In the middle of the gauche
Pardonnez ma bonne humeur. Mais je juge nécessaire d'en mettre un peu (beaucoup) dans le débat.
A ce propos, je vais tâcher de m'y employer consciencieusement grâce à un blog : www.ultrasensible.org que je viens de démarrer.
Rien de prétentieux. Je compte simplement humer l'air du temps, signaler ce qui, glané ça et là, peut contribuer à faire avancer LA cause, reprendre des forces et mettre mon petit grain de sel afin de guider la main de quelques millions d'égarés, à l'horizon 2012.
Mais la première et grande question sera : gazelle ou éléphant ?
Il va falloir se mettre d'accord, et vite ! Sinon, c'est le big-bang.
Madame, Monsieur, j'espère avoir le plaisir et l'honneur de continuer cette vaste opération de récupération des coeurs purs égarés en vôtre compagnie.
Alain Belle
www.ultrasensible.org (blog)
www.intraveneneuse.com
Ayant tout juste dix ans au moment de l'élection de François Mitterrand en 1981, j'ai pourtant des souvenirs très précis des festivités et de la liesse qui s'était emparée des français à cette époque. Issue d'une famille traditionnelle, populaire et catholique dont seul le père de famille travaillait, très rapidement mon coeur s'est orienté à gauche et ce sentiment est toujours aussi fort aujourd'hui.
Et pourtant; depuis la disparition de Mitterrand (qui s'il était un vrai homme de pouvoir n'était pas toujours le plus honnête !), quelle déconfiture pour la gauche!! Le parti n'a pas tiré les conclusions de l'échec d'un Jospin pour le moins peu charismatique et rassembleur et dont le discours était surtout critique mais au combien peu constructif. Aucune réforme n'a été engagée et lorsqu'une Ségolène Royal, jeune et volontaire se présente, les seules choses vues sont le dénigrement d'une candidate qui n'a pas la pointure, est une candidate esthétique mais sans idée ... Quels sont les premiers agitateurs en ce sens : les représentants de la gauche elle même!! Voilà ce que l'on appelle se tirer une balle dans le pied et donner du grain à moudre aux journalistes et partis adverses. Ségolène Royal a la chance d'être une belle femme. Tant mieux pour elle, qu'une femme possède plus de diversité vestimentaire est logique comparé aux hommes qui choisissent entre le costume... et le costume. Pour ce qui est des idées peut être que Ségolène Royal en a beaucoup, mais c'est surtout sa difficulté a trancher
et donner des réponses claires qui ont manqué, notamment pour rassurer les français et leur donner confiance. Aujourd'hui, date de la constitution d'un nouveau gouvernement les français découvrent que trois ministres de gauche ont rallié ce gouvernement. Quelle stupeur!!! Avoir accepté ceci c'est jouer le jeu d'un Nicolas Sarkozy qui veut finir d'anéantir la gauche pour avoir la voie libre pour les législatives et ainsi obtenir une majorité écrasante à l'Assemblée Nationale. Alors surtout ne rentrons pas dans ce petit jeu. Donc, à présent, il faut reconstruire véritablement cette gauche!
Tout d'abord, il faut repositionner la gauche sur les thèmes fondamentaux dont-elle est issue : à savoir le travail, la solidarité, l'égalité, le droit à l'éducation. Il faut ensuite réorganiser le parti socialiste en profondeur et que chacun prenne ses responsabilités lorsqu'il engage des critiques publiques envers un membre de son parti. Il faut enfin expliquer aux français de façon claire et précise ce que fait le PS et ce qu'il veut faire et il faut rendre ces idées plus sexy; dans le sens qu'elles soient attractives. En ce qui me concerne, je suis enseignante auprès d'élèves de niveau. Baccalauréat Professionnel et suis effarée du faible niveau ou d'une absence totale de connaissance de la vie politique française et de l'avis défaitiste sur ces politiques "tous pourris". La forte participation aux élections 2007 n'est à mon avis pas dictée par un retour des français au goût de la politique mais plutôt à la peur d'un nouveau 21 Avril 2002. Alors concrètement que faire? Des idées forts intéressantes comme les blogs, chats, sites Internet doivent permettre un proximité entre élus et citoyens ces outils de communication touchent une grande part de la société et facilitent les liens. Le parti doit être un lieu d'ou émergent les idées et donc ouvert au débat et à l'autre (en cela l'idée de débat participatif de Ségolène Royal est excellente).
- Une part des idées plus grande doit être laissée aux jeunes. 2 candidats finalistes ayant entre 50 et 53 ans, c'est bien la preuve que les français en ont ras le bol de voir toujours les mêmes têtes -surtout si elles ont été impliquées dans quelques scandales- et que la sagesse des anciens n'est plus notre modèle de société (aujourd'hui malheureusement, on ne garde plus ses vieux sages dans la maison familiale, ils vont en maison de retraite).
- Des régions, des communes de gauche ont développé des idées fort intéressantes (Agenda 21 locaux, Chèques culture...) et il faut communiquer sur ces réussites pour montrer concrètement ce que met en place la gauche.
Et, il faut parler clairement, le discours des énarques n'est accessible qu'à une très faible partie de la population. C'est ce que Nicolas Sarkozy a fait en parlant avec un discours concret, des exemples précis.
