de la social-démocratie. La social-démocratie a correspondu à une étape du socialisme, dans le cadre des sociétés industrielles qui se sont développées en Europe et plus largement dans ce qu’il est convenu d’appeler l’Occident. C’est le socialisme de l’Etat-nation, de l’Etat-providence, de l’alliance entre le parti et l’organisation des travailleurs (dans le respect de leurs fonctions réciproques). Ce socialisme, enraciné dans la classe ouvrière, veut occuper les institutions pour les rendre plus démocratiques et de ce fait capables de produire plus d’égalité, de justice, d’équilibre dans la vie sociale.
Il s’est opposé aussi bien au national-socialisme qu’à l’Internationale communiste, qu’elle soit centrée sur Moscou ou éclatée dans ses diverses versions nationales. La social-démocratie a rejoint la démocratie chrétienne dans la volonté de construire l’Europe : ce n’était pas la même Europe, mais c’était le cadre dans lequel il était possible de traiter les évolutions des sociétés industrielles, qu’il s’agisse des conséquences des nouvelles technologies ou de la mondialisation du capital financier. Face à la droite et notamment à toute une part de la démocratie chrétienne, les gouvernements sociaux-démocrates ont eu fort à faire pour répondre à la fois aux évolutions économiques et à leur nécessaire alliance avec les forces du travail : leur réussite a été spectaculaire dans les pays scandinaves, plus difficile dans d’autres pays où l’alternance a joué tantôt à leur profit, tantôt à leur détriment.
Aujourd’hui le travail a changé. Les forces sociales sur lesquelles repose la social-démocratie se sont fragmentées. L’émergence de nouvelles puissances dans le monde rend l’Europe plus fragile, alors même qu’elle s’interroge sur ses limites, ses politiques, ses institutions. La social-démocratie doit faire face au retour des tentations nationalistes (de droite ou de gauche), au moment où les conservateurs surfent sur la vague du libéralisme commercial et du capitalisme financier. Elle doit chercher de nouvelles alliances, comme en Italie, ou de nouveaux compromis, comme en Allemagne.
En France, il n’y a ni social-démocratie, ni démocratie chrétienne ! Certes, il y a eu la SFIO et le MRP, mais l’un comme l’autre se sont perdus dans les guerres coloniales et les crises de la 4ième République. De ce fait, ont prospéré un nationalisme (le gaullisme) qui se voulait populaire et un populisme (le communisme) qui se voulait national. La 5ième République opposait un camp à l’autre par le jeu des institutions. A gauche, Mitterrand a réussi, au nom de l’union de la gauche, à imposer l’hégémonie du Parti Socialiste, en prenant la précaution de refuser toute idée de social-démocratie : il a ainsi réussi à prendre le pouvoir, mais il n’est pas parvenu à engager les réformes que les gouvernements sociaux-démocrates avaient su négocier. A droite, le gaullisme s’est succédé à lui-même à travers Jacques Chirac, tout en se heurtant à la droite libérale mâtinée de démocratie chrétienne (Giscard, Balladur…) : Sarkozy vient d’y mettre fin en prenant d’abord le pouvoir dans le parti gaulliste, puis en imposant sa marque au-delà du parti dans une nouvelle « majorité présidentielle ».
UNE NECESSAIRE AMBITION
Voilà donc la droite triomphante et la gauche en lambeaux : éclatée, divisée, sans projet, sans leader, forte de son potentiel électoral (47 %) mais incapable de requérir le pouvoir autre que local. Pour refonder la gauche, il faut lui donner un sens, il lui faut un nouvel horizon. Telle est la mission du Parti Socialiste, puisque par la vertu des institutions et du suffrage universel, il est le parti dominant, de très loin. Sa rénovation ne saurait passer par une simple adaptation à la social-démocratie, telle qu’elle s’est pratiquée au siècle dernier. Il lui faut à la fois faire évoluer sa nature, sa structure, son implantation et le projet social-démocrate lui-même. S’il y parvient, il pourra non seulement retrouver le chemin du pouvoir, mais redonner des perspectives à une social-démocratie qui cherche un nouveau souffle à l’échelle de l’Europe et plus largement à l’échelle du monde. Vaste ambition, mais la gauche a besoin d’élargir son horizon, pour ne pas s’empêtrer d’elle-même.
Trois conditions s’imposent :
1) L’ouverture : les « nouveaux adhérents » ont fait plus que le NPS pour faire évoluer le PS ! Il faut élargir l’adhésion, en particulier parmi les acteurs de la vie économique, sociale et culturelle. Il faut aussi savoir accueillir les radicaux, les verts, les républicains de progrès, les communistes qui refusent de troquer le stalinisme pour le trotskysme, soit à travers leurs formations, soit individuellement. Diversité des origines, des statuts, des appartenances à l’image de la société réelle : pour adhérer, mais aussi pour prendre des responsabilités.
2) La dimension européenne : les élections européennes de 2009 créent une opportunité, d’autant qu’elles seront probablement liées à des évolutions institutionnelles. Les socialistes français doivent prendre leur place dans le Parti Socialiste Européen ; plus largement, il doit y avoir une interaction entre le programme des socialises en Europe et le programme des socialistes français. C’est en 2008 que doit s’élaborer le projet pour 2009, c’est-à-dire au moment où les socialistes français doivent se prononcer sur leur avenir.
3) Un congrès de refondation : on ne peut pas bâcler un congrès en quelques mois pour simplement changer de direction, encore moins pour choisir un(e) candidat(e) pour 20012 ! Il faut des étapes bien identifiées pour parvenir dans les conditions énoncées ci-dessus, à un congrès de refondation, voire de fondation si l’on estime opportun de changer de sigle.
Cette quatrième voie n’est pas la plus facile, mais c’est la plus productive. Si elle s’avère impossible, si l’on s’en tient à repeindre la maison ou si l’on se contente d’une double polarisation, faute de ne pouvoir rassembler toute la gauche, il sera toujours possible de s’engager dans une autre voie (la cinquième !). Il s’agirait alors de créer une nouvelle formation qui cherche à dépasser la tradition socialiste comme celle de la démocratie chrétienne : un nouvel horizon politique, correspondant à une société qui se renouvelle. Elle s’appuiera sur de nouvelles générations dans une conception plus moderne de l’action politique. Ce sera une formation de centre-gauche ; elle pourra préparer le temps de nouveaux rassemblements, en leur fournissant les bases d’un projet réaliste de transformation sociale ; elle préservera les chances de l’avenir en donnant aux novateurs un cadre de novation, tout en permettant aux partis et aux mouvements plus traditionnels de persévérer dans leur être.
On serait alors dans une visée historique à bien long terme ! Ne peut-on en faire l’économie en tentant d’unir rénovation et refondation autour du Parti Socialiste et du Congrès de la gauche nouvelle en 2008 ?
Robert Chapuis, ancien ministre, ancien député (PS)
PROPOS DE LEON BLUM EN GUISE DE SUGGESTION.
Pour refonder la gauche, un discours moderne par son contenu et vieux par ses origines :
"Le problème est pour nous le même que pour toute la France. Il faut à la fois que nous donnions l'impression de la continuité et l'impression du renouvellement. Il faut que nous montrions tout à la fois que nous sommes toujours le même parti socialiste et que nous sommes en même temps un parti socialiste renouvelé, rajeuni, transformé" (Léon Blum 1945-46)
Voilà, tout est là, tout est dit !
Charles Palousie (Bruxelles)
« MOI, JE PARTAGE MES AFFAIRES »
Pendant la campagne pour l’élection présidentielle, une journaliste de France-Inter demande à un enfant de 10 ans : « Tu es de gauche ou de droite ? »
Le gamin répond : « Je suis de gauche. »
La journaliste : « Comment le sais-tu ? »
L’enfant : « Moi, je partage mes affaires. »
Les valeurs qui font que je suis de gauche sont la solidarité, le développement des services publics et l’attachement au développement humain et au progrès.