- Pour terminer; une fois un candidat choisi lors des prochaines élections présidentielles et le programme fixé; que tous mettent leurs énergies respectives au service du candidat désigné. Nous savons tous qu'une fois élu ce candidat ne gouvernera pas seul et que ses idées seront aussi celles de l'ensemble des idées déterminées par le parti lui-même. Il y a une place pour beaucoup autour d'un président de la république, alors cessons ces querelles intestines et suicidaires!
Encouragement pour tous les citoyens de gauche.
C. Rivoire
Je me préparais à vous faire une longue -et belle, bien sûr- lettre enflammée, solidaire contre les affres dans lesquelles nous entraînent " l'aristocratie financière " et le productivisme des amis de Sarko... Mais, dès la page suivant votre appel Refondation de la gauche, écrivez nous mes yeux tombent (se rétament!) sur la publicité de la page suivante... et toute les autres!
Sans mettre en doute la sincérité de vos options sociales-démocrates, je me demande -et vous demande par la présente- comment vous faites pour mettre en cause un système dont vous êtes à 100% tributaire, à savoir TOUTES les publicités émanant de la "spirale du luxe" autour de laquelle votre hebdomadaire gravite... et dans la volupté de quoi le nouveau Président de la France (j’ai trop de mal à dire "notre"...) se délecte ostentatoirement.
Devinant que vous ne publierez pas cette "contribution à la réflexion", veuillez me répondre, fut-ce en quelques mots, à cette profonde interrogation que l' "Histoire de la gauche caviar" de votre talentueux ancien rédac'chef n'a pas suffi à excuser. Dans cette attente, bien à vous,
François Mainguy - 56
Suite à votre invitation, je vous transmets les réflexions que m'inspire votre article :
Je suis socialiste depuis toujours (j'ai milité au PSA dans les années50) mais je n'ai rejoint le Parti Socialiste qu’en 2006.
Je suis effaré par l'obscurantisme des cadres du parti incapables de se remettre en cause et d'appréhender l'évolution de la société. Je partage tout à fait les arguments développés par Jacques Julliard dans son article "Réinventer la gauche" .
Dans sa structure actuelle le PS est un parti voué au déclin, comme le fut en son temps le Parti Communiste. et pour les mêmes raisons : organisation bureaucratique de parti et blocage dans une orthodoxie obsolète, viscérale à la Fonction publique, qui ne garantit pas le Service public.
Ceux que l'on nomme "les éléphants " ne sont plus que des "has been", dans la mesure où ils ont étés, accrochés à leurs dogmes comme à la dernière planche de salut.
Le programme pondu par le PS n'était qu'un bréviaire de mesurettes et de voeux pieux. Ce n'était pas un programme de projet capable de séduire les électeurs.
Ségolène Royal s'est intelligemment démarquée de ce programme et des dogmes du parti, mais sa coupure avec les hiérarques du PS a donné une regrettable impression d'amateurisme. Le parti, comme sa candidate, n'étaient pas prêts, ni armés pour aller à la bataille. Ils ont logiquement perdu.
François Hollande a une lourde responsabilité dans cette déconfiture. C'est un homme d'appareil, peut être habile négociateur (les fameuses synthèses) mais ce n'est pas un homme de décision ni un homme de projet.
Le Parti Socialiste doit plus qu'évoluer, il doit être profondément réformé et si l'inertie des éléphants est trop lourde il doit exploser pour fonder un nouveau parti.
La philosophie de ce nouveau parti doit se situer entre les doctrines libéralisme et communisme. Une société qui permette à chacun d'exister, de s'exprimer et d'entreprendre, tout en maintenant une cohésion sociale et une répartition équitable des profits. Toute position extrême, rigide et sectaire est vouée à l'échec. La révolution n'est plus possible. la seule voie, dans le cadre du capitalisme mondial auquel nous ne pouvons nous soustraire, est un réformisme affirmé et constructif, ce qui doit, si je ne m'abuse correspondre à ce que l'on appelle la social-démocratie ou socialisme de marché comme dit Jacques Julliard.
Ce nouveau parti doit afficher sans complexe des principes dits socialistes :
- abolition des privilèges, à commencer par les politiques, les hauts fonctionnaires et la fonction publique
- redéfinition du service public qui doit s'entendre au service du public avec obligation de service et obligation de résultat. Ce qui suppose une refonte complète de la fonction publique dans l'objectif d'efficacité.
- affirmer les principes de solidarité et d'entraide. Sauver la Sécurité sociale et les régimes de retraite par une refonte complète du système pour plus de justice et plus d'équité (la même règle pour tous)
- affirmer la valeur du travail en donnant à ceux qui produisent la reconnaissance et les salaires qui leur sont dus (les bobos ne sont plus de mise)
Ce nouveau parti doit avoir un leader qui sera le candidat à l'élection présidentielle de 2012. Ce leader devra être relativement jeune (moins de 55 ans) .Il devra constituer une équipe de membres compétents et animés par autre chose que leur position personnelle. Cette équipe devra préparer un véritable projet de société et devra travailler pour présenter un programme réaliste répondant aux attentes des électeurs.
Mais qui peut être ce leader ?
Ségolène ROYAL , malgré tout son courage a montré ses limites. Elle ne maîtrise pas le sujet. Incapable de déléguer, de travailler en équipe.
Dominique Strauss-Kahn a déjà plus la stature, mais son côté bobo dérange. Quel âge aura t-il en 2012 ?
Il doit bien y avoir au PS un homme ou une femme capable de relever le défi. Si il se manifeste quelqu'un ayant la volonté de bousculer les hiérarques pour mettre fin à la déchéance du parti, les membres du parti le soutiendrons.
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