La solidarité :
La lutte contre l’exclusion
Le RMI et la CMU
Le droit au logement
Le soutien international aux peuples dans la misère
Le développement des services publics :
La santé (santé publique, hôpitaux, médecine en milieu rural)
L’éducation nationale
La logistique pour tous : électricité, gaz, eau, chauffage, La poste, le téléphone
La qualité de vie : crèches, garderies, maisons de retraite
La sécurité des biens et des personnes : police et justice
Le développement humain et le progrès :
L’accès à la culture et au sport pour tous
Le travail : accès au premier emploi, formation continue
L’innovation et la recherche : soutien à la recherche et aux entrepreneurs
La coopération avec les pays en voie de développement
Voilà les points importants sur lesquels on peut baser une nouvelle politique. Mais surtout on ne doit pas renouveler les erreurs du passé. Pas de dictats. Une bonne mesure comme les 35 heures, mal appliquée nous est reprochée. Le paradoxe est que la droite libérale apparaît comme progressiste et la gauche, par la défense des acquis sociaux est conservatrice.
Non ! Ayons une politique innovante pour relever les défis du développement durable et écologique.
René Vijo
VIVE LA GAUCHE !
Je suis ce qu'on peut appeler, une gauchiste autrement dit, je me retrouve vraiment dans des valeurs de gauche même si je n'ai pas une grande culture politique. Et malgré le temps qui passe, des revenus personnels globalement croissants, un confort de vie grandissant, les idéologies politiques du socialisme et du communisme en panne, je me sens malgré tout de plus en plus "à gauche". Cela peut paraître quelque peu naïf mais j'ai été sujette il y a qq temps à une sorte de révélation sur ce qui fait la force de la gauche par rapport à la droite, telle Bernadette dans sa grotte sauf que j'étais dans ma cuisine à éplucher des carottes.
Les idées de gauche qui tournent autour de la réduction des inégalités sociales, de la solidarité, du partage, sont forcément plus légitiment pour nous guider dans nos actions politiques que celles de droite plus accès sur les bienfaits de la compétition. En effet, les idées de gauche portent comme idéal à atteindre l'idée majeure de "vivre ensemble".
Car c'est quand même cette grande et belle et légitime utopie qui à mon sens devrait être remis au goût du jour, dans une société ou on ne pense qu'a sa pomme : comment bien ou mieux vivre ensemble. Parce que c'est quand même la seule chose d'intelligente à tenter de faire sur cette terre sur la durée que l'on à y passer. Et puis c'est un objectif qui peut se décliner pour toutes les échelles géographiques : dans son quartier sa commune, sa nation, sa planète.
Bref, la réduction des inégalités pour mieux vivre ensemble, la justice, la prévention, la redistribution pour mieux vivre ensemble mais aussi, le savoir vivre, la politesse, le respect. Cela devrait être le seul et unique slogan à marteler « on veut pouvoir mieux vivre ensemble », la France "plus juste" ne doit être qu'au service de cet objectif supérieur. En tout cas on voit vite que le mérite, la performance ou encore la répression ne constituent pas dans cette idée de solides marches d'appui. Elles sont des priorités d'autosatisfaction narcissique logiques pour être plus fort, plus efficace, mieux classé, plus bronzé mais pas pour être capable de mieux vivre ensemble.
Et dans une société devenue aussi individualiste (ok, c'est un lieu commun de l'écrire mais une sacrée putain de réalité) et aussi malheureuse à courir derrière toujours plus de consommation, réaffirmer haut et fort l'idée, la volonté, le grand principe qu'il s'agit de chercher à mieux vivre ensemble et que cela passe forcément par le bien être de son voisin, de l'autre, et non pas par l'accumulation de richesses matérielle et de privilèges ça contribuerai peut être à redonner un peu de sens à ces valeurs de gauche. Enfin à moi cela parle profondément, et plus que la lutte des classes, pour chaque jour lutter contre mes vieux penchants individualistes. Et puis s’oublier un peu c’est tellement reposant et porteur de moins de frustrations.
Bon écrit comme ça cela me semble creux et vide de sens et truffés de banalités et loin de ce que je ressens comme une évidence....enfin, voila quand même pour qq. considérations sur les valeurs d'une gauchiste pas très cultivée mais convaincue.
Et puis c’est bien gentil mais comment maintenant retraduire ces belles idées en termes de politiques économiques concrètes ? L'environnement économique et social semble excessivement complexe à appréhender et les préconisations simplistes inadaptées voire dangereuses. Les « experts » ont déjà tellement de mal à y voir clairs et/ou s’opposent en plus sur leurs recommandations comment dire qq chose de pertinent quand on est un simple citoyen ?
Là certainement il nous manque des leaders intellectuellement puissants et intègres pour nous développer un nouveau courant de pensée cohérent rafraîchissant et convaincant car adaptés aux contraintes et mécanismes économiques actuels. En tout cas j’ai lu récemment une idée qui m’a bien plu : il s’agissait de « mettre l’économie de marché au service du social ».
Bonne chance et bonne continuation au nouvelobs
Emmanuelle Sourisseau (Koné, Nouvelle-Calédonie)
En tant d'Ecossais (donc Britannique), retraité de Allemagne, habitant en France, ça m'amuse de voir les "vieux durs" de la Gauche se promener au marché, en Village, ayant pris soin de s'habiller d’une façon "gauche-beatnik".
Il suffit de regarder partout en Europe de savoir que la Gauche a changé de style et façon d'être depuis très longtemps. En Grande-Bretagne, la Gauche est plutôt "libérale", et en Allemagne, la Gauche (au moins depuis la fin de la Guerre) n'était qu'un Parti Politique qui représentait quelque chose un peu plus "gauche" que les Libéraux. Il y a toujours des Britanniques et des Allemands qui ont des frissons quand ils entendent le mot "Communiste", ici en France.
Il suffit de regarder autour de notre société européenne de voir comment la Gauche doit se comporter, si jamais elle veut être prise pour sérieuse!
Malheureusement, la Gauche Française refuse toute forme d'éducation venant de l'Europe!
Partout, la Gauche, même la Droite devient plutôt cela proposé par Mr. Bayrou, et cela avec raison! Mais... lui aussi n'accepte pas les leçons à tirer en Europe - Dommage!
Ian Mitchell (Vauvert, France)
Militante PS à Paris 9e arrondissement, j’ai été effarée et déçue des positions des éléphants du PS vis à vis de Ségolène. Elle a été choisie par une majorité de militants et malgré cela, ils n’ont cessé de lui glisser des peaux de bananes ! Pourtant elle avait tout compris. Avec sa campagne participative, elle a tenté de faire émerger les idées et les attentes de gens de gauche qui recherchent une égalité sociale (emploi, logement, ressources, retraites...) pour le plus grand nombre, tout en acceptant l’évolution de la société et du monde auxquels appartient la France (mondialisation, capitalisme...)
Alors là ça a été la curée !!! Comment ? Parler d’autorité, de sanction... à gauche ça ne se fait pas! Parler de petites entreprises, de profit !!! (Hé oui ce sont encore elles qui créent l’emploi et donc apportent les richesses), mais c’est tout bonnement scandaleux ! et j’en passe... Je comprends que Ségolène ait fait bande à part et se soit retrouvée bien seule pour mener sa campagne.
Mais si au lieu de la critiquer, M. Strauss-Kahn et consort... Lui avaient apporté leur soutien, l’avaient conseillée, formée (l’économie c’est le dada de Strauss-Kahn) etc., nous n’en serions pas là. Oui nous avons la gauche la plus bête du monde !!! Les éléphants doivent accepter de passer la main. Qu’ils arrêtent de se déchirer. On ne veut plus d’eux en tant que présidentiables mais leur expérience peut apporter beaucoup aux futurs candidats du PS. Et Ségolène a le bon âge !!! Qu’on se le dise.
Sylvie Ancian
Parce que je garde pour les gens "de gauche" écoute, respect et amitié ; parce que je lis tous les jours "nouvelobs.com" et parce que j'ai voté Sarkozy au 1er et 2ème tour des dernières présidentielles je me permets, à ma manière, d'apporter quelques modestes propositions pour ce que vous appelez "la refondation de la gauche".
D'abord, en préambule, cette question : ça veut dire quoi "LA" gauche. Vous pensez vraiment sérieusement qu'il y a moins de différence entre Dominique Strauss Khan (par exemple) et Olivier Besancenot (par exemple) qu'entre Dominique Strauss Khan et Nicolas Sarkozy (par exemple). Pour moi, la réponse est claire : c'est non !
Aussi m'adresserai-je, à travers vous, à la seule gauche qui me semble crédible, c'est à dire celle qui n'a pas eu peur de prendre et d'assumer le pouvoir (malgré TOUT) : celle que l'on trouve dans et autour du parti socialiste (et c'est un fils d'ouvrier qui vous écrit cela !)
Voici donc mes propositions :
1- Vous débarrasser de votre "surmoi de gauche"* qui visiblement vous fait vous voir beaucoup plus beaux que vous ne l'êtes, ce qui vous évitera de penser, par exemple, que vous pouvez nous faire passer "des ténèbres à la lumière"**… (à moins que vous n'ayez tout simplement un problème de miroir***)
2- Attention : ceux qui arriveront à se débarrasser de cette protubérance maligne risquent de connaître une sensation de vide très désagréable. Pour se rassurer et se rétablir, on peut leur conseiller, dans un premier temps et selon la gravité des crises, de se répéter cette phrase : "…Nous ne sommes pas les gentils et ils ne sont pas les méchants, même si eux pensent qu'ils sont les gentils et nous les méchants…"****
3- Une fois votre équilibre retrouvé, le plus dur commence : Vous assumer tels que vous êtes : à savoir une classe sociale supérieure, largement composée d'héritiers, rentiers, propriétaires, actionnaires… bref : des petits, moyens et grands capitalistes… mais de gauche !
4- C'est important, car une fois que vous vous serez assumés tels que vous êtes, vous arrêterez de soulager votre mauvaise conscience par les masses laborieuses, ou pire encore : les prendre pour un champ d'expérimentation ; ce dont, en tant qu'originaire de ces milieux là, je vous remercie par avance !
5- Vous voilà devenus pragmatiques ! Du coup, n'hésitant plus à vous remettre en cause (si, si !!!!) vous décidez, la tête bien calée par un bon coussin*****, de revisiter la campagne de Ségolène Royal et là, évidemment, vous avez encore un grand choc : vous découvrez, hébétés, que l'héritière supposée de Mendès France et Mitterrand (entre autres) en est réduite (et la gauche avec elle) à avoir comme argument suprême… la diabolisation de son adversaire !
6- Re-attention : le pire arrive : Car, n'ayant perdu ni votre mémoire, ni votre culture, vous vous souvenez que "l'anti" a déjà été un argument de campagne de la gauche : c'est l'inénarrable Marchais qui a ouvert le bal en 81 en s'affichant (c'est le cas de le dire) "L'anti-Giscard" et 7 ans plus tard, du même parti, le sympathique André Lajoignie se présentait lui comme "L'anti-Le Pen"… eh oui, vous avez raison d'avoir peur : le parti de ces deux candidats n'était même plus présent dans la campagne 2007…
7- Je terminerais donc ma contribution à la refondation de la gauche par un cadeau : un slogan que je vous demanderais de bien vouloir transmettre rue de Solferino, pour la campagne 2012 : "Ségolène Royal, l'anti-Sarkozy".
Pour "d'autres victoires"****** "ça l'fait", non ?
* dixit Max Gallo… vous connaissez ?
** 1981, Jack Lang… vous connaissez ?
*** Miroir ô miroir… vous connaissez ?
**** 1986, François Mitterrand… Vous connaissez ?
***** Ou allongé sur un divan, si vous préférez… vous connaissez ?
****** 6 mai 2007, Ségolène Royal… vous connaissez ?
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